
Témoins d'actu
News & Politics Podcasts
Deux fois par semaine, Alexandra Cagnard donne la parole à un.e journaliste de RFI : envoyé spécial, correspondant, spécialiste d’un dossier, il ou elle témoigne sur un sujet qu’il/elle a couvert, en France ou dans le monde.
Location:
United States
Genres:
News & Politics Podcasts
Description:
Deux fois par semaine, Alexandra Cagnard donne la parole à un.e journaliste de RFI : envoyé spécial, correspondant, spécialiste d’un dossier, il ou elle témoigne sur un sujet qu’il/elle a couvert, en France ou dans le monde.
Language:
French
Episodes
Russie : les nouveaux signes d'un pays en conflit
5/25/2023
Lorsque dans les premiers mois qui ont suivi l'offensive russe en Ukraine, nous interrogions la correspondante permanente de RFI à Moscou, Anissa El Jabri n'avait de cesse de répéter qu'à l'exception de la fermeture d'enseignes occidentales, tout paraissait normal dans la capitale. Est-ce toujours le cas après quinze mois de conflit ? Nous en discutons dans cet épisode de Témoins d'actu.
Duration:00:17:11
Festival de Cannes 2023 : comment travaillent les envoyés spéciaux de RFI sur la Croisette
5/23/2023
Avec les Jeux olympiques, c'est l'un des événements qui durant deux semaines rassemble le plus de journalistes en même temps : le festival de Cannes. La 76e édition du plus grand festival du cinéma au monde a débuté le 16 mai 2023 et la palme d'or sera révélée le 27 mai. Dans cet épisode, Sophie Torlotin et Elisabeth Lequeret, journalistes au service culture de RFI et spécialistes du 7e art, avouent que la couverture de ce rendez-vous n'est pas de tout repos, mais leur plaisir est intact. Durant tout le festival de Cannes, RFI a installé son studio non loin du Palais, au Pavillon des cinémas du monde. Un studio qui est aussi l'espace de travail de tous les journalistes de Radio France Internationale accrédités sur l'événement. Point de films sans la fameuse accréditation, et au rang des badges, Elisabeth Lequeret et Sophie Torlotin dévoilent dans cet épisode de Témoins d'actu qu'elles sont plutôt bien servies : « Le badge, c'est vraiment le nerf de la guerre, raconte Elisabeth et il ne faut surtout pas le perdre. Il y a plusieurs couleurs qui permettent ou non l'accès aux différents lieux, aux différentes projections, comme le badge blanc dont dispose Sophie ». Couvrir le festival de Cannes, c'est avant tout beaucoup de travail : « Il est vrai qu'en plus des vingt-et-un films qui sont en compétition officielle, il y a tous ceux qui sont dans les sections parallèles comme un certain regard ou la quinzaine des cinéastes, explique Sophie. Une petite journée, ce sont deux films par jour, contre quatre films pour une grosse journée ». Nos consœurs évoquent aussi la répartition du travail « Nous faisons en sorte que cela ne soit pas toujours la même personne qui intervienne le matin en direct dans le journal de 8h 00 et nous tenons compte également des affinités de chacune aussi sur un film ». Elisabeth et Sophie conviennent également que le regard qu'elles peuvent porter sur un long-métrage peut varier qu'il soit vu dans les conditions du festival de Cannes ou en projection à Paris par exemple : « Il est vrai que l'on voit énormément de films, que nous avons beaucoup de travail et que la fatigue parfois peut faire en sorte que l'on passe à côté d'un film et à l'inverse, on peut s'enthousiasmer pour un long-métrage et se rendre compte des mois, voire des années après qu'il y avait une sorte de "bulle cannoise" ». ►Pour aller plus loin : Cannes 2023 sur RFI
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Que se passe-t-il avec les médecins libéraux en France? [REDIFFUSION]
5/18/2023
Le 24 avril 2023, les médecins libéraux ont appris que le tarif de leur consultation de base augmentera d’ici la fin de l’année d’1,50 euros, pour passer de 25 à 26,50 euros. Loin des 50 euros qu’ils réclament de longue date pour pallier les lourdes charges auxquelles ils font face. Pourquoi un si grand malaise ? Nous en discutions en début d'année avec Laurence Théault, journaliste au service France de RFI. « Avant d'aller à la manifestation, je ne pensais pas que les médecins étaient autant en colère », commence par raconter Laurence Théault dans cet épisode de Témoins d'actu. « Les médecins libéraux ont, pour beaucoup, l'impression de mal faire leur travail, de devoir enchaîner les consultations pour un tarif de base de 25 euros ». Laurence raconte également les consultations complexes et l'augmentation des charges administratives qui pèsent sur les médecins. Nous abordons aussi, le manque de praticiens et l'envie pour beaucoup de se tourner vers une médecine plus rémunératrice, voir pour certains d'abandonner la profession. Le 19 janvier 2023, les syndicats de médecins libéraux ont suspendu les négociations engagées avec l'Assurance-maladie. Ces négociations doivent permettre d'aboutir à une nouvelle convention qui fixera notamment les tarifs des praticiens pour les 5 prochaines années. Cette émission est une rediffusion du 02/02/2023.
