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La marche du monde

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Chaque semaine, La marche du monde vous propose de découvrir l’histoire de nos sociétés contemporaines. Sur les cinq continents, nous recherchons des témoignages, mais aussi des archives radiophoniques et musicales, pour revivre les évènements et les mouvements qui éclairent l’actualité. En Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient, rafraîchissons-nous la mémoire et partageons notre histoire ! *** Diffusions le dimanche à 00h10 TU et à 15h10 TU vers toutes cibles.

Location:

Paris, France

Networks:

RFI

Description:

Chaque semaine, La marche du monde vous propose de découvrir l’histoire de nos sociétés contemporaines. Sur les cinq continents, nous recherchons des témoignages, mais aussi des archives radiophoniques et musicales, pour revivre les évènements et les mouvements qui éclairent l’actualité. En Afrique, en Asie, en Amérique, en Europe et au Proche-Orient, rafraîchissons-nous la mémoire et partageons notre histoire ! *** Diffusions le dimanche à 00h10 TU et à 15h10 TU vers toutes cibles.

Language:

French


Episodes
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Amina et Jummaï, deux lycéennes face à Boko Haram

4/13/2024
Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, 276 lycéennes âgées de 16 à 18 ans, pour la plupart chrétiennes, sont enlevées par le groupe armé islamique Boko Haram à l'école secondaire publique de la ville de Chibok, dans l'État de Borno, au Nigeria. 10 ans plus tard, 82 ex-lycéennes de Chibok sont toujours captives. Alors qu'elles faisaient la Une de l'actualité dans le monde entier il y a encore quelques années, les Chibok Girls sont retombées dans l'oubli avec la banalisation des enlèvements de masse au Nord-Est et surtout dans le nord-ouest du Nigeria. Amina Nkeki et Jummai Mutah ont vécu le raid sur l'internat du lycée de Chibok mené par les hommes d'Abubakar Shekau, le leader d'une des factions de Boko Haram, avant de connaître deux trajectoires différentes en tant que jeunes femmes otages. Convertie à l'Islam et mariée à un combattant de Boko Haram, Amina a vécu à Gwoza, une localité du nord-est du Nigeria considérée par Boko Haram comme la capitale de son caliphat. Elle est la première « Chibok Girl » a être sortie vivante en mai 2016, avec sa fille Patience, née à la fin de ses deux années de captivité. De son côté, Jummai a été séquestrée 3 ans dans la forêt de Sambisa. Rebelle face à ses geôliers, elle n'a jamais cédé devant les menaces mortelles ; pratiquant sa religion chrétienne plus ou moins ouvertement. Jummai a été libérée par les autorités nigérianes en 2017 suite à plusieurs années de négociations. Un documentaire signé Moïse Gomis, produit par Valérie Nivelon, réalisé par Sophie Janin. Avec : - Amina Nkeki et Jummai Mutah, ex-otages de Boko Haram - Yakubu Nkeki, président de l'association de parents des Chibok Girls - Zannah Mustapha, négociateur entre le gouvernement nigérian et Boko Haram - Vincent Foucher, politologue, chargé de recherche CNRS au laboratoire LAM.

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Au tribunal, face au génocide des tutsi

4/6/2024
Après avoir travaillé sur la Shoah, l’artiste et réalisatrice Natacha Nisic prépare une pièce sonore, trente ans après le génocide des tutsi du Rwanda. Elle a longuement travaillé sur la question des violences extrêmes notamment avec l’historienne Annette Becker. En 2018, elle a couvert le procès à Paris de deux génocidaires, déclarés coupables d’un massacre dans le village de Kabarondo, le 13 avril 1994 : Tito Barahira et Octavien Ngenzi, condamnés en appel à perpétuité, pour « crimes contre l'Humanité » et « génocide ». Il y aurait eu 2 000 morts à Kabarondo, selon l’ONU. Ses notes et ses croquis du procès, à l’état brut, sont devenus un livre : « Les fumées ». Bientôt adapté en projet sonore, avec des extraits du procès lus par deux jeunes femmes originaires du Rwanda, Lorie Rutagengwa Sugira et Cynthia Isaro. Daphné Gastaldi les a rencontrées dans le studio de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, lors de la résidence de Natacha Nisic avec Alphabetville (Colette Tron) qui a permis l’enregistrement au Studio Euphonia. Au son de son reportage, l'historienne Annette Becker nous aide à penser le génocide. ► À lire : - Natacha Nisic, artiste et réalisatrice : Les Fumées. Carnets d'un procès pour génocide. Rwanda 1994-France 2018. Hélène Dumas (texte) Extraits du livre. Le projet de Natacha Nisic « Les fumées » a le soutien de la fondation pour la mémoire de la Shoah et du Centre national des Arts plastiques. - Bibliographie sélective d'Annette Becker. Officier de la Légion d’Honneur. Professeur Émérite d’histoire contemporaine, Université Paris Nanterre - Le choc. Rwanda 1994 : le génocide de tutsi, Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, Samuel Kuhn et Jean-Philippe Schreiber, éditions Gallimard - Des Juifs trahis par leur France, 1939-1944, éditions Gallimard Collection témoins, 2024 - Messagers du désastre : Raphaël Lemkin, Jan Karski et les génocides, Fayard, 2018 - L’Immontrable ? Des guerres et des violences extrêmes dans l’art et la littérature. Recueil d’articles avec une préface inédite. « Rendre visibles les extrêmes de la violence. De la Grande Guerre au génocide des Tutsi du Rwanda et aux terrorismes contemporains. », Créaphis, 2020. ► À découvrir : - Association Ndiho « Je me souviens ». ► Pour aller plus loin : - La marche du monde - Rwanda: face au génocide, dans les archives d’Ibuka Nous sommes à Kigali, au début de l’année 2022. En blouse blanche, gants et masques, des rescapés du génocide des Tutsi trient les documents administratifs accumulés, depuis 1995, par leur association… - La marche du monde - Les récits des enfants tutsi Ils sont une centaine de jeunes tutsi à avoir raconté leur expérience de vie et de survie, avant, pendant et après l’extermination de leur famille. Rédigés sur des cahiers d’écoliers, la lecture de leurs… - La marche du monde - Rwanda : quand la parole répare les vivants 25 ans après le génocide des Tutsis, nous vous proposons de découvrir l’itinéraire d’une rescapée, Émilienne Mukansoro, l’une des initiatrices des premiers groupes de parole dédiés aux femmes victimes…

