Si loin si proche - Mon voisin, l'ecrivain voyageur: rencontre avec Bernard Ollivier-logo

Si loin si proche - Mon voisin, l'ecrivain voyageur: rencontre avec Bernard Ollivier

RFI

Le rendez-vous des voyages de RFI produit par Céline Develay-Mazurelle et réalisé par Laure Allary. Récits radiophoniques et reportages au long cours, pour se faire la malle et voir le monde avec les oreilles. *** Diffusions le dimanche à 02h10 TU et à 13h10 TU vers toutes cibles.

Location:

Paris, France

Networks:

RFI

Description:

Le rendez-vous des voyages de RFI produit par Céline Develay-Mazurelle et réalisé par Laure Allary. Récits radiophoniques et reportages au long cours, pour se faire la malle et voir le monde avec les oreilles. *** Diffusions le dimanche à 02h10 TU et à 13h10 TU vers toutes cibles.

Language:

French


Episodes
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Revenir, l’épreuve du retour

4/13/2024
« Partir » attire et fascine. On célèbre le départ, on le raconte. Mais qu’en est-il du retour, plus anonyme et indéterminé ? Que nous apprend ce temps suspendu et transitoire, quand on est sur le retour ? Comment revient-on chez soi, après avoir tourné le dos à l’inconnu et à l'extraordinaire ? « Revenir », c’est le titre du savant essai que vient de consacrer Céline Flécheux à ce qu’elle appelle « l’épreuve du retour », puisant dans un vaste corpus littéraire, philosophique et artistique, en digne enseignante d’esthétique et historienne de l’art qu’elle est. Après avoir longuement travaillé sur l’horizon, qui appelle au départ et à la mise en mouvement des corps et des imaginaires, l’autrice française, philosophe de formation, interroge donc le retour, ses figures comme le fils prodigue ou Ulysse qui mettra dix ans à rentrer à Ithaque et multiplie les pistes et chemins de réflexion. Car revenir ne va pas de soi. La dissymétrie, le décalage est partout, dans le temps et les lieux retrouvés, en nous et avec les autres. « Car celui qui revient a vu des choses qui ont radicalement modifié et élargi sa vision du monde ; il a compris qu’une autre dimension existait qui jetait le discrédit sur tout ce qu’il avait connu jusqu’alors », écrit Céline Flécheux. Certes, celui qui revient de voyage en fait parfois après, le récit ; mais très peu finalement raconte le retour, lui préférant le romanesque des départs et des échappées au long cours. Aujourd’hui avec Céline Flécheux, on va donc mettre une pensée, la sienne, sur un impensé : celui du retour ; et questionner par là notre rapport au temps et à l’espace, car si l’on revient quelque part, on ne revient jamais en arrière. À lire : - « Revenir. L’épreuve du retour », de Céline Flécheux. Éditions Le Pommier - « L’Odyssée », d’Homère. Éditions Gallimard. Folio Classique - « Cahier d’un retour au pays natal », d’Aimé Césaire. Éditions Présence Africaine Poésie. - « L’irréversible et la nostalgie », de Vladimir Jankélévitch. Éditions Flammarion. Une émission initialement diffusée le 18 juin 2023.

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Érable: le goût sucré du Québec

4/6/2024
Alors que le temps des sucres, ce moment de récolte de l’eau d’érable typiquement québécois, bat son plein, partons tout autour de Montréal et de cet arbre de vie et d’eau sucrée qui a façonné les paysages, la culture et le goût de la belle province. Au Québec, l’érable et son sirop sont un puissant symbole identitaire, que l’on retrouve à la fois dans l’assiette sur les pancakes, dans les magasins de souvenirs ou les forêts, mais surtout, dans les mémoires de chaque Québécois et Québécoise, qui vont toujours se rappeler ému.e.s de la fin de l'hiver et du printemps naissant, en famille, à la cabane à sucre. Le Canada a fait de la feuille d’érable son emblème national. Et au Québec, premier producteur de sirop d’érable au monde, c’est une réalité économique, culturelle et naturelle partout présente. Là-bas, on peut d’ailleurs parler de civilisation de l’érable, au même titre que l’olivier dans le bassin méditerranéen. Il faut dire que l’érable -et son sucre- raconte l’histoire du pays, le métissage entre la science des autochtones qui ont découvert la sève d’érable et les chaudrons des colons qui l’ont fait bouillir, sur l'exemple des autochtones. Il dit l’enracinement des hommes sur ces territoires aux hivers rigoureux que le sucre aidait à tenir. Il parle de la richesse et de la beauté des érablières, quelles que soient la saison et les couleurs. Il raconte le peuple et les repas roboratifs, le fragile équilibre aussi que l’on doit maintenir avec cette nature nourricière. Il s'exprime dans les villes, grâce à des chefs montréalais inventifs qui revendiquent la modernité de l'érable et le revisitent dans des mets délicats. Il se vit à travers le plaisir simple et partagé, de ce sucre au coin de la bouche. Un voyage de la bouche à l’oreille de Laure Allary et Céline Develay-Mazurelle. À voir. À visiter depuis Montréal - La Sucrerie de la Montagne : Situé à 30 minutes de Montréal, dans une vieille érablière d’environ 50 hectares, ce «Site du Patrimoine Québécois» est ouvert à l’année. Créée par Pierre Faucher, un personnage haut en couleurs de l’érable, cette sucrerie offre un voyage dans le passé des ancêtres canadiens et québécois, un certain goût de la tradition... forcément sucrée. - La Maison des Peuples Autochtones : Ce lieu multi-nations et situé hors réserve, à Mont Saint-Hilaire, a été fondé par André Michel, une figure de la cause autochtone, un artiste d’origine française. La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a désigné La Maison des peuples autochtones et son érablière comme le lieu de référence national des produits de l’érable pour l’origine de l’acériculture. L'espace dédié à cette histoire est unique et précieux pour rappeler l'origine autochtone de l'érable et son sirop. - Le Domaine de 5 lots à Montréal : une boutique et un atelier de cuisine particulièrement chaleureux, comme sa créatrice Nathalie Simonneau, fille d’acériculteur et pâtissière pendant plus de 10 ans pour de grands hôtels et restaurants. Après quoi, elle a décidé de reprendre, en famille, l'érablière de ses parents et propose depuis ses produits artisanaux, tout en partageant dans des conférences gourmandes toutes les saveurs et toutes les histoires de l'érable... en ville. - Le Marché des Saveurs du Québec, situé au célèbre Marché Jean Talon à Montréal. Une super adresse pour tous ceux qui n’ont pas eu le temps de visiter des érablières ou petites exploitations artisanales loin de la ville, mais souhaitent repartir avec des produits du terroir et de qualité. - Le Marché Jean Talon de Montréal et la Librairie Gourmande :Pour faire le plein de recettes et de livres de recettes sur l'érable et ramener de belles cannes de sirop. Des producteurs vendent et partagent leur sirop dans le marché. - Le Restaurant Renoir où le chef français Olivier Perret, ambassadeur de l’érable revisite avec finesse l'érable dans ses menus. Une adresse haut de gamme, sise dans l'hôtel Sofitel de Montréal, en plein cœur de la ville. En...