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Dans les coulisses du Parlement européen de Strasbourg
5/16/2023
Cela fait partie des temps forts de la vie du Parlement européen, quatre jours par mois, les eurodéputés se retrouvent à Strasbourg, pour l'adoption des textes législatifs qui régissent la vie des 27 États membres. Jean-Jacques Héry, un des correspondants de RFI en charge des affaires européennes, a couvert la session plénière qui s'est tenue du 8 au 11 mai 2023. Dans cet épisode, il raconte notamment la manière dont il travaille et rend compte de textes parfois difficiles à comprendre. Le programme de ces sessions plénières est en général relativement dense raconte Jean-Jacques Héry dans cet épisode de Témoins d'actu. Le Parlement de Strasbourg, c'est aussi un dédale de bureaux et salles : « Au début, on est toujours un peu perdu, tout va très vite, et il est difficile de s'y retrouver, mais au bout de quelques sessions, cela va mieux ». En général, les journalistes disposent du programme en amont : « Cela me permet aussi de fixer des priorités, de voir quels sujets je vais pouvoir proposer à la rédaction et d'aller à la rencontre des assistants parlementaires et des conseillers presse des différents groupes », autant de rencontres, poursuit notre confrère, qui permettent de comprendre les tenants et les aboutissants d'un sujet. Mais, dit-il : « Il faut rester humble, toujours apprendre et travailler pour intégrer au mieux, le fonctionnement de ces institutions européennes, d'où l'importance d'avoir des correspondants à l'intérieur de ces institutions ».
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Inondations au Rwanda : le pays contraint de s’adapter au changement climatique
5/11/2023
Comme ses voisins, l'Ouganda et la RDC, le Rwanda connaît régulièrement des épisodes d'inondations durant la saison des pluies, mais cette année, l'eau est tombée plus qu'à l'accoutumée. Les pluies torrentielles ont provoqué d'importants glissements de terrain au pays des mille collines et fait plus de 130 morts. De retour des zones touchées, Lucie Mouillaud, la correspondante de RFI à Kigali, raconte. Retrouvez les reportages de Lucie Mouillaud ici : Inondations au Rwanda: les infrastructures durement impactées Rwanda: après les inondations, des milliers de réfugiés tentent de s’abriter dans des camps Le Rwanda enterre ses morts après les inondations provoquées par des pluies torrentielles
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Tirailleurs sénégalais : le voyage du retour à Dakar
5/9/2023
En début d'année, le gouvernement français a autorisé les tirailleurs vétérans à rentrer vivre au Sénégal tout en bénéficiant de leurs pensions. Le 28 avril 2023, neuf tirailleurs ont quitté définitivement Paris pour Dakar. Dans cet épisode, Sylvie Koffi, journaliste au service France de RFI, raconte sa rencontre avec ces hommes, émus de quitter la France et heureux de retrouver leurs familles et leurs racines. C'est dans leur foyer de travailleurs immigrés à Bondy, en région parisienne que débute cet épisode de Témoins d'actu. C'est là que notre journaliste rencontre pour la première fois ces tirailleurs : « C'est un petit immeuble, avec des chambres de 15 m2 dans lesquelles