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Les masques de Frantz Fanon

3/30/2024
« La première chose que l’indigène apprend, c’est de rester à sa place, à ne pas dépasser les limites. C’est pourquoi les rêves de l’indigène sont des rêves musculaires, des rêves d’actions, des rêves agressifs.» Ainsi écrit Frantz Fanon dans Les damnés de la terre. Fanon l’Antillais, Fanon l’Algérien, Fanon l’Africain, chacun de ses masques raconte comment s’est forgée la pensée du psychiatre, en évolution permanente. Car avant d’être un révolutionnaire, Fanon était un thérapeute, et sa réflexion sur la société coloniale a pris forme dans l’enfermement. Dans les hôpitaux, dans les asiles, mais aussi dans ce qu’il considère être la prison de la race. Avec Adam Shatz, pour sa biographie « Frantz Fanon, une vie en révolutions », parue aux éditions La Découverte. Au son des archives sonores et musicales de l’INA et de RFI.

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Petit Barry. Grand témoin de la Guinée de Sékou Touré (Ép.2)

3/23/2024
Mamadou Bowoï Barry, dit Petit Barry, est l’un des fondateurs de l’association des victimes du camp Boiro où il a lui-même été interné de 1971 à 1978. Un camp dont très peu de Guinéens sont sortis vivants. Pendant les sept ans de son incarcération, Petit Barry prend alors conscience de la face cachée de Sékou Touré, héros de son engagement pour l’indépendance et l’unité de l’Afrique. (Rediffusion) Diplômé de l’Institut des Hautes Études Internationales de Genève dont il revient dès 1964 pour se mettre au service de son pays et de la révolution culturelle, il dirige le Bureau de presse de la Présidence, la radio de la révolution et le journal Horoya. Au crépuscule de sa vie, Mamadou Bowoï Barry dit Petit Barry a décidé de parler. Au son de nos archives RFI et INA. Avec la participation des chercheures Elara Bertho et Céline Pauthier. ► À lire : Camp Boiro. Sept ans sous le Mont Gangan. ► À voir et écouter : Mamadou Barry : «On a fait croire aux Guinéens que Sékou Touré est le héros » Elara BerthoSorcières, tyrans, hérosHistoire locale de Djiguiba Camara. L’œuvre d’un historien guinéen à l’époque colonialeMultitudes Cahiers de Littérature Orale Études Littéraires AfricainesPour plus d’informations. Travaux sur Academia. Céline Pauthier,Socialismes africains, Socialismes en Afrique, Paris, Éditions de la MSH. Elara Bertho, Jean-Luc Martineau, Céline Pauthier, Florent Piton (dir), Du héros à la communauté : le cheminement des identités en Afrique, XIXè-XXIè siècles, Cahiers Afriques N°30, CESSMA, Toulouse, Presses Universitaires du Midi. ► Réécouter l'épisode 1 En images (archives du journal Horoya « La liberté ». En images (Collection personnelle de Mamadou Bowoi Barry)

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Petit Barry. Grand témoin de la Guinée de Sékou Touré (Ép.1)

3/16/2024
Étudiant brillant, il rêve de l’indépendance de la Guinée et de l’unité de l’Afrique. Il s’appelle Mamadou Bowoï Barry et son héros se nomme Sékou Touré. Mamadou s’engage dans la lutte anticoloniale au sein de la FEANF, la Fédération des étudiants d’Afrique noire en France. Repéré par le pouvoir, il est placé à la direction de l’information, dirige la radio La voix de la révolution, puis devient un proche collaborateur du chef de l’État. Mais Petit Barry n’avait pas imaginé se retrouver un jour derrière les barreaux du Camp Boiro, victime de la vague de répression qui a touché des milliers de cadres guinéens en 1971. 7 ans d’incarcération. 7 ans de réflexion. Au crépuscule de sa vie, Mamadou Bowoï Barry dit Petit Barry a décidé de parler. (Rediffusion) Au son de nos archives RFI et INA. Avec la participation des chercheures Elara Bertho et Céline Pauthier. ► À lire : Camp Boiro. Sept ans sous le Mont Gangan. ► À voir et écouter : Mamadou Barry : «On a fait croire aux Guinéens que Sékou Touré est le héros » Elara BerthoSorcières, tyrans, hérosHistoire locale de Djiguiba Camara. L’œuvre d’un historien guinéen à l’époque colonialeMultitudes Cahiers de Littérature Orale Études Littéraires AfricainesPour plus d’informations. Travaux sur Academia. Céline Pauthier,Socialismes africains, Socialismes en Afrique, Paris, Éditions de la MSH. Elara Bertho, Jean-Luc Martineau, Céline Pauthier, Florent Piton (dir), Du héros à la communauté : le cheminement des identités en Afrique, XIXè-XXIè siècles, Cahiers Afriques N°30, CESSMA, Toulouse, Presses Universitaires du Midi. En images (archives du journal Horoya « La liberté ».

