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Revue de presse des hebdomadaires français

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Les opinions, les points de vue et les avis souvent divergents des éditorialistes et des commentateurs sur l'actualité française et internationale dans les hebdomadaires français. Une revue de presse présentée chaque dimanche par Catherine Potet,

Location:

Paris, France

Genres:

World News

Networks:

RFI

Description:

Les opinions, les points de vue et les avis souvent divergents des éditorialistes et des commentateurs sur l'actualité française et internationale dans les hebdomadaires français. Une revue de presse présentée chaque dimanche par Catherine Potet,

Language:

French


Episodes
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À la Une: la commémoration des trente ans du génocide au Rwanda

4/7/2024
« Trente ans après le génocide, le souvenir à tout prix, titre Aujourd'hui en France Dimanche. Trois décennies après, ajoute le journal, la mémoire des Rwandais est toujours à vif, brûlante, à l'échelle de la violence qui s'était alors déchaînée. Elle est aussi omniprésente, dans un pays où survivants et génocidaires cohabitent. [...] Les monuments commémoratifs, ajoute Aujourd'hui en France Dimanche, sont des rappels permanents de l'horreur vécue dans chaque recoin du pays. Il en existe environ 250, essaimés dans les bâtiments communaux, les stades, églises ou universités. » Se souvenir est indispensable. Audace, un jeune Rwandais témoigne : « La mémoire, même douloureuse, est une nécessité. C'est ce qui nous permet d'avancer, et de pardonner collectivement, là où on en serait incapables individuellement. On ne parle plus de tutsis ni de Hutus dans ce pays, mais de Rwandais. » La réconciliation a aussi « reposé sur la justice », rappelle dans la Tribune Dimanche, Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, l'Organisation des Nations pour l'éducation, la science et la culture. Elle « participe ce week-end aux cérémonies de commémoration au Rwanda. [...] Le processus de réconciliation », dit-elle, a reposé notamment sur « les tribunaux communautaires, les gacaca et la justice internationale ». Mémoire et justice « De nombreux génocidaires se sont réfugiés en France, où une trentaine de dossiers sont en cours d'instruction, mais seules sept condamnations ont été prononcées », explique le Nouvel Obs, qui est allé à la rencontre d'Alain et Dafroza Gautier. « Depuis 25 ans, ils traquent les génocidaires. Alain, originaire d'Ardèche et Dafroza, née à Butare, dans une famille tutsie. Ce couple, qui a déposé trente-cinq plaintes, précise le Nouvel Obs, porte presque à lui seul, la charge de poursuivre les responsables du dernier génocide du XXe siècle, réfugiés en France. » Parmi eux, Agathe Habyarimana, la veuve du président assassiné le 6 avril 1994, « soupçonnée d'être la tête pensante du parti extrémiste hutu ayant appelé au génocide ». Pourtant, elle vit paisiblement en région parisienne. « L'asile ne lui a pas été octroyé, mais la France rejette les demandes d'extradition du Rwanda, nous dit le Nouvel Obs, "je pense qu'elle est protégée", estime Dafroza Gautier. Son époux ajoute : "Son procès risquerait de lever des lièvres sur le rôle de la France et le soutien qu'elle a apporté." L'an prochain, conclut l'hebdomadaire, doit avoir lieu le procès de la tuerie de l'église où la mère de Dafroza a été assassinée. Elle ira, dit-elle, "sans haine ni vengeance". » Les « esclaves sexuelles de Daech » « Cette horreur que l'on n'a pas voulu voir », s'exclame Kamel Daoud, l'écrivain franco-algérien auquel le Point a fait appel pour faire le récit de ces violences. « Ce n'est pourtant pas un secret, depuis l'avènement de l'organisation terroriste Daech, et la proclamation du califat, le monde dit "musulman savait". Et plus que jamais, ce qu'ont subi ces femmes ne peut être ignoré. À l'occasion d'un film tourné par Majid Hamid, un journaliste de la chaîne al-Arabiya, à Bagdad, des femmes, yézidies pour la plupart, qui ont été les esclaves sexuelles de Daech, témoignent à visage découvert. "Il m'a kidnappée, il m'a vendue, il m'a offerte, il m'a violée" racontent-elles à l'unisson. En France, regrette Kamel Daoud, les scoops d'al-Arabiya ont trouvé peu d'écho. La condition de la femme dans le monde musulman est difficile, sinon terrible, estime l'écrivain. C'est la femme qui paie les effondrements de régime, l'islamisme, les crises et le lien pathologique à la réalité. Les Yézidies qui racontent sont des femmes, mais quelque part, toutes les femmes sont des Yézidies. » Le sport malgré la guerre L'Express nous propose d'imaginer les Jeux olympiques, vus d'un pays, l'Ukraine, où la principale préoccupation est la guerre, et non pas le sport. Pourtant, malgré les bombes, de jeunes athlètes s'entraînent, dans l'espoir de venir à...

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À la Une: la succession du pape François ouvertement évoquée

3/31/2024
À l'occasion des fêtes de Pâques, le pape François est à la Une du Figaro Magazine. On le voit qui s'appuie lourdement sur une canne, sous ce titre : « Fin de règne au Vatican, comment l'Église envisage l'après-François ». Ce n'est pas très charitable, mais lorsque l'on parle du souverain pontife désormais, c'est pour évoquer sa santé fragile et sa succession. Ceci étant, rappelle le Figaro Magazine, François n'a pas l'intention de renoncer. « Si Dieu veut, j'ai encore beaucoup de projets à réaliser », dit-il. En mai 2022, alors qu'il « étrennait son fauteuil roulant », il avait déclaré : « on ne gouverne pas avec le genou, mais avec la tête ». Cela n'empêche pas les spéculations d'aller bon train, y compris au Vatican. D'autant qu'en décembre dernier, la décision prise par François « d'autoriser, sous certaines conditions, la bénédiction de couples homosexuels », a provoqué la fronde de « plus de la moitié des épiscopats du monde », rappelle le Figaro Magazine. À lire aussiLe pape François préside la veillée pascale et rassure sur son état Autant dire qu'au sein de l'Église, le pape n'a pas que des amis. Plusieurs noms circulent, pour sa succession, parmi des cardinaux, européens, latino-américains, asiatiques et un africain, Fridolin Ambongo, l'archevêque de Kinshasa, l'un de ceux qui a mené la fronde contre la bénédiction des couples homosexuels. Toutefois, selon les « sources interrogées » par le Figaro Magazine, « l'heure n'est pas encore venue » d'élire un pape africain. OTAN contre Russie Dans une longue interview à la Tribune Dimanche, le ministre des Armées Sébastien Lecornu annonce l'envoi de nouveaux matériels à l'Ukraine. « Un nouveau lot de missiles Aster 30, ainsi que du matériel ancien encore fonctionnel ». « Pour tenir une ligne de front aussi grande, explique le ministre, l'armée ukrainienne a besoin par exemple de nos véhicules de l'avant blindé, c'est absolument clé pour la mobilité des troupes ». Et l'effort se portera sur le long terme. « J'exige, annonce Sébastien Lecornu, la constitution de stocks pour produire des munitions ». De son côté, le Parisien-Dimanche a accompagné des pilotes français en mission en Lituanie et dont l'objectif est « d'intercepter les vols suspects, aux confins de l'Europe ». « L'utilité de l'Otan (...) face à la menace russe réapparaît comme une évidence depuis février 2022, et le début de la guerre en Ukraine », estime le journal qui ajoute : « même si elles sont perçues comme une provocation, les récentes incursions de missiles russes en Pologne, un État membre de l'OTAN, prouvent la nécessité de se montrer présent, ostensiblement ». Irlande et Palestine C'est M, le supplément du Monde, qui s'intéresse à ce qu'il appelle « l'alliance du trèfle et du keffieh ». « Manifestations, concerts, levées de fonds, boycotts de produits israéliens... depuis la riposte de l'État hébreu au massacre perpétré par le Hamas en octobre dernier, la mobilisation irlandaise en faveur de la Palestine a pris une ampleur inégalée », explique M, qui ajoute : « cette solidarité plonge ses racines dans un passé vécu comme commun, d'occupation britannique et de lutte armée ». « Selon un sondage publié le 2 février, poursuit l'hebdomadaire, 79% des Irlandais estiment que "les actions militaires à Gaza constituent un génocide" ». Mais ce n'est pas tout, « les propos hostiles aux juifs prolifèrent sur les réseaux sociaux », assure Maurice Cohen, le président du Jewish Representative Council of Ireland, qui « dénonce une amnésie sélective au sujet du massacre du 7 octobre ». Propos nuancés par le sociologue David Landy, selon lequel « la communauté juive de la République d'Irlande est divisée sur le conflit, comme partout ailleurs ». « Quand on voit autant de civils palestiniens se faire tuer et avoir faim, dit-il, c'est le devoir de tous de s'émouvoir ». À lire aussiIrlande: pour la Saint-Patrick, des trèfles noirs en signe de soutien à Gaza Culpabilité « Sommes-nous devenus plus bêtes ? »...