ils vivent tout seuls, sans leurs familles. Le plus jeune à 85 ans et le plus âgé 94 ans ». Il resterait en France une cinquantaine de tirailleurs, vingt-deux ont émis le souhait de rentrer dans leur pays après la décision du gouvernement d'autoriser le paiement de leur minimum vieillesse sans vivre sur le territoire. Sylvie Koffi poursuit son récit en expliquant qu'en arrivant à l'aéroport, le jour du départ, elle a été surprise que rien ne soit réellement annoncé par la compagnie sur ces passagers un peu particuliers. Ce n'est qu'à l'arrivée qu'elle se rend compte de l'ampleur de ce retour : « Une nuée de journalistes est présente. Tous sont vêtus de gilets jaunes, il y a à la fois la presse nationale et la presse internationale ». Tout au long de ce voyage, notre journaliste va se rendre compte que ces hommes sont de véritables stars. « Tout le monde veut les toucher, prendre des photos avec eux, c'est impressionnant d'autant qu'ils se prêtent volontiers au jeu ». Et Sylvie Koffi de conclure : « Ces tirailleurs sont des mémoires et je me sens privilégiée d'avoir partagé ce voyage du retour avec eux ». ►À écouter aussi : Neuf tirailleurs de retour au Sénégal ►Pour aller plus loin : Le rôle et l'histoire des tirailleurs africains
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Turquie: trois mois après le séisme, à quoi ressemblent les régions touchées?
5/4/2023
Le séisme qui a frappé le sud-est de la Turquie le 6 février 2023 a fait plus de 50 000 morts et dévasté des villes entières. Trois mois après le drame, où en est la reconstruction ? Comment vit la population ? De retour de reportage, nous avons posé la question à Alexis Bedu, journaliste au service économie de RFI. « Dès que l'on se rapproche de la vallée du Hatay, on se rend compte que tout a été délabré, que les immeubles sont tombés comme des châteaux de cartes, certains ont été perforés de telle sorte que l'on aperçoit la vie qui était là. On peut voir les cuisines, les salons, c'est très impressionnant », raconte Alexis Bedu dans cet épisode de Témoins d'actu. Nous abordons, l'état d'esprit dans lequel se trouvent les habitants qui vivent toujours dans ces provinces : « Ce n'est pas la colère qui saute aux yeux. Les rescapés ont surtout envie de raconter exactement ce qui s'est passé le jour du séisme, après la sidération, ils sont rentrés dans une phase de deuil ». Alexis confie qu'il est parfois très difficile de garder de la distance face à tous ces témoignages, mais qu'il est très important de transmettre à la radio, ce qu'ont vécu et ce que vivent toutes ces personnes. Dans certains districts, le travail, mais aussi l'école, souvent sous des tentes, reprennent petit à petit. « Beaucoup ont envie d'aller de l'avant, de reconstruire une nouvelle vie. C'est souvent la main d'œuvre qui fait défaut pour rebâtir. La plupart des gens sont partis s'installer ailleurs et tous, poursuit Alexis ont bien conscience que cela va durer très longtemps ». ► À écouter aussi : Séisme en Turquie: comment gérer la peur du «Big one» Séisme en Turquie: comment travaillent les envoyés spéciaux de RFI
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Couronnement de Charles III: comment se prépare-t-on pour couvrir l'évènement?
