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Parce que le livre ouvre sur le monde et que le monde se comprend par le livre, chaque semaine, le magazine littéraire de RFI reçoit un grand écrivain francophone ou étranger. Au sommaire, également, toute l’actualité de la littérature française et internationale : des reportages, des témoignages, des coups de cœur et un partenariat avec le magazine «Books» qui rend compte, chaque mois, des livres et des idées du monde entier. Réalisation : Apolline Verlon-Raizon. *** Diffusions : le vendredi à 13h30 TU vers toutes cibles ; 18h30 vers l'Afrique lusophone ; 22h30 vers l'Afrique haoussa ; et le lundi à 00h30 TU vers toutes cibles.

Location:

Paris, France

Networks:

RFI

Description:

Parce que le livre ouvre sur le monde et que le monde se comprend par le livre, chaque semaine, le magazine littéraire de RFI reçoit un grand écrivain francophone ou étranger. Au sommaire, également, toute l’actualité de la littérature française et internationale : des reportages, des témoignages, des coups de cœur et un partenariat avec le magazine «Books» qui rend compte, chaque mois, des livres et des idées du monde entier. Réalisation : Apolline Verlon-Raizon. *** Diffusions : le vendredi à 13h30 TU vers toutes cibles ; 18h30 vers l'Afrique lusophone ; 22h30 vers l'Afrique haoussa ; et le lundi à 00h30 TU vers toutes cibles.

Language:

French


Episodes
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Michel Bussi éclaire les ombres du Rwanda à travers une fiction très documentée

10/17/2025
Ancien enseignant-chercheur en géographie, Michel Bussi né en 1965 a grandi en Normandie. C’est en 2006, à l’âge de quarante ans, qu'il publie son premier roman, «Code Lupin». Cinq ans plus tard, son polar «Nymphéas noirs», maintes fois récompensé, le révèle au grand public. Depuis, 21 titres ont paru aux Presses de la Cité, 12 millions d’exemplaires ont été vendus dans 38 pays : l’œuvre de Michel Bussi est aujourd’hui incontournable, en France comme à l’étranger. «Un pays si beau, vu du ciel. Un pays, à hauteur d'hommes, si cruel.» Octobre 1990. Le capitaine français Jorik Arteta, en mission au Rwanda, rencontre Espérance, jeune professeure engagée dans la transition démocratique de son pays. 6 avril 1994. Un éclair déchire le ciel de Kigali. Le Falcon du président rwandais explose en plein vol. Commencent alors cent jours de terreur et de sang. Les auteurs des tirs de missiles ne seront jamais identifiés. Quelqu'un, pourtant, connaît la vérité. Noël 2024. Jorik, sa fille et sa petite-fille s'envolent pour le Rwanda. Tous poursuivent leur propre quête, tourmentée par les fantômes du passé. Dans Les Ombres du monde, Michel Bussi fait entrer l'Histoire dans le roman et le roman dans l'Histoire, articulant, en maître du suspense, la construction romanesque avec les faits historiques. (Présentation des éditions Presses de la Cité) ILLUSTRATION MUSICALE : «Petit Pays» de Gaël Faye.

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Blaise Ndala: l'histoire explosive entre le Congo belge et la bombe nucléaire

10/10/2025
Après des études de droit en RDC et en Belgique, Blaise Ndala s’installe au Canada en 2007. Il travaille pour Avocats Sans Frontières Canada, puis il intègre le Bureau de l’Enquêteur correctionnel. Son précédent roman, «Dans le ventre du Congo», a reçu le prix Ahmadou Kourouma, le prix Ivoire et le prix Cheikh Hamidou Kane. Son nouveau livre «L'équation avant la nuit» révèle le rôle du Congo belge et de ses réserves d'uranium dans la course entre les Alliés et l'Allemagne nazie pour la fabrication de la bombe atomique. Lorsque Daniel Zinga accepte l’invitation de Beatriz Reimann pour une conférence à Washington, il s’attend à parler de littérature, du Congo au cœur de ses livres, et à nourrir le trouble que la professeure exerce sur lui. Mais rien ne se passe comme prévu. Beatriz a reçu un courrier anonyme : une vieille photo où posent côte à côte son père Walter Reimann, le prix Nobel de Physique Werner Heisenberg et Adolf Hitler. Que faisait son père avec ces hommes ? Pour Daniel et Beatriz, c’est le début d’une enquête entre Washington, Santiago, Montréal, Berlin et Lubumbashi qui explore cette page méconnue de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale : la course entre les Alliés et l’Allemagne nazie pour fabriquer la bombe atomique grâce à l’uranium du Congo belge. Un grand roman sur la trahison, le pardon, l’engagement, la place de ces peuples des «marges», dont le destin a forgé la grande Histoire. (Présentation des éditions J.-C. Lattès). Illustration musicale : Fela Kuti «Mister follow follow».

