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Les coulisses de la création

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Les Coulisses de la création est un podcast proposé par RFI Musique et la Fabrique Culturelle (Sacem). Une situation, une émotion, un son, un voyage… tout peut déclencher l'envie d'écrire une chanson, de composer une mélodie. Et d'une simple idée à une œuvre musicale, les chemins sont divers et variés. Rencontrer un artiste, c'est aussi l'occasion de saisir un tout petit peu ces processus créatifs qui nous fascinent. Journalistes : Laurent Coulon, Valérie Passelègue Vidéo : Mathilde Lavigne

Location:

United States

Networks:

RFI

Description:

Les Coulisses de la création est un podcast proposé par RFI Musique et la Fabrique Culturelle (Sacem). Une situation, une émotion, un son, un voyage… tout peut déclencher l'envie d'écrire une chanson, de composer une mélodie. Et d'une simple idée à une œuvre musicale, les chemins sont divers et variés. Rencontrer un artiste, c'est aussi l'occasion de saisir un tout petit peu ces processus créatifs qui nous fascinent. Journalistes : Laurent Coulon, Valérie Passelègue Vidéo : Mathilde Lavigne

Language:

French


Episodes
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Entre électro, chanson et danse, la fureur de Suzane

2/7/2020
Depuis un an, Suzane nous surprend, nous épate, nous enthousiasme grâce à son projet artistique qui allie chant et danse, musique électro et chanson à textes. Cette jeune artiste française a sorti un premier album très attendu ce 24 janvier 2020, intitulé Toï Toï. Avant de commencer Suzane, nous voudrions vous montrer une photo et vous demander ce qu’elle vous inspire... Ah ! (sourire) C’est une photo de Bruce Lee, pour son film La Fureur du Dragon. Effectivement, c’est un film que j’ai beaucoup regardé avec mon père, qui est fan d’arts martiaux. Et ce Bruce Lee est revenu plus tard quand j’ai voulu faire cette combi que je porte chaque jour sur scène. Je me suis beaucoup inspirée de Bruce Lee car j’avais envie d’une combi de combat, pour entrer dans l’arène, pour rentrer sur scène. Comment est né justement le personnage de Suzane ? Océane est votre véritable prénom… donc est-ce que le pseudo permet de se créer un véritable personnage ? Je pense que le pseudo m’a permis de trouver un peu plus de liberté. Quand je suis Océane, je me juge beaucoup, sur mes écritures, sur beaucoup de choses… En étant “quelqu’un d’autre”, je me permets beaucoup plus de choses. Donc j’ai l’impression de me sentir encore plus moi-même en étant Suzane. C’est un peu le but de ce pseudo. Ce pseudo correspond à quelque chose de particulier ? Bien sûr ! C’est le prénom de mon arrière-grand-mère. Je lui ai piqué car j’ai toujours trouvé ce prénom extrêmement joli, avec ce “z” en plein milieu, qui sort de nulle part… Je trouve que c’est un prénom qui a beaucoup de caractère, et c’est une figure féminine qui m’a beaucoup marquée. Donc j’avais aussi un peu envie de lui rendre hommage en lui prenant son prénom. Vous l’avez un peu connue ? Parlez-nous un peu d’elle... Je l’ai connue assez peu… quand elle est partie, je devais avoir six ou sept ans. Mais je l’ai assez connue pour ce que ça me marque. Votre première expression artistique a été la danse et non la chanson, en fréquentant le conservatoire d’Avignon de cinq à dix-sept ans. Du coup c’est par le classique que vous commencez la musique… J’ai commencé la danse un petit peu par hasard à cinq ans. J’étais d’abord dans un petit village à côté d’Avignon. Ma mère accompagnait ma sœur le mercredi après-midi mais elle n’avait pas de nounou pour moi ce jour-là donc j’y suis allée avec elles et, alors que ma sœur a détesté la danse classique, moi, j’en suis tombée folle amoureuse. Ensuite, à sept ans, j’ai demandé à ma mère d’entrer dans cette grosse école qu'était le Conservatoire, pour y trouver des techniques encore plus poussées. Ces dix années au Conservatoire ont été très intenses. Je dansais tous les jours de 13h à 19h, sauf le dimanche. J’étais en danse-études. “Derrière ton bar en bois, sauf pendant les heures creuses, tu rêves de l’Olympia, d’exister devant la foule curieuse”... Ça a été dur d’en arriver là Suzane ? Vous pensiez qu’on ne croyait pas en vous ? Quand j’ai écrit ces paroles, j’étais serveuse dans un restaurant du 20e, un restau de quartier. Et je me revois le matin arriver, mettre la salle en place, préparer les tables, et rêver de cet Olympia. Il s’est passé tellement de choses entre temps. Je ne pensais pas que tout ça allait arriver, ce sont des paroles un peu prémonitoires. C’est incroyable qu’une chanson puisse prendre vie, et changer la mienne. Vous pensez qu’il y avait peu de raisons que l’on croie en vous au départ ? Oh oui, en effet, il y avait peu de raisons ! J’ai toujours été habituée à dire que je voulais monter sur scène. Les gens savaient que je faisais de la danse etc… mais c’est vrai qu’arrivée à seize ans, quand on vous demande ce que vous voulez faire plus tard (et cette question arrive très tôt !), moi je savais, mais on me disait que ce n’était pas possible, que c’était un métier basé sur du fantasme et qu’il fallait que je choisisse quelque chose de réel. Or, je ne comprenais pas puisque j’avais toujours travaillé pour ça au Conservatoire ! Et un jour...

