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SCÈNES PARISIENNES

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Cet été, RFI vous propose de découvrir quelques-unes des salles de concert parisiennes les plus célèbres. Cette chronique hebdomadaire présentée par Edmond Sadaka est diffusée tous les vendredis, du 19 juillet au 17 août 2019. *** Diffusion : vendredi à 18h18 TU (20 h18, heure de Paris). Rediffusion : samedi à 03h15 et 05h40 TU (05h15 et 07h40, heure de Paris) antenne Monde.

Location:

United States

Description:

Cet été, RFI vous propose de découvrir quelques-unes des salles de concert parisiennes les plus célèbres. Cette chronique hebdomadaire présentée par Edmond Sadaka est diffusée tous les vendredis, du 19 juillet au 17 août 2019. *** Diffusion : vendredi à 18h18 TU (20 h18, heure de Paris). Rediffusion : samedi à 03h15 et 05h40 TU (05h15 et 07h40, heure de Paris) antenne Monde.

Language:

French


Episodes
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La Cigale : elle chante depuis plus de 130 ans

8/16/2019
La Cigale a conservé le charme de ces lieux conçus au 19e siècle. Cette belle salle à taille humaine, située dans le quartier Pigalle à Paris, fut d’abord un café-concert pendant 40 ans (de 1887 à 1927). Les plus grands noms du music-hall s’y sont produits comme Maurice Chevalier ou Arletty. Pendant la guerre, elle va se transformer en cinéma, avant de sombrer de longues années dans l’oubli. La renaissance date de 1987. Cette année-là, deux ex-brocanteurs rouvrent la salle et confient la direction artistique à Corinne Mimram. Cette jeune femme de 25 ans va faire de ce lieu un endroit incontournable de Paris. Aujourd’hui, c’est elle qui est toujours aux commandes et se souvient de ses débuts et de ses premières programmations. Un nombre incalculables de vedettes françaises et internationales se sont produites à la Cigale depuis 1987 : George Benson, David Bowie, Lenny Kravitz, Prince, et beaucoup d’artistes français, parmi lesquels Johnny Hallyday en 1993. Corinne Mimram se souvient du passage de Johnny Hallyday, et de la proximité qu’il a pu avoir avec le public. Parmi les centaines d’artistes à s’être produits à la Cigale : la Béninoise Angélique Kidjo. Elle apprécie le côté convivial de la salle. La jeune Cléa Vincent est l’une des chanteuses les plus en vue de la nouvelle génération. Elle a le sentiment qu’en passant dans cette salle, un palier a été franchi dans sa carrière. Christophe Conte a été longtemps journaliste aux Inrockuptibles. Ce magazine a organisé pendant une vingtaine d’années le festival des Inrocks à la Cigale. Christophe Conte se souvient des retours élogieux que lui faisaient les musiciens programmés dans cet établissement. Plus d'informations sur le site officiel de La Cigale, sa page Facebook ou ses comptes Twitter et Instagram.

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Les Trois Baudets: boulevard de la chanson