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Avortement : quand les femmes s’organisent

3/9/2024
Nous célébrons nos filles, nos mères et nos grands-mères à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et nous nous interrogeons sur la façon dont elles s’organisent lorsqu’elles doivent faire face à des grossesses non désirées. Alors que 40% des femmes en âge de procréer n’ont pas pleinement accès à la possibilité d’avorter, ce qui représente 700 millions de femmes dans le monde, les filles, les mères et les grands-mères vivent les mêmes drames de génération en génération. Violées, victimes d’inceste, privées de contraception… quand elles n’ont pas choisi d’être enceintes, la majorité des femmes prennent tous les risques pour avorter. Que font-elles face à ces grossesses non désirées, quels sont les réseaux de solidarité qu’elles inventent ici et ailleurs, hier et aujourd’hui, nous leur donnons la parole depuis le Sénégal, la France ou encore l’Argentine. Avec les témoignages de : - Caroline Kim Morange, réalisatrice du documentaire « Socorristas ». En 2018, de nombreuses femmes mouraient dans des avortements clandestins en Argentine. La réalisatrice suit un collectif Socorristas, qui accompagne des femmes souhaitant pratiquer l’IVG. Les militantes jouent avec les interprétations de la loi pour braver les interdits et offrir un accueil et une sécurité aux femmes - Zipporah Ndione, juriste de formation, coordinatrice du réseau des jeunes féministes d’Afrique de l’Ouest (RJFAO) - Olivier Bernard, médecin généraliste, orthogéniste (Ensemble des méthodes de planification et de régulation des naissances) et ancien président du MLAC de Grenoble, mouvement pour la liberté de l'avortement et de la contraception créé en 1973 - Annie Chemla, membre du MLF puis du MLAC. En 1977, elle décide de créer l’antenne MLAC de la Place des Fêtes à Paris. Et l’analyse de la sociologue Lucile Ruault. À lire : - Le Protocole de Maputo adopté par l’Union Africaine - Le spéculum, la canule et le miroir Avorter au MLAC, une histoire entre féminisme et médecine, de Lucile Ruault, aux éditions ENS - « Nous l’avons fait » Récit d’une libération féministe. Annie Chemla, Éditions du détour. Préface de Lucile Ruault.

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«Regarder l'Afrique pour mieux se voir»

3/2/2024
Elles s’appellent Katherine Duham, Eslanda Goode Robeson et Zora Neale Hurston. Trois Africaines-Américaines du XXème siècle, artistes, militantes et anthropologues dont il faut découvrir les parcours émancipateurs en Afrique et dans les diasporas. Trois destins anti-colonialistes et féministes à écouter au son de nos archives dans ce nouvel épisode de LMDM inspiré par l'exposition « Déborder l'anthropologie » de Sarah Frioud Salgas au Musée du Quai Branly. Dépliant de la visite de l'exposition. L'exposition au Musée du Quai Branly. ► À lire : Voyage africain de Eslanda Goode Robeson (Auteur), Alice Diop (Postface), Jean-Baptiste Naudy (Traduction) Nouvelles éditions Place. Remerciements à toute l'équipe du Musée du Quai Branly ainsi qu'à la Compagnie Le souffle à l’oreille.

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Guillaume Ancel, rompre le silence

2/24/2024
Écrivain français, Guillaume Ancel est un ancien officier formé à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. À travers ses livres, il questionne à la fois son expérience du commandement et le rôle de la France en Opex, notamment au Rwanda. Alors que revient la guerre en Europe, il fait le récit de son apprentissage, depuis le bahutage jusqu’aux stages de survie, au sein d’une institution conservatrice déconnectée des questions de société. Au micro de Valérie Nivelon, Guillaume Ancel interroge la culture militaire du silence. « Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette » est son dernier livre. Livres de Guillaume Ancel préfacés par l’historien Stéphane Audouin-Rouzeau : - « Saint-Cyr, à l’école de la Grande Muette », aux éditions Flammarion - « Un casque bleu chez les Khmers rouges », « Rwanda, la fin du silence », « Vent glacial sur Sarajevo » aux éditions Les Belles Lettres. Blog Pour ne pas subir

