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Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 17h10 TU vers toutes cibles.

Location:

Paris, France

Genres:

World News

Networks:

RFI

Description:

Géopolitique parcourt les grandes régions du monde auxquelles sont associés des enjeux majeurs. Marie-France Chatin invite au débat chercheurs et experts, afin que soient expliqués et mis en lumière les différents mécanismes qui régissent les rapports entre les sociétés et leur environnement. Les invités de Géopolitique confrontent leurs regards sur un sujet d’actualité internationale. Une émission présentée par Marie-France Chatin. Réalisation et technique : Mathias Golshani. Avec la collaboration de Cécile Lavolot. *** Diffusions le samedi et le dimanche à 17h10 TU vers toutes cibles.

Language:

French


Episodes
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Jusqu’où ira la dérive autoritaire de Trump ?

9/14/2025
« Les garde-fous démocratiques américains vacillent », alertait début août 2025 le New York Times. Il faut dire que depuis son arrivée à la Maison Blanche, le 19 janvier 2025, Donald Trump a multiplié les décisions, décrets et déclarations choc. La liste est longue : déploiement de la garde nationale dans les villes démocrates, contrôles au faciès pour repérer les migrants à expulser, suppression des subventions aux universités taxées de bastion wokiste ou accusées de laxisme à l'égard de l’antisémitisme, bras-de-fer avec la FED, la Banque centrale américaine, contrôle des médias, des musées, purges dans l'administration, la justice, l’armée (avec pour principales victimes des Africains-Américains et des femmes) redécoupage électoral en faveur des Républicains, etc. Donald Trump outrepasse-t-il les droits conférés au président par la Constitution ? Existe-t-il des garde-fous à la volonté de la toute puissance d'un président incontrôlable ? La Cour Suprême remplit-elle encore son rôle de contre-pouvoir ? La démocratie américaine est-elle menacée ? Jusqu’où pourrait aller la dérive autoritaire de Trump ? 3 invités : - Anne Deysine, professeure émérite de l'Université Paris-Nanterre. Spécialiste des questions de droit et de justice aux États-Unis, a publié en 2024 « Les juges contre l'Amérique, la capture de la Cour suprême par la droite radicale », aux éditions Libellus - Lauric Henneton, maître de Conférences en Civilisation américaine à l'Université de Versailles Saint-Quentin, a dirigé en 2020 l’ouvrage collectif « Le rêve américain à l’épreuve de Donald Trump », publié aux éditions Vendémiaire et publiera le 16 octobre « Route 66 », suite de « Rock’n road trip » chez Hors collection - Maxime Chervaux, professeur agrégé à l’Institut français de Géopolitique (IFG - Université Paris 8), spécialiste de politique américaine, notamment de géographie électorale, auteur de « Questions contemporaines de géopolitique », publié en 2023 aux éditions Studyrama.

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Guerre en Ukraine: fort de l’accueil reçu en Alaska et en Chine, Poutine se sent-il intouchable?