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Vanessa Schneider : lettre ouverte à son père, un homme de tout et son contraire

10/3/2025
Journaliste, essayiste et romancière, Vanessa Schneider est aujourd’hui grand reporter au Monde. Elle a publié plusieurs essais et six romans parmi lesquels «Tu t’appelais Maria Schneider», consacré à sa cousine actrice (Grasset, 2018), qui a connu un grand succès et a été adapté au cinéma. Son nouveau livre «La Peau dure» est une lettre ouverte à son père, l'écrivain, haut-fonctionnaire et psychanalyste Michel Schneider décédé en 2022. « Pour Vanessa. » C’est ce que Michel Schneider a inscrit sur une pochette destinée à sa fille. Après sa mort, elle y trouve, parmi des papiers, un roman d’un auteur qui leur est cher, Sándor Márai : Ce que j’ai voulu taire. Est-ce un message ? Quels silences cache encore cet homme qui, de romans en essais, de conversations sans fard en actions éloquentes, avait pourtant l’air d’avancer dans la vie à découvert, sans gêne ni retenue ? En revisitant son enfance de fils illégitime ou son engagement politique, en racontant leur vie de famille et leur relation pleine de tendresse et de fureur, Vanessa Schneider essaie de rassembler les morceaux d’un père qui se refusait à être défini. Avec une distance littéraire remarquable, l’autrice dresse le portrait d’un père en même temps qu’elle dépeint une génération d’hommes érigée sur les ruines de la Seconde Guerre mondiale, à la fois singulièrement libre et redoutablement égoïste. (Présentation des éditions Flammarion) Illustration musicale : Glenn Gould - Goldberg variations.

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Percival Everett, le prix Pulitzer 2025, libère l'esclave de Mark Twain

9/26/2025
Percival Everett, né en 1956 en Géorgie aux États-Unis, est l'auteur d'une vingtaine de romans dont «Effacement» (2001), qui explore les stéréotypes raciaux dans le monde littéraire, et adapté au cinéma sous le titre «American Fiction» en 2023. Ont suivi «Blessés», «Montée aux enfers» et «Châtiment» dans la veine du polar. Son nouveau roman «James», couronné par le National Book Award et le prix Pulitzer de la fiction en 2025 revisite le classique «Les Aventures de Huckleberry Finn» du point de vue de Jim, l’esclave en fuite. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne-Laure Tissut « Ces gamins blancs, Huck et Tom, m’observaient. Ils imaginaient toujours des jeux dans lesquels j’étais soit le méchant soit une proie, mais à coup sûr leur jouet. [...] On gagne toujours à donner aux Blancs ce qu’ils veulent. » Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d’humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman Huckleberry Finn, en un héros inoubliable. James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d’aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l’histoire déchirante d’un homme qui tente de choisir son destin. (Présentation des éditions de l'Olivier)

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Laurent Gaudé, retour vers le futur et retour à la civilisation grecque

9/19/2025
Laurent Gaudé en sept dates. 1972 : naissance à Paris. 1997 : première pièce de théâtre : «Onysos le Furieux» est publié en tapuscrit (Théâtre Ouvert). 2001 : premier roman. «Cris» paraît aux éditions Actes Sud. 2002 : «La Mort du roi Tsongor» obtient le prix Goncourt des Lycéens. 2004 : «Le Soleil des Scorta» obtient le prix Goncourt. Ses deux derniers romans «Chien 51» et «Zem» forment un diptyque policier dont l'action se déroule dans le futur. De retour dans les rues de Magnapole, Zem Sparak, l’ancien flic déclassé de la zone 3 – le «chien» au matricule 51 –, assure désormais la sécurité rapprochée de Barsok, l’homme qui a promis d’abolir les différences de classe et de réunifier la ville. À l’approche du jour censé célébrer l’avancée des Grands Travaux, et alors que toutes les caméras sont tournées vers le port où arrive un cargo chasseur d’icebergs, un container livre une funeste découverte : assis côte à côte, cinq cadavres anonymes portent les traces d’atroces souffrances. L’occasion pour Zem de retrouver l’inspectrice chargée de l’enquête, Salia Malberg. Ensemble, ils vont tenter de comprendre ce que cache le consortium GoldTex : à Magnapole, comme ailleurs, le confort des uns semble bâti sur la vie de milliers d’autres… Ce nouveau roman de Laurent Gaudé est un miroir tendu à nos sociétés consuméristes en proie à l’effondrement. Mais il abrite aussi l’idée d’un ailleurs, d’un refuge face au désastre, nommé résistance. (Présentation des éditions Actes Sud) Site de l'auteur : Laurent Gaudé.