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Manouchian au Panthéon

2/17/2024
Étranger et communiste, Missak Manouchian le résistant et sa chère Mélinée entrent au Panthéon, le 21 février 2024, à Paris. Aux grands hommes et aux grandes femmes, la patrie reconnaissante. Valérie Nivelon retrace le parcours biographique d’un couple d’amoureux épris de liberté et de justice. Orphelins du génocide des Arméniens, réfugiés en France, engagés au sein du Front Populaire, Missak et Mélinée rejoignent ensemble la résistance des F.T.P M.O.I (main d’œuvre immigrée). Le groupe Manouchian va se distinguer par ses actions politiques et militaires spectaculaires. Arrêtés et torturés par la police française, Missak et 22 de ses camarades sont exécutés. Mélinée recevra la dernière lettre de l’homme de sa vie rédigée le 21 février 1944, le jour de sa mort, dont Aragon fera un poème « l’affiche rouge », en référence à l’affiche les dénonçant. Désignés comme des criminels, ils sont devenus des héros « morts pour la France ». À lire - Manouchian, de Denis Peschanski, Astrig Atamian et Claire Mouradian (éd. Textuel - 2023) - Des étrangers dans la Résistance, de Denis Peschanski (éd. de l'Atelier/Éditions ouvrières - 2013) - Le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman, de Claire Mouradian, Raymond Kévorkian et Yves Ternon, Mémorial de la Shoah, 2015 - « Le Sang de l’étranger, les immigrés de la M.O.I dans la résistance », de Denis Pechanski (éd. Fayard 1994) - Missak Manouchian, Ivre d'un grand rêve de liberté. Poésies (trad. Stéphane Cermakian), Paris, Points, coll. «Poésie», 2024. À écouter - L'Affiche rouge, le poème de Louis Aragon mis en chanson par Léo Ferré : Sur YouTube - Reprise de Feu ! Chatterton : Sur YouTube. À voir L’exposition Des étrangers dans la résistance en France. Commissariat scientifique : Denis Peschanski, directeur de recherche émérite au CNRS, Équipex Matrice, Programme 13-Novembre, et Renée Poznanski, professeure émérite, département des Politiques et Gouvernements, Université Ben Gourion du Negev. Mémorial de la Shoah : Nouveau : Exposition « Des Étrangers dans la Résistance en France » Émission spéciale France.tv : Missak Manouchian au Panthéon.

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À l’école de Cheikh Anta Diop

2/10/2024
Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l’historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il fait bouger les lignes dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d’avant-garde sur la création d’un État fédéral africain et l’origine africaine de l’humanité. Scientifique écarté de l’université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l’un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d’actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu’à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d’Histoire contemporaine de l’Afrique en accès libre et gratuit ici. Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire : - Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporains Par Dialo Diop - Cheikh Anta Diop, penseur panafricaniste Par Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre - Cheikh Anta Diop, l’AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l’indépendance de l’Afrique Par Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES - El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008 Écoutez l’album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l’Académie Charles-Cros en 2008. - Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988 - Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.

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Ukraine, la preuve par l’image

2/2/2024
« Le moment viendra où chaque Russe apprendra toute la vérité sur ceux de ses concitoyens qui ont tué. » Nous sommes dans la nuit 4 au 5 Avril 2022, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky interpelle le peuple russe après avoir constaté personnellement les massacres de civils à Boutcha, aux portes de Kiev. « Qui a donné des ordres ? Qui a fermé les yeux sur ces meurtres ? Nous allons établir tout cela. Et le faire connaître dans le monde entier. Nous sommes maintenant en 2022. Et nous avons beaucoup plus d'outils que ceux qui ont poursuivi les nazis après la Seconde Guerre mondiale. » Volodymyr Zelensky se réfère explicitement au tribunal militaire international réuni à Nuremberg pour juger les crimes nazis. Mais que signifie justement cette référence au premier procès de l’histoire pour crimes contre l’humanité ? Et de quels outils le Président Ukrainien parle-t-il ? Quelles sont ces preuves dont il fait mention. Et pour quelles raisons Volodymyr Zelensky place-t-il le conflit avec la Russie à la fois sur le terrain militaire et judiciaire,dès les massacres de Boutcha ? Autant de questions posées à notre invité Christian Delage, historien, cinéaste et commissaire d’expositions. Une émission de Valérie Nivelon réalisée par Sophie Janin avec Maxime Grember. ► À lire : Filmer, juger. De la Seconde Guerre mondiale à l’invasion de l’Ukraine« Guerre en Ukraine : Les images des massacres de Boutcha ont permis de déconstruire immédiatement la propagande russe ». ► À voir : Crimes de guerre à Boutcha : l'enquête du New-York Times en V.F«Ukraine : réunir les preuves, juger les crimes».

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Une histoire sensible de l’exil arménien

1/27/2024
Des Arméniens jetés sur les routes de l’exil, des Arméniens massacrés sous les yeux des alliés, pendant la Première Guerre mondiale, dès 1915. Mais dans l’après-coup du génocide, que s’est-il passé pour les survivants ? Dépossédés de tout, maison, famille, patrie, qui sont ces femmes, ces hommes et ces enfants arrivés jusqu’au port de Marseille, dans la France des années 20 et 30 ? Nom, prénom, date, lieu de naissance… L’office des réfugiés arméniens leur remet un certificat d’identité original. Mais il existe un duplicata, des milliers de duplicatas classés dans des boîtes et oubliés. Jusqu’au jour où l’historienne Anouche Kunth les identifie : des petits papiers annotés, raturés, gribouillés… au bord de l’effacement. Seule devant ces liasses de duplicatas, l’historienne aurait volontiers passé son chemin, avant de prendre conscience qu’elles sont peuplées de gens. Ainsi commençait son enquête, de Marseille jusqu’aux Amériques… une enquête historique, mais aussi une expérience historienne vécue au contact de l’archive dont Anouche Kunth nous propose un récit sensible. Les livres de Anouche Kunth : - Au bord de l’effacement. Sur les pas d’exilés arméniens dans l’entre-deux-guerres paru aux éditions La Découverte, dans la collection à la Source - Exils arméniens. Du Caucase à Paris (1920-1945), aux éditions Belin - Anouche Kunth co-dirige la revue Sensibilités aux éditions Anamosa.