5/2/2023
Devenu roi à la mort de sa mère Elizabeth II en septembre 2022, Charles III sera enfin couronné le 6 mai prochain dans l'abbaye de Westminster à Londres. L'évènement sera retransmis partout dans le monde, mais comment se prépare-t-on pour le couvrir ? À quelques jours des festivités, Témoins d'actu a appelé Emeline Vin. La correspondante de RFI au Royaume-Uni multiplie les sujets sur les préparatifs avant le grand jour. C'est du centre de presse proche du Palais de Buckingham qu'Emeline Vin commentera pour RFI cette cérémonie de couronnement. Dans cet épisode de Témoins d'actu, elle raconte la répartition du travail avec les journalistes, envoyés spéciaux pour l'événement qui seront eux au plus près de la foule pour faire vivre le moment aux auditeurs. Réviser son lexique royal pour le jour J est indispensable, explique notre correspondante qui a déjà couvert le Jubilé de platine d'Elizabeth II en juin 2022 ainsi que ses funérailles au mois de septembre dernier. Emeline évoque également la modernité voulue par Charles III pour cette cérémonie et les trois jours de festivités, ainsi que les répétitions de nuit, dans Londres.
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Italie: Giorgia Meloni et sa politique migratoire, où en est-on?
4/20/2023
Une nouvelle loi sur les sauvetages en mer, un état d'urgence migratoire, un décret visant l'un des statuts de protection spéciale des migrants, depuis son arrivée à la tête de l'exécutif italien il y a six mois, Giorgia Meloni impose sa politique en matière d'immigration. Dans cet épisode, Blandine Hugonnet, correspondante de RFI à Rome, fait le point sur toutes ces mesures qui suscitent la colère de l'opposition. Pour compléter votre écoute de cet épisode de Témoins d'actu : ►Italie: des associations appellent à la mobilisation contre la politique migratoire de Meloni ►L'Italie déclare l'état d'urgence pour répondre à la crise migratoire ►Migrations: les traversées de la Méditerranée vers l'Italie s'intensifient ►Italie: une loi restrictive complique l’accueil des migrants
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Pourquoi doit-on encore aller voir Jupiter?
4/18/2023
Avez-vous vu décoller Ariane 5 ? Le 14 avril dernier, la fusée européenne a quitté le pas de tir de Kourou en Guyane. À son bord, il y avait Juice, une sonde qui file désormais vers Jupiter qu'elle devrait atteindre d'ici huit ans. Pourquoi les scientifiques ont-ils encore monté une mission vers cette planète que l'on connaît plutôt bien ? De retour de Guyane où il a assisté à ce lancement, Simon Rozé, journaliste à RFI, raconte. Si après l'écoute de cet épisode de Témoins d'actu, vous souhaitez aller encore plus loin dans la connaissance de cette mission, c'est aussi par ici : ►Recherche spatiale: la sonde européenne Juice est partie vers Jupiter ►Espace: les instruments scientifiques de la sonde Juice, «une merveille de technologie»
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Emmanuel Macron en Chine: dans les coulisses d'un voyage officiel
4/13/2023
Emmanuel Macron s’est rendu début avril en Chine pour une visite d’État de trois jours au cours de laquelle, il a rencontré son homologue chinois, Xi Jinping. À quoi ressemble un voyage officiel ? Qui sont les journalistes qui accompagnent le président de la République lors de ce type de déplacement et comment travaillent-ils ? Julien Chavanne, journaliste au service politique de RFI, raconte. Dans cet épisode de Témoins d'actu, Julien Chavanne explique, comment, sur ce voyage en Chine, il a travaillé avec le correspondant de RFI à Pékin. Il revient notamment sur les propos d'Emmanuel Macron qui font polémique actuellement sur le dossier Chine-Taiwan. Nous abordons aussi les conditions particulières de travail pour les journalistes lors de ces voyages officiels, et vous comprendrez que même à des milliers de kilomètres de la France, la politique intérieure, n'est jamais bien loin. Bonne écoute.
