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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

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À la Une: émeutes et blocage politique en Nouvelle-Calédonie

5/17/2024
« Nouvelle-Calédonie, le gouvernement s'enlise dans la crise, titre Libération. Visites annulées, déplacements écourtés, annonces reportées... L'agenda de l'exécutif, chargé avant les européennes, est totalement bouleversé par la flambée de violences en Nouvelle-Calédonie », explique le quotidien français. Parmi les défis qui attendent le gouvernement, celui de réunir autour d'une même table, les élus calédoniens. « La proposition de réunion en visio faite par Emmanuel Macron a dû être remisée hier, "les différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", selon l’Élysée. »L'entourage du président français se veut malgré tout optimiste : « Il va continuer à dialoguer avec des indépendantistes et des non-indépendantistes en parallèle d’un indispensable retour de l’ordre républicain, qui va arriver rapidement. » Le Monde est, de son côté, plus accusateur, estimant que « si la réforme du corps électoral a provoqué la colère des indépendantistes, avant de déborder en de violentes émeutes urbaines, elle n’est que le détonateur d’une longue crise marquée par un dialogue laissé en déshérence, une impartialité de l’État questionnée et la volonté d’avancer malgré un consensus qui s’amenuisait ». À l'appui de sa démonstration, le quotidien français rappelle que « depuis fin 2021, État, indépendantistes et non-indépendantistes ne se parlent plus ». Un peu plus tard, en juillet 2023, poursuit le Monde, « le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réussi à faire se croiser indépendantistes et non-indépendantistes à Matignon. Reçus séparément, ils ne se sont pas serré la main ». Des discussions ont finalement bel et bien lieu début 2024, mais elles n'ont pas empêché la flambée de violence survenue ces derniers jours. Des dizaines de milliers de déplacés à Gaza « Israël envoie davantage de troupes à Rafah, alors que se multiplient les avertissements sur la famine à Gaza, titre le New York Times. Au cours de la semaine dernière, Israël a décrit son offensive comme une opération militaire limitée, mais les images satellite et les commentaires du ministre de la Défense Yoav Gallant hier, suggèrent qu'une incursion plus importante est déjà en cours. Alors qu'Israël s'enfonce plus profondément dans Rafah et que de nouvelles frappes aériennes et combats israéliens dans le nord de Gaza, en difficulté, font fuir des dizaines de milliers d'autres civils, la question de savoir où iront les habitants de Gaza déplacés et comment la nourriture, les médicaments et autres produits essentiels entreront et seront distribués à travers Gaza. » Le New York Times évoque le sort de Ra'Fat Abu Tueima, 62 ans, « contraint de déménager six fois, avec sa famille, depuis le début de la guerre à Gaza. Hier, il s'est retrouvé dans son dernier abri de fortune, dans une tente de la ville de Khan Younès ravagée par les combats, se demandant comment il allait nourrir ses neuf enfants. À Rafah, qu'il a fui la semaine dernière, il a pu trouver de l'aide. Mais à Khan Younès, il est sans espoir. "Personne n’a posé de questions sur nous. Personne ne se soucie de toutes ces femmes et tous ces enfants qui sont ici".» Humanitaires bloqués Le Wall Street Journal, nous raconte l'histoire de ces médecins américains, partis « aider à Gaza », et qui maintenant sont « piégés sur place. Ils ont attendu toute la semaine, et il ne s'est rien passé ». Il s'agit au total d'une « équipe composée de 19 personnes, dont 10 américains arrivés à Gaza le 1er mai pour une mission médicale qui devait durer moins de deux semaines ». Mais « la prise du poste frontière de Rafah avec l'Égypte », par Israël, les a « bloqués sur place ». En attendant, ils continuent de travailler. Hier, raconte le Wall Street Journal, « le groupe a accueilli cinq victimes, toutes âgées de moins de 18 ans, dont la maison voisine avait été touchée par les forces israéliennes. Aucune de ces victimes, dont une fillette de cinq ans, n'a survécu ».

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À la Une: tentative d’assassinat du Premier ministre slovaque Robert Fico

5/16/2024
« Horreur dans un pays divisé », titre Der Spiegel. Le quotidien allemand ne peut que constater que la tentative d’assassinat de Robert Fico survient à un moment de haine politique qui sévit depuis longtemps en Slovaquie. « La victime elle-même a contribué à la polarisation », poursuit le journal. Le New York Times explique pourquoi et dresse le portrait du Premier ministre slovaque : à 59 ans, « Robert Fico, a joué un rôle central dans la politique slovaque depuis l'indépendance du pays en 1993 ». Le fondateur du parti SMER ​​a été« Premier ministre plus longtemps que tout autre dirigeant ». Mais surtout, le journal constate que la communauté internationale s’inquiète de ses liens avec « Vladimir Poutine et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, voisin méridional de la Slovaquie ». « Cette position, dans un pays où le sentiment pro-russe a toujours été important inquiète à Bruxelles », poursuit le New York Times pour qui la crainte des dirigeants européens, c’est « que la Slovaquie puisse former une alliance pro-russe avec Victor Orban et, potentiellement, avec la dirigeante italienne, Giorgia Meloni. De quoi entraver sérieusement le soutien à l’Ukraine au sein de l’Union européenne. » Avis partagé par Claudi Pérez dans les colonnes d’El Pais. Le correspondant à Bruxelles du quotidien espagnol qui l’assure : « Les attaques contre des hommes politiques européens, comme celle subie par le Robert Fico, compliquent encore davantage la résolution des grands défis continentaux à moyen et long terme. » L’Europe à la traine en matière de révolution technologique derrière la Chine et les États-Unis. Les Vingt-Sept sont incapables de parvenir à un accord sur l’Ukraine ou encore sur Gaza. « Autant de sujets dont on ne parlera pas avant les élections européennes observe le journaliste : On parlera surtout de l'ampleur de la vague ultraconservatrice, du populisme, de la polarisation qui gangrène toutes les opinions publiques du continent, de la question de savoir si le Parti populaire européen va conclure un accord avec les plus présentables d'extrême droite. » La personnalité du tireur étonne « C’est en quelque sorte monsieur tout le monde qui a tiré », s’étonne La Repubblica. Le profil de ce retraité de 71 ans interroge. « Ancien agent de sécurité de profession et poète par passion, est celui d'un citoyen au-dessus de tout soupçon : aucun précédent, aucun signalement des renseignements, aucun contact signalé avec des personnages potentiellement suspects. » En France, le Figaro précise que Juraj Chintula a même créé le « Mouvement contre la violence » en 2016. Le quotidien cite le fils de ce retraité qui lui-même ne comprend pas le geste de son père : « Parfois, il peut dire qu’il n'aime pas la politique du gouvernement, mais là c'est un choc. » Mais Le Monde souligne tout de même que cet écrivain avait partagé des textes profondément hostiles aux migrants ou aux Roms. Le quotidien français précise aussi qu’il a également fréquenté en un groupe de miliciens paramilitaires prorusses, mais participé aussi ces derniers mois à des manifestations pro-européennes. Difficile donc d’expliquer le geste du retraité slovaque. Mais comme le rappelle El Pais : « Aucune tentative d’assassinat contre un dirigeant n’est inoffensive, surtout dans des pays à l’histoire aussi dense que l’Europe centrale. Et bien moins dans une période aussi volatile que celle actuelle. » Le quotidien espagnol écrit ces lignes au côté de la dernière photo de l'archiduc François Ferdinand avant son assassinat à Sarajevo, le 28 juin 1914. Un meurtre qui plongeait le vieux continent dans la Première Guerre mondiale. Vladimir Poutine en Chine, pour rencontrer Xi Jinping « Visiter le grand frère », titre le Suddeutsche Zeitung qui croit savoir que si Vladimir Poutine et Xi Jinping évoqueront leur amitié, c’est surtout la dépendance économique croissante de la Russie vis-à-vis de la Chine qui sera au cœur des discussions. Au Portugal, Diario de Noticias note que...

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À la Une: l’adoption par le Parlement géorgien de la loi sur «l’influence étrangère»