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Au tribunal, face au génocide des tutsi

1/20/2024
Après avoir travaillé sur la Shoah, l’artiste et réalisatrice Natacha Nisic prépare une pièce sonore, trente ans après le génocide des tutsi du Rwanda. Elle a longuement travaillé sur la question des violences extrêmes notamment avec l’historienne Annette Becker. En 2018, elle a couvert le procès à Paris de deux génocidaires, déclarés coupables d’un massacre dans le village de Kabarondo, le 13 avril 1994 : Tito Barahira et Octavien Ngenzi, condamnés en appel à perpétuité, pour « crimes contre l'Humanité » et « génocide ». Il y aurait eu 2 000 morts à Kabarondo, selon l’ONU. Ses notes et ses croquis du procès, à l’état brut, sont devenus un livre : « Les fumées ». Bientôt adapté en projet sonore, avec des extraits du procès lus par deux jeunes femmes originaires du Rwanda, Lorie Rutagengwa Sugira et Cynthia Isaro. Daphné Gastaldi les a rencontrées dans le studio de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, lors de la résidence de Natacha Nisic avec Alphabetville (Colette Tron) qui a permis l’enregistrement au Studio Euphonia. Au son de son reportage, l'historienne Annette Becker nous aide à penser le génocide. ► À lire : - Natacha Nisic, artiste et réalisatrice : Les Fumées. Carnets d'un procès pour génocide. Rwanda 1994-France 2018. Hélène Dumas (texte) Extraits du livre. Le projet de Natacha Nisic « Les fumées » a le soutien de la fondation pour la mémoire de la Shoah et du Centre national des Arts plastiques. - Bibliographie sélective d'Annette Becker. Officier de la Légion d’Honneur. Professeur Émérite d’histoire contemporaine, Université Paris Nanterre Le choc. Rwanda 1994 : le génocide de tutsi, Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, Samuel Kuhn et Jean-Philippe Schreiber, éditions Gallimard - Des Juifs trahis par leur France, 1939-1944, éditions Gallimard Collection témoins, 2024 - Messagers du désastre : Raphaël Lemkin, Jan Karski et les génocides, Fayard, 2018 - L’Immontrable ? Des guerres et des violences extrêmes dans l’art et la littérature. Recueil d’articles avec une préface inédite. « Rendre visibles les extrêmes de la violence. De la Grande Guerre au génocide des Tutsi du Rwanda et aux terrorismes contemporains. », Créaphis, 2020. ► À découvrir : - Association Ndiho « je me souviens ». ► Pour aller plus loin : - La marche du monde - Rwanda: face au génocide, dans les archives d’Ibuka Nous sommes à Kigali, au début de l’année 2022. En blouse blanche, gants et masques, des rescapés du génocide des Tutsi trient les documents administratifs accumulés, depuis 1995, par leur association… - La marche du monde - Les récits des enfants tutsi Ils sont une centaine de jeunes tutsi à avoir raconté leur expérience de vie et de survie, avant, pendant et après l’extermination de leur famille. Rédigés sur des cahiers d’écoliers, la lecture de leurs… - La marche du monde - Rwanda : quand la parole répare les vivants 25 ans après le génocide des Tutsis, nous vous proposons de découvrir l’itinéraire d’une rescapée, Émilienne Mukansoro, l’une des initiatrices des premiers groupes de parole dédiés aux femmes victimes…

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À l’école de Cheikh Anta Diop

1/13/2024
Égyptologue et militant panafricaniste, Cheikh Anta Diop est l’historien le plus populaire du continent africain. Né le 29 décembre 1923 et décédé le 7 février 1986, il secoue le cocotier dès 1954 en publiant Nations nègres et culture, un ouvrage fondamental pour la jeune génération des indépendances. Dans ce livre, il expose ses thèses d’avant-garde sur la création d’un État fédéral africain et l’origine africaine de l’humanité. Scientifique écarté de l’université, éternel opposant au président Senghor, Cheikh Anta Diop crée plusieurs partis au Sénégal dont un dernier en 1976, le RND, avec Mamadou Dia, l’un de ses co-fondateurs. Mais comment Cheikh Anta Diop est-il entré en politique, quel militant était-il et en quoi ses idées novatrices restent d’actualité ? Autant de questions à poser à mes invités historiens Amzat Boukari Yaraba et Martin Mourre, ainsi qu’à notre grand témoin, Dialo Diop, au son de nos archives sonores et musicales ! Un épisode de LMDM inspiré par le numéro 4 de la revue d’Histoire contemporaine de l’Afrique en accès libre et gratuit ici. Un numéro coordonné par Amzat Boukari-Yabara (École politique africaine) et Martin Mourre (IMAf-EHESS). À lire : - Témoignage : Le legs politique de Cheikh Anta Diop et les défis contemporains Par Dialo Diop - Cheikh Anta Diop, penseur panafricaniste Par Amzat Boukari-Yabara et Martin Mourre - Cheikh Anta Diop, l’AERDA et le mouvement étudiant africain à Paris. Une autre histoire des luttes pour l’indépendance de l’Afrique Par Martin Mourre. À écouter : ARCHIVES MUSICALES - El Hadj Ndiaye / Cheikh Anta Diop 2008 Écoutez l’album. Après Thiaroye en 1998, Xel en 2001, Grand Prix de l'Académie Charles Cros et Choc du Monde de la Musique, voici Géej (la mer en wolof), le troisième album d'El Hadj N'Diaye, coup de cœur de l’Académie Charles-Cros en 2008. - Super Diamono / Cheikh Anta Diop 1988 - Les Nubians / Immortel Cheikh Anta Diop 2003.