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Aux confins de la Russie, la Kalmoukie

3/30/2024
Cette petite République, isolée au milieu de la steppe, est largement méconnue voire oubliée des Russes eux-mêmes. Et pourtant elle renferme tous les ingrédients d’une folle histoire et d’improbables voyages. Kalmoukie, le nom surprend déjà. Beaucoup n’en ont jamais entendu parler. Située entre la mer Caspienne et le Caucase, entre l’Ukraine et le Kazakhstan, la Kalmoukie appartient à ces régions perdues et lointaines de Moscou, à plus d’un millier de kilomètres. Là-bas, la steppe et le désœuvrement dominent. Les troupeaux d’antilopes saïgas se tiennent à l’écart des hommes, les « Perekatipol », ces herbes sèches virevoltantes, roulent au sol tandis que le désert, lui, avance. Intriguée par cette région singulière, excentrique disent certains, la journaliste et autrice française Marine Dumeurger y est allée à plusieurs reprises. Et dans son récit « Le prince de Kalmoukie », on croise des Russes blancs exilés, des moines bouddhistes un peu chamanes, un président mégalo champion d’échecs qui roule en Rolls dans une déglingue russe où plane l’ombre de Gengis Khan, Pouchkine ou Staline. Son prince, au centre du récit, s’appelle Serge, un Français installé là-bas après une rocambolesque histoire. Issu d’une famille de cavaliers exilés en Europe, vénérés en Kalmoukie : les Toudountoff, Serge débarque ici après avoir été retrouvé par une costumière kalmouke qui lui a envoyé une délégation jusque chez lui. Accueilli comme un dignitaire de haut rang en Kalmoukie, il décide alors d’y vivre pour mieux s’y réinventer… Au-delà de cette histoire, à peine croyable mais vraie, c’est le peuple kalmouk qui fascine ici. La moitié d’entre eux sont des descendants de cavaliers mongols installés au XVIIè siècle, d’où leur nom kalmouk, soit en turc « ceux qui restent ». Victimes d’une déportation de masse en 1943, sur ordre de Staline, les Kalmouks sont revenus sur leurs terres et ont retrouvé leur culte, faisant de la région la seule d’Europe où le bouddhisme est majoritaire. Aujourd’hui, c’est la guerre en Ukraine voisine qui les rattrape et les conduit parfois, de nouveau, à l’exil. À lire : « Le prince de Kalmoukie. Un étonnant voyage dans la steppe russe », Marine Dumeurger. Éditions Marchialy.

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L’Orient pas si Express

3/23/2024
Itinérance ferroviaire de Paris à Istanbul, sur le tracé historique de l’Orient Express. Une éloge de la lenteur et du voyage en train, avec beaucoup d’escales. Paris-Munich-Vienne-Budapest-Bucarest-Istanbul : c’est le trajet historique de l’Orient-Express inauguré en 1883. Parti pour la première fois depuis la Gare de l’Est à Paris, ce train de légende va ouvrir les portes de l’Orient, rapprocher les cultures et les hommes. À l’époque, certains commentateurs allaient même jusqu’à dire que le Bosphore était devenu la banlieue de Paris. L’avion n’en était alors qu’à ses balbutiements et quatre pour rejoindre directement Constantinople et cet Orient rêvé, fantasmé, c’était une vraie révolution ! Jusqu’en 1977, ce train mythique, luxueux, va embarquer toute une aristocratie européenne en mal de grands voyages et d’écrivains en quête de sensations. Aujourd’hui, au XXIè siècle, alors que le train revient en force et que les voyageurs s’interrogent sur l’impact carbone de leurs mobilités, il aura fallu aussi quatre jours à Sibylle D’Orgeval, notre reporter, pour rejoindre les rives du Bosphore, après de multiples escales, de rencontres inattendues, d’images furtives et de changements de train : 6 au total. Prenez votre billet, embarquement immédiat sur l’Orient pas si Express… Un voyage sonore de Sibylle d’Orgeval.

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Vers l’Alaska, en terre amérindienne

3/16/2024
Pour son dernier récit « Alaska, l’ultime frontière », la journaliste et autrice française Marie-Hélène Fraïssé continue d’arpenter ces sentiers amérindiens qu’elle aime tant partager. Direction, cette fois, la côte du grand Nord-Ouest américain, à la rencontre de communautés autochtones fascinantes et résistantes. (Rediffusion) Marie-Hélène Fraïssé ne découvre pas. Elle rencontre. Pendant des décennies, la reporter et productrice radio à France Culture, a sillonné l’Amérique du Nord et les recoins de son histoire coloniale, prenant à revers les mythes hollywoodiens de la conquête et donnant à entendre surtout, des voix autochtones longtemps silenciées. En creusant ce sillon amérindien profond, sensible, elle n’aura de cesse d’interroger cette fameuse rencontre entre Premières Nations et colons européens, d’inverser le miroir aussi. Pour son dernier voyage, Marie-Hélène Fraïssé, partie de Vancouver à Anchorage, a fait le choix du temps long et de la rencontre, sans filet ni ordre de mission. Au gré des rotations de ferry, elle se fait alors passagère dans cet « inside passage » ou passage de l’intérieur, de la côte canadienne à l’Alaska, parmi une myriade d’îles, de fjords, de glaciers et de chenaux, où la pureté et la grandeur des paysages lui offrent une certaine consolation, « alors qu’une perte récente [lui] déchirait le coeur ». Dans son récit qu’elle nous livre bien des années après ce voyage conçu comme « une entreprise de détachement, d’effacement, de déprise », l’échappée n’est pas tout à fait solitaire. On y croise en effet l’ombre des explorateurs européens James Cook ou Lapérouse, l’écrivain naturaliste américain John Muir ou le photographe Edward S. Curtis passés par là, des Russes chasseurs de loutre, des chercheurs d’or, prospecteurs d’hier et d'aujourd'hui ou encore l'anthropologue français Claude Lévi-Strauss… Avec au centre, des communautés autochtones résilientes et combatives, habitant ces terres du bout du monde depuis des millénaires, à l’ombre d’immenses totems sculptés en forme d’Aigle, de Corbeau ou d’Oiseau-Tonnerre, dans un jeu de masques où l’on comprend vite que l’Ancien et le Nouveau Monde ne sont pas ceux que l’on croit… Émission initialement diffusée le 21 mai 2023. Bibliographie : - Alaska, l’ultime frontière. Éditions Albin Michel, 2023 - Western, une autre histoire. Éditions Bayard, 2022 - L’Eldorado polaire de Martin Frobisher. Éditions Albin Michel, 2017 - L’impensable rencontre. Éditions Albin Michel, 2014.