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Rachid Benzine : «Lire c'est un acte d'insubordination aujourd'hui»

9/12/2025
Rachid Benzine est enseignant et chercheur associé au Fonds Ricœur. Il est l’auteur de nombreux textes plébiscités par le public et la critique, dont «Lettres à Nour», «Ainsi parlait ma mère», «Des mille et une façons d’être juif ou musulman», dialogue avec Delphine Horvilleur, «Voyage au pays de l’enfance» et «Les Silences des pères», grand prix du roman Métis. Son nouveau roman «L'homme qui lisait des livres» se déroule à Gaza. Entre les ruines fumantes de Gaza et les pages jaunies des livres, un vieil homme attend. Il attend quoi ? Peut-être que quelqu'un s'arrête enfin pour écouter. Car les livres qu'il tient entre ses mains ne sont pas que des objets – ils sont les fragments d'une vie, les éclats d'une mémoire, les cicatrices d'un peuple. Quand un jeune photographe français pointe son objectif vers ce vieillard entouré de livres, il ignore qu'il s'apprête à traverser le miroir. «N'y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d'une vie. Celle de tout un peuple, parfois», murmure le libraire. Commence alors l'odyssée palestinienne d'un homme qui a choisi les mots comme refuge, résistance et patrie. De l'exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, du théâtre aux amours, des enfants qu'on voit grandir et vivre, aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez, sa voix nous guide à travers les labyrinthes de l'Histoire et de l'intime. Dans un monde où les bombes tentent d'avoir le dernier mot, il nous rappelle que les livres sont notre plus grande chance de survie – non pour fuir le réel, mais pour l'habiter pleinement. Comme si, au milieu du chaos, un homme qui lit était la plus radicale des révolutions. (Présentation des éditions Julliard) ILLUSTRATION MUSICALE : Our beloved ones, de RIM BANNA.

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Phillip B. Williams imagine une autre histoire de l'esclavage aux États-Unis

9/5/2025
Phillip B. Williams est un poète américain. Né à Chicago en 1986, il est l'auteur des recueils de poésie Bruised Gospels et Burn, Thief in the Interior (qui a remporté le Kate Tufts Discovery Award et un Lambda Literary Award) et Mutiny. Chez nous, son premier roman, vient d'être traduit en français. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Recoursé. « Ours est un village de Louisiane, aux États-Unis, fondé dans les années 1830 par Sainte, une mystérieuse sorcière noire. Après avoir pris d'assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu que ses sortilèges protègent de toute intrusion et qui sera pour eux un havre de paix. Mais au fil du temps, de nouveaux arrivants parviennent à s'introduire dans Ours. Et certains habitants se demandent si la sécurité de leur communauté ne cache pas une autre forme d'asservissement. Saga qui se déroule sur quatre décennies, Chez nous est aussi une exploration du pouvoir, des limites de l'amour, et une réflexion sur la liberté, servies par une écriture poétique et ensorcelante. » (Présentation des éditions Robert Laffont) ► Illustration musicale : « Deathless » de Ibeyi et Kamasi Washington

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«Ô Capitaine, mon Capitaine», l'hommage de Fatou Diome à son grand-père

8/29/2025
Fatou Diome, membre de l’Académie royale de Belgique, s’est fait connaître avec Le ventre de l’Atlantique en 2003, traduit en une vingtaine de langues, ce qui lui vaut une notoriété internationale. Ont suivi plusieurs romans dont Kétala, celles qui attendent, Les veilleurs de Sangomar, plusieurs essais politiques et un essai littéraire, Le verbe libre ou Le silence. Son nouveau livre est une déclaration de gratitude à son grand-père qui l'a élevée au Sénégal et qu'elle appelait « mon capitaine ». « Rien de ce qui tient dans une poche ou dans un grenier ne vaut la mémoire des aînés, disait-il. » Une rencontre avec celui à qui Fatou Diome dédicace tous ses livres, son grand-père, pécheur sur l'île de Niodior au Sénégal. Entre appel des souvenirs et invocations, force de l’émotion et saisissement de la langue, ce récit tendre et intime nous livre à mots couverts le secret d’une relation authentiquement forte et fondatrice. (Éditions Albin Michel)

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Jan J. Dominique: vivre, mourir et écrire pour Haïti

8/22/2025
En Haïti, Jan J. Dominique a travaillé comme éducatrice et journaliste à Radio Haïti Inter. L’assassinat de son père en 2000, puis un attentat et des menaces l’obligent à partir. Elle vit aujourd’hui à Montréal. Aux Éditions du remue-ménage, elle a publié « Mémoire d’une amnésique » (2004), « La Célestine » (2007) et « Mémoire errante » (2008). Son nouveau roman s'intitule « Tu nous manques ». (Rediffusion) En 1957, à Port-au-Prince en Haïti, naît Karine Rivel. La même année, François Duvalier, dit Papa Doc, est élu à la tête d’Haïti, quelques temps avant d’en devenir le dictateur brutal et d’imposer sa milice tortionnaire. Le destin de Karine, et de tous les membres de sa famille, en sera marqué à jamais. Une fabrique de gris-gris pour sauver Philippe, un enfant emmuré dans un silence traumatique. Le dévouement d’un médecin-sorcier-écrivain, Jacques, qui met tout en œuvre pour l’aider. La fuite de Karine, devenue médecin, qui soigne les pauvres et devra se cacher pour sauver sa peau et celle de ses enfants. L’exil d’un frère rebelle, Jean Baptiste, et la quête de sa fille, Isabel, qui part à sa recherche en Amérique latine. Et le regard tendre et lucide de Simone, Man Mona, fantôme veillant sur chacun d’eux. Entre les souvenirs familiaux et le présent des retrouvailles, Tu nous manques suit le destin des femmes vaillantes de cette famille haïtienne ordinaire et extraordinaire, marquée dans sa chair par la violence politique, les mensonges et la résistance. Comment survivre, sinon en combattant la terreur ? Que veut encore dire «libérer la terre natale» lorsque tous les morceaux ont volé en éclats? (Présentation des éditions Remue-Ménage) ILLUSTRATION MUSICALE : « Diyon Mo » de Gregory Laforest, un des 10 finalistes du Prix Découvertes RFI.