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1983, la marche pour l’égalité et contre le racisme

1/6/2024
Ils s’appellent Nsar et Baïda Doghmane, Hanifa Taguelmint, Farid Lahoua ou Toumi Djaïda et ils sont sortis des quartiers nord de Marseille ou des Minguettes à Lyon pour marcher en quête d’égalité. Nous sommes en 1983 et, pour la première fois, ils montent ensemble à Paris pour dire la violence du racisme au quotidien, les tensions avec la police, les attentats et les assassinats. Il y a quarante ans, une marche antiraciste et pacifique est partie de Marseille le 15 octobre pour arriver le 3 décembre à Paris. Une délégation de jeunes, considérés comme immigrés, est alors reçue par le président François Mitterrand. Rediffusion du 15 octobre 2023. Si l’une de leurs revendications sur la carte de séjour aboutit en devenant unique et de dix renouvelable, le gouvernement ne répond pas à toutes leurs revendications : l’égalité de traitement devant la justice et la police, le droit au logement, au travail et à l’éducation restent des enjeux fondamentaux pour la société française. «1983, la marche contre le racisme», c’est un documentaire signé Daphné Gastaldi, produit par Valérie Nivelon et réalisé par Sophie Janin et Robin Cussenot. À découvrir : Le musée d'histoire de Marseille et l'expo des militants sur la Marche La Coordination nationale des 40 ans de la marche Le Facebook des 40 ans de la marche Le musée national de l’histoire de l’immigration et l’expo permanente consacrée aux luttes pour les droits en 1983 La Ligue des droits de l'homme est partenaire de la Coordination nationale des 40 ans de la marche. Chronologie 1973 : vague d’assassinats racistes à Marseille. 10 mai 1981 : Mitterrand élu avec le soutien des électeurs des quartiers 1983 : agressions et crimes racistes se multiplient 20 juin 1983 : un soir de Ramadan, Toumi Djaïdja prend une balle tirée par un policier 15 octobre 1983 : départ de la marche de Marseille Novembre 1983 : défenestration d’Habib Grimzy du train Bordeaux-Vintimille par des candidats légionnaires 3 décembre 1983 : arrivée à Paris, place de la Concorde. Délégation reçue par François Mitterrand 1985 : la Marche et la marche de SOS Racisme en parallèle. Récupération par le PS. 21 février 1995 : assassinat d’Ibrahim Ali, par une militant du FN à Marseille 2005 : émeutes en France dans les quartiers défavorisés Juin 2022 : marche à Marseille contre le racisme et pour la solidarité Octobre-décembre 2023 : 40 ans de la marche. Bibliographie : - Les marches. Un rendez-vous manqué mais une étape vers l’émancipation, par François Brun - Dix ans de Marche des Beurs : chronique d’un mouvement avorté, éd. Desclée de Brouwer, 1994 - La Marche pour l’égalité et contre le racisme, éd. Amsterdam, 2013, Abdellali Hajjat - Portrait d’Hanifa Taguelmint dans Libération le 22/10/2013.

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La légende gabonaise du Dr Schweitzer (Ép. 2)

12/30/2023
Les enfants de la mission Andendé. Prix Nobel de la paix 1952 pour son altruisme, son respect de la vie et son appel à la fraternité entre les hommes et les nations, Albert Schweitzer arrive pour la première fois au Gabon en 1913, à la mission protestante Andendé. C’est là que le Pasteur accueille ses premiers malades en tant que médecin. Mais la mission Andendé, c’est aussi l'école primaire où Moïse, Michel, Ernest, Sylvestre et Jeanine ont été scolarisés dans les années 50 et 60… À moins d’un km de l’hôpital créé par Schweitzer après la Première Guerre mondiale. La proximité entre la mission Andendé et l’hôpital Schweitzer a été déterminante pour les familles du Moyen Ogooué dont le sacrifice a été récompensé par la réussite sociale de leurs enfants. Mais à quel prix les enfants ont-ils intégré l’école des Blancs ? Et quelle vision ont-ils gardée du grand Docteur ? Transmise de génération en génération, cette mémoire vive nous raconte la légende africaine d’Albert Schweitzer. Tous nos remerciements à Augustin Emane, Moïse Nsole Bithege, Michel et Ernest Boucher, Sylvestre Medeng, Jeanine Andong et Eugène Revangué. Avec la musique de Pierre Akendengué (Album Lambaréna). La légende gabonaise du Docteur Schweitzer. Un documentaire de Valérie Nivelon en deux épisodes. Avec le soutien de l'Institut français du Gabon. Inspirée par la lecture du livre d’Augustin Emane, Docteur Schweitzer, une icône africaine, Valérie Nivelon a voulu donner à entendre le point de vue des gabonaises et des gabonais sur la figure mythique d’Albert Schweitzer. C'est d’abord la mémoire vive des Gabonais qu’elle a souhaité recueillir en faisant le choix de s’attacher à la grande famille d’Augustin Emane. Augustin, mais aussi Tonton Sylvestre et sa sœur maman Jeanine, ainsi que les trois frères Tonton Moïse, Tonton Michel et Tonton Ernest. Tous sont nés à l’Hôpital Schweitzer et ont connu le « Grand » Docteur. Des femmes et des hommes dont les récits d’enfance évoquent toute une épopée coloniale au bord du fleuve Ogooué ainsi que les talents d’un médecin blanc envoyé par Dieu en Afrique pour pratiquer sa religion de l’amour. Au fil de leurs récits, nous découvrons les dimensions multiples de la fascination exercée par un homme dont la spiritualité, l’esprit bâtisseur, les talents médicaux mais surtout le don de soi les a marqués à jamais. En pirogue sur l’Ogooué, en découvrant les ruines de la mission d’Andende et son école, en déambulant dans la zone historique de l’Hôpital, en rencontrant Arnaud Flamen, le dernier médecin blanc qui l’a dirigé, nous nous interrogeons sur l’œuvre d’Albert Schweitzer, précurseur de la médecine humanitaire, initiateur en chef d’une communauté hospitalière autonome au bord du fleuve. Avec Augustin Emane, passionné de la question de l'accès aux soins, professeur de droit à Nantes et avocat, dont la mère a été accouchée par Schweitzer, nous nous immergeons entre fleuve et forêt au pays des Nganga (guérisseur dans de multiples langues du Gabon). Rediffusion.