9/13/2025
Sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, Vladimir Poutine a enchainé les tapis rouges au mois d’août 2025 : il y a d’abord eu cette rencontre en Alaska avec Donald Trump, rencontre très attendue qui finalement n’a débouché sur rien. Aucune avancée vers un cessez-le-feu en Ukraine et d’éventuelles négociations…D’autant qu’en proposant à Volodymyr Zelensky de venir le rencontrer à Moscou, Vladimir Poutine connaissait à l’avance la réponse de son homologue ukrainien Le 31 août 2025, le sommet de l’organisation de la coopération de Shangaï s’est ouvert à Tianjin, dans le nord de la Chine, avec une photo qui a fait le tour du monde : le Russe Poutine, le Chinois Xi et l’Indien Modi. 3 hommes visiblement ravis de ce pied de nez fait aux Occidentaux, États-Unis en tête. Et c’est depuis une place d’honneur en tribune que le président russe a assisté le 3 septembre au défilé militaire organisé par Xi Jinping. Pendant ce temps, l'armée russe n’a cessé de progresser sur le front et elle intensifie ses attaques sur les villes. Dimanche dernier (8 septembre 2025), Moscou a même bombardé le siège du gouvernement à Kiev et lancé quelque 800 drones sur l’Ukraine. Dans la nuit de mardi 9 au mercredi 10 septembre 2025, nouvelle escalade avec une salve de 450 drones et missiles contre l’Ukraine mais surtout l’intrusion de 19 drones présumés russes dans l'espace aérien de la Pologne, pays membre de l’alliance atlantique. Colère de Varsovie et de ses alliés européens qui dénoncent une provocation du Kremlin. Varsovie a mobilisé ses avions et ceux de plusieurs pays de l’OTAN pour faire face à la menace. Au moins 3 des 19 drones sont abattus. Vladimir Poutine a-t-il voulu tester les capacités de réaction de l’OTAN ? Les Européens doivent-ils se préparer à d’autres provocations de Moscou ? Ont-ils les moyens d’aider l’Ukraine à se défendre contre les drones meurtriers ? L’hiver qui approche sera-t-il l’hiver de tous les dangers pour Kiev ? Vladimir Poutine, fort de son impunité, se sent-il intouchable ? 3 invités : - Alexandra Gougeon, maître de conférences à l’Université de Bourgogne , autrice de « Ukraine : de l’indépendance à la guerre », aux éditions Le Cavalier bleu - Cyrille Bret, géopoliticien, expert à l'Institut Montaigne, spécialiste de la Russie et de l'Europe orientale - Guillaume Lasconjarias, historien militaire, professeur associé à Sorbonne Université.

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La diplomatie des otages : stratégie de l'Iran, mais plus seulement

9/7/2025
Ils sont détenus en Iran depuis plus de 1 200 jours, soit plus de trois ans : Cécile Kohler et son compagnon, Jacques Paris. Deux ressortissants français, arrêtés en mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique, et accusés d’espionnage pour le compte de l’État israélien. Détenus dans la prison d’Evin, à Téhéran, ils risquent la peine de mort. C’est sans doute, actuellement, l’un des cas les plus emblématiques de la stratégie de l’Iran : détenir des ressortissants étrangers pour faire pression sur certains gouvernements. Une diplomatie des otages pratiquée depuis des dizaines d’années par Téhéran… mais aussi, désormais, par d’autres États, comme le Venezuela. Alors comment cette stratégie s’est-elle construite ? Est-elle efficace ? Que peuvent faire les pays qui en sont victimes ? Invités : Gilles FerraguOtages, une histoireRaoul DelcordeClément ThermeTéhéran –Washington 1979-2025Idées reçues sur l’Iran. Un pouvoir à bout de souffle? À lire aussiVenezuela: l'inquiétude monte pour un Français détenu «sans motif» depuis près de deux mois

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Reconnaissance d'un État palestinien : quelles conséquences ?

9/6/2025
Jamais un membre du G7 n’a encore franchi le pas : la France a finalement annoncé, en juillet dernier, qu’elle allait reconnaître l’État de Palestine. C’est déjà fait par une très grande majorité de pays membres de l’Organisation des Nations unies… mais la récente initiative française a entraîné une dynamique, du côté des puissances occidentales : le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni ou encore la Belgique ont également annoncé, par la suite, vouloir reconnaître (sous certaines conditions) un État palestinien. Cela doit être officialisé à la fin de l’Assemblée générale de l’ONU, qui débute le 9 septembre, au moment où l’armée israélienne durcit son offensive à Gaza et accélère la colonisation de la Cisjordanie. D’un point de vue symbolique, juridique, politique, mais aussi régional, quelles conséquences cette reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays occidentaux peut-elle avoir ? Invités : Jean-Paul ChagnollaudAtlas des PalestiniensAlain DieckhoffIsraël-Palestine : une guerre sans fin?

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Chine-Russie, un rapprochement surestimé ou sous-estimé ?