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À la Une: le combat des femmes ukrainiennes pour la démobilisation

3/24/2024
Le Nouvel Obs s'intéresse cette semaine aux femmes en Ukraine. Le Nouvel Obs, c'est le nouveau nom de l'hebdomadaire qui s'appelait l'Obs depuis 2014, et qui souhaite, nous dit-on, « poursuivre son aventure éditoriale avec une ambition décuplée ». C'est donc dans le Nouvel Obs que s'expriment les « femmes qui montent au front ». « Elles sont les épouses, les mères, les sœurs de soldats qui combattent depuis deux ans. Alors que la guerre s'enlise, elles réclament que d'autres hommes prennent le relais », explique l'hebdomadaire. Elles sont ainsi plus de 3 000 à manifester chaque mois, faisant valoir que « l'absence de perspectives de démobilisation est devenue insupportable pour les soldats et leur famille », alors que « d'autres ukrainiens, à l'abri des traumatismes de la guerre, poursuivent une vie normale, une carrière, une vie de famille ». « Je ne peux pas m'empêcher », raconte Anastasia, « de les soupçonner d'avoir magouillé pour éviter le recrutement ». Anna, de son côté, interroge. « Que font-ils pour leur pays à part porter un tee-shirt "Fier d'être ukrainien" ? De quel droit ces hommes, jeunes et valides, prétendent-ils jouir de notre démocratie, en laissant d'autres se battre pour la défendre ». Selon le Nouvel Obs, « un fossé de plus en plus profond, se creuse au sein de la société ukrainienne entre les proches des combattants et le reste de la population ». Alerte rouge C'est décidément la saison du renouvellement pour les hebdos. Marianne ne change pas de nom, mais baisse son prix, moins 90 centimes, et réduit de moitié sa pagination, espérant tout de même gagner de nouveaux lecteurs. À la Une cette semaine, Emmanuel Macron,« ce président qui craint pour sa peau », titre Marianne, qui s'interroge : « Le président pense-t-il vraiment que Vladimir Poutine souhaite s'attaquer à sa personne ? » « À l'Élysée, nous dit l'hebdomadaire, les personnels chargés de la sécurité du "PR", comme ils disent, sont passés en mode alerte rouge ». « Menace réelle ou président en mode parano ? » questionne Marianne. Il y aurait, en tout cas, « un fort turn over » dans les équipes chargées de la sécurité du président. « Tout le monde se barre », dit un ancien du Groupe de sécurité de la présidence de la République, « Macron est devenu tellement insupportable ». Un président par ailleurs extrêmement attentif aux « actions de désinformation menées par des États hostiles à la France ». « À l'Élysée, on nous l'assure, écrit Marianne, on constate une augmentation des attaques cyber et informationnelles, en particulier venant de la Russie. Il y a donc bien une vigilance et une mobilisation de l'appareil d'État sur le sujet ». Contagion antisémite ? Le magazine le Point s'est particulièrement intéressé au cas de Sciences-Po, prestigieuse école « dont la direction tangue depuis vingt ans sous l'influence d'une minorité radicale », assure le Point, qui revient sur l'incident survenu le 12 mars dernier, lorsque des étudiants pro-palestiniens ont refusé l'entrée d'une étudiante juive, dans un amphithéâtre rebaptisé Gaza. L'affaire a fait grand bruit, le Premier ministre Gabriel Attal s'est même rendu sur place. « Depuis quelques années, déplore le Point, la machine à fabriquer des "élites" est noyautée par une minorité de gauche radicale, bruyante, organisée et hyperactive ». Dans un second article, le Point va plus loin en titrant : « comment la gauche a basculé dans l'antisémitisme ». L'hebdomadaire accuse cette gauche de « regarder sans émotion apparente les élèves à kippa disparaître des écoles publiques dans les banlieues françaises ». Le Point ne décolère pas, assurant « qu'au Royaume-Uni, en Belgique et en France, le même mécanisme est à l'œuvre, et n'augure rien de bon pour la démocratie ». L'hebdomadaire reproche ainsi au Premier ministre belge, Alexander De Croo, d'avoir évoqué le « massacre israélien » à Gaza, niant l'utilité d'une action militaire et appelant à un cessez-le-feu permanent. La Belgique où la Ligue contre...

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À la Une: les faiblesses de l'armement européen et français

3/17/2024
« L'Europe, combien de divisions ? » interroge d'emblée l'Obs, qui s'inquiète : « Les atermoiements de Washington contraignent les alliés européens de Kiev à renforcer leur soutien face à la Russie ». Et l'hebdomadaire aligne les chiffres. « Sur le million d'obus promis à Kiev, les Européens ne peuvent en livrer qu'untiers » et vont devoir en acheter 800 000 autres en urgence aux quatre coins du monde.« L'Europe est à la traîne, et laFrance aussi. Elle ne possédait que 76 canons Caesar » et « elle en a cédé 30 à l'Ukraine », selon l'Obs qui énumère les faiblesses de Paris : « plus de chaînes d'assemblage en France pour les chars Leclerc, depuis 2008. L'approvisionnement en poudre se fait en Australie depuis un an. Enfin, il faut trois ans entre la commande et la livraison d'un chasseur Rafale ». On peut ajouter à cela, poursuit l'Obs, que « contrairement à plusieurs puissances moyennes » (comme la Turquie, l'Iran et Israël), « aucun pays européen n'a développé l'industrie du drone, nouvelle carte essentielle du champ de bataille ». Bref, l'heure est plutôt à l'inquiétude. Inquiétude que partage Le Point, qui se demande en Une « Sommes-nous prêts », sous la photo de deux militaires bardés d'équipements et en position de tir. Le Point qui consacre 30 pages aux atouts et faiblesses de l'Europe en général, et de la France en particulier. À l'aide de petits croquis, l'hebdomadaire nous dit tout d'abord quels sont « les atouts de l'armée française », car il y en a. La « puissance navale » par exemple, ou « la force de réaction rapide ». Mais là encore, les « points faibles » ne sont que trop visibles. « Les munitions font cruellement défaut », nous dit-on, « sans même parler de réserve en cas de conflit, les chars Leclerc n'ont pas assez d'obus pour s'entraîner régulièrement au tir ». À lire aussiL'UE débloque 500 millions pour soutenir la production de munitions Une femme de pouvoir Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture choisie par Emmanuel Macron (et ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy) suscite la curiosité. « La Macronie », écrit l'Express, « découvre cet animal politique, capable de vous envoyer 100 SMS par jour avec des cœurs, puis de déchaîner sa fureur ». « Elle parle tout le temps », ajoute un ministre, « elle a un avis pour tout et pour tout le monde ». Mais le profil et les humeurs de la ministre n'amusent pas l'Obs qui s'emploie cette semaine à montrer la part d'ombre de Rachida Dati, qui, on le rappelle, est mise en examen pour « corruption passive » et « trafic d'influence passif dans l'affaire Renault ». Ce qui n'a pas empêché Emmanuel Macron de la prendre pour ministre. « Dans l'affaire Renault », raconte l'Obs, « les enquêteurs l'interrogent sur les 900 000 euros qu'elle a perçus entre 2010 et 2012, alors qu'elle exerçait parallèlement un mandat de députée européenne ». Elle est soupçonnée d'avoir fait du lobbying pour le groupe automobile, « chose interdite pour un eurodéputé » rappelle l'Obs qui ne s'arrête pas là et qui évoque aussi les liens privilégiés de Rachida Dati avec le Qatar ou l'Azerbaïdjan, estimant que « ses intérêts privés auraient croisé et recroisé en permanence son activité d'eurodéputée ». « Une histoire qui dessine un affairisme de tous les instants », accuse l'hebdomadaire. Sahara occidental Marianne est partie à la rencontre des sahraouis, « chassés de leurs terres en 1975, et qui se sont réfugiés en Algérie où, nous dit l'hebdomadaire, ils luttent pour leur survie, dans le silence assourdissant de la communauté internationale ». « En 2023, le HCR, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, a réduit de 20 % son action dans les camps », poursuit Marianne, alors que « la population dépend à 91 % de l'aide humanitaire ». Et la question du Sahara occidental, ne se joue pas à armes égales.« En face », explique l'hebdomadaire, « le Maroc opère un lobbying agressif auprès des instances internationales ». « Le Marocgate, ou la corruption de plusieurs...

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À la Une: élections européennes: l'extrême droite aux avant-postes

3/10/2024
En France, c'est le Rassemblement national (RN) qui fait la course en tête dans les sondages, dont celui de la Tribune Dimanche, qui donne le candidat du RN, Jordan Bardella, largement vainqueur avec près de 30% des voix, loin devant la liste de la majorité présidentielle créditée de 17% des suffrages. « Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le Rassemblement national aborde une élection majeure en situation de grand favori », remarque le Point, qui fait sa Une sur Jordan Bardella, « charismatique et populaire », et dont « la base électorale est solide et mobilisée », nous dit l'économiste et éditorialiste Nicolas Baverez, qui accuse ni plus ni moins Emmanuel Macron d'être « le fossoyeur de la démocratie », pour avoir « détruit les forces modérées », et créé « le vide politique dans lequel s'engouffre et prospère l'extrême droite ». Le Point s'attarde aussi sur l'image de Jordan Bardella, image « lisse », le jeune homme est « poli », mais il a un gros défaut, il brille par son absence au Parlement européen. Il ne « s'est jamais impliqué dans le fonctionnement de son groupe », nous dit-on. Mais son statut de député européen lui offre « un bon salaire, 7 300 euros plus 4 950 euros de frais sans justificatif ». « L'Union européenne est bonne fille », conclut le Point. À lire aussiEuropéennes: aux côtés de Marine Le Pen, Jordan Bardella lance la campagne du RN à Marseille Héritage et RSA « Rassemblement national, l'imposture sociale », titre, de son côté, Marianne. Pour l'hebdomadaire, « le parti de Marine Le Pen bénéficie depuis des années d'une image de représentant des intérêts des classes populaires largement exagérée au regard du contenu de son programme ». Marianne en veut pour preuve « les projets favorables aux plus riches, qui écornent l'image d'un "RN social", comme cette promesse d'une baisse des droits de succession en ligne directe, qui a tout de la démagogie », s'indigne l'hebdomadaire. « Ultra impopulaire, cet impôt sur l'héritage des parents n'est en réalité payé que par les 10 à 15% de Français les plus nantis ». Autre exemple, les aides sociales. Il y a un an, les députés du Rassemblement national se sont opposés à l'extension, aux moins de 25 ans, du RSA (le revenu de solidarité active), une mesure proposée par la gauche. Selon un député RN, cette aide constituerait même « le summum de l'assistanat ». Et ce n'est pas tout, poursuit Marianne. « Très volontariste sur le plan social en 2017, le RN a depuis lâché beaucoup de lest. Outre la sortie de l'euro et de l'Union européenne, Marine Le Pen a également abandonné la retraite à 60 ans et la remise en cause de la loi Travail ». Femme, vie, liberté « Un an et demi après la mort de Mahsa Amini, la République islamique a fini par juguler l'immense vague de manifestations lancée par les iraniennes », constate l'Obs, qui se veut toutefois optimiste, estimant « qu'une bonne partie de la population veut désormais se débarrasser du régime ». L'Obs a choisi de donner la parole à « sept iraniennes en quête de liberté ». « La plupart ont connu la prison, plusieurs ont été contraintes à l'exil », précise l'hebdomadaire, qui livre tout d'abord le témoignage de Narges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, détenue dans la prison d'Evin, à Téhéran. Selon elle, « l'heure est venue de criminaliser l'apartheid de genre ». Et elle énumère, en une vingtaine de points, ce que veut dire cet « apartheid de genre » en Iran. Par exemple, « le témoignage d'un homme devant un tribunal vaut celui de deux femmes », ou encore « les hommes ont le droit de divorcer si leur épouse souffre d'un handicap. Les femmes ne jouissent pas de ce droit ». Et puis, il y a bien sûr la question du voile. « Le non-port du hijab islamique est passible de 74 coups de fouets ». Et ce n'est pas seulement de la théorie. L'Obs publie le témoignage d'une « activiste kurde de 34 ans, Roya Heshmati », qui a reçu 74 coups de fouet pour avoir publié, sur les réseaux sociaux, une photo d'elle...