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Élise Rousseau, plume voyageuse

3/9/2024
Partie sur les traces de l’ours de Gobi, la naturaliste et autrice française Élise Rousseau n’est pas revenue tout à fait la même de son voyage dans les immensités mongoles. En chemin, elle aura croisé un étonnant cortège d’oiseaux, rencontré le silence, pour mieux se trouver au cœur du désert. Si elle était un oiseau, Élise Rousseau serait peut-être une sterne arctique. Car ces oiseaux aussi appelés « hirondelles des mers », avec leur calotte noire, leur long bec rouge et leur plumage blanc gris, sont de grandes voyageuses, très endurantes, qui peuvent parcourir jusqu’à 80 000 km par an ! Voyageuse, Élise Rousseau l’est assurément, tant elle sillonne depuis des décennies la planète, à la découverte de la beauté du monde, de la nature et de ceux qui la peuplent, à commencer par les oiseaux qui la passionnent et guident ses pas dans l’existence. Après « Sur le chemin des oiseaux » et « Petite philosophie des oiseaux », un ouvrage traduit en 21 langues et écrit avec l’ornithologue français Philippe Dubois, cette « birdwatcheuse » publie aujourd’hui en France « Mazaalai », récit de son voyage dans le désert de Gobi, avec un équipage naturaliste mongol et français exclusivement masculin, sur les traces d’un ours chimérique, en voie d’extinction. Entre réflexions sur le vide, la mort, l’amitié et le pouvoir de la nature si discrète en ces contrées désertiques mais bel et bien présente, elle nous embarque dans sa quête. Celle d’une femme attentive à son environnement, discrète à sa manière mais aussi terriblement présente. À lire : - « ​​​​​​​Mazaalai. Aux confins du silence. Sur la piste de l’ours de Gobi ». Élise Rousseau. Éditions Albin Michel. 2024 - « ​​​​​​​Sur le chemin des oiseaux ». Élise Rousseau. Éditions Grasset. 2023 - « Petite philosophie des oiseaux ». Élise Rousseau et Philippe J. Dubois. Éditions La Martinière. 2018. À écouter : - La sonothèque du Muséum National d'Histoire Naturelle qui documente les sons du vivant, parmi lesquels les oiseaux - Comment se mettre dans la tête d’un oiseau ? dans l’émission de RFI « Autour de la question ». ​​​​​​​

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En quête d’histoire noire à Montréal #2

3/2/2024
Dans la métropole cosmopolite et vibrante du Québec, des hommes et des femmes se sont mis en marche pour révéler et partager l’histoire noire de la ville et de la province. L'auteur et artiste afro-québécois Webster est de ceux-là. Rencontre avec un homme en quête d'histoire(s) et de vérité... Quand on parle d’histoire noire et d’esclavage, le récit national canadien a longtemps fait la part belle au réseau abolitionniste du chemin de fer clandestin et à tous ces esclaves américains en fuite qui, au XIXè siècle, ont trouvé refuge au Canada. On les appelait les « freedom seekers », ceux qui cherchent la liberté. Dans le premier épisode de cette série, on est parti dans les rues de Montréal, à la rencontre de leurs dignes héritiers, « history seekers » cette fois : des hommes et des femmes, afro-canadiens pour la plupart, chercheurs d’histoire qui ont décidé de remettre à sa juste place l’histoire des Noir.e.s au Québec, longtemps reléguée, comme oubliée des mémoires. Le passé esclavagiste a longtemps occupé une place particulière dans l’historiographie québécoise, entre omissions et arrangements avec un passé complexe et une vérité inconfortable. Mais les faits, comme nos chercheurs d’histoire, sont têtus. Pour ce second épisode, on vous propose de creuser le sillon que l’on a suivi en voyage à Montréal dans le premier épisode, avec l'un de ces chercheurs d'histoire, en la personne de Webster, activiste et artiste afroquébécois, qui a initié, dès 2016, des visites guidées dans sa ville Québec, sur les traces de l’histoire noire là-bas. Depuis, il a multiplié les projets, le dernier en date étant la traduction en français qu’il a lui-même mené du livre phare du philosophe américain Charles W. Mills « Le contrat racial ». Webster, de son vrai nom Aly NDiaye, est né d’un père sénégalais et d’une mère québécoise ; et aujourd’hui, il est devenu une voix qui compte, qu’il faut savoir écouter…Et c’est ce que l’on va faire aujourd’hui. Un reportage en deux épisodes de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary À vivre, à voir : - Découvrir la programmation éclectique du Mois de l’histoire des Noir.e.s sur le site de Tourisme Montréal - Suivre une visite guidée sur les traces de la présence et l’histoire noire à Montréal : Black Montreal Experience - Aller au Musée Mc Cord Stewart, musée d’histoire sociale de Montréal - Faire un tour à Québec et suivre les visites Qc History X mises en place par l’artiste et conférencier Webster - Découvrir l’ABC’s of Canadian Black History imaginé par l’historienne Dorothy Williams. En anglais. - En savoir plus sur la table ronde du Mois de l’histoire des Noir.e.s. Édition 2024 - Découvrir le projet en ligne « Je suis Montréal », qui met en avant les communautés invisibilisées dans la société montréalaise. - Quelques statistiques publiques sur les communautés noires au Canada. À lire : - «L’esclavage et les Noirs à Montréal : 1760-1840» de Franck Mackey. 2013. Éditions Hurtubise - «Black in Montreal 1628-1986: An Urban Demography» de Dorothy W. Williams. En anglais - «Le contrat racial» de Charles W Mills. Traduction française par Webster. 2022. Éditions Mémoire d’encrier - «La pendaison d’Angelique. L’histoire de l’esclavage au Canada et de l’incendie de Montréal» de Afua Cooper. 2007. Éditions De l’Homme - «North of the Color Line. Migration and Black resistance in Canada. 1870-1955» de Sarah-Jane Mathieu. 2010. Éditions University of North Carolina Press. En anglais - «Le grain de Sable. Olivier le Jeune premier esclave au Canada » de Webster et illustré par ValMo!. 2019. Éditions Septentrion - «Fear of a Black Nation Race, Sex, and Security in Sixties Montreal», de David Austin. 2e Édition. 2023. Éditions AK Press. En anglais - «L’esclavage au Canada». Une synthèse en PDF accessible et pédagogique écrite par Webster - Un entretien avec Marcel Trudel, pionnier de l’histoire de l’esclavage au Québec». Un article de Cap aux Diamants, la revue d’histoire du Québec. 2004 -...