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Poète, romancière, peintre, Véronique Tadjo célébre la culture sénoufo

8/15/2025
Née à Paris, Véronique Tadjo est une autrice franco-ivoirienne. Elle a écrit plusieurs romans dont « Reine Pokou, concerto pour un sacrifice » pour lequel elle reçoit le Grand Prix d’Afrique Noire en 2005, ou encore « Loin de mon père » (2010). Invitée du salon du Livre africain à Paris, elle présente aussi à l'occasion du Printemps des Poètes son recueil « Latérite ». (Rediffusion) IL FAUT SAVOIR BÂTIR SUR LES RUINES DES CITÉS SAVOIR TRACER LES CHEMINS DE LIBERTÉ. Véronique Tadjo écrit Latérite lors d’une traversée qui la mène de Paris à Abidjan. Elle propose un texte qui se lit comme une longue coulée poétique, hommage à la culture sénoufo au nord de la Côte d'Ivoire, à la mémoire collective des griots et à la terre. Dans Déclinaison du temps premier, la poétesse exprime l’éclatement provoqué par la guerre et son cortège d’angoisses, de questionnements, mais aussi d’espoirs. (Présentation des éditions Points) Illustration musicale : kasse mady diabate kirike. Tout sur le Salon du livre Africain 2025 ici Lien vers le Printemps des Poètes ici.

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Lucy Mushita: rire du racisme et du sexisme pour ne pas en pleurer

8/8/2025
À l'occasion du festival «Atlantide» qui se déroule actuellement, du 6 au 9 mars 2025, à Nantes où l'écrivaine Lucy Mushita est invitée. Rencontre avec l'autrice, née en Rhodésie du Sud, actuel Zimbabwe, pendant l’Apartheid, à l'occasion de son nouveau livre «Expat Blues», aux éditions Project'îles écrit directement en français. (Rediffusion) Lucy Mushita voit le jour dans un village traditionnel en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe) pendant l’Apartheid. Elle arrive en France en 1986. Son premier roman Chinongwa est publié en Afrique du Sud en 2008, traduit en français par Actes Sud en 2012. En plus des essais, Lucy a participé à des anthologies : Ce Qu’ils Font Est Juste (Don Quichotte Éditions) et Penser et Écrire l’Afrique Aujourd’hui (Le Seuil) (2017). Son deuxième ouvrage Expat Blues, aux éditions Project'îles est écrit directement en français. "Expat blues est le récit fragmenté, féroce et hilarant d’une expatriée en quête de sens, en quête de mots. Dans la langue même qui l’accueille, la rejette ou la bouscule, Lucy Mushita interroge ce que l’on pourrait désigner comme le racisme ordinaire, des micro-agressions banales, qui finissent par gangrener la société dans laquelle évolue une narratrice qui ne possède pas assez la langue du pays où elle vit et dans lequel elle a planté ses rêves. Au fur et à mesure qu’elle apprend, elle se heurte successivement à la langue, aux stéréotypes et découvre petit à petit, comme en pelant l’oignon, à quel point les mots sécrètent autant de violence que de préjugés tenaces. Ce n’est pourtant pas une chronique larmoyante mais un grand éclat de rire qui affirme la possible guérison par la médiation du langage et le pouvoir de la représentation." (Présentation des éditions Project'îles) RETROUVEZ LE PROGRAMME DU FESTIVAL « ATLANTIDES » ICI

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Leïla Slimani, le feu de l'histoire, d'une femme et d'une écrivaine

8/1/2025
Leïla Slimani, née à Rabat au Maroc, d'une mère franco-algérienne et d'un père marocain, est journaliste et écrivain. En 2014, elle publie son premier roman aux éditions Gallimard, «Dans le jardin de l'ogre» et avec son deuxième roman, «Chanson douce», elle obtient le prix Goncourt 2016. Depuis 2020, elle est l'auteure d'une trilogie «Le Pays des autres», dont le dernier volume s'intitule «J'emporterai le feu». (Rediffusion) « Mehdi se sécha, enfila un tee-shirt propre et un pantalon de toile, et il chercha au fond de sa sacoche le livre qu’il avait acheté pour sa fille. Il poserait sa main sur son épaule, il lui sourirait et lui ordonnerait de ne jamais se retourner. “Mia, va t’en et ne rentre pas. Ces histoires de racines, ce n’est rien d’autre qu’une manière de te clouer au sol, alors peu importe le passé, la maison, les objets, les souvenirs. Allume un grand incendie et emporte le feu.” » Enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès sont nées dans les années 1980. Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l’exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés, le racisme parfois. Leïla Slimani achève ici de façon splendide la trilogie du Pays des autres, fresque familiale emportée par une poésie vigoureuse et un souffle d’une grande puissance. (Présentation des éditions Gallimard) Un grand roman sur le Maroc du XXème siècle. Programmation musicale : Fast Car, de Tracy Chapman.