8/31/2025
Le président chinois Xi Jinping accueille ce week-end le Russe Vladimir Poutine, l’Indien Narendra Modi, l’Iranien Massoud Pezeshkian, le Turc Erdogan et une volée de dirigeants eurasiatiques pour un sommet où Pékin entend promouvoir une gouvernance mondiale alternative à celle des Occidentaux. La réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai qui se poursuivra demain lundi à Tianjin dans le nord de la Chine, ouvre une séquence à l’issue de laquelle la Chine fera la démonstration de sa puissance militaire, mercredi 3 septembre, à la faveur d’une spectaculaire parade commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale il y a 80 ans. Regard sur la proximité croissante entre la Chine et la Russie. Les deux puissances se retrouvent unies dans une croisade contre ce qu’elles considèrent comme l’hégémonie et les « valeurs » occidentales, dans un contexte de rivalité frontale entre Pékin et Washington. Mais derrière l’affichage d’une « amitié sans limites » proclamée en février 2022, quels sont les véritables fondements de cette relation ? Quelle est sa portée, ses fragilités, et surtout : jusqu’où peut aller cette entente, voire ce rapprochement ? Sylvie Bermann est notre invitée. Ancienne ambassadrice de France en Chine, au Royaume-Uni et en Russie. L’Ours et le Dragon. Russie-Chine : histoire d’une amitié sans limites (Éd Tallandier).

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Les guerres civiles

8/30/2025
Quand on pense aux conflits armés, on imagine souvent des guerres entre États. Pourtant, les guerres les plus fréquentes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale sont des guerres civiles. Elles traversent l’histoire contemporaine, de l’Afghanistan au Mali, de la Syrie au Rwanda, de la République démocratique du Congo aux Balkans, sans oublier la question Kurde. Et pourtant, nous en savons finalement assez peu de choses. Elles sont souvent perçues comme des violences chaotiques, irrationnelles, ou comme des effondrements d’État, alors qu’elles obéissent à des logiques politiques, sociales et économiques précises. Qu’elles sont pratiquement un phénomène universel sur le temps long. Et que la quasi-totalité des sociétés a connu un épisode de guerre civile, provoquant la mort de dizaines de millions de personnes ainsi que l’exil ou le déplacement de centaines de millions d’autres. Enfin, loin d’être une affaire uniquement interne à un pays, les guerres civiles ne peuvent se comprendre sans prendre en compte les acteurs internationaux. Gilles Dorronsoro est notre invité, professeur de science politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France. Gilles Dorronsoro a travaillé sur les guerres civiles contemporaines en Afghanistan, au Kurdistan, en Syrie et au Mali. Auteur de Le plus grand des maux. Sociologie des guerres civiles, CNRS ÉDITIONS.

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Vers une colonisation de la lune ?

8/24/2025
La conquête de l’espace est désormais placée sur un axe qui paraît aujourd’hui irréversible. Et il se pourrait bien que nous ayons colonisé la Lune et Mars avant la fin de ce siècle, motivés par la curiosité scientifique et la volonté de sans cesse repousser les frontières. Bien sûr aussi et peut-être surtout les ambitions commerciales ne sont pas loin. Les ressources de la Lune et de Mars attirent des centaines de milliards de dollars d’investissements. États comme entreprises privées sont engagés dans une véritable course pour s’assurer une place. Ce qui n’est pas sans risques tant l’espace ressemble à un Far West. La rivalité pour les meilleurs emplacements et l’accès exclusif à de précieuses ressources est là, d’où la nécessité d’encadrer cette compétition. Les interrogations ne manquent pas. Les acteurs revendiqueront-ils la souveraineté sur certaines parties de la Lune et de Mars ? Y aura-t-il des frontières ? Les colonies futures échapperont-elles à tout contrôle ? Ressources naturelles, positionnement stratégique, prestige technologique ? Faut-il y voir une nouvelle forme de compétition mondiale ou un pas vers une coopération internationale renouvelée ? Invités : Emilie Desmonts,Paul Wohrer,Serge Sur, Édition en partenariat avec la revue Questions internationales « À la conquête de la Lune ».

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Ukraine: comment les Européens peuvent-ils garder les États-Unis à bord ?