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En quête d’histoire noire à Montréal #1

2/24/2024
Dans la métropole cosmopolite et vibrante du Québec, des hommes et des femmes se sont mis en marche pour révéler et partager l’histoire noire de la ville et de la province. Suivons-les ! Quand on parle d’histoire noire et d’esclavage, le récit national canadien a longtemps fait la part belle au réseau abolitionniste du chemin de fer clandestin et à tous ces esclaves américains en fuite qui, au XIXè siècle, ont trouvé refuge au Canada. On les appelait les « freedom seekers », ceux qui cherchent la liberté. Dans ce premier épisode, on vous propose d’aller à Montréal, à la rencontre de leurs dignes héritiers, « history seekers » cette fois : des hommes et des femmes, Afro-Canadiens pour la plupart, chercheurs d’histoire qui ont décidé de remettre à sa juste place l’histoire des Noirs au Québec. Le passé esclavagiste a longtemps occupé une place particulière dans l’historiographie québécoise, entre omissions et arrangements avec un passé complexe et une vérité inconfortable. Mais les faits, comme nos chercheurs d’histoire, sont têtus. Et désormais, dans les rues du vieux Montréal ou de la Petite Bourgogne, fief historique de la communauté noire surnommé la « Harlem du Nord », on croise des visiteurs emmenés par un guide, tous en quête d’histoire noire. Dans la ville, des institutions culturelles s’interrogent aussi sur leurs pratiques ; cherchant à décoloniser leurs approches et à faire plus de place aux communautés historiquement marginalisées, en tête les Autochtones et les Noirs. Révéler la présence noire dans une ville où plus de la moitié des Afro-Québécois a décidé de vivre, c’est une façon de faire le lien entre passé et présent de la ville, d’interroger le sort réservé, hier comme aujourd’hui, aux communautés noires, de faire la lumière sur les angles morts d’un récit national qui a longtemps occulté son passé d’esclavage et de ségrégation comme ses continuités. C’est enfin l’occasion de croiser des figures de la résistance noire particulièrement inspirantes. Un reportage en deux épisodes de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary. Avec: - Rito Joseph, guide conférencier à l’initiative des visites « Black Montreal Experience » - Aly Ndiaye alias Webster, auteur, rappeur, conférencier et activiste afro-québécois - Dorothy Williams, historienne de référence sur la présence noire à Montréal, en particulier dans le quartier dit de la Petite Bourgogne - Les équipes en visite du Musée McCord Stewart, musée d’histoire sociale de Montréal - Franck Mackey, historien spécialiste de l’esclavage des Noirs à Montréal. À vivre, à voir : - Découvrir la programmation éclectique du Mois de l’histoire des Noir.e.s sur le site de Tourisme Montréal - Suivre une visite guidée sur les traces de la présence et l’histoire noire à Montréal : Black Montreal Experience - Aller au Musée Mc Cord Stewart, musée d’histoire sociale de Montréal - Faire un tour à Québec et suivre les visites Qc History X mises en place par l’artiste et conférencier Webster - Découvrir l’ABC’s of Canadian Black History imaginé par l’historienne Dorothy Williams. En anglais et en français. - En savoir plus sur la table ronde du Mois de l’histoire des Noir.e.s. Édition 2024 - Découvrir le projet en ligne « Je suis Montréal », qui met en avant les communautés invisibilisées dans la société montréalaise. - Quelques statistiques publiques sur les communautés noires au Canada. À lire : - « L’esclavage et les noirs à Montréal : 1760-1840 » de Franck Mackey. 2013. Éditions Hurtubise. - « Black in Montreal 1628-1986: An Urban Demography » de Dorothy W. Williams. En anglais. - « Le contrat racial » de Charles W Mills. Traduction française par Webster. 2022. Éditions Mémoire d’encrier. - « La pendaison d’Angelique. L’histoire de l’esclavage au Canada et de l’incendie de Montréal » de Afua Cooper. 2007. Éditions De l’Homme. - « North of the Color Line. Migration and Black resistance in Canada. 1870-1955 » de Sarah-Jane Mathieu. 2010. Editions University...

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Le musée de l’histoire de l’immigration à Paris : le musée d’une histoire commune

2/17/2024
Depuis des siècles, la France s’est battue, construite et réinventée grâce et avec ses étrangers, ses immigrés. C’est une vérité historique que rappelle le Musée national de l’histoire de l’immigration. Voyage à la découverte de son nouveau parcours permanent. Situé dans le 12è arrondissement de Paris, dans l’emblématique bâtiment colonial du Palais de la Porte Dorée, le Musée national de l’histoire de l’immigration a rouvert ses portes en juin 2023, après trois ans de travaux. Et dans sa nouvelle exposition permanente, le musée a décidé de placer l’histoire au centre, à travers onze dates repères de l’immigration et de l’histoire de France. Car ce qui s’y raconte, sur près de 1 800 m2 et avec plus de 600 objets, c’est bien l’histoire de la France et de ses immigrés, la France étant le plus ancien pays d’immigration en Europe. De tout temps et partout, les migrations ont nourri, façonné le visage des peuples, des nations et des cultures du monde. De tout temps et partout, l’étranger, l’allogène, le nouvel arrivant a suscité, la crainte et le rejet, surtout en temps de crises et de repli. Dans ce parcours, le musée se propose de porter et de partager un autre regard sur l’immigration, en interrogeant comment les immigrés ont fait la France, comment ils ont été accueillis, perçus à travers le temps, comment le code de nationalité et les droits des étrangers ont évolué au gré de législations tantôt populistes, tantôt pragmatiques, souvent opportunistes. Nul doute en tout cas que de 1685, date du Code Noir et de l’exil huguenot, à l’engagement des troupes coloniales dans les deux guerres mondiales en passant par la résistance étrangère, le destin du pays et de toutes celles et ceux qui sont venu(e)s y trouver refuge, vivre, travailler et lutter, est commun. Et à l’heure de la loi dite « asile et immigration » et de l’annonce d’une révision historique du droit du sol à Mayotte, cette salutaire traversée de l’histoire permet de prendre de la hauteur et du recul. En savoir plus : - Sur le parcours permanent du Musée national de l’histoire de l’immigration - Sur les expositions temporaires et activités du musée - Sur l’Affiche rouge et le combat de Missak Manouchian, résistant arménien communiste entré au Panthéon le 21 février 2024, avec ses compagnons de résistance.

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Jean Malaurie, dernier roi de Thulé

2/10/2024
L’ethno-géologue français, écrivain, éditeur, explorateur et personnalité polaire majeure s’est éteint cette semaine à l’âge de 101 ans. Derrière lui, il laisse une œuvre, une empreinte immenses. Son nom restera à jamais associé au grand désert blanc de l’Arctique, à ses peuples : les Inuits ainsi qu’à Thulé. Né dans l’entre-deux guerres, Jean Malaurie savait dans sa chair ce que « résister » et « oser » voulait dire ; lui, le jeune réfractaire au STO qui va fuir et lutter dans le Vercors durant la Seconde Guerre ; lui, le premier Européen à atteindre le Pôle géomagnétique Nord en 1951, qui va mener ensuite plus de 30 expéditions polaires, souvent en solitaire ; lui, le fondateur de la collection « Terre Humaine » qui deviendra une voix indispensable, puissante de l’Arctique… « Oser, Résister », c’était le nom du livre qu’il venait de publier quand en 2018, nous sommes allés le rencontrer chez lui, à Dieppe. Il avait alors 96 ans. Et cette semaine, on vous propose d’écouter, de réécouter cet échange où Jean Malaurie, colosse à la tête solide et le verbe haut, revient sur les grandes étapes de sa vie. Une vie de géant, pavée d’honneurs mais surtout de combats. Avec au centre : la défense des peuples autochtones et animistes du grand Nord. À lire : - « De la pierre à l’âme. Mémoires » Jean Malaurie. Éditions Plon. Collection Terre Humaine. 2022 - « Oser, résister » Jean Malaurie. Éditions CNRS. 2018 - « Ultima Thulé. De la découverte à l’invasion d’un lieu mythique ». Jean Malaurie. Éditions Chêne, 2016 - « Les derniers Rois de Thulé. Avec les esquimaux polaires, face à leur destin », Jean Malaurie. Pocket. Terre Humaine Poche. 5ème édition. 2001. À voir : - La saga des Inuits, une série documentaire de Jean Malaurie. INA productions.