8/9/2019
Les Trois Baudets est un cabaret mythique de l’après-guerre qui a vu entre autres débuter Brassens, Gainsbourg et Anne Sylvestre. Cette salle qui se situe près de Montmartre, a fêté ses 70 ans d’existence en 2017 et continue, encore aujourd’hui, à défendre la chanson française. Le théâtre des Trois Baudets a été inauguré en 1947 par Jacques Canetti, producteur et découvreur de talents. Il était également directeur artistique chez l’une des plus grandes maisons de disques de l’époque : Polydor. Aux Trois Baudets, il faisait passer des auditions une fois par semaine, afin de trouver des auteurs compositeurs pour la programmation de la salle. Sa fille, Françoise Canetti, a repris les éditions de son père disparu en juin 1997. Elle a passé son enfance dans les coulisses des Trois Baudets et a pu assister à des auditions. Jacques Canetti dirigea les Trois Baudets jusqu’en 1967. Sur sa minuscule scène de 15 m, il a révélé un nombre impressionnant d’artistes : Jacques Brel, Georges Brassens, Serge Gainsbourg, Boris Vian, Guy Béart, Anne Sylvestre, Pierre Perret, Pierre Dac ou encore Francis Blanche, pour ne citer que ceux–là. La plupart de ces artistes se considéraient comme des auteurs-compositeurs mais n’avaient généralement pas envie de chanter eux-mêmes leurs chansons. Jacques Canetti savait « renifler » les artistes capables selon lui de faire une carrière. Il laissait leur chance aux débutants, et surtout n’exigeait pas de résultats tout de suite, ce qui est extrêmement rare dans ce métier. Contrairement à tous les théâtres de l’époque, Les Trois Baudets présentaient un programme complet de chanson et d’humour. Chaque spectacle comportait en général au moins dix artistes, avec des affiches qui aujourd’hui font rêver. Après le départ de Jacques Canetti en 1967, la salle des Trois Baudets fut mise en vente. Elle connaitra par la suite des fortunes diverses, devenant même un cabaret érotique pendant quelques années. À la fin des années 1990, elle sera même menacée de démolition. Elle doit en grande partie sa survie à Charles Aznavour. En effet, le chanteur avait plaidé sa cause en 2006 à la mairie de Paris. La résurrection des Trois Baudets a eu lieu il y a dix ans, grâce à l’aide de la mairie de Paris. Ainsi, de jeunes talents (souvent très peu connus) se retrouvent de nouveau à l’affiche. L’actuel directeur artistique du théâtre est Mathias Malzieu, le chanteur du groupe Dionysos. Il affectionne ce lieu notamment pour le lien qu’avait eu Jacques Cannetti avec Boris Vian. Tout comme Jacques Canetti, Mathias Malzieu procède à des auditions pour faire ses programmations. Ces auditions se font dans des conditions peu communes. Plus d'informations sur le site officiel des Trois Baudets, sa page Facebook ou ses comptes Twitter et Instagram.

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L’Élysée Montmartre, deux siècles d’histoire de Paris

8/2/2019
L’Élysée Montmartre a ouvert ses portes en 1807 et a connu des vocations très différentes au fil des ans : French Cancan au XIXe siècle, catch au milieu du XXe avant un retour à la musique dans les années 1980. Cependant, cette salle mythique a failli disparaître en mars 2011 après un terrible incendie accidentel. Elle a pu être sauvée, mais a dû être refaite à neuf. Depuis 2016, elle accueille les concerts les plus variés. Après l’incendie du 23 mars 2011, seule la façade du célèbre établissement construit au pied de la Butte Montmartre était restée intacte, tout comme une partie de la structure métallique. Pour le reste, tout est parti en cendres. Les experts étaient très pessimistes sur l’avenir de l’établissement qui avait accueilli entre autres Coluche, Polnareff, Bashung, Bowie et Daft Punk. L’ancien gérant des lieux, le producteur Gérard Michel exprimait son désarroi le jour du drame. Il a fallu cinq ans de travaux et un changement de propriétaire, pour que la musique puisse faire son retour à l’Élysée Montmartre le 15 septembre 2016 avec un concert du chanteur Matthieu Chedid (M). Côté construction, tout a été refait avec la volonté de conserver l'esprit de ce lieu bi-centenaire. L’architecte Julien Labrousse, co-propriétaire des lieux depuis 2014 (avec le producteur Abel Nahmias) nous raconte la reconstruction de cette salle. Depuis sa création au début du XIXe siècle, l’Élysée Montmartre a eu plusieurs vies. Elle était d’abord une simple guinguette où les Parisiens venaient danser en fin de semaine. Quelques dizaines d’années plus tard, elle a été ensuite une salle de bal. Toute la bonne société parisienne s'y donnait à l’époque rendez-vous. L'Élysée Montmartre fut le berceau du French Cancan, comme nous l’indique Anne Cauquetoux, historienne et co-auteure avec Renée Grimaud du livre L'Élysée Montmartre 1807- 1906 (Élysée Montmartre éditions). Cette célèbre danse symbolisait les joies de la belle époque et les femmes la dansaient de manière osée, ce qui choquait les défenseurs de la morale traditionnelle. Dans un autre registre, l'Élysée Montmartre a aussi accueilli des clubs et des réunions politiques, particulièrement révolutionnaires, comme la salle le raconte sur son site. À partir de 1949, ce sont d'autres genres de combats dont elle est témoin, des combats de boxe et de catch. Ils ont été longtemps retransmis à la télévision. Comment une salle vouée à la culture peut-elle passer si facilement de la musique au catch ? Cela fera bientôt trois ans que les concerts se succèdent à l’Élysée Montmartre dans des murs totalement neufs. La programmation a-t-elle évolué ? Quels sont les choix des maîtres des lieux ? Plus d'informations sur le site officiel de l'Élysée Montmartre, sa page Facebook ou ses comptesTwitter et Instagram