5/15/2024
« Colère contre la loi russe », titre le Suddeutsche Zeintung qui décrit l’ambiance plus que tendue au Parlement de Tbilissi hier mardi : « Ce que les caméras de télévision ont diffusé hier après-midi était une véritable bagarre. Les députés se frayaient un chemin à travers les rangées étroites de sièges, se grimpant les uns sur les autres, se cognant les uns les autres, se débattant. Un représentant du parti majoritaire a même frappé à la tête un député de l'opposition avec un dossier. [...] La réunion a été interrompue, poursuit le quotidien allemand, mais après quatre heures de débat, elle est arrivée au résultat annoncé par le parti au pouvoir : la majorité des députés ont voté en troisième lecture pour la loi controversée "sur la transparence de l'influence étrangère", que ses opposants qualifient seulement de "loi russe". » Fin du combat ? Pas du tout croit savoir le Temps. Le quotidien suisse cite les étudiants qui annoncent une grève générale : « Ce sera un referendum ou une révolution. » À Tbilissi, mais aussi à Batoumi, la deuxième ville du pays, les étudiants restent mobilisés. La plupart des journaux publient d’ailleurs une photo prise dans les rues de Tbilissi hier : on peut y voir d’un côté, des policiers sans uniformes et vêtus de noir, visages masqués. En face d’eux, une manifestante a endossé un drapeau qui mêle celui de la Géorgie et celui de l’Union européenne (UE). El Pais décrit un Parlement « encerclé par la police pour empêcher l'avancée des milliers de manifestants rassemblés à l'extérieur. Des manifestants durement réprimés », constate le quotidien espagnol. Et pourtant, quand le rappelle le Temps : « Huit Géorgiens sur dix souhaitent rejoindre l’UE, et le gouvernement vise également officiellement cet objectif. » Les Géorgiens majoritairement contre le projet de loi Pour les manifestants, il est « antidémocratique et pro-russe », rappelle le Guardian. Le quotidien britannique précise le contenu de la loi « qui obligerait les groupes non gouvernementaux et les médias à s'enregistrer comme organisations servant les intérêts d'une puissance étrangère si plus de 20 % de leur financement provient de l'étranger ». De quoi « saboter les espoirs de ce pays du Caucase d'adhérer à l'UE et étouffer la société civile », constate le Guardian. Le journal relaye d’ailleurs l’avertissement américain très clair à la Géorgie : « Ne vous rangez pas du côté de Moscou contre l’Occident. » Le secrétaire d'État américain joue de la guitare électrique à Kiev Du Niel Young, dans un bar de Kiev. En l’occurrence la chanson Rockin' in the Free World, rocker dans le monde libre en français. Une apparition qualifiée « d’inhabituelle » par Die Welt. Et pourtant, l’heure n’est pas vraiment à la fête, observe la presse internationale, New York Times en tête. « La Maison Blanche craint que la dynamique de la Russie ne change la trajectoire de la guerre en Ukraine, s’inquiète le journal. De nombreux facteurs contribuent à l’avancée militaire de la Russie, notamment le retard dans l’armement américain et les innovations technologiques de Moscou sur le champ de bataille », affirme le New York Times. « Pourquoi l’aide américaine tarde-t-elle à arriver ?, se demande le Soir. Elle est en route », assure le quotidien belge. Et c’est justement pour rassurer qu’Antony Blinken était à Kiev hier. Cela suffira-t-il alors que The Independant à Londres affirme que « les forces russes ont capturé des pans entiers du territoire ukrainien au cours des quatre derniers jours après avoir ouvert un deuxième front dans la région nord-est de Kharkiv ». Et le quotidien, tout comme le New York Times propose une cartographie de l’avancée des forces russes. Le constat est clair : « La carte des combats en Ukraine est aujourd’hui très différente de ce qu’elle était il y a à peine une semaine. L’Ukraine est plus vulnérable que jamais depuis les pénibles premières semaines de l’invasion », s’alarme le New York Times. Le quotidien cite le général...

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À la Une: le témoignage de Michael Cohen au procès de Donald Trump

5/14/2024
Le témoin-clé de l’affaire Trump raconte « un complot minable de silence et d’argent », titre le New York Times qui raconte que « l'ancien bouledogue de Donald Trump a parlé aux jurés de son travail : menacer les ennemis, régler les problèmes et enterrer les histoires embarrassantes ». « Cohen entre dans la salle d'audience et cloue le patron, raconte la Repubblica. Il m’a dit de payer Stormy. » Le quotidien italien décrit un Donald Trump « affalé sur sa chaise » durant l’audience de ce lundi 13 mai, « comme pour se protéger des mots, dominés pour la première fois par la taille de son avocat ». Le Monde raconte comment « Michael Cohen a évoqué les mécanismes mis en place pour protéger l’ancien président contre des révélations sur ses aventures sexuelles avant l’élection présidentielle de 2016 ». Et pourtant, rappelle le quotidien français : « Longtemps, Michael Cohen a menti, menacé, harcelé. Il a cherché l’approbation de Donald Trump, exécutant ses basses œuvres. » De quoi lui couter« un séjour en prison ». De conseiller à témoin clé Et Cohen dit tout désormais. À Londres, The Independant relaye le témoignage de l’avocat au sujet de la réaction de Trump à l'histoire de Stormy Daniels : « Les femmes me détesteront. Les gars penseront que c'est cool. » Le New York Times poursuit : « Pendant près de cinq heures, l’avocat a dressé un portrait accablant de sa relation avec Trump, a mis en lumière les agissements au cœur du premier procès au pénal d'un président américain : la réduction au silence de femmes qui avaient des histoires de relations sexuelles avec le milliardaire. » Et the Independant raconte : « C'est Cohen qui a négocié un contrat pour le silence de Mme Daniels, c'est Cohen qui lui a envoyé 130 000 $ et c'est Cohen qui a envoyé des factures à M. Trump – tout cela sous sa direction. » « Voilà de quoi faire peser une lourde charge sur son ancien patron », observe Der Spiegel. Le quotidien allemand pose la question qui est maintenant dans toutes les têtes : « Le jury croira-t-il le briseur de serment certifié ? » The Independant relaye le témoignage de Michael Cohen : « En tant qu’avocat de la Trump Organization et "substitut" pour sa campagne, il a accepté de "mentir" et d’"intimider" au nom de Donald Trump. "Je l'ai fait, si c’était nécessaire". » Ouverture du 77e Festival de Cannes « Chaque année, constate El Pais, le festival de Cannes fait face à une poignée de polémiques, s'embarque dans diverses flaques d'eau, des problèmes inattendus lui explosent au visage... » « Et à presque toutes les questions non cinématographiques, poursuit le quotidien espagnol, Thierry Frémaux, délégué général, répond invariablement : "Laissons parler les films." » Mais en Suisse, le Temps note que le festival, qui met cette année à l’honneur Judith Godrèche, « est attendu au tournant ». Le quotidien rappelle que « quand éclate l’affaire Weinstein fin 2017, Judith Godrèche fait partie des très nombreuses femmes qui témoignent d’une agression sexuelle subie à Cannes, et du silence imposé par les collaborateurs du producteur américain. Avance rapide, 2024 : la même Judith Godrèche, qui ne s’est jamais tue, mais qu’on écoute désormais, est invitée à présenter un film intitulé Moi aussi sur les violences sexuelles au sein d’un festival bien décidé à mettre en lumière des abus impunis durant des décennies ». Mais à lire El Pais, il reste un long chemin à parcourir. Le quotidien relaye les propos du maire de Cannes, David Lisnard, qui a écrit un article dans lequel il comparait les révélations de Me Too avec les enquêtes de la Stasi, la police de l'ex-République démocratique allemande. « La différence est que certains ont agi au nom d’un gouvernement avec des objectifs clairs, alors que les inquisiteurs actuels le font au nom de la pression populaire. » Le quotidien espagnol conclut en redonnant la parole au directeur du festival : « Le cinéma reflète l'histoire, mais il faut le comprendre comme un art, il ne faut pas aller...

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À la Une: une tempête solaire provoque des aurores boréales

5/11/2024
Une tempête solaire, c'est en quelques mots, l'explosion de particules énergétiques et de champs magnétiques venant du soleil. La dernière a eu lieu en 2003. Les réseaux électriques et de communication pourraient être perturbés. Mais la conséquence la plus visible, pour le moment, c'est la naissance d'aurores boréales dans différentes régions du monde, et pas seulement, près du pôle Nord, comme on en a l'habitude. Des aurores boréales, en France, en Angleterre, en Suisse, mais aussi aux États-Unis. Ce qui donne d'extraordinaires paysages, rose, rouge, violet, que l'on peut voir à la Une du Monde, du New-York Times, ou encore de la Nación, en Argentine, où « la tempête solaire a, nous dit-on, provoqué des aurores australes et généré un spectacle de lumières et de couleurs dans le ciel d'Ushuaïa et de l'Antarctique ». Le New York Times a interrogé Alfredo Carpineti, « un astrophysicien qui vit au nord de Londres », il ne cache pas son enthousiasme. « C'est incroyable, s'exclame-t-il, de voir des aurores boréales depuis son jardin ». Selon le quotidien américain, « le spectacle pourrait durer jusqu'au début de la semaine prochaine ». La planète nous offre donc quelques belles surprises, mais nous confronte aussi, et plus souvent, aux catastrophes naturelles. Et en ce moment, c'est le Brésil qui en fait les frais. Des pluies intenses frappent le sud du pays. On compte déjà près de 130 morts. Le journal O Globo a suivi une équipe de secours, venue récupérer au 3ᵉ étage d'un hôpital inondé jusqu'au 2ᵉ, « des médicaments, des respirateurs artificiels et du matériel de dialyse ». Au total, les militaires et des civils armés ont « escorté trois bateaux remplis de matériel ». Sur une photo, on voit des hommes armés, debout, dans un canot pneumatique à moteur. La région de Porto Alegre est donc sous les eaux, et elle est, de plus, la proie des pillards, « qui circulent la nuit dans les rues inondées ». O Globo a rencontré un lieutenant de l'armée qui affirme : « les pillards ne nous intimident pas. Avec nous, ils ont tout à perdre ». Finale de l'Eurovision ce soir à Malmö, en Suède. Une finale sous tension, avec le Proche-Orient en toile de fond. Comme l'explique le journal Le Soir en Belgique, « la participation d'Israël au concours musical suscite la controverse depuis des mois, en raison de la guerre menée par le pays contre le groupe islamiste palestinien Hamas à Gaza ». La candidate israélienne, Eden Golan, a été « fortement huée, hier soir, lors de sa prestation à la 2ᵉ répétition de la finale du concours », précise le Soir. Et ce n'est pas tout, raconte le quotidien espagnol El Mundo, « tout au long de la semaine, les manifestations contre la participation d'Israël ont rempli Malmö de drapeaux palestiniens, amené les participants à parler de censure, et transformé l'Eurovision en un festival de tension constante. Tout le monde attend de voir quelle sera la prochaine manifestation contre Israël ». En Israël où, précise le journal français Libération, « le Premier ministre a déclaré que la candidate de son pays avait « déjà gagné ». « Non seulement vous participez fièrement et de manière admirable à l’Eurovision, mais vous affrontez avec succès une horrible vague d’antisémitisme » a déclaré Benyamin Netanyahu, dans un message adressé à la chanteuse. Killian Mbappé quitte le PSG Il est en Une de l'Équipe, avec ce titre « Adios y Gracias », clin d'œil à la destination de l'attaquant français pressenti au Real Madrid. « Il faut être Killian Mbappé, sans doute, pour transformer une information que tout le monde connaît, en évènement que tout le monde commente », nous dit le quotidien sportif, qui rappelle que Killian Mbappé a remporté 14 titres avec le club parisien, mais jamais, la Ligue des champions. « Ce qui laissera », estime l'Équipe, « la trace d'une quête inaboutie. Et d'une frustration ».