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La légende gabonaise du Dr Schweitzer (Ép. 1)

12/23/2023
Les pouvoirs d’un « Grand » Docteur. Prix Nobel de la paix 1952, le docteur Schweitzer est trop occupé à accueillir les malades dans son hôpital de Lambaréné pour aller le chercher. Il le recevra en 1953 des mains de l’ambassadeur de France en Norvège. Patrimoine culturel national du Gabon, l’hôpital Schweitzer et son musée témoignent d’une très longue expérience humanitaire commencée dès 1913. Mais ce sont les Gabonaises et les Gabonais qui en parlent le mieux. Accouchées par les mains du « Grand docteur », soignés par le « Grand guérisseur », formés à « l’Hôpital de Lambaréné », qui, au Gabon, n’a pas une histoire familiale avec le docteur Schweitzer ? Transmise de génération en génération, cette mémoire vive nous raconte la légende africaine d’Albert Schweitzer. Tous nos remerciements à Augustin Emane, Jean-Claude Moumbazatsi, Hélène Bissé, Sylvestre Medeng, Jeanine Andong, Arnaud Flamen. Avec les archives sonores de l'INA et de RFI. Avec la musique de Pierre Akendengué (Album Lambaréna). La légende gabonaise du Docteur Schweitzer. Un documentaire de Valérie Nivelon en deux épisodes. Avec le soutien de l'Institut français du Gabon. Inspirée par la lecture du livre d’Augustin Emane, Docteur Schweitzer, une icône africaine, Valérie Nivelon a voulu donner à entendre le point de vue des gabonaises et des gabonais sur la figure mythique d’Albert Schweitzer. C'est d’abord la mémoire vive des Gabonais qu’elle a souhaité recueillir en faisant le choix de s’attacher à la grande famille d’Augustin Emane. Augustin, mais aussi Tonton Sylvestre et sa sœur maman Jeanine, ainsi que les trois frères Tonton Moïse, Tonton Michel et Tonton Ernest. Tous sont nés à l’Hôpital Schweitzer et ont connu le « Grand » Docteur. Des femmes et des hommes dont les récits d’enfance évoquent toute une épopée coloniale au bord du fleuve Ogooué ainsi que les talents d’un médecin blanc envoyé par Dieu en Afrique pour pratiquer sa religion de l’amour. Au fil de leurs récits, nous découvrons les dimensions multiples de la fascination exercée par un homme dont la spiritualité, l’esprit bâtisseur, les talents médicaux mais surtout le don de soi les a marqués à jamais. En pirogue sur l’Ogooué, en découvrant les ruines de la mission d’Andende et son école, en déambulant dans la zone historique de l’Hôpital, en rencontrant Arnaud Flamen, le dernier médecin blanc qui l’a dirigé, nous nous interrogeons sur l’œuvre d’Albert Schweitzer, précurseur de la médecine humanitaire, initiateur en chef d’une communauté hospitalière autonome au bord du fleuve. Avec Augustin Emane, passionné de la question de l'accès aux soins, professeur de droit à Nantes et avocat, dont la mère a été accouchée par Schweitzer, nous nous immergeons entre fleuve et forêt au pays des Nganga (guérisseur dans de multiples langues du Gabon). (Rediffusion)

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Houphouët Boigny et Yamoussoukro, une histoire capitale (Ép. 2)

12/16/2023
C’est à Yamoussoukro, au cœur des grandes plantations familiales de cacao, de café, d’ananas ou d’igname que le destin du premier président de la Côte d’Ivoire s’est forgé. Jeune homme brillant révolté par les injustices de la colonisation, médecin dès 1925 puis grand planteur, chef de canton, syndicaliste et bientôt député, Houphouët connaît la cause qu’il défend lorsqu’il obtient l’abolition du travail forcé. En 1946, sa réputation de libérateur le précède dans toute l’Afrique Occidentale Française… Avec les participations de Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la paix, le biographe Frédéric Grah Mel et le ministre gouverneur de Yamoussoukro Augustin Thiam. Au son des archives de la RTI et de l’INA. À lire : - Félix Houphouët-Boigny, biographie de Frédéric Grah Mel - Tome 1 édité par Maisonneuve et Larose - Tomes 2 et 3 édités par Karthala (Félix Houphouët-Boigny, l'épreuve du pouvoir) et (Félix Houphouët-Boigny, la fin et la suite). À voir : - Prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix - Radio de la paix - La Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix célèbre son cinquantenaire.