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À la Une: l’actualité au Proche-Orient au cœur de l'actualité

3/3/2024
L’Obs et Paris Match sont allés à la rencontre de ces Gazaouis qui ont pu trouver refuge sur le Vieux Continent. En photo et en Italie pour Match qui est allé au port de La Spezia. C’est là qu’ont débarqués 14 rescapés palestiniens, âgés de 1 à 16 ans. Des enfants « lourdement malades ou blessés ». À Gaza, ils étaient condamnés, raconte le magazine. En France, alors que leurs proches sont toujours sous les bombes de l’armée israélienne, d’autres réfugiés racontent à l’Obs leurs vies brisées. Omar notamment, qui a quitté Gaza quelques semaines après le 7 octobre. Pourtant habitué aux guerres avec Israël, il ne s’attendait pas à ce que celle-là soit « aussi épuisante, aussi effrayante ». Omar raconte sa chance à l’Obs. Celle d’avoir reçu un matin de novembre un appel du consulat français de Jérusalem. Il est placé sur la liste des personnes qui peuvent quitter Gaza. Une liste où ne figure en revanche aucun autre membre de sa famille. « Si on ne peut en sauver qu’un et que c’est toi, pars », lui glisse alors sa mère. Le Figaro magazine donne la parole à Amos Gitai. Le cinéaste israélien né à Haïfa, pour qui « cela peut paraître inimaginable aujourd’hui, dit-il, mais après la guerre, il faudra aider les palestiniens à se reconstruire ». Pour lui, « une approche reposant uniquement sur la force conduira à une surenchère de la violence ». Et quand le journaliste constate que l’actualité montre que des murs s’érigent entre les peuples. Réponse du cinéaste, architecte de formation : « Le travail d’un architecte, c’est de construire des ponts, pas de les bombarder. J’ai tenté de travailler dans ce sens. » « On a poussé l’humanité dans le vide », s’écrie Dominique Eddé dans l’Obs. La romancière libanaise plaide pour « un réveil des consciences sur la situation à Gaza, à commencer par les plus décisives : celles des Israéliens ». Elle dresse le bilan de la guerre dans le territoire de 360 km2 : 50 à 60% de bâtiments détruits, un nombre incalculable de cadavres sous les décombres. Des milliers de blessés privés d’hôpitaux, amputés sans anesthésie, parfois sur les trottoirs. Elle cite des médecins de tous les pays pour qui il ne s’agit pas d’une guerre, mais « d’un projet d’anéantissement ». Paralysie de l’ONU « Un gardien de la paix désarmé », constate le Figaro magazine. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres constatait lui-même en février que « le monde entre dans une ère de chaos » et appelle à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU. Un organe frappé de paralysie à cause de deux de ses États membres permanents, souligne le Figaro. D’un côté, les États-Unis qui opposent leur veto à toute résolution visant Israël, de l’autre, la Russie, belligérante en Ukraine, qui brandit le sien à chaque occasion. Et l’Express note qu’un acteur régional s’impose depuis le 7 octobre : l’Iran. Une « bombe à retardement », selon le magazine qui en fait sa Une, avec l’œuvre du dessinateur iranien Kianoush Ramezani. On y voit un globe terrestre enfermé dans une cage que surplombe l’ayatollah Khamenei, regard sévère derrière sa barbe et ses lunettes, vêtu d’une grande cape noire. Dans son dos émergent d’un côté une kalachnikov, de l’autre, des missiles. L’Express propose une enquête sur « les véritables intentions du régime des mollah et sur ses fragilités ». Les médias du groupe Bolloré à la Une de l’Obs « Reac Info, pourquoi les médias Bolloré inquiètent », titre le magazine qui cite les têtes de gondole qui écument les médias du groupe : Pascal Praud, Laurence Ferrari, Geoffroy Lejeune ou encore Cyril Hanouna. Avec ces dizaines de vedettes présentes sur CNews, Europe 1 et C8, mais aussi dans Paris Match et le JDD, la galaxie médiatique bâtie par Vincent Bolloré est passée à l’offensive, constate l’Obs. Ses médias « fabriquent un récit réactionnaire teinté de catholicisme conservateur » avec toujours les mêmes sujets d’angoisse, constate l’Obs : « Immigration, violence, perte d’identité, déclin national. » Désormais réuni dans le...

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À la Une: la mort d'Alexeï Navalny et le 2ème anniversaire de la guerre en Ukraine

2/25/2024
« Il faut faire payer Poutine, l'assassinat de Navalny ne doit pas rester impuni », clame l'Express en Une, L'Express qui consacre un long dossier à la mort de l'opposant russe et aux deux ans de guerre en Ukraine. L'hebdomadaire part du principe que la Russie n'est pas aussi forte qu'il y paraît. « L'Occident ne doit pas être dupe des fanfaronnades du Kremlin », nous dit-il, « La Russie est plus affaiblie qu'on pourrait le croire ». « L'armée russe n'est pas invincible », ajoute l'hebdomadaire, « et l'économie du pays n'est pas florissante ». L'Express reconnaît toutefois que « la croissance ne s'est pas effondrée, flirtant même avec les 3 % en 2023 et 2024 ». Mais il ajoute aussitôt « en réalité le potentiel de croissance de la Russie est durablement affaibli. La fuite en avant de Poutine dans une économie de guerre n'est pas soutenable dans la durée ». Quant à la mort d'Alexeï Navalny, elle est, pour L'Express, « le symbole d'une Russie fébrile. Le décès de l'opposant fait resurgir les fissures d'un régime en perte de légitimité ». Un opposant devenu martyr Paris Match publie cette semaine de nombreuses photos : Navalny souriant, en famille, avec son épouse et leurs deux enfants, Navalny arrêté lors d'une manifestation pour la libération d'un journaliste, en 2019. Navalny, encore, souriant derrière les barreaux, lors d'une audition à distance, devant ses juges, à la veille de sa mort. Enfin, la photo de son épouse, Ioulia Navalnaïa, les yeux plein de larmes, annonçant son décès. Paris Match revient notamment sur les conditions de détention d'Alexeï Navalny. « En 2023, mis à l'isolement pour 6 mois, il note : Même les psychopates et les tueurs en série condamnés à perpétuité ont droit à des visites. Moi pas ». Mais il ne regrette rien. « A l'écoute des discours imposés de Poutine », poursuit l'hebdomadaire, « il lui arrive de s'endormir heureux ». Il écrit : je me dis : « Tu as bien fait. Mieux vaut être en prison que se soumettre à ce pouvoir ». Pour Paris Match, « Un opposant est mort, un martyr est né ». Espionnage et désinformation La Russie et avant elle, l'URSS, il en est aussi question dans Le Point. « De Staline à Poutine, ces Français au service de Moscou », titre, en Une, Le Point. Ce sont « les archives des services de Prague », qui ont parlé. Le journaliste Vincent Jauvert s'y est intéressé de près. D'où il ressort que « l'hexagone fut un terrain bien perméable au KGB et qu'au moins 35 journalistes ont eu des accointances tarifées (...) Certains ont trahi par conviction, d'autres pour l'argent, certains par naïveté ou goût du risque », raconte L'Express, qui cite notamment le cas de Gérard Carreyrou, lequel « aurait accompli ses missions de renseignement avec zèle ». « L'ancien patron de l'info sur TF1 », aujourd'hui à la retraite, aurait informé son agent traitant sur le parti socialiste et l'Elysée, dans les années 80. Gérard Carreyrou dément fermement, dans une interview. Et assure : « cela faisait partie du métier, de sortir, de rencontrer des gens, de déjeuner ». Quoi qu'il en soit, la Russie reste très active. Témoin celui que Le Point appelle « le troll russe », Mikhail Gamandiy-Egorov, « agitateur lié au renseignement russe », « un spécialiste de la désinformation » qui, nous dit-on, « grenouille en Afrique francophone où la Russie diffuse une violente propagande anti-France ». « On le voit d'ailleurs poser » sous un portrait du président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, alors que le chef de l'État vient d'être réélu avec 95 % des voix. « Mikhail Gamandiy-Egorov a même réussi à s'introduire à l'Ecole Supérieure de Journalisme à Paris, où il enseignait, (interdit de rire) » se moque l'Express « la lutte contre les fake news, l'influence des discours médiatiques ou encore l'impact des réseaux sociaux sur l'opinion ». Une nouvelle tête de liste pour les élections européennes Le temps presse avant les élections européennes qui auront lieu début juin. Pourtant le camp présidentiel n'a...

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À la Une: la planète face à de multiples conflits