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À la Une: l'offensive israélienne sur Rafah

5/10/2024
« Blessures par explosion, brûlures et maladies : la crise sanitaire s'aggrave à Rafah », titre le Washington Post, selon lequel « les opérations militaires israéliennes à Rafah, ont submergé les hôpitaux, qui avaient déjà du mal à soigner les patients souffrant de malnutrition et de maladies (...) Le plus grand hôpital de la ville a été fermé il y a deux jours, dans la panique, après qu'Israël a ordonné l'évacuation de 100 000 Palestiniens du sud-est de Gaza. Les petites cliniques qui accueillaient des centaines de personnes par semaine ont également fermé leurs portes, le personnel étant contraint de fuir les violences ». Conclusion du journal : « le réseau de santé de Rafah s'effondre au moment où les gens en ont le plus besoin ». Le Washington Post publie la photo d'un enfant palestinien blessé, porté par un homme, qui est conduit, nous dit-on, « à l'hôpital koweïtien de Rafah », hôpital dont le directeur semble totalement désemparé. « Il n'y a pas de mot, dit-il, pour exprimer la catastrophe que nous vivons aujourd'hui ». L'expulsion annoncée de demandeurs d'asile vers le Rwanda Cette fois-ci, ce n'est pas le gouvernement britannique qui parle. C'est l'opposition travailliste, par la voix de son leader, Keir Starmer, qui doit prendre la parole aujourd'hui à Douvres, face à la Manche, pour faire une promesse : « démolir le projet du gouvernement rwandais, et octroyer 75 millions de livres sterling pour financer de déploiement de centaines de nouveaux officiers spécialisés dans la lutte contre le trafic de migrants, avec un pouvoir accru pour la lutte anti-terroriste ». C'est le Guardian qui se fait l'écho de cette prise de position, ajoutant que Keir Starmer doit aussi qualifier « le plan du gouvernement d'insulte à l'intelligence ». Le Times lui aussi fait état de précisions, avant même le discours du leader travailliste, « « Des agents du MI 5, pourraient être déployés pour lutter contre les petites embarcations qui traversent la Manche ». Plus précisément poursuit le quotidien britannique, « il s'agira d'un nouveau commandement de la sécurité des frontières qui intégrera des agents du renseignement, des agents frontaliers, des policiers, des enquêteurs spécialisés et des procureurs qui seront chargés de cibler les gangs criminels qui facilitent la migration illégale vers le Royaume-Uni. Les travaillistes élargiront également les pouvoirs antiterroristes disponibles pour cibler les gangs de passeurs ». Autant de promesses faites dans la perspective des élections législatives qui devraient se dérouler au second semestre de 2024. « Metoo des armées ». « Les soldates parlent, la grande muette esquive » titre Le Monde. La « grande muette », c'est ainsi qu'est surnommée l'armée française, qui préfère généralement le silence aux commentaires, mais qui cette fois-ci, nous dit-on, « peine à garder le contrôle d'un mouvement qui s'étend ». Une caporale de 24 ans témoigne : elle est « condamnée à 15 jours au trou », (à l'isolement) alors qu'elle vient de dénoncer un viol commis par un supérieur. Mais comme elle avait bu de l'alcool la nuit de son agression, elle est condamnée pour « non-respect du règlement intérieur », précise le Monde, qui remarque : « Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a pourtant eu des mots fermes. Confronté au #metoo des armées, il s’est engagé à écouter les femmes victimes ». Mais l'armée ne semble pas convaincue. Le Monde cite les propos de l'ancien lieutenant-colonel Guillaume Ancel, selon lequel « le metoo des ramées est vécu comme une agression, dans une institution où le silence est une règle biblique. Au lieu de s'inquiéter de ces violences indignes, ils s'inquiètent que les femmes puissent parler », déplore l'ancien militaire. Le Monde publie plusieurs témoignages de femmes soldates, plusieurs d'entre elles ont été condamnées à 15 jours d'arrêt, accusées de « comportement inapproprié et d'ivresse manifeste ». Les militaires incriminés, soupçonnés d'agression sexuelle ou même de viol,...

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À la Une: souffle olympique…

5/9/2024
C’est le grand titre du quotidien L’Équipe à Paris qui consacre pas moins de six pages en ouverture de journal à l’arrivée de la flamme olympique hier à Marseille. 150.000 personnes étaient rassemblées sur le Vieux-Port et sur les hauteurs de la ville pour admirer l’entrée majestueuse du trois-mâts le Belem dans les eaux de la cité phocéenne. A son bord, la flamme olympique. Et le quotidien sportif de s’interroger : « ce premier moment collectif suffira-t-il à faire basculer l’avant-Jeux vers un nouveau chapitre (encore) plus enthousiaste ? Un chapitre de 78 jours avant la cérémonie (d’ouverture) où la flamme va traverser le pays, métropole et Outre-mer, 450 villes et aller au contact de la population en dehors de Paris. Le succès d’affluence marseillais, comme ceux des recrutements des volontaires ou des demandes de participation au marathon pour tous montrent qu’au–delà des polémiques émerge bien sur le terrain une attente réelle pour ces JO. » « Dans un monde dangereux, l’espoir d’une jolie parenthèse française », relève pour sa part Le Figaro. Oui, une simple parenthèse… car « n’en déplaise aux présidents chinois et français, qui viennent de l’appeler de leurs vœux, la trêve olympique n’aura sans doute pas lieu, soupire le journal. Dans un monde qui aura rarement été aussi désordonné et dangereux, le silence des armes relèverait du miracle. » En tout cas, « la flamme est là, conclut Le Figaro, les dés sont jetés, les jeux sont faits. Leur succès dépend des Français. À eux, maintenant, de se les approprier. » « Surprenante présence… » Toujours en France, la stupeur du quotidien Le Monde qui pointe, dans son éditorial, la « surprenante présence de l’ambassadeur de France à l’investiture de Vladimir Poutine », avant-hier mardi au Kremlin. En effet, il était un peu seul, Pierre Lévy… La plupart des diplomates occidentaux avaient boycotté la cérémonie. Résultat, estime Le Monde : « la France a affiché un message de confusion plus que de fermeté en envoyant son ambassadeur au Kremlin, sans coordination avec ses principaux partenaires européens, à un moment d’extrême tension avec la Russie. (…) En guise de justification, Paris a fait valoir que la France ne souhaitait pas “couper tous les ponts“ avec la Russie. Préserver des canaux de communication en temps de guerre peut en effet être utile. Mais, oppose Le Monde, le faire de cette manière, sans coordination (…), au moment précis où la Russie hausse le ton en agitant de nouveau la menace nucléaire, contredit la position de grande fermeté affichée par la France ces derniers mois et relève plus de l’ambiguïté que de la stratégie. » Rafah : Biden dit stop ! A la Une également, Joe Biden durcit le ton envers Israël… Le président américain a décidé d’interrompre la livraison de 3.500 bombes à Israël. Une décision qui « vise à faire comprendre que sa patience a des limites, commente le New York Times. Tout en insistant sur le fait que son soutien à l’État juif reste “inébranlable“, Joe Biden a choisi, pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre de Gaza à l’automne dernier, d’utiliser son pouvoir en tant que principal fournisseur d’armes d’Israël pour manifester son mécontentement. » Et il espère bien que « cette pause sélective incitera le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à renoncer à une invasion de Rafah (…), craignant que les bombes américaines ne fassent de nombreuses victimes civiles. » Épreuve de force En fait, « une épreuve de force s’annonce », estime le Guardian à Londres. « En suspendant une livraison de bombes vers Israël et en avertissant que d’autres restrictions pourraient être imposées, Joe Biden envoie un message à Benjamin Netanyahu : son administration n’est plus prête à se laisser mener par le bout du nez. » Reste que « la décision de Biden est symbolique, pointe encore le quotidien britannique : les Forces de défense israéliennes n’ont pas besoin de ces bombes pour envahir Rafah. Elles disposent de stocks plus que...

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À la Une: Netanyahu de plus en plus isolé