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Les Taïwanais ont-ils vraiment peur d'une invasion chinoise imminente? [REDIFFUSION]
4/11/2023
Entre le 8 et le 10 avril 2023, la Chine a menée de nouveaux exercices militaires autour de l’île de Taiwan. Si Pékin ne fait pas mystère de sa volonté d'une réunification avec Taipei, les Taïwanais vivent-ils dans la crainte d'une invasion imminente par la force ? Nous en discutions avec Adrien Simorre, le correspondant de RFI à Taïwan, après les manœuvres de l’été 2022. [Cet épisode a été enregistré en septembre 2022] Dans cet épisode de Témoins d'actu, Adrien Simorre raconte dans un premier temps, les raisons pour lesquelles la Chine tient absolument à récupérer Taïwan, des motivations géographiques et politiques depuis très longtemps. Ce qui change aujourd'hui, c'est le rapport de force entre les deux territoires « Ces dernières années, la Chine n'a fait qu'accroître ses dépenses militaires avec, même si ce n'est pas le seul, l'objectif de pouvoir, si besoin, mener une invasion sur Taïwan. En face d'elle, elle trouve des Taïwanais qui depuis les années 90 se sont démocratisés de manière extrêmement rapide et, pour Pékin c'est le contre-exemple au modèle communiste et c'est quelque chose qui agace au plus haut point le président chinois. L'autre facteur récent, c'est la guerre en Ukraine qui choque beaucoup les Taïwanais, un pays autoritaire revendiquant un plus petit pays pourtant souverain ». Si Taïwan s'inquiète de cette menace qui plane, cette inquiétude s'entend plutôt à moyen ou long terme, explique Adrien Simorre « Le gouvernement s'y prépare, de manière classique, comme un gouvernement qui cherche à défendre sa souveraineté, mais ce qui est nouveau, c'est que la population aussi. Avec l'exemple ukrainien, les gens ont vu l'importance de la résistance civile et ces derniers mois, des ateliers fleurissent un peu partout ». « Dans ces programmes, poursuit Adrien, qui sont souvent menés par d'anciens militaires à la retraite, on apprend à manier des armes ou bien à simplement savoir faire des bandages ou des garrots. Je vois beaucoup de jeunes autour de moi qui sont intéressés. Cela donne l'impression que chacun veut être en capacité de pouvoir contribuer à son niveau en cas d'invasion ». Dans les grandes villes, notamment, quelque chose d'autre a également fait son apparition « Ces derniers mois, la ville de Taipei a lancé une application afin de pouvoir repérer l'abri anti-aérien le plus proche de chez soi. Ce type d'initiative pourrait se renforcer à l'avenir ». Si quitter Taïwan ne semble pas pour le moment, une option, notre correspondant raconte qu'autour de lui, il voit un peu plus de gens qui, à moyen terme pensent à s'exiler notamment aux États-Unis. Il livre également ce cas de figure : « La meilleure amie d'une connaissance a choisi d'aller à l'étranger pour accoucher afin que son enfant ait une double nationalité. Elle voit cela comme une porte de sortie en cas de conflit ». De manière générale, conclut Adrien, les plus âgés ne semblent pas trop inquiets. En revanche, les jeunes se font moins d'illusions, ceci étant renforcé également par la manière dont la Chine se comporte ces derniers temps avec Hong Kong.
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États-Unis: les partisans de Donald Trump peuvent-ils le suivre encore longtemps?
4/6/2023
Le 4 avril 2023, Donald Trump a plaidé non-coupable dans un tribunal de New York des 34 chefs d'accusation retenus contre lui par la justice. L'ancien président des États-Unis est poursuivi pour falsification de documents de ses comptes de campagne de 2016, notamment le versement d'argent à une ancienne actrice de films X pour qu'elle se taise sur leur relation passée. Malgré la tempête judiciaire et médiatique, ses partisans restent fidèles, mais pour combien de temps ? Nous en discutons avec David Thomson, le correspondant de RFI en Floride. « Il a tenté de faire de cette journée d'échec personnel et politique, un spectacle », raconte David Thomson dans cet épisode de Témoins d'actu. Il évoque une stratégie limpide et assumée : « Ses partisans reprennent l'idée du martyr dès le lendemain de l'inculpation et mettent en vente des tee-shirts à son effigie où il est inscrit non-coupable et cela fonctionne très bien sur le plan financier ». Cette inculpation, poursuit notre correspondant permet à Donald Trump de revenir dans le jeu politique de la campagne pour l'investiture de la primaire républicaine. Cette stratégie de victimisation oblige l'establishment américain, y compris ses rivaux à le soutenir : « L'enseignement de cette séquence d'inculpation montre quand même à quel point le parti républicain, encore aujourd'hui, reste largement le parti de Trump ». ►À réécouter aussi : USA: la droite religieuse, base fidèle de Donald Trump
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Suicide assisté en Suisse, de quoi parle-t-on ?