2/18/2024
« Qui veut la guerre partout ? » s'interroge Marianne, qui fait un tour du monde des conflits, carte à l'appui. Selon les calculs de l'hebdomadaire, 48 % de la population mondiale se trouverait actuellement en état de guerre « déclarée, larvée ou civile ». Conséquence, poursuit Marianne, « l'idée d'une paix généralisée n'a jamais paru aussi lointaine ». Prédictions annoncées alors que l'on s'approche du 2ᵉ anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, « le camp de la "négociation avant tout" semble manquer d'arguments pour minimiser le danger d'un axe composé de la Chine de la Russie, de l'Iran et de la Corée du Nord », nous dit Marianne qui ajoute : « de prime abord, les intérêts propres de cet axe entrent en contradiction avec ceux de plusieurs pays occidentaux, sinon avec le bloc occidental dans son ensemble ». L'hebdomadaire en veut pour preuve l'expérience de la France « dans son ancien pré-carré africain (en Centrafrique, au Mali, au Burkina Faso ou au Niger) d'où la Russie s'est évertuée à la déloger, non par les armes, certes, mais en usant d'une diplomatie parallèle ultra-agressive ». Des avions et des oiseaux À la Une également, la guerre en Ukraine, qui entrera bientôt dans sa 3ᵉ année. « Une guerre sale, sinistre, sanglante », déplore l'Obs. « Une guerre de prédation massive », ajoute l'hebdomadaire, qui a décidé de donner la parole à des écrivains ukrainiens, à commencer par Andreï Kourkov, l'un des plus connus à l'étranger. Il explique que lorsqu'il était enfant, « il aimait regarder les avions ». « Ces dernières années », poursuit-il, « quand je rêve que la guerre se termine, je ne lève plus les yeux pour chercher des avions dans le ciel. J'y cherche les oiseaux. Leurs chants, leurs cris. C'est par leur voix que parle la nature. Celle-ci nous rappelle constamment que la guerre n'est pas un phénomène naturel ». Un peu plus loin, le témoignage d'un autre écrivain, Artem Chapeye, qui s'est « engagé dès le lendemain de l'attaque russe », nous dit l'Obs. Il raconte : « Le plus dur, c'est le matin. Je me réveille après une nuit de sommeil et la guerre est toujours là. Nous ne pouvons pas nous rendre. Nous sommes obligés d'épuiser la dictature par nos propres souffrances ». Il raconte aussi sa rencontre avec un autre soldat, auquel il demande s'il « a tué beaucoup de gens ». « Les yeux de l'homme, âgé d'une cinquantaine d'années, se remplissent de larmes ». « Ce sont des gens comme nous », dit-il, « on les a jetés sur nous comme des chiens. Si ce n'est pas moi, ce sera d'autres gars ». Opération de déstabilisation Là où Marianne parle de « diplomatie parallèle ultra-agressive de la Russie », le Point parle « d'usines à mensonges ». Selon lui, la France est en effet « la cible d'une vaste opération de déstabilisation menée par Moscou ». Menée notamment par un présumé site d'information qui annonce, par exemple : « Emmanuel Macron annule son voyage à Kiev, il a peur des bombes ». Ou encore, plus anodin : « il sera bientôt interdit d'utiliser son téléphone portable dans les rues de Paris ». Les réseaux sociaux ne sont pas en reste, bien sûr... Comme cette « annonce » « sur un compte officiel X » datant de début février, selon laquelle « 60 mercenaires français seraient morts dans un bombardement à Kharkiv ». Objectif, nous dit le Point : « fragiliser la position française, à la veille d'un sommet européen, face à des pays comme la Hongrie, qui veulent interrompre les aides à l'Ukraine ». « En septembre 2023 », ajoute le Point, « Viginum, la cellule de veille créée par la France en 2021, a détecté un flux anormalement élevé d'informations qui circulent sur les réseaux, la plupart du temps totalement fausses, dont l'objectif est de décrédibiliser la politique du gouvernement français ». Un petit jeu auquel Paris refuse de se livrer, du moins officiellement. Selon l'hebdomadaire, « la France s'interdirait d'utiliser les mêmes armes que ses ennemis, en diffusant des fakes ou en créant à son tour de faux sites...

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À la Une: les craintes des pays baltes face aux ambitions de Vladimir Poutine

2/11/2024
Sur la Une du Point, la photo montre un homme que le monde entier connaît, visage patibulaire, regard presque menaçant : le président russe. Avec ce titre : « Si Poutine gagne. » À l'approche du deuxième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février, le Point échafaude des scénarios. Vus d'un pays où l'on redoute plus que toute l'hégémonie russe : la Lituanie, qui partage l'une de ses frontières avec la Biélorussie, alliée de Vladimir Poutine. « Un document du ministère allemand de la Défense a fuité il y a quelques semaines, raconte le Point. Il détaille le déroulé d'une offensive terrestre russe dans le sud de la Lituanie et l'extrême nord est de la Pologne, appelé corridor de Suwalki. Des territoires particulièrement vulnérables, car pris en étau entre la Biélorussie et l'enclave russe de Kaliningrad, où sont massées troupes, missiles hypersoniques et têtes nucléaires. » Ce n'est bien sûr qu'un scénario, mais il amène le Point à poser cette question : « L'alliance Atlantique se porterait-elle au secours des pays Baltes en cas d'invasion russe ? » L'hebdomadaire a interrogé Zygimantas Pavilionis, ancien ambassadeur lituanien aux États-Unis, qui se montre modérément optimiste. « Il redoute par-dessus tout de voir Donald Trump revenir à la Maison Blanche. Même en cas de réélection de Biden, il estime que l'Europe aurait tort d'y voir une assurance-vie. » Et il précise : « Le président américain pense que pour dissuader nos adversaires, il suffit de faire de beaux discours et de sourire comme Chamberlain. Le Premier ministre britannique qui, précise le Point, avait mis en place une politique d'apaisement avec Hitler. » Inquiétude pour le Sénégal « Quand le Sénégal, phare démocratique, vacille, titre l'Express. Le report de l'élection présidentielle, initialement prévue ce 25 février, plonge le pays dans l'inconnu. C'est la première fois, ajoute l'hebdomadaire, depuis l'instauration d'un régime présidentiel en 1963, qu'une élection est repoussée dans ce pays considéré comme un pôle de stabilité en Afrique de l'Ouest (...) Entre chaos et risque de dérive autoritaire dans un pays jusqu'ici épargné, l'avenir du Sénégal paraît soudain très sombre. » Plus pessimiste encore, l'Obs estime que « puisque Macky Sall a décidé de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, le Sénégal pourrait connaître un scénario à la malienne où, après des élections contestées et des manifestations, l'armée a pris le pouvoir. Triste perspective pour la dernière démocratie d'Afrique de l'Ouest », ajoute l'Obs. Enfin, pour le Figaro Magazine, il ne s'agit pas « à proprement parler d'un coup d'État comme en ont connu ces dernières années le Niger, le Mali ou le Gabon, mais c'est en tout cas une grave dérive autoritaire, comme en République centrafricaine », estime l'hebdomadaire qui ose la comparaison avec ce pays en proie à la plus grande insécurité. Guerre de positions M, le supplément du Monde, titre sur « la guerre de positions dans les familles juives. En France, le conflit entre Israël et le Hamas s'est invité jusqu'au sein des foyers juifs, révélant des points de vue antagonistes sur l'État hébreu et des manières différentes de vivre sa judéité. Exemple avec Elie, un ingénieur de 26 ans, qui, ne se sent pas "émotionnellement impliqué" par ces évènements qui se déroulent à 5 000 kilomètres de Paris, au Proche-Orient. Il se désole de la mort de 1 200 victimes innocentes, bien sûr, mais ni plus ni moins que si l'attentat s'était produit dans une autre contrée éloignée. "Ma mère était outrée, scandalisée", se souvient-il. Même chose face à la "riposte" de l'État hébreu, qu'il considère comme une réponse disproportionnée, alors que sa famille soutient le droit de l'État hébreu à se défendre ». Finalement, Elie n'aborde plus la question en famille. Même chose pour Ava, 34 ans, qui « dès le soir du 7 octobre, apprend que de proches amis de la famille, en Israël, des réservistes, ont quitté leur foyer pour rejoindre l'armée....

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À la Une: un village russe nommé Paris

2/4/2024
Il s'agit bien d'un village et non de la capitale française. Paris, village russe de l'Oural, compte 1 700 habitants, et M, le supplément du Monde, a voulu savoir comment la population de ce village vivait la guerre en Ukraine. « Elle y paie un lourd tribut », nous dit-on, « quatre hommes qui s'étaient portés volontaires sont morts, et seize autres sont actuellement mobilisés sur le front, à des milliers de kilomètres de chez eux. Autant de familles et de voisins endeuillés ou rongés par l'inquiétude (...) pourtant, l'heure n'est toujours pas à la contestation du pouvoir, mais à la résignation : "puisqu'il le faut"... disent-ils... », Vera Fiodorova, dont le neveu a été mobilisé, résume plus ou moins le sentiment général : « On voudrait la paix, on voudrait que les relations avec l'Ukraine reviennent comme elles étaient avant. Mais s'il le faut... ». Et Vera Fiodorova ajoute : « Nous, nous regardons la télévision, nous écoutons le commandant en chef (comprendre Vladimir Poutine). Ce n'est pas notre travail de décider ». Conclusion de l'envoyé spécial de M : « Ceux qui, en Occident, espéraient que la guerre, le retour des cercueils finiraient par pousser les Russes "à se réveiller" (...) ne se sont pas trompés. Seulement, le réveil n'est pas celui qu'on attendait. Faute de tout autre récit concurrent, on serre les rangs derrière le président, dont la figure se confond totalement avec celle de l'état ». À lire aussiUn début d'année sanglant en Ukraine Présidence à vie au Burkina Faso ? « Ibrahim Traoré, capitaine terreur », titre L'Express, pour qualifier celui qui a pris le pouvoir au Burkina Faso en septembre 2022. Il apparaît en treillis, béret rouge et regard presque hostile vers le photographe. « Depuis le coup d'État, nous dit l'hebdomadaire, la propagande tourne à plein régime. Face aux violences djihadistes quasi quotidiennes, il faut "glorifier" ceux qui les combattent, martèle le capitaine Traoré, "soit vous êtes avec la patrie, soit vous êtes contre la patrie" ». Et cela ne va pas sans excès... « Les réquisitions de personnes ayant critiqué le régime se multiplient. Parmi elles, des journalistes, des leaders d'opinion et des hommes politiques ». « Les partisans du régime, poursuit l'Express, vont, eux, jusqu'à comparer le capitaine Traoré à un messie et réclament déjà une "présidence à vie". Alors que le régime se durcit, la perspective d'élections, théoriquement prévues en 2024, s'éloigne et la situation de la population se dégrade », conclut l'Express. À écouter aussiCédéao, les grands perdants de la rupture Grand écart « Les facs d'élite dans la tourmente ». C'est le titre choisi par l'Obs, qui revient sur la démission de deux présidentes d'universités américaines, dont celle de Harvard. Elles paient ainsi leurs déclarations « désastreuses », nous dit-on, sur fond de guerre au Proche-Orient. Interrogées par une commission parlementaire en ces termes : « Appeler au génocide des juifs viole-t-il le règlement sur le harcèlement de votre établissement, oui ou non ? » Aucune des deux présidentes d'université n'a répondu fermement. Mais l'affaire ne s'arrête pas là, elle est « plus compliquée », estime l'Obs. « Les présidentes des institutions incriminées se sont retrouvées dans une position délicate : elles ont tenté de faire un impossible grand écart entre la liberté d'expression et la sécurité sur leur campus, entre la colère des étudiants, majoritairement pro-palestiniens, comme la plupart des jeunes Américains, au nom de la défense des opprimés, et la pression des politiques et des donateurs les sommant de soutenir Israël ». Et l'Obs voit derrière cette affaire la main des républicains. Ce que résume ainsi la présidente de l'Association américaine des universités, Lynn Pasquerella : « Cette mascarade de l'audition au Congrès avait moins pour but de s'attaquer à l'antisémitisme croissant dans les campus, qu'à obtenir la mise au pas d'institutions perçues comme des bastions du progressisme ». À lire aussiLe...