5/8/2024
« Le Premier ministre israélien est connu pour être un homme qui aime jouer avec le temps et reporter les grandes décisions. Mais, note le New York Times, il risque de ne plus pouvoir le faire très longtemps. » En effet, Benyamin Netanyahu est coincé. Le quotidien américain précise : « Sur le plan intérieur, ses partenaires de la coalition d’extrême droite menacent de faire éclater le gouvernement s’il accepte un cessez-le-feu et ne tente pas de chasser le Hamas de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. (…) Mais sur le plan diplomatique, ses alliés, en particulier les États-Unis, le poussent à accepter un cessez-le-feu et à renoncer à Rafah et aux victimes civiles potentielles qu’une opération de grande envergure entraînerait. » Piégé En fait, analyse le Guardian à Londres, « Netanyahu est pris dans un piège qu’il a lui-même créé, voué à mener une guerre sans fin et impossible à gagner. (…) Il a choisi délibérément de poursuivre la guerre. Il craint que même une trêve ou une pause, sans parler d’une paix durable, puisse accélérer sa chute politique, sa défenestration en tant que Premier ministre et, potentiellement, sa condamnation devant un tribunal pour diverses accusations de longue date pour corruption. Au pouvoir, il est protégé. À court de puissance, il serait grillé ». Finalement, ironise le Guardian, « espérer que Netanyahu fasse ce qu’il faut, c’est un peu comme espérer qu’il ne pleuve pas à Manchester ». Mais, attention, conclut le quotidien britannique, « si Netanyahu continue d’ignorer toutes les injonctions de paix, apparemment pour maintenir la pression sur le Hamas, mais en réalité parce qu’il essaie de sauver sa peau, les États-Unis doivent réduire leur aide à Israël, imposer des sanctions immédiates – et soutenir publiquement l’inculpation de Netanyahu pour crimes de guerre ». « Seul contre tous » Le Temps à Genève ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur le Premier ministre israélien : « Le raisonnement de Benyamin Netanyahu est sans appel, écrit le journal : Israël est déterminé "à se défendre", même s’il doit "rester seul" et avoir raison contre tous. Rafah peut mourir. Le paradoxe, bien sûr, c’est que le Premier ministre israélien ne cesse de chercher l’approbation indéfectible de l’Occident pour mieux s’enfoncer dans son entêtement solitaire. Deux choix, pointe Le Temps, s’offrent aujourd’hui aux amis des Israéliens et des Palestiniens – ce qui ne devrait pas être antinomique, même aujourd’hui. Ils devront s’employer à gérer, chez eux, les contrecoups en cascade d’une politique israélienne qu’ils jugent, au fond d’eux-mêmes, de plus en plus catastrophique. Ou ils devront, avant que Rafah et Gaza finissent de partir en fumée, agir de toutes leurs forces, à la racine, pour mettre fin à ce cauchemar. » Signer un accord Pour Haaretz à Tel Aviv, une seule solution : « Israël doit dire oui à un accord sur les otages, et non à la conquête de Rafah. (…) L’opération militaire à Rafah ne fera pas avancer la libération des otages. Au contraire, elle nuira à cette perspective et risque également d’aggraver l’ampleur de la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza et d’alourdir le bilan des victimes gazaouies. (…) Hier, relève Haaretz, la délégation israélienne aux négociations a atterri au Caire et il a également été rapporté que la délégation du Hamas s'y trouve désormais. Le moment est (donc) venu de mettre de côté le populisme de certains ministres comme Ben-Gvir et Smotrich et celui des autres membres d’extrême droite du cabinet, de faire preuve de leadership et de prendre les bonnes décisions. La seule façon de rendre les otages, conclut le quotidien israélien, est d’agir avec courage et de signer un accord, même s’il implique un prix douloureux. » Drame humanitaire En attendant, soupire Le Figaro à Paris, « cette nouvelle donne pourrait avoir des conséquences catastrophiques à court terme. Dans le sud, les terminaux de Kerem Shalom et de Rafah sont bloqués. C’est par là qu’entre...

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À la Une: Rafah entre espoir et désespoir

5/7/2024
Le Hamas qui dit hier accepter une trêve et l’armée israélienne qui, dans la foulée, bombarde Rafah au sud de Gaza. Que comprendre ? La presse internationale a les yeux rivés sur Rafah et tente de décrypter la situation. Ainsi pour le New York Times, « en fait, le Hamas n’a pas "accepté" un accord de cessez-le-feu, mais a plutôt fait une contre-offre à la proposition sur la table précédemment approuvée par les États-Unis et Israël - une contre-offre qui n’a pas été jugée acceptable en soi, mais qui est un signe de progrès. Dans le même temps, poursuit le quotidien américain, les frappes israéliennes à Rafah ne sont manifestement pas le début d’une opération d’envergure, dont la menace a été longtemps brandie, mais des représailles ciblées aux tirs de roquettes du Hamas qui ont tué quatre soldats israéliens au cours du week-end - et, avec l’avertissement aux civils, un moyen d’accroître la pression sur les négociateurs du Hamas ». Dans le même temps, précise encore le New York Times, « le président Biden et son équipe tentent de négocier un accord qui, espèrent-ils, mettra un terme à la guerre (…). Les pourparlers devraient reprendre au Caire à un niveau technique, probablement demain mercredi. Cette fois, Israël a accepté d’envoyer une délégation pour examiner la contre-offre du Hamas ». Action limitée ? L’armée israélienne va-t-elle accentuer la pression sur Rafah ? Pour Haaretz à Tel Aviv, non, « pas si vite, disent certaines sources militaires israéliennes. Ce n’est pas encore le grand assaut sur Rafah. Il s’agit simplement d’une action "limitée". La prochaine étape, toujours selon le quotidien israélien, pourrait être un raid à relativement petite échelle ou une manœuvre israélienne visant à s’emparer de la zone située autour du point de passage entre Gaza et l’Égypte. Il pourrait s’agir d’une simple tentative de pression sur les dirigeants du Hamas pour qu’ils revoient à la baisse leurs exigences dans le cadre des pourparlers sur le cessez-le-feu ». Offensive totale ? Non, « trop c’est trop », rétorque le Jerusalem Post. Il faut envahir Rafah : « L’entrée à Rafah permettra à Israël d’affronter directement l’infrastructure terroriste qui constitue une menace existentielle pour ses citoyens. En établissant une présence à Rafah, Israël serait en mesure de réduire davantage la capacité du Hamas à lancer des attaques et à interrompre sa capacité à opérer en toute impunité. » Toujours selon le Jerusalem Post, « une opération à Rafah permettrait également de s’attaquer aux causes profondes du conflit et de jeter les bases d’un accord plus durable ». C’est également l’opinion du Wall Street Journal : « Pourquoi Israël doit prendre Rafah, c’est le titre d’un édito du quotidien new-yorkais. Rafah abrite les dirigeants du Hamas, quatre bataillons terroristes, des otages et un poste frontière avec l’Égypte, à partir duquel le Hamas contrôle l’arrivée de l’aide et fait entrer en contrebande des fournitures militaires. C’est une ville cruciale pour l’avenir du groupe terroriste. Ce n’est que lorsque Rafah sera menacée de tomber que le Hamas sera prêt à livrer ses derniers otages. » Alors, affirme encore le Wall Street Journal, « si Joe Biden veut un cessez-le-feu qui compte, il soutiendra Israël ». La paix, un jour ? A contrario, Libération à Paris veut croire à l’espoir d’une trêve. « L’annonce du Hamas hier soir ne signe pas la fin de la guerre, mais peut-être le début de l’espoir », affirme Libé. Reste que « jusqu’à présent, tempère le journal, Netanyahu et Sinwar, le chef suprême du Hamas, ont témoigné en commun de leur indifférence au sort de leurs populations. L’un pour la vie de ses otages et l’autre pour le sort de tous les Palestiniens de Gaza ». En tout cas, il faudra bien arriver un jour à la paix : « Après la guerre, quel avenir attend les Israéliens et les Palestiniens ?, s’interroge le Washington Post. Gaza aura besoin d’une force internationale de stabilisation pour assurer la sécurité pendant et après le...

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À la Une: Xi Jinping en visite à Paris

5/6/2024
« Je viens en France avec trois messages de la Chine » : dans une tribune au Figaro à l’amorce de sa visite en France, le président de la République populaire de Chine promet d’ouvrir les marchés chinois aux entreprises occidentales, assure comprendre l’enjeu de la crise ukrainienne pour les Européens et se dit attaché au respect mutuel et à la coexistence pacifique entre États. Attention, commente Le Figaro, « le tout-puissant président à vie professe dans nos colonnes son amitié, soixante ans après l’établissement de relations avec la Chine communiste par le général de Gaulle. Mais il est là avant tout, pointe le journal, pour défendre des intérêts stratégiques colossaux, sans renoncer à sa trajectoire. La relation sino-américaine - tant géopolitique que commerciale - se tend toujours davantage, le lien avec le paria russe se resserre, l’économie chinoise ralentit dangereusement... Il lui faut le marché européen pour continuer à toucher les dividendes de la mondialisation, tout en œuvrant avec Moscou et tous les autres "illibéraux" à l’affaiblissement du "modèle" occidental. » Pékin bien trop proche de Moscou Pour ce qui est de l’Ukraine, aucune illusion, pointe Libération : « Aujourd’hui, encore moins qu’hier, personne ne souscrit réellement à une quelconque neutralité de Pékin, affirme le journal, et à son possible rôle de médiation dans le conflit ukrainien. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, la Chine est devenue le premier partenaire stratégique et commercial de la Russie. Les échanges entre les deux pays ont progressé de 25% entre 2022 et 2023 pour atteindre 220 milliards d’euros. Signe d’un rapprochement qui est bien plus qu’un mariage de raison, Moscou et Pékin célèbrent d’ailleurs le 75e anniversaire de leurs relations cette année. Et Poutine est attendu en mai dans la capitale chinoise, huit mois après un précédent voyage chez son "cher ami". » « La France demande à la Chine d’improbables inflexions, relève pour sa part La Croix. Modération du soutien à la Russie, réciprocité dans la relation commerciale, respect des droits de l’homme : à l’occasion de la visite du président chinois en France, Paris s’apprête à une difficile conciliation des intérêts avec Pékin. » Divergences commerciales Pour ce qui est des relations commerciales avec la Chine, l’Europe est divisée. C’est ce que souligne le Wall Street Journal. « Les dirigeants européens ont tendance à marcher sur la tête avec Pékin, affirme le journal, ne voulant pas mettre en péril les liens avec un partenaire commercial majeur. » Certes, « Emmanuel Macron qualifie les pratiques commerciales de la Chine de menace existentielle pour l’Europe. (…) Les fabricants chinois inondent le vieux continent de véhicules électriques, de panneaux solaires et d’autres biens issus d’une surabondance massive de produits manufacturés et d’une consommation à la traîne dans le pays. (…) L’Union européenne a eu recours à une nouvelle loi antisubventions pour lancer une enquête sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine ». Mais l’Allemagne, notamment, traine des pieds, pointe le Wall Street Journal. « Les constructeurs et équipementiers automobiles allemands restent profondément ancrés sur le marché chinois. Et tout droit de douane de l’UE sur les importations de véhicules électriques en provenance de Chine risquerait d’entraîner des représailles de Pékin contre l’industrie automobile allemande. » L’Europe : redevenir une grande puissance En parallèle, à lire dans le quotidien belge Le Soir ce plaidoyer pour l’Europe. Avec ce dossier intitulé « pourquoi l’Europe doit redevenir une grande puissance. (…) Menacée, sur son flanc oriental, par la guerre ; écrasée sur les marchés par les concurrences chinoise et américaine ; minée, en son for intérieur, par les populismes, illibéralismes, extrémismes. Telle est l’Union européenne sur l’avenir de laquelle se prononceront, début juin, quelque 360 millions d’électeurs (potentiels)…...