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L’Olympia: la salle au rideau rouge

7/25/2019
Aujourd’hui coup de projecteur sur l’Olympia, sans doute la salle parisienne la plus prestigieuse... C’est une salle à l’acoustique inégalée et à l’esthétique de théâtre : l’Olympia, située à mi-chemin entre la gare Saint-Lazare et l’Opéra, a vu défiler depuis 1954 les plus grands artistes français et internationaux. Elle est l’invention d’un défricheur de talents, auteur de chanson et d’opérettes : Bruno Coquatrix (décédé en avril 1979). « C’était un amoureux inconditionnel de la musique », selon son neveu Jean Michel Boris directeur artistique de la salle de 1959 à 2001. Jean Michel Boris avait commencé très jeune à travailler à l’Olympia. Il se souvient de ses débuts auprès de son oncle. Cette période entre 1955 et 1960 a été marquée à l’Olympia par la chanson française, puis par l’époque du rock et des yéyés au début des années 1960. Bruno Coquatrix a tenu aussi très vite à programmer des stars internationales. Sauvée par la salle de billard L’Olympia avait été menacée de démolition dans les années 1980, puis reconstruite à l’identique quelques mètres plus loin… Les murs sont nouveaux, mais l’ambiance n’a pas changé. La salle a conservé son âme et le bar situé dans les coulisses, le fameux bar « Marylin » créé dans les années 1950 est toujours là. Ces derniers mois, l’Olympia a dévoilé une autre facette de son patrimoine : la salle de billard. Un trésor caché dans le dédale de ses coulisses. D’une surface de 130 m2, elle se distingue par ses décors de céramiques de Sarreguemines classés aux monuments historiques. Depuis peu, elle est ouverte au public pour des spectacles d’humour, des mini-concerts. Plus d’informations sur le site officiel de l’Olympia, sa page Facebook ou son compte Instagram.

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New Morning: le temple parisien du jazz

7/19/2019
Bientôt quarante ans et pas une ride : la salle du New Morning, située 7-9 rue des Petites-Écuries dans le 10e arrondissement de Paris est devenue l’une des boîtes de jazz les plus célèbres du monde. Elle programme tous les mois les plus grands musiciens français et internationaux. Dans ce lieu, le jazz s’écoute et se partage. Le New Morning est d’abord une affaire de famille. Tout a commencé à Genève en Suisse en 1976, à l’initiative de deux musiciens qui avaient le blues et le jazz dans la peau : Daniel et Alain Farhi, les frères de Catherine Farhi, l’actuelle directrice de l’établissement. Cette dernière se souvient de la naissance du club à Genève. « Il y avait plein de gens, raconte-t-elle. Cela a relancé un peu le jazz sur l’Europe. Ce New avait un bon calibre ». Le club a été implanté à Paris en 1981. Très vite, sa réputation fait venir les plus grands : Art Blakey, Chet Baker, Archie Shepp et même Prince. Tous, à l’instar du contrebassiste américain Ron Carter venu y jouer le 28 mai dernier, partagent le même sentiment : ils disent se sentir « chez eux » dans cette salle La famille Cette convivialité née grâce à Eglal Farhi, la mère de Catherine Farhi. Cette ancienne journaliste d’origine égyptienne, qui a aujourd’hui 96 ans, a dirigé la salle pendant près de 30 ans. Sa personnalité a marqué bon nombre de musiciens. La jauge du New Morning est d’environ 500 personnes. C’est beaucoup plus qu’un petit club, mais cela reste à taille humaine et permet au public d’approcher les musiciens comme l'explique Christian Ducasse, photographe de jazz habitué du New Morning depuis les années 80. Cette proximité avec le public est aussi un atout considérable pour beaucoup de musiciens, estime Erik Truffaz, trompettiste de jazz. Plus d'informations sur le site officiel du New Morning, sa page Facebook ou son compte Instagram.

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