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En route avec Thelma et Louise

2/3/2024
Road-trip à travers les grands espaces du Sud-Ouest américain, à bord d’une antique Ford Thunderbird, en suivant la route empruntée par les deux héroïnes de ce film culte américain. Quand on part en virée entre amies aux États-Unis, on dit qu’on est « ready to Thelma and Louise », ce qui en dit long sur la postérité des deux héroïnes du film de Ridley Scott sorti en 1991. Ce road-movie, qui débute en virée joyeuse pour finir en cavale tragique et puissante, en aura pourtant envoyé plus d’une sur la route. C’est le cas de Marine Sanclemente et Catherine Faye, deux autrices françaises nomades qui ont décidé un jour de partir sur les traces de Thelma et Louise sur un coup de tête et de sang, puis d’accélérateur… De cette échappée américaine, à l’ombre tutélaire de Thelma et de Louise, en épousant le trajet fictionnel de ces deux personnages, de l’Arkansas à l’Arizona, elles en ont tiré un récit écrit à 4 mains : « À la vie, à la mort » publié en France, aux Éditions Paulsen. En chemin, Catherine et Marine croisent et convoquent d’autres femmes bien réelles cette fois : Kadena la pompiste, Jan la bimbo armée jusqu’aux dents, Sheida l’Iranienne de Tulsa, Gloria, Mabel, Daisy ou encore Sunny, rescapée de l’emprise d’un gourou charismatique et violeur. Échapper, réchapper au patriarcat et à l’emprise machiste pour mieux exister pleinement, librement sur la route, c’est la trame, le motif du film « Thelma et Louise » que viennent aussi interroger Marine et Catherine dans leur livre, dans une ère certes post #MeToo mais dans une réalité américaine à la sauce red-neck qui n’a décidément pas renoncé à Trump. Leur récit, émaillé de réflexions sur le consentement et les contraintes faites aux femmes et à leur corps, fait aussi office de serment d’amitié entre les deux voyageuses, d’ode au voyage et à ses vertus: la curiosité et l’émancipation en tête, quoiqu’il arrive…sur la route. À lire : - « À la vie, à la mort », de Catherine Faye et Marine Sanclemente. Éditions Paulsen - « L’année des deux dames », de Catherine Faye et Marine Sanclemente. Éditions Paulsen. À écouter : - Notre échange avec les deux autrices autour d’Odette du Puigeaudeau et Marion Sénones, aventurières des sables.

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La pétanque, une passion béninoise

1/27/2024
En septembre 2023, le Bénin a accueilli la 50è édition des championnats du monde de pétanque. Mais déjà, bien avant cet évènement qui a réuni 37 nations à Cotonou, le pays avait déclaré sa flamme au jeu de boules provençal. Dans les rues de Porto Novo, Cotonou ou Abomey, il n’est pas rare de croiser sur des boulodromes improvisés des joueurs et des joueuses passionnés, en plein palabre pour savoir qui a emporté le point. Car au Bénin, la pétanque est devenue une affaire sérieuse, un sport national qui a vu émerger des titres et des champions qui ont su se rapprocher tout près du bouchon et fait de leur pays un vice-champion. En 2016 d’abord, après avoir battu la France en triplette masculine, la discipline reine ; puis en septembre 2023, en doublette pendant la compétition qui s’est tenue justement à Cotonou, à ciel ouvert, à l’ombre de sa grande Amazone. Surtout- et c’est ce que la rue nous apprend-, ce jeu accessible, ouvert à tous, est devenu un loisir populaire et fédérateur dans le pays, comme ailleurs sur le continent, que ce soit à Madagascar, au Burkina Faso ou en Côte d’Ivoire. Arrivée sur le continent dans les valises des Marseillais pendant la colonisation, la pétanque n’est pas qu’une passion béninoise, mais depuis les derniers championnats de Cotonou, on voit bien qu’elle est là-bas un motif de ferveur et d’élan national. Voyage entre le club mythique PCZAM de Cotonou et les terrains de boule de rue, à la rencontre de passionné.e.s d’hier et d’aujourd’hui, qui tirent et qui pointent. Un reportage de Raphaëlle Constant.

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Au pays des Przewalski

1/20/2024
En Lozère, sur de hauts plateaux arides aux allures de steppes mongoles vivent en liberté, depuis 30 ans, des chevaux de Przewalski. Voyage dans des terres françaises reculées à la découverte de chevaux presque sauvages… Le Causse Méjean est un pays montagnard, de pierres et de landes rases qu’on dit grandiose, austère, balayé par les vents et les solitudes. C’est là, depuis 30 ans, que l’association française Takh, soit « esprit » ou « cheval sauvage » en mongol, a implanté un troupeau de petits chevaux trapus, de couleur brun clair striés d’une raie de mulet noire le long de la colonne vertébrale. Ces équidés, uniques en leur genre, ressemblent étonnement aux chevaux préhistoriques que l’on retrouve sur les peintures rupestres et portent le nom d’un explorateur russe « Przewalski », qui un jour, au 19e siècle, a croisé leur route en Asie Centrale et les a fait connaître en Europe. Depuis les années 1960, la race, originaire d’Asie centrale, s’est éteinte à l’état sauvage mais elle a survécu dans des zoos avant d’être introduite en Lozère puis réintroduite en Mongolie, avec le concours des autorités mongoles. Et depuis 2020, l’association Takh développe un projet de centre scientifique et écotouristique, à destination du grand public. Sur le Causse Méjean, l’observation à bonne distance de ces chevaux qui s’épanouissent ici sans aucune intervention humaine, offre un voyage dans l’espace, jusqu’en Asie Centrale mais aussi dans le temps, à une époque où des millions de chevaux vivaient encore à l’état sauvage. Elle permet aussi de comprendre leurs enjeux de survie, leurs relations sociales, leur rôle dans l’écosystème et comment ces chevaux façonnent le territoire, tout en interrogeant le bien être-animal. Ce qui à l’heure de l’Anthropocène, cette nouvelle ère où l’humain a bouleversé le monde en se pensant au-dessus de tout, permet de décentrer le regard et qui sait, de remettre l’homme à sa place… Au pays des Przewalski, nous regardons les chevaux et eux, nous apprennent à regarder le monde autrement. Un voyage sonore de Sibylle D’Orgeval. En savoir plus : - Sur l’association Takh et son centre scientifique et écotouristique des chevaux de Przewalski situé au Villaret.