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À la Une: les derniers survivants de la Shoah et le massacre du 7 octobre

1/28/2024
« Je ne croyais pas revivre cela, je pensais que c'était terminé ». C'est en Une du Point, l'amertume de Marie Vaislic, 93 ans, ancienne déportée. L'hebdomadaire a décidé de donner la parole aux « survivants », « ils témoignent face au retour de la barbarie », nous dit-on. Ils ont 93 ans, 95, 100 ans... « Je pensais que c'était terminé » explique donc Marie Vaislic. Et elle ajoute aussitôt : « On ne s'attaque pas à des bébés, des femmes : les terroristes du Hamas ont fait comme les nazis. Va-t-on en finir avec l'antisémitisme, avec cette manière d'accabler les juifs de tous les maux ? » Malgré son âge, Marie Vaislic, continue de témoigner, dans les écoles, sur la déportation. Mais elle ne cache pas son pessimisme. « Aujourd'hui, on assassine un professeur parce qu'il montre une caricature de Mahomet, dit-elle... On fuit ce pays et je crois qu'on a raison, j'ai deux petits enfants qui vivent à Londres et à Washington, j'en suis très contente. » Quitter la France pour « un havre de paix », une « atmosphère insouciante » c'est justement ce qu'ont fait, ces dernières années, Rivka, Elie ou encore Yaël... qui avaient choisi Montréal, au Canada. « Ils pensaient avoir trouvé un refuge où poser définitivement leurs valises », raconte M, le supplément du Monde. « Mais l'embrasement au Proche-Orient, après le massacre perpétré par le Hamas en Israël, a allumé des feux jusqu'au cœur du Québec ». Il y a eu des « coups de feu contre deux écoles juives montréalaises », « des cocktails Molotov contre une synagogue et deux centres associatifs juifs ». « Mais ce sont les mots et les slogans scandés dans les rues à chaque manifestation organisée en soutien au peuple palestinien qui ont heurté le plus profondément les juifs de Montréal », précise l'hebdomadaire... Notamment les appels publics d'un imam à « l'extermination du peuple juif ». Et ce n'est pas tout. « Dans les grandes universités montréalaises », poursuit M, « intimidations, harcèlement et insultes se sont multipliés ». Certains juifs de Montréal songent de nouveau à partir. « J'ai besoin de réfléchir à un plan B », explique Rivka, « chercher un endroit perdu où ma famille et moi pourrions vivre paisiblement ».... Un homme en campagne pour les prochaines élections européennes Cet homme, c'est Raphaël Glucksmann qui conduira la liste du Parti socialiste. « Peut-il créer la surprise ? », s'interroge l'Obs qui semble tout acquis à sa cause et pour qui Raphaël Glucksmann « reprend le flambeau de la gauche progressiste et européenne, mais aussi clairement anti-mélanchoniste. Sa percée récente dans les sondages dit bien l'attente d'un électorat qui a soif de représentativité ». Mais Raphaël Glucksman, fils du philosophe André Glucksmann, est malmené par ses adversaires, tel François Ruffin, de La France Insoumise, qui le « dépeint en candidat des élites ». Réponse de l'intéressé : « Je ne suis pas sorti de Sciences-Po pour aller au Forum de Davos. Je suis allé au Rwanda, en Géorgie, en Ukraine. Je ne suis l'obligé d'aucune classe sociale, ni d'aucune cause politique ». Mais même dans son camp, on lui rappelle ses origines. Un député PS juge ainsi « qu'il est trop bien né, depuis tout petit. Il est beau, intelligent, riche, il a tout. C'est un enfant gâté de la politique. Son défaut, c'est qu'il ne joue pas assez collectif ». Crise agricole en France « Agriculteurs, demain le siège de Paris ? s'interroge le Journal du Dimanche, qui est allé à la rencontre d'agriculteurs "excédés" nous dit-on. Excédés, mais populaires. « On est applaudis de tous les côtés », s'étonne Florian, qui veut y croire. « Si ça bouge, je pense qu'il y a énormément de choses qui vont changer en France. C'est peut-être le moment ». La Tribune Dimanche de son côté, préfère traiter la crise sous l'angle politique, avec en Une, la photo de Gabriel Attal, dans une cour de ferme. Pour la Tribune Dimanche, c'est déjà « l'heure de vérité » pour le Premier ministre. La princesse de Galles en Une de Paris Match Kate est...

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À la Une: derniers soubresauts après le remaniement ministériel en France...

1/21/2024
« À quoi joue Macron ? Le roi s'amuse », raille le Point, qui a choisi de faire sa Une sur Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture, venue de la droite, comme plusieurs autres poids lourds du nouveau gouvernement. « Le macronisme est mort, vive le sarkomacronisme », ironise l'hebdomadaire, allusion à l'ancien président Nicolas Sarkozy, dont la nouvelle ministre est proche. « Rachida Dati, une grenade au gouvernement », titre Le Point, selon lequel Emmanuel Macron est « las de ces ministres de la société civile ou de la haute fonction publique, qui, selon lui, ne savent pas défendre son action avec suffisamment d'emphase ». Le président « est persuadé qu'il lui faut des ministres sans état d'âme. Rachida Dati est là pour ses punchlines et sa répartie. Elle n'a pas besoin de stage d'observation ». Là où Le Point voit une « grenade » au sein du nouveau gouvernement, l'Obs parle du « retour de la tata flingueuse ». « Son sens du drama, de la répartie et surtout sa mise en examen pour corruption font déjà tousser les milieux culturels », remarque l'hebdomadaire qui parle « d'une opération diversion, alors que le chef de l'État peine à relancer son quinquennat et redoute une débâcle aux européennes ». Mais Rachida Dati, c'est aussi un parcours : « enfance en HLM et débrouillarde ascension sociale, de la chancellerie jusqu'à la mairie de l'arrondissement le plus chic de Paris » souligne l'Obs... « Pour ceux qui se demandent si j'ai lu des livres, qu'ils sachent que j'y ai eu accès dans ma cité par le bibliobus. Je n'ai pas honte de le dire »... affirme Rachida Dati. Un parcours donc, et une popularité enviable : « supérieure à 65 % chez les français non diplômés », souligne l'Obs. À la Une de L'Express, Jordan Bardella « Que dissimule l'image lisse du « président du Rassemblement national ? » Interroge L'Express... À 28 ans, Jordan Bardella conduira la liste du Rassemblement national aux prochaines élections européennes. « Jeunesse, sourire et affabilité ouvrent grand les portes des émissions télévisées », remarque L'Express, qui souligne que Jordan Bardella « tape plus dur et plus fort que Marine Le Pen ». « S'épanche sur « le remplacement de la population en cours », sur le déclin « civilisationnel » auquel la France ferait face », multiplie les déclarations criardes et parfois hasardeuses sur les chiffres de l'insécurité ». « Toutefois, le Bardella show en lasse quelques-uns », précise L'Express, qui cite un élu frontiste selon lequel le président du RN, « n'a jamais discuté avec un vrai électeur plus longtemps que pour faire un selfie ». Marianne sans pitié À la Une de l’hebdomadaire : une photo d'Emmanuel Macron entouré du nouveau Premier ministre Gabriel Attal et de Rachida Dati, encore elle... Mais ce qui intéresse Marianne, ce sont les perdants. Ceux que l'hebdomadaire appelle vulgairement « les cocus ». Exemple : Olivier Dussopt, l'ancien ministre du Travail, qui a porté la réforme des retraites. « Traité de vendu par ses anciens camarades socialistes, et d'imposteur et d'assassin », par un député de La France Insoumise, rappelle Marianne. « Olivier Dussopt a servi, il est cramé, autant s'en débarrasser », aurait déclaré un stratège de Renaissance, le parti présidentiel. Et que dire de l'ancienne Première ministre Elisabeth Borne ? « Dix jours après son éviction, c'est comme si tout le monde l'avait déjà oubliée » s'exclame Marianne qui enfonce le clou : « Emmanuel Macron avait décidé de « confier le sale boulot » à cette fidèle, dont la fiabilité compensait l'absence d'éclat ». « Le charisme limité de cette technocrate devenue Première ministre ne l'a pas aidée à rester dans les mémoires »... conclut Marianne... non sans une certaine cruauté. Le gouvernement de Gabriel Attal face à ses deux premières crises « Paysans, la colère en marche » titre en Une La Tribune Dimanche, qui parle, avec une certaine condescendance, de « jacquerie ». « Le plus jeune Premier ministre est bien loin de ses bases », ajoute le...

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À la Une: le Rwanda, 30 ans après le génocide des Tutsis