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Ananda Devi, au coeur des ténèbres, dans le ventre d'une prison

7/25/2025
Née à l’île Maurice, Ananda Devi est l’auteure d’une œuvre foisonnante récompensée par de nombreux prix et traduite en une douzaine de langues. Parmi ses livres les plus marquants : « Eve de ses décombres » (prix des Cinq Continents, prix RFO, 2006), « Le Sari vert » (prix Louis Guilloux, 2009), et « Le Rire des déesses » (prix Femina des lycéens, 2021). Elle a reçu le prix international de littérature Neustadt 2024 pour l’ensemble de son œuvre. Son nouveau livre intitulé « La nuit s'ajoute à la nuit » est le récit de sa nuit passée dans l'ancienne prison de Montluc à Lyon. (Rediffusion) « De quelle obscure impulsion ce texte, qui m’a hantée pendant de longs mois, s’est-il nourri ? Tout ce que je sais, c’est que j’ai été emportée, engloutie par le siècle d’histoire qui a traversé cette prison de Lyon, la prison de Montluc. Jean Moulin, Raymond Samuel, dit Aubrac, René Leynaud, André Devigny, les enfants d’Izieu y ont tous été emprisonnés. Puis de nombreux condamnés à mort algériens. Klaus Barbie, lui, y est incarcéré avant son procès en 1983. Ce n’est qu’en 2009 que l’aile des femmes, la dernière en activité, est définitivement fermée, en même temps que la prison. Toute la complexité de l’histoire semble s’être concentrée en un seul point, mais ses tentacules s’étendent bien plus loin. J’ai essayé de les suivre, de les démêler. De les pénétrer au cours d’une nuit blanche où je pensais aller à la rencontre des esprits de tant de résistants, et où j’ai fini par me rendre compte que le fantôme, en ces lieux, c’était moi ». (Ananda Devi pour les éditions Stock) À LIRE ÉGALEMENT : « D’où m’est venu ce texte tourmenté, ces corps torturés, ces existences démantelées, ces âmes ravagées et cette omniprésence du mal autour de ma narratrice, Paule, qui tente de faire émerger sa voix parmi les tourbillons cherchant à l’attirer vers les ténèbres ? Forest-Side, décembre 1984, ai-je écrit à la fin. C’était il y a quarante ans. J’avais vingt-sept ans. Et je ne me souviens de rien, sauf de la première phrase, qui n’a jamais changé, et de la fin, dans les cris apocalyptiques des bulldozers. Entre, une vision semblable à celle de l’enfer de Bosch. Était-ce vraiment Port-Louis ? Non, bien sûr. Mais un étrange besoin de plonger ma plume dans le purin pour en extraire une écriture de l’excès, pour suivre une voie obscure, entamée des années plus tôt, et chercher, en tâtonnant, tout comme Paule, ma propre voix. Qui deviendrait celle d’Eve, vingt ans plus tard, claudiquant hors des mêmes décombres ». Ananda Devi pour les éditions Project'îles. « Quel est ce mystère d'écrire ? Qu'est-ce qui amène à l'écriture ? Quelle phrase, quel texte, peut marquer un.e auteur.e à ses débuts et pourquoi ? Quand est-ce qu'écrire devient une évidence ? Quelles influences ? Qui sont les auteur.es ou les textes qui ne quittent plus l'écrivain.e ? Dans cette collection, des auteur.es s'adressent librement et dans une forme qui leur est propre à quelqu'un qui est plein de doutes, mais qui veut écrire. Confronté parfois à des questions insolubles, il ou elle est en recherche de réponses, de pistes pour franchir le pas. Deux malles et une marmite est un regard tendre et sans concession de la romancière et poétesse Ananda Devi. L'auteure née sur l'île Maurice crée un pont, un dialogue entre la jeune femme qu’elle a été et la romancière qu’elle est devenue. Un texte d’une grande générosité offert à ses lecteurs et à tous les passionnés des littératures indianocéanes. Il y a là des clés pour pénétrer une œuvre exigeante, riche, bouleversante. Récit confession, Deux malles et une marmite fait partie de ces textes qui vous éblouissent, vous changent et vous remplissent quand vous ressortez de la lecture. Sa langue taille des chemins dans la roche de l’existence comme une quête de lumière. La violence réservée aux êtres en quête de lumière nécessite un temps de pause pour se ramasser, se rassembler. C’est ce qui reste des êtres fracassés qui constitue la somme de ce...