Duration:00:32:10

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Thylacine en mode « road trip »

4/30/2019
Thylacine est un compositeur français de musique électronique. À même pas 30 ans, il vient de sortir son deuxième album, Roads, Vol.1. Rencontre. En partenariat avec La Fabrique Culturelle. Avant de commencer Thylacine, juste une photo que j’aimerais vous montrer. Qu’est-ce qu’elle vous inspire ? Ah…! (sourire) Oui, c’est le début, le commencement. C’est un thylacine, mais l’animal cette fois-ci. En fait j’ai choisi ce nom il y a maintenant six ans. Je ne voulais pas que mon projet s’appelle William Rezé. Je voulais que ce soit un peu plus large que juste ma personne et je n’avais pas envie non plus de créer un nom qui ne veuille rien dire. Il s’avère que j’étais en études de biologie, je suis tombé sur ce mot par hasard et je l’ai trouvé beau. Il m’évoquait quelque chose de nouveau. Cela ne me rappelait pas un animal, mais j’ai eu envie de donner une deuxième vie à cet animal disparu, chassé par l’homme. Sa deuxième vie n’a donc rien à voir, elle est culturelle, musicale ! Je voulais continuer de faire vivre ce mot, cet animal, qui a une belle histoire. Le thylacine est un animal entre le loup et le kangourou. Et justement, le kangourou, c’est un peu votre démarche aussi puisque vous sautez d’un continent à l’autre, d’un univers à l’autre… Comment cela a commencé pour vous ? J’ai commencé tôt. Par le saxophone et le solfège vers cinq ou six ans. Je suis passé par le conservatoire, j’ai fait du jazz, dans des groupes en jouant du saxo et de la basse aussi. Je suis venu aux musiques électroniques plus tard finalement. J’étais aux Beaux-Arts à l’époque, et j’ai eu envie de créer quelque chose qui me ressemble, quelque chose dont je sois vraiment fier et dont je maîtrise tous les aspects. Il s’avère que, comme je ne suis pas chanteur et que je n’avais pas d’orchestre sous la main, la musique électronique a été la façon de faire la plus simple. Un clavier, un logiciel, et j’ai commencé à composer. Les Beaux-Arts ont été importants dans votre démarche artistique, ça vous a aidé ? Oui, ça a un peu été le déclenchement de tout. Ce sont les Beaux-Arts qui m’ont appris à mener à bien un projet de A à Z. De le rendre compréhensible, d’en maîtriser tous les aspects : le rapport à l’image, la façon dont je vais jouer en concert, la façon dont je vais présenter les morceaux, les albums, les pochettes… C’est une école qui te pousse dans tes retranchements et t’aide à savoir ce que tu as vraiment envie de faire, de ta vie, de tes mains. C’est là que vous rencontrez Camille Després, avec qui vous enregistrez votre premier EP ? Exactement oui. C’étaient quelques titres, on n’était pas encore vraiment sur un album mais effectivement c’étaient les premières recherches, les premiers featurings. On était tous les deux aux Beaux-Arts et cela nous a semblé évident de travailler ensemble sur ces quelques morceaux. Quand on commence à faire un morceau, dans quel contexte on le fait ? Quel est le premier déclencheur ? Au départ, c’est intuitif. On a très envie de composer et on y va comme ça. Ensuite je me suis rendu compte que je composais des choses plus intéressantes quand j’étais en mouvement. Quand j’étais en voyage, dans différents lieux. Dès que je restais dans un appartement pendant assez longtemps, je n’arrivais plus à composer ! J’avais l’impression d’avoir utilisé le lieu, et que je n’avais plus rien à raconter. De là est partie l’idée de composer en voyageant. C’est de là qu’est venue cette soif de voyages ? Elle vous aide à trouver l’inspiration ? Oui c’est vraiment une nécessité, je le vois vraiment comme ça. Il faut se poser la question de savoir pourquoi, un jour, ça marche et pourquoi on a beau travailler une semaine sans que rien ne sorte, avec une musique ennuyante… Alors je me suis rendu compte que dans le train entre deux concerts, avec le paysage, des gens nouveaux autour de toi, un environnement en évolution permanente, ça m’inspirait. Je me suis dit : "on va prendre le train le plus long du monde et on va voir ce...

Duration:00:26:08