8/23/2025
L’actualité autour de l’Ukraine a pris un nouvel élan diplomatique avec les sommets d’Anchorage et de Washington, la réunion de l’OTAN. L’avenir du pays n’en reste pas moins extrêmement flou alors que Moscou et Kiev semblent toujours avoir des positions très éloignées, tandis que Donald Trump se montre pressé de parvenir à un accord. Malgré les efforts du président américain des négociations ne pourront sans doute intervenir que lorsque les deux parties auront acquis la conviction que leurs intérêts sont mieux servis par la discussion que par la guerre. Alors que l’on s’interroge sur la capacité de Donald Trump à demeurer du côté des Européens, la destruction de Gaza se poursuit, sans que Washington n’ait levé son appui au gouvernement israélien. Donald Trump prétend avoir arrêté plusieurs guerres depuis son retour à la Maison Blanche. Invité : Bertrand Badie, professeur émérite des Universités à Sciences Po. Auteur de L’art de la paix, chez Flammarion.

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Sommet Trump-Poutine : et après ?

8/17/2025
Regard et analyse des conséquences du sommet en Alaska. Invités : Marie MendrasLa guerre permanente. L’ultime stratégie du KremlinNicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques Delors et professeure émérite au Cnam, auteure de Choisir l’avenir. 10 réponses sur le monde qui vient, (CNRS éditions) Cyrille Bret, expert à l'Institut Montaigne À lire aussiPas de cessez-le-feu ni d'accord en Alaska, Poutine est-il le grand gagnant du sommet?

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Quels pouvoirs pour les femmes de diplomates?

8/16/2025
Elles ne figurent dans aucun organigramme officiel, ne signent aucun traité, n'occupent parfois aucune fonction publique. Et pourtant, elles influencent. Dans l’ombre ou à la marge, parfois au cœur des tractations, les épouses de diplomates ont joué — et jouent encore — un rôle subtil mais réel dans les relations internationales. Hôtesses de salons feutrés, passeuses culturelles, médiatrices discrètes ou stratèges informelles, elles ont souvent été bien plus que des accompagnatrices. Proches des cercles du pouvoir, les femmes de diplomates participent aux affaires diplomatiques et influencent les rapports internationaux. De l’Europe des cours royales à la diplomatie multilatérale contemporaine, leur place a évolué, sans jamais cesser d’être ambiguë. Certaines ont exercé une influence politique directe. D’autres ont inventé des formes d’action plus souples, informelles, mais parfois décisives dans la création de liens entre nations, dans la gestion des crises ou dans l'adoucissement d’enjeux durs. Ce pouvoir «non institutionnel», parfois sous-estimé, interroge les catégories classiques du pouvoir et de la diplomatie. Comment ces femmes participent-elles aux relations internationales ? Quels moyens ont-elles pour agir ? Quelle reconnaissance obtiennent-elles — ou non — pour leur rôle ? Et comment leur statut évolue-t-il à l’heure d’une diplomatie de plus en plus professionnalisée, féminisée, mais aussi médiatisée ? Invitée : Isabelle Dasque, maître de conférences en Histoire contemporaine à Sorbonne Université. Spécialiste de l’histoire de la diplomatie française. « Le pouvoir des femmes de diplomates. XIXè-XXIè siècles », éditions Nouveau Monde.

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Le think tank, un objet politique faiblement identifié

8/10/2025
Ils sont longtemps restés dans l’angle mort des analyses de sciences politiques et de recherches universitaires. Une singularité qui tient aussi à la relative discrétion de ces structures. Ni laboratoires universitaires, ni lobbies, ni forums, ni partis politiques, ni syndicats ni ONG, les think tanks s’inscrivent dans ce continuum entre travail académique et influence. Aux États-Unis, depuis le début de son mandat, Donald Trump déroule à la lettre le Projet 2025, une bible de 922 pages rédigées par the Heritage Foundation, le think tank conservateur le plus influent de la galaxie MAGA, dont le président Kevin Roberts était en visite en France au printemps 2025. La Heritage Foundation a pour ambition d'exporter la vision du monde du tandem Trump-Vance en Europe. Que sont vraiment les think tanks ? Quel est leur objectif ? En quoi se distinguent-ils des lobbies ? Comment sont-ils financés ? Invité : Marc Patard, docteur de l’Institut d’études politiques de Paris. Conférencier et enseignant à la Faculté de droit d’Orléans. « Les Think Tanks » Que sais-je ?