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Maylis de Kerangal, sa promenade au phare du Havre

7/18/2025
Maylis de Kerangal est une écrivaine française née à Toulon. Son père était pilote de navire et son grand-père, capitaine au long cours, ce qui marque son œuvre. Elle est l'autrice de plusieurs livres dont Corniche Kennedy (2008), Naissance d’un pont (2010) et Réparer les vivants (2014), un roman multi-primé. Le nouveau livre de Maylis de Kerangal vient de paraitre sous le titre Jour de ressac aux éditions Verticales. Un faux roman noir au Havre, mais une vraie enquête personnelle. (Rediffusion) « Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l’Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j’ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L’étrange puanteur s’engouffrait dans la voiture, mélange d’hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m’a intimé de refermer, avant de m’interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C’est que vous y avez repensé, c’est que quelque chose a dû vous revenir. Oui, j’y avais repensé. Qu’est-ce qu’il s’imaginait. Je n’avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d’une ville, d’un premier amour, la forme d’un porte-conteneurs. » (Présentation des éditions Verticales) Illustration musicale : Call Me, de Blondie.

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Les 100 ans de Frantz Fanon, écrivain, psychiatre et militant

7/11/2025
À l'occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon (1925 - 1961), révolutionnaire martiniquais et penseur majeur de la décolonisation, gros plan sur son existence fulgurante. comme en témoigne le manga publié chez Caraïbéditions «Frantz Fanon, les couleurs du combat» illustré par Daniel Fernandes de Almeida et écrit par Olivier Mery notre invité. De son engagement dans les forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale à son rôle crucial dans la lutte pour l'indépendance de l'Algérie, Fanon a consacré son existence à dénoncer les ravages du colonialisme et du racisme. Psychiatre de formation, il a exposé avec une lucidité radicale la déshumanisation des opprimés comme des oppresseurs. Son héritage résonne encore aujourd'hui. (Présentation de Caraïbéditions) Olivier Mery : «Auteur antillais né en 1984 à Saint-Denis (France), je grandis entre imagination débordante et passion pour le manga. En 2018, je me lance en indépendant avec mes premiers mangas amateurs, guidé par l'envie de raconter des histoires porteuses de sens. J'ancre mes récits dans des cultures antillaises et africaines, entre mémoire et modernité. En 2024, je suis repéré par Caraïbéditions et publie mon premier manga». Daniel Fernandes de Almeida est né en 1989 à Águeda (Portugal) et découvre le dessin à son arrivée en France à L'âge de cinq ans. Aujourd'hui, il est professeur d'Arts plastiques.

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Arnaud Cathrine, plages d'écriture : le soleil, le ciel et la mer

7/4/2025
Né en 1973, Arnaud Cathrine publie en 1998 son premier roman, Les Yeux secs, aux Éditions Verticales. Depuis, il a fait paraître une trentaine de livres dont Pas exactement l’amour (2015, Prix de la nouvelle de l’Académie française) et Début de siècles (2022) ainsi que les séries À la place du cœur et Romance (Robert Laffont). Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma, à la télévision et au théâtre, et il a coécrit l’adaptation de l’un d’eux avec Eric Caravaca (Le passager/La route de Midland, 2006). Il est également conseiller littéraire pour la Maison de la poésie et les Correspondances de Manosque. « Une séparation, ce n’est rien. Et c’est toute une vie. » Ces mots, Raphaël les a accueillis comme une consolation. Sans doute aussi comme l’impulsion qu’il lui fallait pour arrêter de croire qu’il était irrémédiablement brisé. Certes, il n’a pas vécu une tragédie mais quand même : Anna l’a quitté après vingt ans passés ensemble. Une épreuve à fragmentations qui l’a laissé longtemps à terre. Mais après ? Raphaël prend la mesure de tout ce qu’il va falloir réinventer, sans elle. D’abord, où habiter, à présent qu’Anna conserve l’appartement familial et que leur fille part étudier à Toulouse ? Tout est possible. Et comme rien ne s’impose ni ne presse, il décide de s’exiler en faisant le tour des littoraux français, avec l’intuition que la fréquentation quotidienne des rivages, leur beauté puissante pourraient réveiller la vie en lui. Ce sera La Grande-Motte, Arcachon, Bénerville-sur-mer et Préfailles. Avec, comme imprévues au voyage, des rencontres qu’il n’aurait jamais faites du temps d’Anna. Roman de plages est le récit d’une traversée intime et existentielle, celle d’un homme qui saisit ce moment où, après l’effondrement, s’esquisse enfin un retour au monde, le beau monde du vivant et des vivants. (Présentation des éditions Flammarion) À LIRE ÉGALEMENT SUR LE MÊME SUJET Une anthologie insolite des écrits balnéaires « Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage », écrivait Michel Houellebecq. Si l’on penche pour la seconde solution, autant prévoir de la lecture (moins utile pour le premier choix, on en conviendra…). Dans ce cas, ce Grand Livre de la littérature de plage constitue la meilleure des options. Il rassemble, sous la forme d’une anthologie désordonnée et originale, des pages émouvantes, mordantes, troublantes ou amusantes sur les plaisirs balnéaires. Dans cette étonnante pléiade des bords de mer, Flaubert lance le frisbee vers François Truffaut, C. Jérôme étend sa serviette près de Françoise Sagan, Alain Robbe-Grillet fait une place sous son parasol à Nadine de Rothschild et les Mémoires d’outre-tombe marchent main dans la main, sur fond de soleil couchant, avec L’Année des méduses. La meilleure des lectures estivales puisqu’elle les contient toutes. Les « lectures de plage » sont forcément anecdotiques et légères ? Ce recueil démontrera au contraire combien la littérature sous toutes ses formes se ravive sur le sable et combien le soleil lui profite. (Présentation des éditions Séguier) Sélectionné pour le Prix du livre de plage 2025. Jean-Christophe Napias est éditeur et préside aux destinées de sa maison indépendante, l’éditeur singulier. Il est également l’auteur du Monde selon Karl (Flammarion) et de plusieurs livres sur Paris, dont Où trouver le calme à Paris (Parigramme).