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Houphouët Boigny et Yamoussoukro, une histoire capitale (Ép. 1)

12/9/2023
C’est à Yamoussoukro, au cœur des grandes plantations familiales de cacao, de café, d’ananas ou d’igname que le destin du premier président de la Côte d’Ivoire s’est forgé. Jeune homme brillant révolté par les injustices de la colonisation, médecin dès 1925 puis grand planteur, chef de canton, syndicaliste et bientôt député, Houphouët connaît la cause qu’il défend lorsqu’il obtient l’abolition du travail forcé. En 1946, sa réputation de libérateur le précède dans toute l’Afrique Occidentale Française… Avec les participations de Jean-Noël Loucou, secrétaire général de la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la paix, le biographe Frédéric Grah Mel et le ministre gouverneur de Yamoussoukro Augustin Thiam. Au son des archives de la RTI et de l’INA. À lire : - Félix Houphouët-Boigny, biographie de Frédéric Grah Mel - Tome 1 édité par Maisonneuve et Larose - Tomes 2 et 3 édités par Karthala (Félix Houphouët-Boigny, l'épreuve du pouvoir) et (Félix Houphouët-Boigny, la fin et la suite). À voir : - Prix Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix - Radio de la paix - La Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix célèbre son cinquantenaire.

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SIDA, des vies en mémoire

11/30/2023
Si Act-Up n’est pas la seule association à lutter contre le VIH, ses membres pionniers ont su créer l’évènement dans les années 90, en imaginant des actions spectaculaires pour briser le tabou du SIDA. 40 ans après la découverte du virus VIH par l’Institut Pasteur, et alors que la maladie a fait plus de 36 millions de morts dans le monde, nous revenons sur les enjeux mémoriels autour de l’épidémie du VIH-SIDA, les traces laissées dans l’espace public et sur la transmission d’une histoire encore marginalisée. SIDA, des vies en mémoire, un documentaire de Maxime Grember, réalisé par Sophie Janin, produit par Valérie Nivelon. Avec les témoignages de : - Christian de Leusse, fondateur de l’association marseillaise « Mémoires des sexualités » - Gérard Bénéteau, prêtre au sein de l’Église Saint-Eustache entre 1984 et 2000 - Anne Rousseau Rambach, militante au sein d’Act Up-Paris entre 1991 et 1996, éditrice, romancière et scénariste - Christophe Broqua, anthropologue, chercheur au CNRS, auteur de la thèse en sociologie « Engagements homosexuels et lutte contre le sida au sein de l'association Act Up-Paris » - Fred Navarro, président d’Act Up-Paris entre 2012 et 2013. En 2017, le film de Robin Campillo 120 battements par minute marque un tournant dans la manière de représenter l’histoire du SIDA en France, et plus précisément celle d’Act Up-Paris, en apportant une visibilité nouvelle à la lutte qu'ont menée les premiers activistes du SIDA. Dernièrement, de grandes expositions comme celle du Mucem à Marseille en 2022, ou plus récemment celles du Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg ont montré qu’il y avait un besoin d’histoire, une nécessité à y revenir, à raconter ce qu’avait été l’épidémie du VIH-SIDA dans ses années les plus sombres. Mais malgré cette forme de patrimonialisation nouvelle, cette histoire reste encore méconnue du grand public, et finalement assez peu enseignée auprès des nouvelles générations chez qui le virus circule principalement aujourd’hui. Avec le temps, l’enjeu mémoriel autour du VIH-SIDA est devenu un enjeu politique. Que ce soit avec la pose de plaques de rues, la commande de fresques artistiques, ou encore la création du centre d’archives LGBTQI+ à Paris. Pour l’heure, un centre sans soutien réel des pouvoirs publics, ce qui amène bon nombre d’associations de lutte contre le SIDA à déposer de façon morcelée leurs archives sur l’ensemble du territoire français. Plus de 40 ans après les premiers morts du SIDA, les archives sont donc dispersées, les lieux de mémoire invisibilisés et les noms des disparus méconnus. Alors comment raconter cette histoire dont la liste des victimes s’allonge, bien que depuis 1996, les premiers traitements soient apparus et que la séropositivité n’est plus synonyme de condamnation à mort ? Archives : - « ZAP du 1er novembre 1991 devant la cathédrale Notre-Dame de Paris ». © Act Up-Paris. Vidéo déposée aux Archives Nationales - Interview de Christophe Martet, dans « Manifestations de Act Up », FR3 1992. © INA - Interview de Cleews Vellay, dans « Parlez-moi d'argent », France Inter 1993. © INA. Bibliographie : - « Act Up, Une histoire », de Didier Lestrade (La Découverte, 2022) - « Agir pour ne pas mourir ! Act Up, les homosexuels et le sida », de Christophe Broqua (Presses de Sciences Po, 2005) - « VIH/SIDA, L’épidémie n’est pas finie », catalogue de l’exposition du Mucem, ouvrage collectif. (Anamosa, 2021). Musiques : - Orgue de Saint-Eustache - « It’s a sin » des Pet Shop Boys - « Live to Tell » de Madonna - « Toxic » de Britney Spears - « Hideous » d’Oliver Sim. Films : - « 120 battements par minute », (Robin Campillo, 2017) - « Portrait d'une présidente », (Brigitte Tijou, 1995) - « Act Up, Sida Guerilla », (Agence Capa, 1993). Ressources : - The Aids Memorial - Le collectif Archives LGBTQI+ de Paris. Remerciements : - L’association Act Up-Paris : Julien Bruneau - Les Archives Nationales : Lucile Douchin, Vanessa...

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