1/14/2024
Génocide qui a commencé le 6 avril 1994, c'était il y a presque 30 ans. À cette occasion, l'historien Vincent Duclerc, publie La France face au génocide des Tutsis et répond aux questions du magazine le Point. Il dénonce ce qu'il appelle « le grand scandale de la Ve République ». Autrement dit, le soutien de la France, et plus particulièrement de François Mitterrand au régime « raciste, corrompu et violent » de Juvénal Habyarimana. « Le Rwanda », a été dit-il, « une conquête personnelle de François Mitterrand. Ce qui est accablant, ajoute Vincent Duclerc, c'est que cette phase de préparation du génocide se réalise au moment où la France est massivement présente (...) elle était en mesure d'arrêter ce processus. (...) Elle ne l'a pas fait, c'est une incitation. » Et ce n'est pas tout, l'historien rappelle que la France a « déclenché une opération militaire (Turquoise), en théorie pour protéger des ressortissants, mais en réalité pour soutenir le régime d'Habyarimana ». En la matière, le cas de Bisesero est édifiant. C'est un village d'altitude où des milliers de rescapés se sont réfugiés. Le Point a rencontré deux des rares survivants, Edmond et Faustin. Ils racontent les massacres commis par les miliciens hutus qui « chaque matin partent "travailler" autour de Bisesero, traquer et découper les survivants » auxquels l'armée française ne viendra pas en aide. Faustin explique qu'il ne fait « aucune différence entre les tueurs et les Français de cette époque-là, ils étaient ensemble, ils cherchaient des rebelles. (...) Pourquoi sont-ils venus ici sans arrêter le génocide, pourquoi ? », se désole-t-il. Gabriel Attal, nouveau Premier ministre Le nouveau Premier ministre français est partout ou presque. Et les hebdomadaires commentent sa nomination avec plus ou moins de complaisance. Pour l'Express, « par sa jeunesse, par son parcours, par ses récentes décisions au ministère de l'Éducation nationale, Gabriel Attal incarne les prémices, le fameux élan réformateur qui, au fil des quinquennats, n'a eu de cesse de se cogner aux crises et aux freins qu'elles induisent ». Le Point voit en lui un « dauphin » et publie des photos de Gabriel Attal, enfant, ou avec ses frères et sœurs, grimaçant et riant dans un photomaton. Des clichés sans aucun doute fournis par le principal intéressé. Le Point qui va jusqu'à décrypter, le « style » du Premier ministre : la mèche de cheveux du « gendre idéal », la montre du papa trop tôt décédé, l’iPhone dont le fond d'écran est une photo de famille. Aucune nouveauté selon l’Obs Pour l'hebdomadaire, il s'agit, ni plus ni moins, que de « faire du vieux avec du neuf ». Car « Gabriel Attal, fidèle parmi les fidèles, parfaite incarnation du macronisme, n'est le gage d'aucun changement de cap, mais bien d'une continuité totale ». Et l'Obs enfonce le clou : « La marge de manœuvre de Gabriel Attal, condamné par la toute-puissance macronienne à tenir le rôle d'un super porte-parole, apparaît quasi-nulle. Aucun ministre, si dynamique fût-il, ne peut changer la donne politique : un président empêché par son absence de majorité et une extrême droite en embuscade, à l'affut d'une démocratie qui s'affaiblit. » Une tête d’affiche nommée Rachida Dati Le Journal du Dimanche s'interroge. « Coup de com ou changement de cap ? » Mais Gabriel Attal n'est pas l'unique centre d'intérêt. Une femme lui vole la vedette. Rachida Dati, la nouvelle ministre de la Culture. Selon le JDD, le nouveau Premier ministre n'est pour rien dans sa nomination. Il n'en aurait été informé « qu'au cours d'un déjeuner en tête-à-tête avec le président ». Rachida Dati, ex-ministre de la Justice sous Nicolas Sarkozy, fait la Une du Parisien Dimanche. « Je montre à une partie de la France que tout est possible », assure celle qui est restée très proche de Nicolas Sarkozy. « On ne peut pas se désespérer d'avoir un gigantesque problème d'intégration en France, et regretter une nomination comme la mienne à la Culture. » Elle balaie d'un revers de...

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À la Une: Donald Trump, la menace

1/7/2024
C'est l'hebdomadaire le Point, qui brandit cette menace et qui a choisi une photo de l'ancien président, les poings fermés, apparemment en plein discours, semblant vociférer... Ce qui inquiète particulièrement l'hebdomadaire, c'est ce qu'il adviendra de l'Europe, « si Donald Trump est élu en 2024, à la présidence des États-Unis ». « Tous les désespoirs sont permis, assure le Point, non seulement pour l'Ukraine, qu'il abandonnera à son sort, mais pour le reste de notre continent qu'il laisserait volontiers, en partie, à Poutine, le mini-tsar russe, ou, accessoirement à Erdogan, le néo-sultan ottoman. » Trump a dit qu'il « mettrait fin à la guerre en Ukraine en un jour », poursuit l'hebdomadaire qui sur ce point interroge Michael O'Hanlon. Pour cet expert de la stratégie de défense des États-Unis, Donald Trump « bluffe. Je ne crois pas qu'il sache comment il négocierait une paix équitable. Il surestime peut-être sa capacité à influencer Poutine (...) grâce à leur lien amical ». Autant de points de vue qui ne sont pas à même de remonter le moral des soldats ukrainiens, que le Point a rencontrés près du front est, et qui se sentent abandonnés à leur sort, dans l'hiver et la boue où viennent s'échouer leurs tanks. Un jeune commandant résume : « Pas de matériel, pas de munitions, des troupes en sous-effectifs, des hommes épuisés, certains prêts à déserter ou à se mutiner, un commandement déficient au niveau de la brigade. Oui, la situation est urgente. » Élection présidentielle à Taïwan C'est M, le supplément du Monde, qui nous emmène dans cette île où les Taïwanais s'apprêtent à élire, pour la première fois, le 13 janvier, leur président. « Un scrutin sur lequel plane l'ombre de la Chine. » L'envoyée spéciale de M s'est plus particulièrement attachée aux « jeunes, moins politisés mais aussi plus éduqués que leurs aînés, et qui n'ignorent pas les menaces d'annexion du puissant voisin ». C'est le cas de cette étudiante, Wen Hsu, 19 ans, pour qui « la violente répression des aspirations démocratiques de Hong Kong, en 2019, a eu l'effet d'un électrochoc. » Elle raconte : « Je n'oublierai jamais la première grande manifestation du 9 juin 2019 (...) on a compris ce qui risquait de nous arriver, si la Chine prenait le contrôle de Taïwan. » C'est pourquoi elle s'est engagée au sein de l'Association de la jeunesse taïwanaise pour la démocratie. Toutefois tous les jeunes de Taïwan, ne sont pas sur la même longueur d'onde. C'est le cas de Lee Jiayan, 18 ans, que la Chine n'inquiète pas particulièrement. Ce qu'elle en voit sur les réseaux sociaux, c'est surtout « beaucoup de nourriture, qui a l'air succulente ». Mieux, alors qu'elle s'apprête à rejoindre l'armée, « elle écarquille les yeux quand on lui demande si c'est pour défendre son pays en cas d'agression chinoise (...) elle avoue ne pas avoir pensé à cela. » Remaniement ministériel en vue « Macron veut un fidèle à ses côtés », titre le Journal du Dimanche. Alors que la Tribune Dimanche, parle de la « tentation du chambardement ». Mais tous les deux misent sur les mêmes hommes, dont ils affichent la photo : Julien Denormandie, ex-ministre de l'Agriculture, et Sébastien Lecornu, actuel ministre de la Défense. Selon le JDD, Julien Denormandie est « loyal, capable de s'engager jusqu'à épuisement », ce que confirme la Tribune Dimanche qui voit en lui « un macroniste historique ». Quant à Sébastien Lecornu, c'est le « bon soldat », nous dit le Journal du Dimanche, alors que la Tribune Dimanche évoque un « politique jusqu'au bout des ongles ». Quant à l'actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, dont on se dispute donc le fauteuil, « elle veut y croire jusqu'au bout », nous dit le Parisien Dimanche. « Elle est dans le déni total, elle ne voit rien venir », assure un ministre qui ne semble pas la porter dans son cœur. « Dry January » dans l’Obs Dry January ou, en bon français, « janvier sec », comprendre sans alcool. Une initiative née en 2013, en Grande-Bretagne et « visant à...

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À la Une: Israël-Palestine, «la tragique histoire d’une terre promise»

12/31/2023
L'Obs revient sur les racines du conflit à Gaza, à travers plusieurs cartes et une grande frise chronologique de trente-trois dates, comprises de -1200 avant JC au 7 octobre 2023, date du raid meurtrier du Hamas. De quoi remettre en perspective la guerre avec l'historien Vincent Lemire. Pour parvenir à la paix, l'auteur de la BD Histoire de Jérusalem préconise la solution « un territoire, deux États », soit la coexistence parallèle de deux administrations, deux citoyennetés en Palestine. Un souhait de l'auteur contredit, selon L'Obs, par les bombardements à Gaza ainsi que l'accélération de la colonisation en Cisjordanie, qui laissent penser qu’Israël tente d’imposer un État unique aux Israéliens comme aux Palestiniens. À écouter aussi«Histoire de Jérusalem» en bande dessinée Jérusalem, la clef du conflit israélo-palestinien ? L'Express se demande si la ville « trois fois saintes n'est pas une malédiction ». L'historien Simon Sebag Montefioré répond : « La question du statut de Jérusalem a ruiné les processus de paix », malgré la volonté des Nations unies de placer la ville sous tutelle spéciale de l'ONU en 1947 ou, plus récemment, la proposition d'Ehud Olmert en 2008. L'ex-Premier ministre israélien travailliste offrait à l’époque une administration partagée de la Vieille Ville entre Saoudiens, Jordaniens, Palestiniens, Américains et donc Israéliens. Pour Simon Sebag Montéfioré, seule la solution à deux États reste une voie vers la paix, à condition que le Hamas soit dispersé et que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou soit écarté du pouvoir. La question d'une administration commune de Jérusalem doit également être discutée d’après l’auteur de « Jérusalem, une biographie ». À lire aussiEn Israël, les vétérans de la guerre de Kippour en première ligne face à la réforme de la justice Une éclaircie pour l’Ukraine en 2024 Le Point voit le soleil se lever à l'est avec le processus d'adhésion à l'Union européenne ouvert à Kiev le 14 décembre dernier. Selon l'hebdo, « seule cette promesse d'avenir européen peut convaincre Kiev d'accepter les sacrifices nécessaires pour parvenir à un règlement du conflit avec Moscou ». Autre raison d’espérer à un règlement du conflit : l'affaiblissement de la Russie, affectée par les sanctions économiques et par le poids de la guerre dans les finances. Environ 30% du budget russe est consacré à l'armée, selon Le Point. À lire aussiPas de trêve de fin d'année dans les attaques entre la Russie et l'Ukraine La Russie tente de saper le soutien français à l'Ukraine Le Washington Post révèle comment le Kremlin compte entretenir la discorde en France à travers les réseaux sociaux, des hommes politiques d'extrême droite et des leaders d'opinion. Le journal américain se base sur des documents de l'administration russe datés de l’année 2022. Cette dernière entend propager des éléments de langage pour installer l'idée que les sanctions contre Moscou accentuent la crise économique en France, mais aussi que les exportations d'armes vers Kiev laissent l'Hexagone sans défense. Pour expliquer cette stratégie, le Kremlin note d'une part que le soutien à la Russie reste plus fort en France que dans le reste de l'Europe... et d'autre part, que 40 % des Français ne font pas confiance à la couverture médiatique de la guerre en Ukraine. À écouter aussiLa France, nid d'espions russes? La mafia à Taïwan, cinquième colonne chinoise La Tribune Dimanche est partie à la rencontre de « Tyran de Fer ». Derrière ce surnom, se dresse le patron d'Alliance Céleste, le plus grand cartel mafieux taïwanais. Cigare aux lèvres et entouré de ses hommes de main, le parrain assure au journal avoir des hommes dans tous les partis politiques et les médias… mais reste muet au sujet de ses liens avec Pékin. Depuis des années, le gouvernement chinois tolère les activités de la pègre taïwanaise sur son territoire en échange de quelques services. Aujourd'hui, les autorités de Taïpei redoutent qu'une partie de...