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L'écrivaine algérienne Maïssa Bey sur les traces d'Assia Djebar

6/27/2025
Maïssa Bey est née et vit en Algérie. Lauréate du prix des Libraires algériens en 2005 pour l'ensemble de son œuvre, elle est publiée aux éd. de L'Aube en France et aux éd. Barzakh en Algérie. Co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée, elle y publie des textes courts, du théâtre et des nouvelles dans la revue Étoiles d'encre. À l'occasion du 31ème Maghreb des livres dont elle est la marraine, elle évoque une autre voix de la littérature algérienne, Assia Djebar. «… écrire à la première personne du singulier et de la singularité, corps nu et voix à peine déviée par le timbre étranger, rameute face à nous tous les dangers symboliques. Toute femme écrivant qui s’avance ainsi hardiment, prend le risque de voir combien son chemin est miné. » Assia Djebar se présente comme une femme écrivant dans cet extrait de Ces voix qui m’assiègent. Elle a fait très tôt irruption dans la vie de lectrice de Maïssa Bey qui lui a adressé son premier roman avec cette dédicace : À vous, Assia, qui m’avez ouvert les chemins de l’écriture. Maïssa Bey nous livre dans ce recueil, son rapport intime à cette figure majeure de la littérature de langue française et montre combien son œuvre est liée à l’histoire et à l’évolution de la société en Algérie. Sous prétexte de fiction romanesque, Assia Djebar forçait les portes et les fenêtres aux volets clos des maisons en apparence silencieuses et repliées sur elles-mêmes, entrait et nous faisait entrer dans l’intime des femmes, de ces femmes reléguées, recluses, assignées à résidence depuis leur naissance ou presque. Elle disait leurs rêves bâillonnés, leurs désirs, leurs espoirs et leurs renoncements, mais elle disait aussi la volonté de certaines d’entre elles de franchir les seuils, de s’ouvrir au monde. (Présentation des éditions Chèvre-feuille étoilée) Elles sont 22 femmes écrivaines de langue française. Et en cette langue commune, langue maternelle pour certaines, langue marâtre pour d’autres – si l’on reprend l’expression d’Assia Djebar – c’est-à-dire autre que celle de la mère, langue choisie ou imposée par l’histoire, pas seulement leur histoire, mais celle de leur pays, elles nous livrent un bref fragment de leur vie, elles reviennent sur les lieux de leur enfance. Ici, dans ces pages, chacune d’entre elles a déposé son offrande à celles et ceux qui voudront bien parcourir ce recueil… Toutes, ensemble, elles écrivent, non pas pour se souvenir, mais pour devenir. Présentation de Maïssa Bey, co-fondatrice des éditions Chèvre-feuille étoilée. L'expérience de l'exil à travers le regard de vingt autrices de talent issues de toute la francophonie. Dans cet ouvrage collectif, vingt autrices du Parlement des écrivaines francophones racontent l'exil subi ou choisi. Ces expériences sont vécues comme une libération ou au contraire comme un arrachement, mais toujours singulières et empreintes d'émotion. Avec une grande délicatesse, ces femmes explorent leurs souvenirs et cicatrices pour tenter de comprendre un peu mieux le monde. (Présentation des éditions des Femmes) Marie-Rose Abomo, Cathie Barreau, Cécile Belleyme, Sophie Bessis, Chochana Boukhobza, Carmen Campo Real, Camilla Cederna, Laure Mi Hyun Croset, Ananda Devi, Diagne Khady Fall, Alicia Dujovne Ortiz, Nancy Lange, Georgia Makhlouf, Danielle Michel-Chich, Madeleine Monette, Claudine Monteil, Béatrice Riand, Leïla Sebbar, Pinar Selek et Faouzia Zouari cosignent ce recueil. « Et l'on sait déjà que, pour une femme, chaque frontière franchie est un tabou qui tombe, un pas de liberté conquise, une identité qui refuse d'être uniforme. C'est en cela qu'il est permis de parler d'une spécificité de l'exil féminin. » F. Z. Créé en 2017 et regroupant plus de 170 femmes, le Parlement des écrivaines francophones (PEF) a pour objectif de faire entendre la voix des autrices d'expression française sur le monde. Le PEF travaille également à faire reconnaître la place de l'écrivaine dans son pays, à réaffirmer son rôle dans le dialogue civilisationnel...