4/4/2023
« Un modèle français de la fin de vie », c'est ce qu'a souhaité le Président français Emmanuel Macron, en recevant les conclusions de la Convention citoyenne chargée de travailler sur cette difficile question. Il n'est pas facile non plus quand on est journaliste d’ouvrir son micro sur ce genre de sujet. Jérémie Lanche, le correspondant de RFI en Suisse, a récemment consacré un grand reportage sur le suicide assisté autorisé en pays helvète. Il raconte. Dans cet épisode de Témoins d'actu, Jérémie Lanche explique que ce n'est pas une loi qui en Suisse encadre le suicide assisté, mais le Code pénal. Ce dernier autorise l'assistance au suicide, à condition qu'elle ne soit pas motivée par un « mobile égoïste ». Contrairement à certaines idées reçues, le dispositif est encadré, au travers d'associations de bénévoles dédiés, tout comme la prescription du produit qui provoque la mort et que le patient doit s'administrer seul. Bien qu'autorisé depuis plusieurs décennies, le suicide assisté continue de susciter des débats autour notamment de la question de l'âge et la définition de ce qu'est une souffrance intolérable, rapporte notre correspondant. ►À écouter aussi : Suisse: la mort tranquille
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France retraites : comment couvre-t-on dix semaines de manifestations?
3/30/2023
Depuis le 19 janvier, l'intersyndicale opposée à la réforme des retraites du gouvernement français a déjà organisé dix journées de mobilisation. Comment couvrir au mieux ces manifestations ? Les cortèges ont-ils évolué depuis l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution ? Journaliste à RFI, Alexis Bedu a suivi plusieurs rassemblements, il raconte. Dans cet épisode de Témoins d'actu, Alexis Bedu raconte la préparation éditoriale, mais aussi le dispositif sécuritaire avant de se rendre sur une manifestation. Il évoque aussi la difficulté d'avoir une vision d'ensemble d'un cortège et l'évolution des rassemblements sur dix semaines : « Lors des premières manifestations, il y avait beaucoup de travailleurs, et beaucoup de familles avec des enfants. Depuis l'utilisation par le gouvernement de l'article 49.3, les choses ont vraiment changé. On observe aussi une radicalité dans le discours des manifestants ». Alexis Bedu poursuit en expliquant que dès lors, la couverture de ces rassemblements est plus difficile : « L'idée, c'est de peser chaque mot quand on fait un reportage et de décrire ce qu'on a vu, pas ce dont on a entendu parler. Je ne suis pas là pour distribuer des bons ou des mauvais points ».