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La vengeance comme moteur oublié de la géopolitique au Proche et Moyen-Orient

8/9/2025
On parle généralement de géopolitique en termes d’intérêt, de puissance, de ressources ou encore de religion. Il est toutefois un moteur plus souterrain, plus intime, parfois tabou, qui anime les dynamiques internationales. Il s’agit de la vengeance. La vengeance pas seulement au sens d’un ressentiment individuel, mais comme une logique structurante de riposte, de mémoire blessée, de revanche historique. La vengeance est depuis longtemps un moteur des dynamiques conflictuelles au Proche et Moyen-Orient. Dans les représailles entre Israël et les groupes armés palestiniens, dans les rivalités entre puissances régionales ou encore dans la manière dont les acteurs politiques instrumentalisent des humiliations passées pour légitimer leur action présente. La vengeance est-elle un instrument archaïque ou un outil politique ? Une entrave à la paix ou un levier de cohésion identitaire ? Peut-on en finir avec une logique de loi du talion dans une région traversée par tant de traumatismes historiques ? Un Moyen-Orient délivré de la vengeance pourra-t-il jamais voir le jour ? Invités : Myriam Benraad,La loi du Talion. Le Proche-Orient dans le piège de la vengeanceSoraya Laribi,Ni morts, ni vivants : l’angoissant mystère des disparus d’Algérie après les Accords d’EvianMarion Duquet,Barah Mikaïl,

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80 ans après Hiroshima et Nagasaki, les risques nucléaires en augmentation

8/3/2025
Il y a 80 ans, les bombardements américains de deux villes japonaises Hiroshima et Nagasaki faisaient des dégâts incommensurables. Humains, matériels. S’ils ont généré la reddition du Japon face aux États-Unis, le traumatisme est toujours là. À l’échelle mondiale, 80 ans après, l’arme nucléaire connait une grave crise de prolifération alors qu’après la fin de la Guerre froide, le facteur nucléaire semblait avoir perdu de son acuité. Selon l’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm, le SIPRI, une nouvelle course aux armements nucléaires est en train d’émerger, à un moment où les régimes de contrôle des armements sont gravement affaiblis. La quasi-totalité des neuf États dotés de l’arme nucléaire – États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord et Israël, ont poursuivi ces derniers mois leurs programmes intensifs de modernisation nucléaire. On recense actuellement 12.241 ogives qui, presque toutes, appartiennent à la Russie ou aux États-Unis, mais également à la Chine. La Chine qui possèderait désormais au moins 600 ogives nucléaires et dont l’arsenal nucléaire croît plus rapidement que celui de tout autre pays. 12.241 ogives, c’est l’équivalent de 360.000 bombes d’Hiroshima. L’ère de la réduction du nombre d’armes nucléaires dans le monde, en cours depuis la fin de la Guerre froide, touche à sa fin. La tendance actuelle est à l’augmentation des arsenaux nucléaires, à l’exacerbation de la rhétorique nucléaire et à l’abandon des accords de contrôle des armements. En février 2026, expirera le Traité New START de 2010 sur les mesures visant à réduire et à limiter davantage les armements stratégiques offensifs. Avec l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014, l’environnement stratégique mondial s’est dégradé en même temps que s’est exacerbée la compétition stratégique entre les États-Unis et la Chine et dégradée la situation sécuritaire au Moyen-Orient. Les bombardements israéliens et américains sur l’Iran au mois de Juin sont venus confirmer que la question nucléaire était bel et bien revenue sur le devant de la scène internationale. Plus que jamais, le risque de prolifération se pose au risque de désagréger l’ordre nucléaire. La sécurité mondiale s’en trouve détériorée d’autant. Invités : Héloïse Fayet,Benjamin Hautecouverture,Jean-Marie Colin,

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Il y a 80 ans, Hiroshima et Nagasaki changeaient le monde

8/2/2025
Les 6 et 9 Août 1945, les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki précipitaient la reddition du Japon, mettant fin à la guerre du Pacifique. Un tournant de l’histoire et de la guerre qui a changé la face du monde. La mémoire de cet évènement tragique résonne comme un rappel nécessaire alors que l’actualité nous confronte à la menace de l’arme nucléaire et de sa prolifération dans le monde. Pourquoi Hiroshima, obscure ville moyenne de l’Empire, a-t-elle été choisie pour cible du premier bombardement atomique ? Fallait-il vraiment en passer par la destruction d’une seconde cité, Nagasaki, pour que le Japon accepte de capituler ? Le président Truman voulait-il avant tout impressionner Staline ? Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les mêmes questions taraudent historiens et survivants. Invités : Héloïse Fayet,Benjamin Hautecouverture,Jean-Marie Colin,