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À la Une: l'expulsion des demandeurs d'asile vers le Rwanda

5/4/2024
C'est le Premier ministre britannique Rishi Sunak qui a décidé d'expulser les demandeurs d'asile au Royaume-Uni vers le Rwanda. Ces expulsions devraient commencer d'ici à quelques semaines. Et les demandeurs d'asile détenus au Royaume-Uni ont reçu un « document promotionnel coloré intitulé : "Je vais être transféré au Rwanda. Qu'est-ce que cela signifie pour moi ?" » C'est le Guardian qui décrit en détail le livret de « 17 pages » produit par le ministère de l'Intérieur. « Il annonce aux détenus qu'ils "seront transportés par avion au pays des milles collines", "qui abrite un large éventail d'animaux sauvages". » On pourrait presque croire à un dépliant touristique, d'autant qu'une photo nous montre l'un des lieux d'accueil des demandeurs d'asile : un hôtel aux couleurs vives, décoré de plantes vertes, qui ne ressemble pas du tout aux habituels centres de rétention. " Le livret du ministère de l'Intérieur précise que « le Rwanda est un pays généralement sûr ». Toutefois, remarque le Guardian, « il n’y a aucune mention de la décision de la Cour suprême du Royaume-Uni qui, en novembre dernier, a estimé qu’il existait des motifs sérieux de croire que les demandeurs d’asile envoyés au Rwanda couraient un risque réel de voir leurs demandes mal évaluées ou d’être renvoyés dans leur pays d’origine pour y être persécutés ». Cette perspective, en tout cas, effraie les demandeurs d'asile qui tentent d'échapper à ces expulsions vers le Rwanda. Le Times a ainsi rencontré, à Dublin, Abdi, « un Somalien d'une vingtaine d'années » qui veut demander l'asile à l'Irlande. « Je ne veux pas retourner en Afrique, le Rwanda n'est pas bon pour moi. Je suis ici pour construire une nouvelle vie en Europe ». Abdi a pris le ferry pour Belfast à Liverpool, raconte le Times. « Puis il a traversé en autocar la poreuse frontière irlandaise. » L'Irlande, « qui s’attend à accueillir cette année 20 000 demandeurs d’asile, soit plus de sept fois le nombre habituel des années précédant la pandémie de Covid ». Selon le gouvernement irlandais, « plus de quatre demandeurs d'asile sur cinq, viennent du Royaume-Uni ». Le mouvement pro-palestinien continue dans les universités américaines Le New York Times publie la photo d'une femme aux cheveux blancs, Annelise Orleck, 65 ans, « une historienne qui travaille au Dartmouth College, depuis plus de trois décennies ». « Elle participait, raconte le quotidien américain, à une manifestation en faveur des Palestiniens à Gaza, lorsqu'elle a été projetée au sol. […] Elle s'est relevée pour attraper son téléphone, tenu par des policiers, puis elle a été tirée et traînée par terre. » La vidéo circule sur les réseaux sociaux. « C'est une honte », a commenté Annelise Orleck. Le quotidien israélien Haaretz se demande de son côté si les manifestations pro-palestiniennes sont aussi antisémites. « Cette question fait l'objet d'un large débat », estime Haaretz, qui ajoute : « Pour leur défense, les leaders de la contestation soulignent souvent que les étudiants juifs assistent à leurs manifestations et font partie de leurs campements. »Mais, poursuit le journal israélien, « ce qui est indéniable, c’est que le mouvement est animé par une haine profonde et fondamentale du sionisme et d’Israël. Cela a amené les Israéliens – un sous-groupe distinct au sein de la communauté juive sur le campus – à se sentir particulièrement visés ». À l'université de Columbia, à New York, « la situation des Israéliens sur les campus est horrible, témoigne ainsi une étudiante. Alors que les médias ont tendance à amplifier les voix des Juifs américains sur les campus qui se plaignent de l'antisémitisme, nous Israéliens, nous sommes ignorés, même si notre situation est bien plus mauvaise ». Graines de dattes Le Wall Street Journal se fait l'écho d'une étrange invention... Le quotidien américain explique pourquoi nous pourrions bientôt boire du « café synthétique ». Car « notre tasse de café du matin est un désastre social et environnemental. Le monde...

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À la Une: points de vue sur les manifestations dans les campus américains

5/3/2024
Commençons par le continent américain, et ces interrogations du Devoir qui titre : « Mêmes buts, mais traitements différents sur les campus pro-Palestine en Amérique. Si ces campements de protestation contre la guerre Hamas-Israël ont des objectifs similaires », ajoute le quotidien canadien, « ils n’ont pas été traités de la même façon par les autorités universitaires ni par les forces de l’ordre : certains perdurent dans le calme, alors qu’à d’autres endroits, des images frappantes montrent l’intervention de la police antiémeute ». Le Devoir remarque ainsi que « dans certaines universités américaines, les manifestants ne se sont pas contentés d'occuper les espaces verts, mais aussi des bâtiments universitaires ». Ce fut le cas notamment à Columbia, où l'université « a jugé que les manifestants nuisaient à son bon fonctionnement, en plus d’avoir vandalisé sa propriété ». La police est intervenue, il y aurait eu une centaine d'arrestations. « Jusqu’à maintenant », poursuit Le Devoir, « les campements sont demeurés en place dans les villes canadiennes, un contraste avec les images en provenance des États-Unis qui montrent la police antiémeute débarquer sur les campus pour arrêter de nombreux étudiants et arracher les tentes ». Pékin approuve Le Wall Street Journal constate : « Intolérant à l'égard des manifestations dans son pays, Pékin manifeste sa sympathie pour les manifestants étudiants pro-palestinien ». « À Pékin », poursuit le quotidien américain, « ces manifestations ont suscité les commentaires de certains responsables et médias d'État, qui ont exprimé leur sympathie pour les manifestants. Alors qu'en Chine, toute manifestation, notamment celle des étudiants, est un sujet extrêmement sensible, les mouvements étudiants ont été confrontés à une répression sévère de la part des autorités, notamment lors du massacre de la place Tiananmen en 1989 ». « Les commentaires officiels », poursuit le Wall Street Journal, « suggèrent une certaine compréhension de la part des étudiants impliqués dans les manifestations pro-palestiniennes, reflétant peut-être que la cause des manifestants est conforme au soutien de Pékin aux droits des Palestiniens ». « De la rivière à la mer » « Le Monde universitaire nous a abandonnés », titre le quotidien suisse Le Temps qui précise : « les étudiants et les professeurs israéliens se sentent de plus en plus isolés ». Et ils font part de leur désapprobation : « ceux qui manifestent dans les universités à l’étranger ne saisissent pas, pour une grande partie d’entre eux, la complexité des enjeux de la guerre entre Israël et le Hamas ». « À Sciences Po Paris, ils scandent le slogan « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ». Mais lorsqu’on leur demande : quelle rivière, quelle mer ? Ils ne savent même pas répondre. Le niveau d’ignorance atteint des sommets ! » assure un professeur de sciences politiques. Une autre professeure, israélienne d'origine américaine, s'indigne : « dire que nous commettons un génocide contre les Palestiniens, alors que nous faisons la guerre à une organisation terroriste, c’est une grossière erreur d’interprétation ». Un étudiant, qui se présente comme « un activiste pro-paix et pro-palestinien, raconte », nous dit-on, « sa frustration et sa colère », face à ceux qui préfèrent « glorifier la résistance armée palestinienne ». Enfin, des survivants de l'attaque terroriste du 7 octobre, expriment, eux aussi, leur désapprobation. « Ils estiment », explique le Washington Post, « que les organisations Musulmans américains pour la Palestine et Étudiants pour la justice en Palestine, ont « diffusé la propagande terroriste du Hamas dans les universités américaines ». Ce groupe de survivants de l'attaque du 7 octobre, juge que ces deux organisations pro-palestiniennes, aux États-Unis, constituent un front de propagande travaillant pour recruter « des étudiants mal informés, malavisés et impressionnables afin de servir de fantassins pour le Hamas ».

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À la Une: l’interminable attente d’une trêve à Gaza