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Russie: la question climatique, elle aussi victime du conflit en Ukraine
3/28/2023
Entre le 22 et le 24 mars 2023, une conférence internationale sur le réchauffement climatique et la fonte du permafrost s'est tenue à Iakoutsk, au nord-est de la Sibérie. C'est l'une des régions du monde qui se réchauffe le plus vite et où la fonte des sols gelés pourrait avoir un impact mondial. Mais cette question climatique est aussi victime des sanctions internationales contre la Russie. De retour de reportage, Anissa El Jabri, la correspondante permanente de RFI à Moscou, raconte. « On a coutume de dire que la forêt d'Amazonie représente le poumon de la planète, mais ce que l'on sait moins, c'est que les forêts de Sibérie le sont tout autant », explique Anissa El Jabri dans cet épisode de Témoins d'actu. Elle décrit la capitale, Iakoutsk et les températures avec de grands écarts entre l'hiver et l'été. « Dès que l'on sort de la capitale, on a un sentiment d'immensité où se confond le blanc de la neige, les pins et les bouleaux et l'on roule sur cette glace que l'on appelle le permafrost ». En Yakoutie, cette épaisse couche de glace qui recouvre 70 % du territoire est plus que jamais menacée par le réchauffement climatique, elle fond bien plus qu'ailleurs et l'étude de ce phénomène permet d'en apprendre plus sur le climat et la fonte de l'Arctique. Lors de notre conversation, Anissa El Jabri raconte que les sanctions internationales qui touchent la Russie en raison du conflit ukrainien ont mis à mal les coopérations scientifiques mondiales. « Les projets en cours perdurent, mais il n'y en a pas de nouveau, et c'est une première, l'été dernier aucune expédition scientifique commune n'a eu lieu dans le nord de la Sibérie, ni en Yakoutie, ni en Arctique ». Notre correspondante, raconte également les habitations, qu'il faut reconstruire ailleurs en raison du dégel et la peur des habitants, mais au-delà des logements, le réchauffement climatique détruit aussi les spiritualités : « Pour les habitants, il ne s'agit pas simplement des paysages, des ressources, c'est aussi toute leur spiritualité qui est atteinte parce que ce sont les chamans qui, pour eux, vivent dans ces lieux ». ►À écouter aussi : Incendies en Sibérie, la lutte sans fin
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Comment RFI a maintenu le lien entre Olivier Dubois et ses proches durant sa captivité au Mali
3/23/2023
Otage pendant près de deux ans au Mali, le journaliste français Olivier Dubois n'était pas totalement coupé du monde. Grâce à la radio, il a pu entendre régulièrement des messages de ses proches. Lors de sa libération, le 20 mars 2023, il a remercié Radio France Internationale et souligné l'importance de ce lien radiophonique. Dans cet épisode, David Baché, journaliste au service Afrique, raconte comment RFI a relayé la parole. « La décision d'enregistrer des messages à l'attention d'Olivier Dubois s'impose petit à petit d'elle-même », commence par raconter David Baché dans cet épisode de Témoins d'actu. Il rappelle notamment que lorsque notre confrère est enlevé, on ne sait pas immédiatement qu'il s'agit d'un enlèvement. La confirmation arrive le 5 mai 2021, lorsque ces ravisseurs postent une vidéo dans laquelle Olivier Dubois, lui-même affirme qu'il est otage. « On ne fait pas réagir tout de suite sa famille, explique David, mais au mois de juin, nous donnons la parole à sa femme et à partir de là, on va décider de reproduire cela le mois suivant puis d'institutionnaliser ce rendez-vous ». Il raconte ensuite comment sont enregistrés ces messages : « On ne se prépare jamais à avoir un frère, un père, un compagnon qui soit pris en otage, donc cela n'était naturel pour aucun d'entre eux de s'adresser à leur fils, à leur compagnon, et puis c'est intimidant de parler à la radio, mais petit à petit tous étaient heureux de pouvoir s'adresser à Olivier ». David Baché précise également que ces messages n'avaient pas d'autres finalités : « Il n'y avait pas de messages secrets, de codes à faire passer », dit-il. Notre journaliste fait part de son soulagement de savoir qu'il n'y aura pas de message diffusé le 8 avril prochain, mais tient à souligner la force, et l'engagement des proches d'Olivier Dubois : « C'est génial de savoir que cela a aidé tout le monde. Nous avons profité de notre antenne, de nos moyens techniques, de notre savoir-faire, mais c'est tout petit comparé à la force qu'il leur a fallu à tous pour pouvoir tenir sur ces deux années ». ►À écouter aussi : Otages et radio : une histoire sonore
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Climat: à quoi servent les rapports du Giec?