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Pétaouchnok(s) : du bout du monde au milieu de nulle part

1/13/2024
Exprimer le lointain, le bout du monde, c’est souvent une affaire d’imagination que l’on retrouve dans beaucoup de langues. En français, on parle de Pétaouchnok ou de Perpète-Les-Olivettes. Au Québec, ce sera Saint-Glinglin-Meuh-Meuh, aux USA Kalamazoo ou Foufnie-Les-Berdouilles côté belge. Parfois on invente ces lieux, on les rêve ou on les méprise. Parfois, ils existent vraiment sur la planète et valent plus que le détour. Pétaouchnok, c’est un nom qui sonne comme une lointaine ville russe. Une expression, un nom pour dire en français le coin paumé, perdu, presque arriéré. Plutôt péjoratif, ce nom, comme d’autres, a le mérite, à sa seule évocation, de vous envoyer loin, ailleurs. Pétaouchnok, c’est un peu le « schmilblick » appliqué à la géographie : un machin, un truc un peu indéterminé qui ne sert absolument à rien et qui donc peut servir à tout ! Les pétaouchnoks c’est pareil : c’est nulle part et partout à la fois… Entre curiosité linguistique, réflexions politiques et poétiques sur les représentations des ailleurs et le pouvoir des marges, l’anthropologue, chercheur au CNRS Riccardo Ciavolella s’est donc penché sur cette affaire de pétaouchnoks à travers le monde. Et dans son atlas « imparfait » et très personnel des bouts du monde, il en recense 81, cherchant à étayer, documenter la réalité de ces lieux, en puisant dans l’étymologie, l’histoire, la littérature, le cinéma et tout un tas d’expressions idiomatiques populaires collectées sur tous les continents. Au gré de ces escales au bout du monde, l’auteur déconstruit la chose et nous invite au décentrement. Il interroge ainsi le centralisme dans un rapport ville-campagne manifestement archaïque, nous rappelle comment les stéréotypes et préjugés coloniaux ont façonné des perceptions entrées dans le langage courant qui, aujourd’hui encore, ont la peau dure. Par exemple, Tombouctou, Tataouine, Bab-El-Oued sont usités en français pour exprimer ce qui est loin, de manière souvent stigmatisante. De la pampa argentine à la brousse africaine ou le bush australien, voyage entre imaginaire et réalité dans des bouts du monde qui en sont aussi le centre, notamment pour ceux qui les habitent. En savoir plus : - Sur le livre « Pétaouchnok(s). Du bout du monde au milieu de nulle part », de Riccardo Ciavolella. Éditions La Découverte. - Sur le mini-site créé par Riccardo Ciavolella truffé de liens et de ressources vidéo, audio et documentaire. - Sur « Une histoire des lointains », notre rencontre avec Georges Vigarello disponible en podcast.

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Port-Cros, l’île aux trésors

1/6/2024
Au large de Hyères, dans le sud de la France, ce confetti de 7 km2 est un bijou de nature sauvage et d’histoire(s). C’est là, dans cet ancien repaire de pirates, qu’est né le Parc National de Port-Cros, il y a 60 ans. Un nouvel épisode de notre série à la découverte des parcs nationaux français. Port-Cros est un écrin de verdure et de criques baignant dans les eaux turquoises de la Méditerranée, un repaire de dauphins, de baleines ou de gros mérou et le paradis de la posidonie, cette plante à fleurs indispensable à la vie marine en Méditerranée. Car depuis 1963, Port-Cros est devenu Parc National, le premier parc marin d’Europe : un statut qui l’a rendu pour ainsi dire intouchable, et qui s’est ensuite étendu, dans d’autres mesures, aux îles voisines de Porquerolles et du Levant, ainsi qu’à des zones côtières du continent, juste en face. Préservée de la spéculation immobilière et de la très forte empreinte humaine qui existe ailleurs sur les côtes méditerranéennes, cette île est un sanctuaire sans voitures ni grandes routes, mais un sanctuaire habité. Durant l’hiver, les Port-Crosiens se comptent sur les doigts d’une main, voire deux, mais ce sont bien ces quelques familles qui s’y maintiennent, qui ont fait l’histoire de l’île et le trésor qu’elle est encore aujourd’hui. Sur Port-Cros, les gardiens du trésor sont les agents du parc national. Ils assurent l’entretien des sentiers, la veille scientifique, la protection des lieux, en mer comme sur terre, mais aussi l’information et le guidage des visiteurs qui viennent randonner ici, pour la plupart à la journée. Entre mer et sentiers, voyage dans cette île unique avec les agents du parc et de rares habitants qui résistent, par amour de l’île, aux appels du continent. Un reportage de Vladimir Cagnolari initialement diffusé en juin 2023 À lire - «L'esprit de l'île», de Pierre Buffet, éditions Claire Paulhan 2014 - «Port-Cros en 1886, île de quarantaine», de Claire Paulhan, éditions Claire Paulhan 2021. Pour organiser votre voyage - Le site du Parc national de Port-Cros concentre de nombreuses informations utiles sur la biodiversité de l’île, son histoire et la réglementation en cours - Le site de Visit Var, office de tourisme du Var, renseigne notamment sur les rares hébergements sur place. Pensez à réserver en avance… - Depuis la ville d'Hyères, la compagnie de ferry TLV dessert Port-Cros tous les jours - Pour ceux qui viendraient en voilier, le Parc a mis en place, au large de Bagaud et Port-Cros, une zone de mouillages et d’équipements légers, afin de limiter l’impact des ancres marines sur les fonds marins. Réservation de votre bouée en ligne obligatoire.