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À la Une: pas de répit dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas

12/17/2023
Les analyses et les commentaires ne tarissent pas... C'est le cas notamment dans le Point, l'hebdomadaire consacre plusieurs pages aux services secrets israéliens, le Mossad et le Shin Beth, sous ce titre : « Netanyahu et les espions, les coulisses d'un divorce. » On le sait, les services secrets israéliens sont dans l'œil du cyclone pour n'avoir rien vu venir... « Un document de 40 pages provenant du Hamas a pourtant circulé pendant des semaines l'an passé, rappelle le Point. Intitulé Mur de Jéricho, il détaillait le déroulé précis de l'attaque des kibboutz, les prises d'otages, les massacres, dans les moindres détails. » Ce qui fait dire à un ancien officier de renseignement de l'armée israélienne : « Les services ont des yeux, mais ils ne voient rien. Ils ont des oreilles, mais ils n'entendent rien. » Cela n'a pas empêché le Premier ministre Benyamin Netanyahu de clamer : « Jamais, en aucune circonstance, je n'ai été alerté sur les intentions belliqueuses du Hamas. »Mais plusieurs anciens responsables du Mossad sont aussitôt montés au créneau... « Reviennent en boucle, nous dit le Point, les mots "incompétence", et "corruption". Un ancien député de la Knesset accuse, lui aussi : "Bien sûr les services ont failli. Mais le vrai responsable c'est Netanyahu. C'était lui, le patron, le responsable de la sécurité du pays." » « La fuite en avant » de Benyamin Netanyahu « Jusqu'où ira Israël ? », s'interroge l'Obs, affichant en Une, une photo du Premier ministre israélien, aux traits tendus. Après son aveuglement face à une attaque imminente, c'est ici, la violence de la réplique sur la bande de Gaza, qui est mise en cause. L'Obs parle « de la fuite en avant »du Premier ministre israélien. « Au grand dam de tous les observateurs qui dénoncent la destruction planifiée de tout un territoire, la catastrophe humanitaire en cours et l’effroyable addition des victimes civiles qui constituent l’essentiel des 18 000 morts et 49 500 blessés comptabilisés par le Hamas. Selon le quotidien de droite Israel Hayom, nous dit l'Obs, l’objectif serait de « réduire la population au minimum » en poussant le plus grand nombre possible de Gazaouis à l’exil. Comme une deuxième Nakba, le catastrophique exode palestinien de 1948. Un projet d’épuration ethnique dont Netanyahu aurait déjà informé ses relais au Congrès américain… » Dans ces conditions, les scénarios pour la paix au Proche Orient, n'engagent pas à l'optimisme. L'Express, en fait la liste, cinq scénarios, cinq hypothèses. De la plus pessimiste « une guerre qui s'éternise, une longue et éreintante bataille dans les ruines et les tunnels parsemant l'enclave palestinienne », à la plus optimiste, « une solution à deux états, le seul moyen d'assurer la sécurité à long terme du peuple israélien et du peuple palestinien », selon les propres mots du président américain Joe Biden. La libération des otages Paris Match, a interrogé l'un des principaux médiateurs, le ministre des affaires étrangères du Qatar, Mohamed Al-Khulaifi. Il a servi d'intermédiaire entre Israël et le Hamas, pour la libération des otages pendant la trêve de sept jours. Il répond prudemment à chaque question. Les négociations sont-elles au point mort ? « Depuis la trêve de 7 jours, nous échangeons directement avec les deux parties. Il est regrettable qu'elle n'ait pas été prolongée, mais pour autant, le dialogue n'est pas rompu. » Quel est le poids des Etats-Unis ? « Ils sont un partenaire stratégique avec lequel nous échangeons quasi quotidiennement. » Quel rôle pour la France ? « Chaque pays en capacité d'influer sur l'une ou l'autre des parties devrait agir. La France, avec laquelle nous sommes en relation constante peut parler au gouvernement israélien et peut être le convaincre d'aller vers une désescalade. » Le ministre des Affaires étrangères du Qatar qui ne se berce pas d'illusions : « Le Qatar n'est pas le conseil de sécurité. Nous faisons ce que nous pouvons à l'échelle de nos possibilités, mais nous ne sommes pas...

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À la Une: Gabriel Attal «omniprésent médiatiquement» pour sa réforme du collège

12/10/2023
Cet homme, c'est Gabriel Attal, le ministre français de l'Éducation, « l'intrigant Monsieur Attal », annonce l'Express, alors que l'Obs entend détailler la « stratégie du bon élève » ... de ce « ministre omniprésent médiatiquement (...) qui entre dans le dur en annonçant une profonde réforme du collège : création de groupes de niveau, brevet devenant un examen d'entrée au lycée, retour du redoublement ». Un « électrochoc », reconnaît lui-même Gabriel Attal. « Une potion d'inspiration libérale », estime de son côté l'Obs, qui ajoute : « même si le ministre s'en défend, on retrouve là le choix de privilégier d'abord les premiers de cordée, au risque d'institutionnaliser un collège à plusieurs vitesses ». L'hebdomadaire qui pense avoir percé le secret de la popularité de Gabriel Attal : « Du flair, une parole claire, une fermeté affichée qui plaît à l'air du temps et une maîtrise des codes des médias traditionnels, comme des réseaux sociaux ». Bref, un portrait plutôt flatteur, « du plus jeune ministre de l'histoire de la Vᵉ république », précise de son côté l'Express, qui évoque « le petit prince de la macronie »... Et qui fait la liste de ses qualités, initiatives, ambitions... On cherchera en vain une voix discordante. Députés et ministres lui tressent des lauriers, et certains voient d'ores et déjà en lui un potentiel « successeur du Président de la République. » À lire aussiÉducation en France: brevet, bac, redoublement, groupes de niveaux au collège, les mesures annoncées Les attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza, à présent, dans l'Obs et le Point... Le Point a rencontré Ehud Barak, ancien chef d'état-major de l'armée israélienne et ancien premier ministre travailliste, qui n'a pas de mots assez durs pour qualifier le pouvoir israélien. « Le défi est XXL et nos dirigeants sont de taille M », accuse-t-il. Il revient sur la journée du 7 octobre : « Si seulement les services de renseignement avaient donné l'alerte, ne serait-ce qu'à 4 heures du matin, se désole-t-il (...) le chef des services secrets a averti le commandant des forces armées. Il lui a dit qu'il voyait quelque chose. Ils en ont discuté. Puis, ils ont décidé de continuer leur conversation à 8 heures du matin ». Pourtant, tout indiquait une attaque imminente. « Ce n'était pas un secret que le Hamas jouait avec ses petits paramoteurs », ajoute Ehud Barack, « mais cela a été ignoré en raison d'une certaine arrogance quant aux capacités de l'adversaire. Et ce, en dépit des voix qui alertaient sur la préparation d'une attaque massive ». La paix aura-t-elle une chance un jour au Proche-Orient ? Comme d'autres avant lui, l'Obs a pensé à Marwan Barghouti, « le leader palestinien, qui croupit dans les geôles israéliennes depuis deux décennies, régulièrement cité comme un interlocuteur pour d'éventuelles négociations de paix », ajoute l'hebdomadaire qui précise que l'ancien dirigeant du Fatah n'est pas un « jusqu'au-boutiste de la lutte armée. Au contraire. Fin connaisseur de la société israélienne, parfait hébraïsant, il est un ardent partisan des accords d'Oslo (...) qui prévoient la coexistence de deux états, palestinien et israélien ».« Selon son fils, Arab, "sa détermination est intacte". Et "il est temps de le libérer". Libérer celui que l'on compare parfois à Nelson Mandela… », nous rappelle l'Obs. À écouter aussiNégociations entre le Hamas et Israël: «Le Mossad est une sorte de couteau-suisse du renseignement» Elle, aussi, porte un combat pour l'avenir de son pays : l'Iranienne Narges Mohammadi Narges Mohammadi, prix Nobel de la Paix 2023, qui ne pourra recevoir ce prix en main propre ce dimanche à Oslo, rappelle le Journal du dimanche. Et pour cause, elle est en prison où elle a « souffert une grande partie de sa vie ». Elle a été récompensée pour « sa lutte contre la répression des femmes en Iran ». Un prix qui, a-t-elle dit, va la « rendre plus résistante, plus déterminée, plus optimiste et plus enthousiaste ». Narges Mohammadi, pleine de courage,...

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À la Une: l’enlisement de la guerre en Ukraine

12/3/2023
Les combats restent intenses, mais peu d’avancées majeures ont été revendiquées ces derniers mois en Ukraine. M, le magazine du Monde, s’intéresse à une conséquence du conflit : les tournages sont à l’arrêt et pour cause, le monde du cinéma est sur le front. Les professionnels du cinéma ont souvent tourné des scènes de guerre, mais rien à voir avec la réalité, comme le raconte Vladislav Mandrouk, cascadeur : « j'ai joué une scène où des soldats échappaient à un blindé en courant [...], mais dans la vraie vie, nous serions tous devenus des steaks hachés. À la guerre, pas de deuxième prise. Personne ne crie « coupez !» » Les cascadeurs sont donc devenus fantassins, les pyrotechniciens artificiers… un jeune acteur est désormais sniper, parce que, pour les besoins d'un film, il a « répété un rôle avec des soldats et des tireurs d'élite ». Une expérience que l'armée lui a demandé de mettre à profit au front. « Hyperviolence », « ultraviolence » … inquiétudes sur le climat actuel en France « France : les guerres de sécession », écrit L'Obs dans un édito, qui regrette que « les responsables politiques se précipitent pour choisir leur mort : Nahel ou Thomas ». La mort de Nahel, adolescent franco-algérien tué par un policier blanc lors d'un contrôle routier, a lancé une vague d'émeutes urbaines l'été dernier. La mort de Thomas, 16 ans, tué lors d'une fête de village à Crépol dans la Drôme, en novembre 2023, a provoqué des violences de groupes d'ultra-droite. La mort de Thomas « est devenue une crispation entre deux France », résume Le Point. La Tribune Dimanche se demande quant à elle « combien de temps avant que Crépol bascule dans le vote Le Pen ? » L'Obs, de son côté, publie une longue enquête sur « les nouvelles recrues du trafic de drogue », avec des adolescents qui acceptent de « tuer un homme pour une grosse enveloppe », pour une somme à cinq chiffres. Les autorités constatent « un rajeunissement de la criminalité organisée », une « main d'œuvre jetable », « inexpérimentée », recrutée sur les réseaux sociaux. Une sorte « d'ubérisation des meurtres », résume l’hebdomadaire. L’âpre concurrence dans les hautes sphères de l’IA Le Point fait sa Une sur « la bataille pour contrôler nos cerveaux ». Il revient sur le feuilleton Sam Altman, patron d'OpenAI, à l’origine de ChatGPT. Il a été remercié puis réintégré quatre jours plus tard dans l’entreprise… peut-être pour être mieux surveillé. Le Point explique que Sam Altman a indirectement travaillé « avec les Chinois pour mettre en place [une] puce concurrente du Californien Nvidia... alors même que la Maison Blanche lui interdit de vendre ses microprocesseurs les plus avancés à Pékin, de peur de voir l'Empire du Milieu prendre un coup d'avance dans l'IA ! » Le Figaro magazine, fait justement un gros plan sur Nvidia. L’entreprise fabrique des puces ultra-technologiques vendues « 40 000 dollars l'unité ». Des puces qui « éduquent les IA », elles leur donnent leur intelligence avec une « compilation d'une quantité astronomique de donnés pour entraîner à donner de bonnes réponses ». Pour l'heure, la compétition entre Google, Microsoft, Amazon, etc. « se fait au bénéfice de cette entreprise toujours méconnue du grand public », conclut Le Figaro. Une concurrence ardue, un « nouveau western » pour Le Point… et Sam Altman se sent bien dans ce décor, lui qui passe ses week-ends, nous dit-on, « sans toucher à son portable dans son ranch de Napa Valley en Californie ». Imane Ayissi importe l’Afrique dans la haute-couture Le magazine Sphères dresse le portrait du créateur camerounais Imane Ayissi, un quinquagénaire longiligne, tout de noir vêtu, « porte-étendard de la couture africaine ». Il présente une collection par an, depuis 30 ans. Une assiduité remarquable pour cet homme parti de rien, arrivé en France sans-papier et qui crée ses premiers vêtements dans sa chambre de bonne. Les « robes chamarrées » qu'il présente sur le podium s'inspirent largement du continent : « raphia, kita de...