5/2/2024
« Alors que les allers et retours diplomatiques se prolongent pour arriver à une trêve dans la bande de Gaza, fatigue, peur et colère règnent des deux côtés de la frontière » : c’est ce que constate Libération à Paris. Le correspondant du journal à Tel Aviv a pu joindre par téléphone ce jeune infirmier de Rafah, Alaa al-Harazin : il « ne se rappelle plus d’une vie sans blocus, sans guerre, même avant le 7 octobre. “Mais celle-ci n’a rien à voir avec les autres, dit-il. C’est l’enfer avec de nouvelles armes et une destruction inimaginable“. Ils sont 1,3 million de Palestiniens à se serrer dans cette ville conçue pour 300.000 habitants, pointe Libération, alors que l’été promet d’être caniculaire et que la trêve entre Israël et le Hamas se fait toujours désirer. “Dans la rue, tout le monde vit dans l’attente. (…) Les gens sont exténués, coincés entre espoir et désespoir. Une minute, on se dit qu’on va pouvoir rentrer chez nous. L’autre, on craint une offensive imminente. Où irons-nous ? Nous craignons qu’ils nous poussent vers l’Egypte. C’est ce qu’il y aurait de pire. Nous préférons mourir que d’y aller“. » A quelques dizaines de kilomètres, en territoire israélien à présent, « Roni Miran a presque 3 ans, relate Libération. La dernière fois que cette petite fille a vu son père Omri, il était menotté, enlevé de leur maison du kibboutz de Nachal Oz, le 7 octobre, par des hommes du Hamas. Elle a tenté de courir vers lui, c’est sa mère Lishay qui l’a retenue au dernier moment. (…) Pour la famille Lavi-Miran, comme au moins 132 autres familles d’Israéliens encore retenues dans Gaza, la vie s’est arrêtée le 7 octobre. Depuis dix jours, constate encore Libération, tout le pays est accroché aux informations, attendant cette annonce de libération qui ne vient pas. » Un accord qui semble encore bien lointain… En effet, les négociations pour un cessez-le-feu et pour la libération d’otages et de prisonniers de part et d’autre, ces négociations s’éternisent entre Israël et le Hamas… Des négociations qui pourraient bien échouer une nouvelle fois… D’après un haut responsable du Hamas au Liban cité par le Jerusalem Post, la réponse du mouvement est formelle : « nous avons clairement fait savoir, dit-il, que notre position était négative. » Dans le même temps, le fossé se creuse entre l’État hébreu et les États-Unis. C’est ce que relève le New York Times : « près de sept mois après le début de la guerre, les objectifs déclarés et les efforts diplomatiques des États-Unis et d’Israël semblent plus éloignés que jamais (…). Biden et ses principaux collaborateurs envisagent une solution qui impliquerait que le Hamas libère environ trois douzaines d’otages dans les semaines à venir, que les deux parties décrètent un cessez-le-feu temporaire qui déboucherait sur un cessez-le-feu permanent et sur d’autres libérations d’otages, et que des pays arabes de premier plan, dont l’Arabie saoudite, acceptent de participer aux efforts de reconstruction et de sécurité, ainsi qu’à la normalisation des relations diplomatiques avec Israël. » Mais, poursuit le New York Times, « Netanyahou rejette l’idée d’un cessez-le-feu permanent et a réitéré sa volonté d’éradiquer le Hamas et les nombreux combattants qui, selon lui, restent à Rafah, malgré la conviction largement répandue parmi les responsables américains que cet objectif est irréalisable. » Résultat, constate Haaretz à Tel Aviv : « les prévisions optimistes semblent être arrivées trop tôt ; le cycle actuel de négociations sur les otages pourrait se solder par un échec. » Biden sous pression… Et dans le même temps, la contestation étudiante s’amplifie aux États-Unis malgré les nombreuses arrestations… Conséquence, analyse le Wall Street Journal, « le chemin de Biden est très étroit et semé d’embûches. Même si la guerre au Moyen-Orient se calmait d’ici l’été, les jeunes progressistes, déjà mobilisés sur les questions de race, de criminalité et de discours sur les campus, risquent de descendre dans la rue...

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À la Une: si Trump gagne…

5/1/2024
« S’il gagne… » : c’est le grand titre du magazine américain Time avec une grande photo en noir et blanc pleine page de Donald Trump, assis, visage déterminé et œil inquisiteur dirigé vers l’objectif. S’ensuit une longue enquête construite à partir de deux entretiens avec le candidat républicain et de conversations avec plus d’une douzaine de ses conseillers et confidents. Le magazine Time résume tout dès le premier paragraphe : Une présidence Trump serait « une présidence impériale qui remodèlerait l’Amérique et son rôle dans le monde. Pour mener à bien une opération d’expulsion destinée à expulser du pays plus de 11 millions de personnes, Trump affirme qu’il serait prêt à construire des camps de détention pour migrants et à déployer l’armée américaine, à la fois à la frontière et à l’intérieur du pays. » Toute-puissance… Le magazine Time poursuit : « il laisserait les États conservateurs surveiller les grossesses des femmes et poursuivre en justice celles qui violent l’interdiction de l’avortement. Il retiendrait, à sa discrétion personnelle, les fonds alloués par le Congrès, selon les principaux conseillers. Il serait prêt à licencier tout procureur américain qui n’exécuterait pas son ordre de poursuivre quelqu’un, rompant ainsi avec une tradition d’application indépendante de la loi qui remonte à la fondation de l’Amérique. Il envisage l’amnistie pour chacun de ses partisans accusés d’avoir attaqué le Capitole américain le 6 janvier 2021, dont plus de 800 ont plaidé coupables ou ont été reconnus coupables par un jury. Il pourrait ne pas venir en aide à un allié attaqué en Europe ou en Asie s’il estimait que ce pays ne payait pas suffisamment pour sa propre défense. » Enfin, pointe encore Time : « Donald Trump viderait la fonction publique américaine, déploierait la Garde nationale dans les villes américaines comme bon lui semble, fermerait le bureau de préparation à la pandémie de la Maison Blanche et doterait son administration d’acolytes qui soutiennent sa fausse affirmation selon laquelle les élections de 2020 ont été volées. » « La dictature ? Beaucoup de gens aiment… » Et puis deux éléments encore de cette enquête du Time, des éléments mis en avant par Le Figaro à Paris : « lorsque le journaliste du Time demande à Donald Trump s’il a l’intention de “s’en prendre“ aux Biden s’il est réélu, Trump répond : si les neuf juges de la Cour suprême – dont trois ont été nommés par lui-même – ne lui accordent pas l’immunité, alors, “Biden, j’en suis sûr, dit-il, sera poursuivi pour tous ses crimes, car il a commis de nombreux crimes“. Des remarques qui font craindre au journal que Trump n’instrumentalise la justice à des fins de vengeance personnelle. Quand enfin le journaliste du Time lui demande “ne voyez-vous pas pourquoi de nombreux Américains considèrent vos discours sur la dictature comme contraires à nos principes les plus chers ?“ Donald Trump balaie la remarque d’un revers de la main : “je pense, répond-il, que beaucoup de gens aiment ça“. » Expulsé vers le Rwanda pour 3 000 livres… À la Une également : un immigrant clandestin expulsé du Royaume-Uni vers le Rwanda, mais de manière volontaire… C’est notamment le Times à Londres qui nous l’apprend. « Ce demandeur d’asile débouté, qui serait d’origine africaine, a pris un vol commercial lundi. Il est devenu le premier migrant à être relocalisé vers un pays tiers par le Royaume-Uni dans le cadre d’un programme volontaire. L’homme a accepté d’être expulsé vers le Rwanda et de recevoir en échange une somme de 3 000 livres. » Ce programme de départ volontaire est « bien distinct », précise le journal, « de la mesure d’expulsion controversée du gouvernement, dont les premiers vols vers Kigali doivent décoller d’ici juillet. » Une mesure qui continue de faire polémique au Royaume-Uni. Le Guardian, quotidien d’opposition, ne mâche pas ses mots contre le gouvernement de Rishi Sunak. Le Guardian qui qualifie le Premier ministre britannique d’ « homme désespéré dépourvu...

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À la Une: un espoir de trêve à Gaza…

4/30/2024
Il y a une possibilité « étroite » pour un accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas. « L’équipe Biden en est convaincue », croit savoir le New York Times : « l’administration américaine a redoublé d’efforts dans la région. Le secrétaire d’État Antony Blinken a rencontré des dirigeants arabes en Arabie saoudite, où il a fait la promotion d’une nouvelle offre “extraordinairement généreuse“ de la part d’Israël, qui a indiqué, précise le journal, qu’elle était désormais disposée à accepter la libération d’un nombre inférieur d’otages dans la première phase de l’accord, 33 au lieu de 40. Sameh Shoukry, le ministre égyptien des Affaires étrangères, qui pourrait accueillir un nouveau cycle de négociations au Caire à partir de ce mardi, s’est dit “optimiste“ quant à la dernière proposition de cessez-le-feu, affirmant qu’elle “prenait en compte les positions des deux parties“. » Le Monde à Paris précise que d’après une source proche du Hamas, « la délégation du mouvement palestinien a quitté hier Le Caire pour Doha, où se trouve son bureau politique, et une réponse va être donnée “aussi vite que possible“. » Que choisira Netanyahu ? « Israël est à la croisée des chemins : le Premier ministre Benyamin Netanyahu doit sortir le pays de la crise », affirme de son côté le Jérusalem Post. « Israël met en balance une opération à Rafah et un accord visant à garantir le retour de tous les otages, et doit tenir compte des implications stratégiques et morales. Que choisira-t-il ? » En tout cas, pointe le Jérusalem Post, « l’inaction ou l’indécision ne sont plus acceptables. Le public israélien mérite de vivre sans la menace constante d’un conflit et sans l’angoisse de savoir que des concitoyens souffrent en captivité. Il est temps d’agir avec détermination, de mettre fin aux hostilités actuelles et d’entamer le processus ardu, mais nécessaire de guérison et de reconstruction. » Le couperet de la CPI… Dans le même temps, Benjamin Netanyahu et certains membres de son équipe sont sous la menace de mandats d’arrêt de la CPI, la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre… Et d’après Haaretz à Tel Aviv, c’est une question de jours… « Le ministère israélien de la Justice et les avocats de l’armée travaillent d'arrache-pied pour empêcher que cela ne se produise. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, les États-Unis et d’autres pays occidentaux s’efforcent également de convaincre le procureur de la CPI, Karim Khan, de retarder ou d’empêcher l’émission de ces mandats d’arrêt. Mais il n’est pas certain qu’ils y parviennent, pointe le quotidien israélien. Les autorités israéliennes estiment que les mandats d’arrêt seront délivrés dans le courant de la semaine à l’encontre de Benjamin Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef d’état-major des forces de défense israéliennes, Herzl Halevi. Les fonctionnaires de rang inférieur seraient épargnés. » « De bonnes raisons de s’inquiéter… » Pour le Guardian à Londres, « Le Premier ministre israélien a de bonnes raisons de s’inquiéter, et les défenses qu’il a proposées jusqu’à présent ne l’aideront probablement pas. » D’après le quotidien britannique, la principale accusation de la CPI porterait sur le fait que les israéliens aurait délibérément affamé les Palestiniens à Gaza. « La CPI mettra sans aucun doute également en accusation les hauts responsables du Hamas, pointe encore le Guardian. Le meurtre et l’enlèvement de civils israéliens le 7 octobre constituent clairement des crimes de guerre. Mais l’un des principes fondamentaux du droit international humanitaire est que les crimes de guerre commis par une partie ne justifient jamais les crimes de guerre commis par l’autre. » Reste que, sans parler de la CPI, « la responsabilité historique de Benjamin Nétanyahou est engagée, avant et après l’attentat du Hamas, affirme Libération à Paris. Malgré toutes ses tentatives pour faire durer son mandat, il est condamné à...