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Une cabane à soi

12/30/2023
Avec l’autrice québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, on va prendre le bois. Direction le Kamouraska, les épinettes et une cabane solitaire au bord de la rivière tel un refuge pour écrire, renouer et lutter. Rediffusion. Un jour, à l’aune de ses 26 ans, Gabrielle Filteau-Chiba a décidé de quitter le confort étroit de sa ville Montréal et son poste de traductrice, pour aller vivre seule en ermite au cœur de la forêt boréale, dans une cabane sans électricité, eau courante ni réseau téléphonique. La cabane, c’est d’abord un rêve d’enfance, de repli nourricier et de refuge un peu secret, pour l’imaginaire et les grands rêves qu’on ne s’avoue qu’à soi. Et pour la Québécoise Gabrielle Filteau-Chiba, la cabane, sa cabane dans le Kamouraska où elle va finalement passer trois ans, sera le lieu d’une reconquête personnelle, la réappropriation d’un vaste territoire sauvage souvent préempté par les hommes et le point de départ de sa vie d’écrivaine, la plume trempée dans l’eau d’érable et des rivières. Depuis, nourrie de ses trois années passées dans le grand silence boréal, au plus près du vivant, parmi les lynx et les coyotes, la trentenaire a publié trois romans écoféministes qui ont rencontré le succès au Québec, en France et au-delà dans le monde. Son premier livre « Encabanée », un roman aux allures de journal intime fiévreux, est venu renouveler à sa manière le genre des récits de cabane, un genre qui, de Henry David Thoreau à Sylvain Tesson, était surtout l’apanage des hommes. « Sauvagines », son deuxième ouvrage, questionne et dénonce le braconnage et le rapport à la faune sauvage qu’entretient le Québec de sa fondation, au temps des coureurs des bois de la Nouvelle France, à nos jours. « Bivouac » son dernier livre, raconte quant à lui, la lutte collective de citoyens et d’éco-warriors pour la défense de pins centenaires contre un projet d’oléoduc, une lutte que l’autrice a elle-même connue et menée dans le Kamouraska. Bien qu’elle ait recours à la fiction, la trajectoire de Gabrielle Filteau-Chiba comme son rapport intime, poétique à la forêt boréale irriguent ses romans plus vrais que nature, à fleur de peau et de lichen. Et au fil des pages de ce triptyque ardent, l’écrivaine invite le lecteur à se plonger en forêt, à mieux la connaître, à la défendre aussi. Ce qu’elle fait elle-même, achetant pour la protéger, des hectares de forêt avec ses droits d’auteurs tirés de son œuvre déjà traduite en six langues. Une œuvre qui dit, crie parfois, le besoin d’enracinement, de poésie et de grande nature, de justice sociale et climatique d’une femme et peut-être de toute une génération. Une rencontre initialement diffusée en mai 2023 Bibliographie - « Encabanée », Gabrielle Filteau-Chiba. 2021. Éditions Le mot et le Reste. Édition Folio Poche en 2022. - « Sauvagines », Gabrielle Filteau-Chiba 2021. Éditions Stock. - « Bivouac », Gabrielle Filteau-Chiba. 2022. Éditions Stock. Plus d’infos - Sur le premier épisode de notre série En retrait du monde, récits de cabanes et de refuges.

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Sur le chemin des vierges enceintes

12/23/2023
On part à la découverte d’un chemin original, tracé par la photographe Viviane Lièvre et l’écrivain nomade français Jean-Yves Loude. Ensemble, les deux ethnologues sont partis du Puy-en-Velay jusqu’en Galice en passant par le Portugal, en quête de vierges enceintes, faisant du voyage une quête de vérité, de justice et d’égalité. Après nous avoir emmené sur les traces des mémoires silenciées des Afriques, dans le monde lusophone, des Açores à Lisbonne, ou sur le continent africain, l’écrivain nomade français Jean-Yves Loude publie aux Éditions Chandeigne son dernier récit « Le chemin des vierges enceintes ». Pour ce livre, Jean-Yves Loude s’est longuement plongé avec la photographe et ethnologue Viviane Lièvre dans les textes saints, dans le Nouveau Testament, ses évangiles canoniques mais aussi apocryphes, avant de se lancer physiquement en voyage, en quête de représentations bien particulières de la Vierge Marie, le ventre rond, enceinte, allaitante ou parturiente. Des statuettes parfois disparues ou cachées car jugées « irregardables » par le Concile de Trente en 1563. Pour lui comme pour sa compagne Viviane, ce voyage va alors prendre des allures de jeu de pistes entre la France, le Portugal et l’Espagne, en quête de ces statuettes qu’il faut aller chercher dans les recoins de l’histoire, dans des églises, des musées ou des chapelles isolées. Chemin faisant, sur cette voie de Compostelle bien à eux, nos deux inspecteurs-voyageurs remontent aux sources du discours misogyne de l’Église et interrogent la faiblesse du rôle dévolu aux femmes, à commencer par Marie, une figure pourtant populaire qui a su traverser les âges et les interdits. Une rencontre initialement diffusée en octobre 2022 En savoir plus : - Sur le récit de Jean-Yves Loude, paru aux Éditions Chandeigne. - Sur le chemin des vierges enceintes, un site internet avec près de 450 photos de Viviane Lièvre vient compléter le livre.

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Le Parc national de la Vanoise : repaire sauvage

12/16/2023
Premier parc national né en France, le Parc de la Vanoise, situé entre les hautes vallées de la Maurienne et de la Tarentaise, célèbre cette année ses 60 ans. L’occasion d’aller fouler la roche et tutoyer les sommets mais aussi de reprendre le fil de l’histoire parfois mouvementée de ce parc savoyard. Parmi les montagnes couronnées de neige ou de glace et de larges vallées pastorales truffées de lacs et d’animaux sauvages, c’est un monde en soi qui se révèle au fil de la marche. Ce monde animal, minéral et végétal est intégralement protégé sur 535 km2 depuis 1963 et représente un repaire pour toute une faune de montagne : bouquetins, chamois, marmottes, tétras-lyres, renards, chouettes, gypaète barbu ou aigle royal. C’est d’ailleurs au départ pour protéger le bouquetin qu’est né le Parc de la Vanoise, un parc national fondateur à sa manière des dix autres qui vont suivre en France. Il est également fondateur d’une certaine politique publique de conservation de la nature comme des luttes et des tensions qu’un tel espace naturel réglementé suscite à travers le temps. En Vanoise, on trouve 107 sommets, 52 refuges, 400 km de sentiers balisés et 28 communes situées dans la zone périphérique du Parc. Et chaque année, plus de 500 000 amateurs de pleine nature et de marche le visitent. Après les Cévennes, les Calanques, la Guyane ou Port Cros, nouvel épisode de notre série de voyages à travers les parcs nationaux français. Un reportage de Raphaëlle Constant. En savoir plus : - Sur le Parc national de la Vanoise - Sur la destination Savoie-Mont Blanc - Sur la faune, flore et fonge du Parc qui abrite plus de 7 000 espèces (faune, flore, fonge) - Sur l’affaire dite de la Vanoise (1969-1971) - Sur la biodiversité en Savoie.

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Marrons de Guyane #2 : les enfants du fleuve