3/21/2023
« Un guide de survie pour l'humanité », a réagi le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, après la publication le 20 mars 2023 du sixième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le Giec. Une synthèse de neuf années de travaux sur le climat. À quoi servent tous ces rapports ? Nous avons posé la question, à Simon Rozé, journaliste au service sciences de RFI. Le Giec a été créé en 1988. L'organisation est ouverte aux experts scientifiques des États membres de l’ONU. Tous les 5 à 8 ans environ, ils compilent ce qui a été écrit sur les questions climatiques sous la forme d’un document en trois volets thématiques. Chacun dresse un état des lieux de la situation, mais aussi les scénarios de son évolution. Ces trois tomes sont ensuite résumés dans un rapport de synthèse. Dans cet épisode de Témoins d'actu, Simon Rozé explique que ces documents sont principalement destinés aux chefs d'État, aux décideurs, mais que tout le monde peut y avoir accès. Cette synthèse sert de base notamment pour les négociateurs lors des grandes conférences internationales sur le climat comme les COP. Il s'agit d'un travail bénévole précise notre journaliste, réalisé par la communauté scientifique internationale. le Giec ne fait pas de sciences. ►À lire aussi : Sixième rapport du Giec: 3,5 milliards d'humains menacés, les efforts encore insuffisants
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Royaume-Uni: des grèves sans fin? [REDIFFUSION]
3/16/2023
La situation ne s'améliore pas au Royaume-Uni. Ce 15 mars 2023 s'inscrit comme l'une des importantes journées de grève depuis des mois dans le pays. Nous vous proposons de réécouter notre épisode enregistré en janvier dernier dans lequel Emeline Vin, la correspondante de RFI à Londres, racontait ce mouvement et le quotidien des Britanniques. « Je vis dans un pays qui fonctionne un jour sur deux », m'a confié Emeline Vin dans cet épisode de Témoins d'actu. Notre correspondante explique qu'après plus d'un mois de grève, les Britanniques adoptent de nouveaux réflexes et vérifient tous les matins quel secteur est en grève ou pas pour organiser leur journée. Un quotidien bouleversé, mais finalement beaucoup de compréhension de la part des usagers du service public qui s'adaptent. Nous évoquons les revendications des grévistes, à savoir de meilleurs salaires pour faire face à une inflation qui au Royaume-Uni frôle les 11 %, mais aussi les choix que doivent faire énormément de personnes : acheter à manger ou payer ses factures d'électricité. Pour l'heure, le Premier ministre Rishi Sunak, n'envisage pas de négociations avec les syndicats et les appels à la grève ont été reconduits pour le mois de février.
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Séisme en Turquie: comment gérer la peur du «Big one»
3/14/2023
Le séisme du 6 février 2023 qui a frappé le sud-est de la Turquie a ravivé la peur du tremblement de terre géant pour Istanbul. La capitale économique du pays est située à quelques kilomètres de la faille nord-anatolienne, l'une des plus dangereuses au monde. Un mois après le drame, Céline Pierre-Magnani, la correspondante de RFI en Turquie, raconte comment elle vit le retour à Istanbul et l'angoisse des habitants qui sont de plus en plus nombreux à quitter la ville. Céline Pierre-Magnani fait partie des journalistes de RFI qui trois jours après le séisme du 6 février, racontaient dans Témoins d'actu, leur travail en pareilles circonstances. Dans ce nouvel épisode, elle explique le « sac de séisme » qu'il est conseillé d'avoir : « En Turquie, même les enfants des écoles primaires savent ce que c'est. On leur apprend à le constituer dès le plus jeune âge et à vérifier régulièrement que tous les vivres qui s'y trouvent ne sont pas périmés ». Céline raconte aussi le difficile retour dans la capitale économique : « Nous étions tous dans une bulle dramatique avec l'obsession permanente de ce qui, potentiellement pourrait arriver à Istanbul », si la faille sismique venait à s'activer. Notre correspondante raconte également les Stambouliotes, qui par peur, font le choix de quitter la ville pour aller s'installer dans des régions moins vulnérables. Il y a, dit-elle, à la fois la peur d'un tremblement de terre, mais aussi la conscience que le bâti pourrait ne pas résister : « En turc, il y a une expression qui dit que ce ne sont pas les séismes qui tuent, mais les bâtiments ».
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