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À la Une: colère et dérapages dans les universités américaines

4/29/2024
Le mouvement contre la guerre à Gaza dans les facultés aux États-Unis prend de l’ampleur, les positions se crispent et les implications politiques se précisent. « Les manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza se sont étendues ce week-end, pointe le Times à Londres, alors que la vague croissante de dissidence qui a conduit à des centaines d’arrestations menace désormais de saper la campagne de réélection du président Biden. Plus de 250 personnes ont été arrêtées par la police samedi (…). Dans le même temps, de nombreux manifestants sont accusés d’être ouvertement antisémites et d’avoir menacé et intimidé des étudiants et du personnel juifs. » Ainsi, précise le Times, « l’université de Northeastern à Boston a affirmé que la manifestation de ce week-end avait été "infiltrée par des organisateurs professionnels" sans affiliation à l’université et que des slogans antisémites, notamment "Tuez les Juifs", ont été entendus ». Débordement antisémite ? Attention prévient Haaretz à Tel Aviv : « Si les manifestants sur le campus ou à l’extérieur critiquaient Israël pour le meurtre d’un grand nombre de civils palestiniens, s’ils exigeaient un cessez-le-feu immédiat ou s’ils protestaient contre les pratiques israéliennes en matière d’aide humanitaire, ils seraient certainement dans leur droit. (…) Mais ce n’est pas la raison d’être de certains manifestants, déplore Haaretz. Les manifestants à l’extérieur et certains sur le campus ont tenté de détourner la manifestation. Ils ont dirigé leur venin et leur agressivité contre les Juifs, les partisans d’Israël et tous ceux qui n’adhèrent pas à leur rhétorique meurtrière. » Pour le New York Times, la règle devrait être claire : « Chaque étudiant peut manifester, mais la manifestation doit être pacifique et légale. (…) Ce que nous voyons sur un certain nombre de campus n’est pas de la libre expression, ni de la désobéissance civile. C’est de l’anarchie pure et simple. Quelle que soit la frustration des activistes sur les campus ou leur désir de se faire entendre, la véritable désobéissance civile ne doit pas violer les droits des autres. » Thème majeur de la présidentielle L’Orient-Le Jour à Beyrouth se félicite de cette contestation : les étudiants « dressent des tentes de nylon pour signifier un insolent et irréductible j’y suis j’y reste ; en toute logique, ils font littéralement du campus un lieu… où l’on campe, pardi ! Brutalement délogés par la police qui les arrête par centaines, ils récidivent de plus belle, mobilisés, interactifs et synchrones qu’ils sont, grâce à cette autre espèce de toile à leur portée : le web. Comme à l’accoutumée, poursuit le quotidien libanais, on ne trouve d’autre parade à cette vaste rébellion que la classique, l’infamante accusation d’antisémitisme qui a contraint à la démission les présidentes de deux établissements de grand renom. (…) Quoi qu’il en soit, conclut L’Orient-Le Jour, le fait demeure, irréfutable, qu’au pays de l’Oncle Sam, la boucherie de Gaza et ses prolongements palestiniens constituent désormais un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle programmée pour novembre prochain ». En effet, relève Le Temps à Genève, « la campagne présidentielle américaine ajoute à la polarisation ». Et le quotidien suisse de s’interroger : « Le calme reviendra-t-il avec le début des vacances universitaires ? Le risque de dérapage est dans tous les esprits. » Intrusion politique aussi en France Le Temps qui note aussi que « Sciences Po Paris a aussi vécu quelques heures compliquées la semaine dernière. "Il n’y aura jamais de droit au blocage", a déclaré le Premier ministre français, Gabriel Attal, après une occupation partielle de l’établissement français par des manifestants pro-palestiniens et des tensions avec des manifestants pro-Israël. Même intrusion politique : les élections européennes et les affrontements entre les deux extrêmes de l’échiquier idéologique exacerbent, on s’insulte et on s’accuse de part et d’autre ». Enfin, Le...

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À la Une: fin de l'occupation de Sciences Po Paris par des étudiants pro-palestiniens

4/27/2024
Toute la presse française revient ce matin sur l'occupation de Sciences Po Paris, qui s'est terminée vendredi 26 avril au soir, par un accord entre les étudiants et la direction de la prestigieuse école. « Au bout d’une longue journée de manifestations et contre-manifestations, la direction de l’institution a cédé à plusieurs revendications du comité de solidarité avec la Palestine », annonce Libération. Les étudiants ont obtenu la satisfaction de plusieurs de leurs revendications. Notamment « une réunion publique sur Gaza, jeudi prochain », et « la suspension des sanctions disciplinaires engagées contre des étudiants ayant manifesté ». À l'approche des élections européennes juin prochain, cette mobilisation ne laisse pas indifférents les politiques. « Pour Raphaël Glucksmann, la tête de liste du parti socialiste », raconte le Monde, « qu’on fasse preuve de solidarité à l’égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c’est naturel, c’est même digne et c’est noble. Après, est-ce qu'on est capable d'organiser le débat avec ceux qui ne partagent pas ce point de vue ? Jusqu'ici, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas », conclut Raphaël Glucksmann. Le président du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, estime, lui, que la mobilisation pro-palestinienne « prend en otage le campus entier (...) et fait peser un climat de terreur intellectuelle sur les étudiants juifs ». Enfin, le Figaro, se demande si après les campus américains, « la fièvre pro-palestinienne va gagner le pays ». « En ces temps de wokisme virulent », ajoute le quotidien conservateur, « tous les clichés et préjugés sont permis pour opposer le pauvre et le riche, l'opprimé et l'oppresseur, l'Arabe et le Juif ». Le Figaro qui va encore plus loin, estimant que « l'antisionisme qu'expriment les étudiants de Sciences Po n'est que le cache-sexe de l'antisémitisme ». À lire aussiSciences Po Paris au cœur des tensions sur la question israélo-palestinienne La mobilisation pro-palestinienne continue sur les campus américains L'Orient le Jour se réjouit des manifestations aux États-Unis et à Paris. Pour le quotidien francophone libanais, « le vent d'un printemps pro-palestinien semble souffler parmi les étudiants malgré » ajoute-t-il, « le prix à payer », que regrette une universitaire libanaise de Columbia, pour laquelle les étudiants « ont été soumis à une répression massive de la part des autorités ». Quelles sont les revendications des étudiants ? Elles sont résumées par une étudiante : « nous voulons que l’université ne traite plus avec des entreprises qui tirent profit de la guerre, de l’apartheid, du génocide, de l’occupation israélienne en Palestine, nous voulons aussi une transparence totale vis-à-vis des investissements de l’université et une amnistie pour tous les étudiants et professeurs licenciés en lien avec le mouvement de la libération de la Palestine ». « Mais », poursuit l'Orient le Jour, ces demandes « se font peu entendre, étouffées par la résonance accordée à certains slogans antisémites entendus dans les manifestations. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des personnes criant "Brûle, Tel-Aviv", ou "Rentrez en Pologne" ». De son côté, Haaretz semble vouloir minimiser les manifestations pro-palestiniennes. Pour le quotidien israélien, « C'est le printemps, le temps se réchauffe, les arbres fleurissent, qui ne veut pas être dehors à cette période de l'année ? Ce n’est pas une coïncidence si, dans le froid glacial de décembre, alors que les présidentes de Harvard, l'université de Pennsylvanie et MIT étaient confrontées à des questions hostiles au Congrès sur l’antisémitisme dans leurs écoles, aucun étudiant manifestant n’avait planté de tente sur le campus pour tenter de voler la vedette ». « Le printemps est toujours une excellente saison pour les manifestations », conclut Haaretz. Enfin, les manifestations pro-palestiniennes sont aussi très présentes dans la...

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À la Une: toujours les manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains

4/26/2024
Pour illustrer les manifestations pro-palestiniennes, une photo et une vidéo publiées, notamment par le Washington Post. On voit un manifestant plaqué au sol, sans ménagement, par trois policiers, alors qu'un quatrième, armé, fait obstacle pour empêcher, sans y parvenir, les journalistes de filmer la scène. « Les arrestations lors des manifestations pro-palestiniennes qui se sont étendues hier aux universités à travers le pays portent le nombre total de personnes arrêtées en une semaine à plus de 500 », explique le quotidien américain. « Hier encore », poursuit le Washington Post, « les étudiants ont montré peu d'envie de plier leurs tentes et leurs pancartes, alors que l'année universitaire touche à sa fin ». Interrogée, Willow Torres, « jeune étudiante de 20 ans qui participait aux manifestations tous les soirs depuis dimanche, fait partie des personnes arrêtées. Elle a déclaré avoir vu la police encercler une foule de manifestants dans une ruelle et avoir rapidement senti un policier saisir le dos de son sweat-shirt, la pousser au sol et lui attacher les mains derrière le dos. "J'ai été secouée", a-t-elle déclaré, c'était "incroyablement violent". Elle a été libérée de prison à 7 heures du matin. Elle prévoit désormais d'éviter les manifestations nocturnes », nous dit le Washington Post. Avertissement du journal Haaretz « Personne ne dit aux Israéliens à quoi ressemblerait réellement une guerre avec le Hezbollah », titre le quotidien israélien qui poursuit : « Attaques dévastatrices contre les infrastructures civiles, retombées régionales, manque de soutien américain à la guerre : telle est la sombre réalité si un deuxième front s’ouvre avec le Hezbollah ». « Israël et le Hezbollah sont au bord d’une guerre à grande échelle », ajoute Haaretz. « Le lendemain de l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël, la milice chiite, que certains considèrent comme un mandataire, voire un partenaire de l'Iran, a commencé à tirer sur les positions israéliennes depuis le sud du Liban. Quelque 80 000 Israéliens et environ 75 000 Libanais ont été évacués des zones frontalières et les troupes des deux côtés ont pris position ». Haaretz fait part de son inquiétude : « le Hezbollah dispose d’armes bien plus dévastatrices, que le Hamas n’en a jamais eu ». Mais l'État hébreu semble se préparer. Le quotidien israélien précise ainsi « qu'un document a circulé sur les réseaux sociaux, arborant le logo du ministère de la Justice, énumérant les consignes d'urgence en cas de guerre totale dans le nord et d'attaques contre des centrales électriques. Le mémo mettait en garde contre les pannes de courant et conseillait de faire des réserves d'eau, de batteries de téléphone portable et d'une radio, parmi la liste d'articles d'une longueur alarmante ». « Politique cynique » L'expulsion des demandeurs d'asile, du Royaume-Uni vers le Rwanda, est désormais possible, car elle a été approuvée par les parlementaires, qui ont entériné le projet que le Premier ministre Rishi Sunak défendait depuis des mois. The Independent s'en fait l'écho, mettant en avant les critiques d'Emmanuel Macron. « Le président français », nous dit le quotidien britannique, « qualifie cette politique de cynique, et parle aussi d'une trahison des valeurs européennes. Il a aussi prévenu que ce projet serait "inefficace". Downing Street a répliqué, affirmant que son approche était la "bonne" et que d’autres pays du monde exploraient des "options similaires" ». Quant au ministre de l'Intérieur James Cleverly, il s'est « prononcé contre les critiques "paresseuses" et "de mauvais goût" », tout « en assurant qu'il ne parlait pas des commentaires d'Emmanuel Macron ». Pour mémoire, rappelle The Independent, « Rishi Sunak a promis que les vols commenceraient à décoller d'ici à 10 à 12 semaines, mais le gouvernement se prépare à une série de contestations judiciaires contre cette politique, en partie de la part d'individus qui prétendront qu'ils sont trop vulnérables pour être expulsés », ajoute...