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À la Une des hebdomadaires: le Proche-Orient...

11/26/2023
M, le supplément du Monde, a eu l'idée de mettre en vis-à-vis deux portraits, deux familles, les Weissmann, et les Redwan. Les premiers ont « échappé au massacre du Hamas et sont réfugiés chez des proches près de Tel Aviv », les seconds vivent en Cisjordanie et pleurent leurs grands-parents, morts sous les bombes à Gaza. Pour Yaakov Weissman, 83 ans, arrivé en Israël en 1959, « l'horreur toujours peut ressurgir. Encore et encore ».« Mais, dit-il, la différence avec les siècles d'agression et de traques qui nous ont précédés, c'est que nous avons désormais un pays. C'est le seul asile sûr pour les juifs du monde entier et il doit à tout prix le rester ». Une certitude que le 7 octobre ne semble pas avoir ébranlé. « Un peuple palestinien ? » Il se souvient de son arrivée en Israël, et assure que « cela ne voulait rien dire. Il n'y avait pas d'identité palestinienne, dit-il. Des gens de toutes sortes, essentiellement des pays arabes alentour, s'étaient installés sur ce petit territoire, mais ce n'était en aucune façon un pays ». Comme en écho, la famille Redwan raconte son histoire. Celle des grands-parents, « chassés de leur foyer en 1948, installés un temps en Arabie saoudite, ils n'ont jamais cessé de cultiver leur identité palestinienne », souligne le supplément du Monde. Des grands-parents, « tués dans un bombardement israélien à Gaza, le 10 octobre »... « La belle maison orange et le jardin où le patriarche avait planté des fèves et de la vigne ne sont plus qu'un tas de ruines ». Leur fille Reem, « apaise sa douleur en se disant qu'ils sont morts en martyrs (...) elle croit qu'une place spéciale leur est réservée au paradis ». « J'ai vécu dans cinq maisons différentes à Gaza », raconte-t-elle,« elles ont toutes été bombardées. Je suis une éternelle réfugiée ». Reem et ses filles vivent désormais à Ramallah, en Cisjordanie, et elles ne peuvent pas en sortir. Le père, lui, est « coincé à Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza ». La Cisjordanie en ligne de mire Le Point a enquêté sur un phénomène resté en arrière-plan, éclipsé par les bombardements sur Gaza, et l'inquiétude pour les otages israéliens... « Depuis le 7 octobre, explique l'hebdomadaire, les extrémistes israéliens multiplient les actions punitives » en Cisjordanie. Selon le ministère de la Santé, à Ramallah, plus de 220 Palestiniens auraient été tués en un mois par l'armée israélienne et les colons, en Cisjordanie. Le Point a rencontré Morsi et Akram, deux frères pour lesquels « la saison des olives a tourné au cauchemar ». Le 11 novembre, alors qu'ils réalisent les premières récoltes dans le champ familial, ils sont menacés par des hommes armés, qu'ils identifient comme des colons. « L'un d'eux », raconte Morsi, m'a tenu en joue avec son fusil M16, et m'a lancé : « je vais te descendre. Si tu oses sortir à nouveau, je te brûlerai vif ». « Depuis ce jour, précise Le Point, Morsi et Akram ne sortent plus de chez eux, où ils se sont cloîtrés avec femme et enfants ». Donald Trump, le retour ? « Au secours, Trump revient » s'alarme l’Express... parlant d'une hypothèse « vraisemblable », qui provoque des « sueurs froides dans le monde entier ». Car l'ex-président « tient la corde dans les sondages », face à Joe Biden, en vue de l'élection présidentielle l'année prochaine. Trump vainqueur ? Une perspective qui est loin de concerner les seuls États-Unis... « Trump pourrait, nous dit-on, utiliser son pouvoir exécutif pour ralentir ou même arrêter le soutien à l'Ukraine approuvé par le Congrès américain ». Et ce n'est pas tout, poursuit l'Express, « le retour de Trump aux affaires impacterait aussi le Moyen-Orient avec, d'une part, une position plus dure que celle de Biden vis-à-vis de l'Iran, le Hamas et le Hezbollah et d'autre part, un ' soutien total à Israël ', comme il l'a déjà annoncé ». L'Express a aussi interrogé Françoise Coste, historienne du Parti Républicain. À la question « À quoi ressemblerait Trump 2 » ? Elle répond « ce serait Trump 1, mais en...

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À la Une: les otages français du Hamas

11/19/2023
C’est à la Une du Parisien Dimanche : les photos des huit Français otages du Hamas. On les voit souriant, enfants, adolescents et jeunes adultes, posant pour la photo à une époque heureuse. « Ne les oublions pas », s'exclame le Parisien Dimanche qui veut « mener le combat contre l'oubli ». Qui sont-ils ? « La plupart étaient des militants pour la paix », explique Roy Zichri, dont le petit frère Ohan, 9 ans, a été enlevé avec sa mère et ses grands-parents. « Nous ne demandons rien d'autre que de retrouver nos proches, témoigne-t-il. Il le sait, ajoute le journal, à l'étranger, les images de Gaza sous les bombes ont éclipsé l'attention portée aux otages. » Pour donner de la chair, à ces photos de disparus, le Parisien Dimanche a écrit quelques lignes sur chacun d'entre eux. L'un est « un enfant merveilleux », l'autre « une adolescente sensible avec une âme d'artiste »,un autre encore un « passionné de football ». Les otages français, il en est aussi question dans le Journal du Dimanche, qui a interrogé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées de retour d'une tournée qui l'a mené « au Caire, à Abu Dhabi, Ryad, Doha et Tel Aviv ». « Il a tenté, explique le JDD, de peser de tout le poids de la France, pour obtenir la libération de nos otages. Avez-vous des bonnes nouvelles ? », lui demande le journal. Mais le ministre est, évidemment, sur la réserve, expliquant : « Nous nous devons d'être efficaces, et vous comprendrez donc l'indispensable discrétion à adopter sur le contenu exact de mes différents échanges. » À la Une de l’Express : Élisabeth Badinter La philosophe fait la Une de l'hebdomadaire, avec cette phrase : « Pour la première fois depuis 1945, beaucoup de Français juifs ont peur au point de se cacher. » Et elle accuse : « Nous avons laissé l'islamisme prospérer, faire de l'entrisme à l'école, dicter sa norme dans certains quartiers et impressionner les esprits partout. Les islamistes radicaux ont été plus malins que nous. Et aujourd'hui on a peur. » Face à l'augmentation des actes antisémites, notamment en France, la philosophe n'est guère optimiste lorsqu'on lui demande s'il est encore temps de reprendre la main, elle répond : « J'ai peur qu'il ne soit trop tard, mais ce n'est pas une raison pour baisser les bras. » Un pessimisme qui contraste avec l'espoir, si ce n'est l'optimisme, de Zeruya Shalev, « grande voix de la littérature israélienne, précise l'Obs. Elle vit à Haïfa, et a donné rendez-vous à l'envoyé spécial de l'hebdomadaire, dans un restaurant tenu par une Palestinienne, Rola, qu'elle serre dans ses bras. Après le 7 octobre, raconte Zeruya Shalev, tout a volé en éclat. Mais nous sommes nombreux, néanmoins, à vouloir la paix en Israël. Il faut poursuivre le dialogue. Je continue à avoir de l'espoir ». Même si elle n'a aucune confiance dans le gouvernement actuel. « Benyamin Netanyahu, nous a mené à la catastrophe. Nous devons nous débarrasser de lui. » Rien ou presque, dans les hebdos, sur la guerre à Gaza Il est vrai que les journalistes étrangers n'ont pas le droit de rentrer dans l'enclave palestinienne. Mais ils peuvent encore se rendre en Cisjordanie, c'est ce qu'a fait l'envoyé spécial de M, le supplément du Monde, qui est allé dans le village de Nabi Saleh, « dont tous les habitants sont des membres de la famille Tamimi. Une tribu dont chaque génération se mobilise contre la colonisation israélienne. La plus célèbre d'entre eux, est la militante palestinienne Ahed Tamimi, connue pour avoir giflé un soldat israélien, lorsqu'elle avait 16 ans ». C'était en 2017. Elle avait été condamnée à huit mois de prison. « Elle a aujourd'hui 22 ans, et elle a été arrêtée le 6 novembre, accusée "d'incitation au terrorisme". Les Tamimi ont toujours su rendre leur engagement très médiatique », précise l'Obs qui ajoute : « Bilal, l'un des cousins d'Ahed, "filme tout". Ses images sont postées sur la chaîne YouTube, et parfois consultée par des millions d'internautes. » Il s'agit de « récolter les preuves des...

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