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L'écrivain Tonino Benacquista croque la littérature française à pleines dents

6/20/2025
Tonino Benacquista, écrivain, nouvelliste, scénariste, dramaturge, dont l'univers glisse du roman noir au roman blanc, de l’écrit à l’image, est l'auteur d'une œuvre importante, populaire et exigeante. À l'image de son nouveau roman «Tiré de faits irréels» qui, à travers la satire du milieu littéraire français, fait le portrait d'un éditeur et lecteur passionné en bout de course qui pourtant n'a pas dit son dernier mot. « Mon banquier avoue volontiers qu’il ne lit pas quand je lui offre les dernières parutions de ma maison d’édition, non pour m’attirer ses bonnes grâces, encore moins son admiration, réservée aux seuls patrons du CAC 40, mais pour lui fournir de temps à autre une preuve matérielle de mon activité. Le livre n’étant pour lui ni un outil d’émancipation, ni même un objet récréatif, je veille à ne jamais employer le mot «littérature» de peur de provoquer l’ennui ou la gêne d’un individu s’étant construit contre celle-ci, qui n’engendre ni profit ni épargne, du moins dans le sens où il l’entend. À ses chiffres je n’ai pas su imposer mes lettres. Que n’ai-je suivi naguère un stage de gestion au lieu de lire Goethe ! Soulagé de s’être débarrassé d’un insolvable, il a tenu à me raccompagner jusqu’au seuil de sa banque. » Après quarante ans de bons et loyaux services rendus à la littérature, « Bertrand Dumas Éditeur » a fait faillite. Mais Bertrand, son fondateur, refuse cette fatalité. Il lui reste une dernière nuit pour trouver une solution miracle. Lui qui a tant cru au pouvoir du romanesque rêverait que le romanesque vienne maintenant à son secours. Il va être entendu au-delà de ses espérances. (Présentation des éditions Gallimard). Illustration musicale : Les Rolling Stones You can't always get what you want.

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Phonevilay Khent, entre la France et le Laos, retour aux sources

6/13/2025
Phonevilay Khent est née en 1988 de parents réfugiés politiques laotiens. Entrepreneuse dans le secteur de l’immobilier, elle habite à Paris. Paris-Vientiane est son premier roman. Trois générations de femmes, entre Paris et les rives du Mékong. L’histoire d’une émancipation écrite par l’une des premières voix laotiennes en littérature française. "À l’aube de ses trente ans, Hortense voit ses certitudes vaciller. En plein divorce, elle trouve refuge chez sa tante Savanh qui a fui son Laos natal dans les années 1970. De ce pays, l’un des plus bombardés du XXè siècle, elle a rapporté des couleurs et des saveurs, mais aussi un silence qui ne l’a jamais quittée. Cette cohabitation les bouleverse et les langues se délient. Ces deux générations de femmes, de Vientiane à Paris, se racontent et se répondent dans une quête de sens qui aidera Hortense à explorer ses racines. Un voyage qui lui permettra de trouver le chemin vers elle-même. Dans ce premier roman, Phonevilay Khent interroge avec habileté et sensibilité ce qui fait héritage, à travers le récit de l’émancipation d’une jeune femme et l’histoire des luttes de son pays d’origine. Une saga familiale en forme de reconstruction intime et collective." (Présentation des éditions J.-C. Lattès)

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Série Noire à la Charité-sur-Loire avec le festival «Aux quatre coins du mot»

6/6/2025
Focus sur le festival «Aux Quatre coins du mot» qui se tient depuis quelques années à la Charité-sur-Loire, en Bourgogne-Franche-Comté. Là, le week-end dernier, essentiellement dans le Prieuré de la ville, la manifestation a célébré le mot sous toutes ses formes pendant 5 jours. Une nouvelle édition placée sous le thème «En quête» qui a fait la part belle au polar avec, entre autres, un gros plan sur la collection de «La Série Noire» qui fête ses 80 ans. Reportage. Reportage au festival «Aux quatre coins du mot» à La Charité-sur-Loire avec * Philippe Le Moine, directeur de la Cité du mot et du festival * Natalie Beunat, éditrice chez Points et traductrice de Dashiell Hammett * Nicolas Bonnefoy, auteur du jeu «Poison Ville» pour les 80 ans de La Série Noire (Gallimard) * Jérémy Bouquin, écrivain et spécialiste de l'œuvre de Hervé Prudon * Léopold Prudon, fils d'Hervé Prudon et auteur de bandes dessinées dont «Shanghaï Chagrin» (L'association).

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