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À la Une: les manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains

4/25/2024
« Près de sept mois après l’attaque du 7 octobre par le Hamas, les manifestations contre l’invasion militaire israélienne de la bande de Gaza s’intensifient sur les campus des universités et des établissements d’enseignement supérieur », constate le Wall Street Journal. « Les campements d’étudiants se sont multipliés ces derniers jours, notamment à l’université de Columbia [à New York]. La police a procédé à des dizaines d’arrestations ». Au total, « depuis mardi dernier, plus de 8 000 manifestations en faveur de la Palestine ont eu lieu dans plus de 850 villes des États-Unis », précise le journal qui cite des données compilées par des chercheurs de la Harvard Kennedy School et de l’université du Connecticut. Et maintenant, relève encore le Wall Street Journal, « on s’attend à un été de protestations, dont le point culminant pourrait être la convention du Parti républicain en juillet à Milwaukee et la convention démocrate en août à Chicago, ville marquée par des violences lors de l'activisme contre la guerre du Vietnam en 1968. » À lire aussiÉtats-Unis: l'université de Columbia, point de départ des manifestations étudiantes pour Gaza Comme en 1968 ? Justement, « le fantôme du mouvement anti-guerre de 1968 est de retour », analyse le New York Times. Cette année-là, rappelle le journal, « lors de la convention nationale démocrate à Chicago, les manifestants contre la guerre du Vietnam s’étaient violemment heurtés aux policiers. » Et l’histoire pourrait bien se répéter. « Les jeunes suivent la guerre entre Israël et le Hamas sur les médias sociaux et beaucoup sont horrifiés par ce qu’ils voient. Ils ont également grandi avec des mouvements de protestation - Occupy Wall Street, Black Lives Matter, ou encore la campagne de contrôle des armes à feu des étudiants de Parkland, en Floride. Comme en 68, le semestre se terminera bientôt et les étudiants partiront pour l’été, ce qui leur laissera du temps et de l’énergie pour concentrer leurs efforts sur le congrès national démocrate de Chicago. Les groupes anti-guerre prévoient déjà de grandes manifestations lors de cette convention. » Alors attention, prévient le New York Times, « l’équipe de campagne de Joe Biden semble penser que les manifestants vont se calmer, que les passions finiront par s’estomper et que les électeurs démocrates rentreront dans le rang à l’approche du jour de l'élection, lorsque le choix entre Biden et Trump se fera plus net. C’est un pari imprudent, s’exclame le journal. Les manifestants et de nombreux électeurs sont contrariés par quelque chose de plus qu’une simple question de politique étrangère. Nombre d’entre eux estiment qu’ils sont les témoins d’un génocide aidé et encouragé par un président américain qu’ils ont soutenu. Ils se sentent personnellement impliqués dans un conflit dont le nombre de morts ne cesse d’augmenter, et sans qu’aucune solution ne soit en vue. » Un « campement de la haine » ? Cette agitation pro-palestinienne sur les campus américains est suivie de très près par les médias israéliens… À l’université de Columbia, note Haaretz à Tel Aviv, « de nombreux étudiants juifs ont dû quitter leur logement parce qu’ils craignent pour leur sécurité personnelle et certains d’entre eux chercheraient même à quitter l’université en raison de l’antisémitisme qui règne sur le campus. » Le Jerusalem Post, quotidien proche du gouvernement israélien, qualifie le campement pro-palestinien de Columbia de « campement de la haine. (…) Le but annoncé de ces étudiants était de promouvoir la paix au Moyen-Orient. Ce que l’on a vu, en réalité, est une manifestation rampante et constante de rhétorique anti-israélienne et antisémite », affirme le journal qui estime qu’au-delà du démantèlement des camps, il faut exclure de l’université les étudiants activistes pro-palestiniens. Enfin, cette question, pourquoi l’épicentre de ce mouvement étudiant pro-palestinien se situe-t-il à l’université de Columbia à New York ? Réponse du Soir à Bruxelles : tout...

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À la Une: l’accord migratoire très contesté entre le Royaume-Uni et le Rwanda

4/24/2024
Le Parlement britannique a donc adopté, dans la nuit de lundi à mardi, la loi permettant d’envoyer les demandeurs d’asile arrivant sur le sol britannique vers le Rwanda. Une loi pour le moins controversée… En effet, les réactions indignées sont légion ce matin dans la presse. Dans une tribune publiée par le Guardian à Londres, Enver Solomon, directeur général du Conseil pour les Réfugiés, affirme que cette loi est « à la fois absurde et inhumaine. Elle n’arrêtera ni les bateaux ni les passeurs, et elle ne sauvera pas de vies. Les députés britanniques ont adopté un projet de loi qui entraînera davantage de morts et de souffrances. (…) Les réfugiés doivent être traités avec dignité, respect et humanité : leurs demandes d’asile doivent être examinées équitablement et en temps opportun sur le sol britannique. Il s’agit d’une fonction essentielle que le Royaume-Uni doit remplir en tant que signataire fondateur de la convention des Nations Unies sur les réfugiés de 1951. » Inhumanité… Libération à Paris hausse encore le ton : « le Rwanda est désormais un pays “sûr“ selon la loi en vigueur au Royaume-Uni, qui pourra d’ici à quelques semaines envoyer dans ce pays d’Afrique des demandeurs d’asile arrivés illégalement, y compris des Afghans ayant collaboré avec l’armée britannique. C’est dire le degré d’inhumanité atteint par certains Etats quand ils se sentent pris d’assaut par des femmes et des hommes cherchant à fuir la misère et la guerre. C’est dire, surtout, s’exclame encore Libération, le gouffre dans lequel s’enfonce le parti conservateur qui non seulement a menti aux Britanniques pour mieux leur faire approuver un Brexit qu’ils sont nombreux à regretter aujourd’hui, mais qui continue à s’acharner à transformer le Royaume-Uni en forteresse pour mieux régner sur ce qui lui reste de puissance. » Lignes rouges… « La grande hypocrisie européenne », dénonce La Croix, toujours à Paris. « En créant la possibilité d’une expulsion des migrants illégaux vers le Rwanda, la Grande-Bretagne ne fait que pousser à l’extrême une tendance des pays européens à faire traiter la gestion des migrants par des pays tiers : Turquie, Tunisie ou Albanie… Même le pacte migratoire européen prévoit un traitement hors des frontières. (…) La réponse n’est pas seulement morale mais doit être politique, affirme encore La Croix. Il faut désigner les lignes rouges du droit à ne pas franchir, plutôt que de trahir nos principes, comme le Royaume-Uni et, donc, derrière d’autres pays européens. Sinon, on risque de tomber dans ce que Hannah Arendt appelait “les lois du mouvement“, que l’on change au gré des besoins : la voie ouverte au totalitarisme. » Feu vert du Sénat américain pour l’aide à l’Ukraine A la Une également, l’approbation par le Sénat américain de la nouvelle tranche d’aide à l’Ukraine… Le New York Times se dit à la fois « soulagé, honteux, en colère et inquiet de ce qui s’est passé. (…) Soulagé qu’une nation assiégée reçoive probablement de l’aide à temps pour survivre, au moins pendant un certain temps, ce qui était de plus en plus incertain compte tenu de la supériorité écrasante de l’artillerie russe. (…) Honteux, poursuit le quotidien américain, que les choses en soient arrivées là, que l'Amérique ait été si près de trahir une démocratie en danger. (…) En colère contre la faction politique qui a bloqué l’aide pendant tant de mois, non pas, pour des raisons financières, mais probablement parce qu’elle souhaite la victoire de Vladimir Poutine. Et inquiet, pointe encore le New York Times, parce que cette faction reste puissante - une majorité de républicains à la Chambre des représentants a voté contre l’aide à l’Ukraine - et pourrait encore condamner l’Ukraine dans les années à venir. » En tout cas, cette aide à l’Ukraine constitue « une avancée psychologique pour Kiev et un revers pour Moscou », pointe le Washington Post. « Les missiles à moyenne portée ATACM-300 nouvellement arrivés sont susceptibles de changer la donne dans ce conflit,...

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