12/9/2023
Pendant l’esclavage, les résistances et les visages du marronnage en Guyane française ont été multiples. Celui des Bushinengué, descendants de marrons réfugiés en forêt et venus du Suriname voisin, interpelle par la force de leur destin et la vitalité de leur culture, si singulière. Voyage entre l’Ouest guyanais et le littoral, entre passé et présent à la rencontre d’une histoire vivante. En route sur les traces du marronnage dans ce qui est aujourd’hui un département français grand de 83 000 km2, situé entre le Suriname et le Brésil et recouvert à plus de 95% par la forêt amazonienne, on comprend très vite à quel point cette géographie de montagnes et de marécages, de fleuves tumultueux et de forêts denses, a pu constituer un refuge -hostile mais possible- pour ces fugitifs, ces marrons au temps de l’esclavage qui a duré en Guyane près de 200 ans. Marronner, c’est résister à l’oppression esclavagiste. C’est à la fois user de ruse à l’intérieur du système mais aussi fuir l’habitation pour constituer, parfois, des sociétés parallèles, marronnes, en marge. Une marge entre le littoral et l’intérieur des terres, immense en Guyane, où s’enfuyaient les marrons mais aussi les Amérindiens qui trouvaient ici refuge loin du joug colonial esclavagiste. Une marge aussi entre la Guyane et le Suriname voisin, où se sont établis le long du fleuve Maroni des communautés marronnes venues du Suriname. Et c’est justement dans cette marge, passée mais aussi présente, que nous allons naviguer. Guidés par des associations culturelles marronnes, des militants et artistes de la tradition Tembé mais aussi des historiens guyanais qui s’attachent à mettre en lumière toutes les résistances à l’esclavage, et pas seulement le grand marronnage des Bushinengué. Il faut dire qu’en Guyane française, si les marrons des habitations situées sur la bande côtière ont jadis lutté, fui, pillé, constitués en bandes emmenées par les chefs Simon, Linval, Gabriel ou encore Pompée..., tôt ou tard, ils ont été rattrapés par les milices esclavagistes lancées à leurs trousses. Par contre, dans le cas du Suriname voisin, les Bushinengué littéralement « noirs de la forêt » ont eux, réussi à maintenir des sociétés originales, autonomes ; certains signant des traités de paix avec les autorités néerlandaises, d’autres comme les Bonis fuyant de l’autre côté du fleuve Maroni pour s’installer durablement sur les rives françaises. Aujourd’hui, les Bushinengué, ces descendants de marrons venus du Suriname, vivent encore majoritairement le long du Maroni, dans les fiefs historiques de Papaïchton, Maripasoula, Grand Santi ou encore Apatou situé bien plus bas sur le fleuve. De plus en plus, ce peuple fier, qui a su maintenir ses traditions dans l’isolement et la relégation, rejoint les villes et la côte. Aussi, il continue d’enjamber le fleuve Maroni du Suriname vers la Guyane, comme il l'a toujours fait à travers le temps. Ce qui vient poser des questions de reconnaissance et de papiers de ce peuple décidément transfrontalier. Au XXIème siècle, dans une société guyanaise métissée, mais souvent divisée entre les Créoles, les Bushinengué et les Amérindiens, les « Bushi » sortent du bois et revendiquent fièrement leur histoire, leurs cultures ou leur art Tembé, cet art de la fuite qui, jadis, servait de langage codé pour s’échapper et communiquer dans les grands bois. Aujourd’hui, cette tradition, sculptée au départ et désormais peinte, fascine le monde avec ses entrelacs colorés et magnétiques. Et comme les Autochtones, longtemps marginalisés avec les Bushinengué dans la zone dite tribale, ils revendiquent désormais leurs droits. Les Bushinengué représentent de nos jours près d’un ⅓ de la population guyanaise. Une série en 2 épisodes de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary. En savoir plus : - Sur le marronnage en Guyane. Un document pédagogique illustré et synthétique. En PDF - Sur les différentes résistances à l’esclavage en Guyane. L’ouvrage édité par le Jeune...

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Marrons de Guyane #1 : le temps des résistances

12/2/2023
Pendant l’esclavage, les résistances et les visages du marronnage en Guyane française ont été multiples. Celui des Bushinengué, descendants de marrons réfugiés en forêt et venus du Suriname voisin, interpelle par la force de leur destin et la vitalité de leur culture, si singulière. Voyage entre l’Ouest guyanais et le littoral, entre passé et présent à la rencontre d’une histoire vivante. En route sur les traces du marronnage dans ce qui est aujourd’hui un département français grand de 83 000 km2, situé entre le Suriname et le Brésil et recouvert à plus de 95% par la forêt amazonienne, on comprend très vite à quel point cette géographie de montagnes et de marécages, de fleuves tumultueux et de forêts denses, a pu constituer un refuge -hostile mais possible- pour ces fugitifs, ces marrons au temps de l’esclavage qui a duré en Guyane près de 200 ans. Marronner, c’est résister à l’oppression esclavagiste. C’est à la fois user de ruse à l’intérieur du système mais aussi fuir l’habitation pour constituer, parfois, des sociétés parallèles, marronnes, en marge. Une marge entre le littoral et l’intérieur des terres, immense en Guyane, où s’enfuyaient les marrons mais aussi les Amérindiens qui trouvaient ici refuge loin du joug colonial esclavagiste. Une marge aussi entre la Guyane et le Suriname voisin, où se sont établis le long du fleuve Maroni des communautés marronnes venues du Suriname. Et c’est justement dans cette marge, passée mais aussi présente, que nous allons naviguer. Guidés par des associations culturelles marronnes, des militants et artistes de la tradition Tembé mais aussi des historiens guyanais qui s’attachent à mettre en lumière toutes les résistances à l’esclavage, et pas seulement le grand marronnage des Bushinengué. Il faut dire qu’en Guyane française, si les marrons des habitations situées sur la bande côtière ont jadis lutté, fui, pillé, constitués en bandes emmenées par les chefs Simon, Linval, Gabriel ou encore Pompée..., tôt ou tard, ils ont été rattrapés par les milices esclavagistes lancées à leurs trousses. Par contre, dans le cas du Suriname voisin, les Bushinengué littéralement « noirs de la forêt » ont eux, réussi à maintenir des sociétés originales, autonomes ; certains signant des traités de paix avec les autorités néerlandaises, d’autres comme les Bonis fuyant de l’autre côté du fleuve Maroni pour s’installer durablement sur les rives françaises. Aujourd’hui, les Bushinengué, ces descendants de marrons venus du Suriname, vivent encore majoritairement le long du Maroni, dans les fiefs historiques de Papaïchton, Maripasoula, Grand Santi ou encore Apatou situé bien plus bas sur le fleuve. De plus en plus, ce peuple fier, qui a su maintenir ses traditions dans l’isolement et la relégation, rejoint les villes et la côte. Aussi, il continue d’enjamber le fleuve Maroni du Suriname vers la Guyane, comme il l'a toujours fait à travers le temps. Ce qui vient poser des questions de reconnaissance et de papiers de ce peuple décidément transfrontalier. Au XXIème siècle, dans une société guyanaise métissée, mais souvent divisée entre les Créoles, les Bushinengué et les Amérindiens, les « Bushi » sortent du bois et revendiquent fièrement leur histoire, leurs cultures ou leur art Tembé, cet art de la fuite qui, jadis, servait de langage codé pour s’échapper et communiquer dans les grands bois. Aujourd’hui, cette tradition, sculptée au départ et désormais peinte, fascine le monde avec ses entrelacs colorés et magnétiques. Et comme les Autochtones, longtemps marginalisés avec les Bushinengué dans la zone dite tribale, ils revendiquent désormais leurs droits. Les Bushinengué représentent de nos jours près d’un ⅓ de la population guyanaise. Une série en 2 épisodes de Céline Develay-Mazurelle et Laure Allary. En savoir plus : - Sur le marronnage en Guyane. Un document pédagogique illustré et synthétique. En PDF - Sur les différentes résistances à l’esclavage en Guyane. L’ouvrage édité par le Jeune...

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