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Démographie: influence et puissance

7/27/2025
La population mondiale s’élevait en 2020 à 7,8 milliards d’habitants. En 2030, nous serons au moins 8,5 milliards. Et en 2050 ce chiffre pourrait dépasser les 10 milliards dans l’hypothèse d’une fécondité forte. La démographie est l’un des principaux éléments de la puissance d’un État, en même temps qu’elle peut aussi être un facteur de sous-développement. Ces chiffres sur la démographie mondiale recoupent des réalités extrêmement différentes. Alors que l’Europe connait un hiver démographique qui ne permet plus le renouvellement des générations, en Asie, l’Inde est devenue le pays le plus peuplé du monde avec 1,3 milliard d’habitants, devançant la Chine, dont la population vieillit inexorablement. Ce vieillissement de la population est déjà manifeste depuis des années au Japon et maintenant en Corée du Sud. En revanche la population africaine explose. Nombre de pays du continent n’ont pas achevé leur transition démographique. En 1950 l’Afrique pesait à peine pour 8,3% de la population mondiale et avait moins d’habitants que les États-Unis. En 2050 le continent africain devrait abriter un quart de la population mondiale. Quels effets ces nouvelles donnes démographiques auront-elles géopolitiquement et militairement ? Édition en partenariat avec la revue Questions Internationales « Démographie. Une inconnue décisive ». Invités : Gérard-François DumontPopulation et AvenirJean-Pierre Guengant, démographe et économiste du Développement. Directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement. Serge Sur, professeur émérite de l’Université Panthéon Assas, rédacteur en chef de la Revue Questions internationales. Membre de l’Institut - Académie des sciences morales et politiques.

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L'Église orthodoxe dans les relations internationales

7/26/2025
Un attentat contre l’église grecque orthodoxe à Damas a fait 25 morts et plus de 60 blessés au mois de juin dernier, relançant l’inquiétude au sein de la minorité chrétienne. Celle-ci est passée d’un million de personnes avant la guerre en 2011, à moins de 300 000 aujourd’hui, en raison de l’exil et des déplacements forcés. Avec 200 à 300 millions de fidèles, l’Église orthodoxe est la troisième confession chrétienne, après le catholicisme et le protestantisme. Son histoire, marquée par de longues épreuves, notamment durant la conquête mongole et la longue domination de l’Empire ottoman, reste assez largement méconnue. Au carrefour des empires disparus, byzantin, ottoman et russe, l’orthodoxie a été déchirée par la guerre froide, avant de se retrouver au cœur des conflits contemporains : génocides, guerres des Balkans et d’Ukraine, d’Irak ou encore de Syrie. Les mondes orthodoxes sont complexes. Leurs influences et leur proximité réelle avec les pouvoirs politiques sont une grille de lecture des soubresauts du présent. Les prêches enflammés du patriarche Kirill de Moscou, que l’on a vu par ailleurs bénir les chars russes allant détruire les villes ukrainiennes, ont ravivé l’image d’une orthodoxie belliciste, ultraconservatrice et homophobe. Une orthodoxie radicalement hostile à l’Otan, à l’Union européenne et aux valeurs démocratiques. Regard sur le rôle de l’église orthodoxe dans les relations internationales. Invité : Jean-Arnaud Dérens, historien et journaliste, fondateur du Courrier des Balkans, dont il est le co-rédacteur en Chef. Géopolitique de l'orthodoxie. De Byzance à la guerre en Ukraine, aux éditions Tallandier.

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Vietnam, puissance en devenir?

7/20/2025
Terrain d’affrontements sanglants pendant des décennies, le Viêt Nam, 100 millions d’habitants, a gagné la paix et célèbre cette année le cinquantenaire de la chute de Saïgon en 1975 qui marqua la réunification du pays et la fin de la guerre du Vietnam, presque 30 ans après les premiers coups de feu contre les Français. Feux d’artifices et spectacle de drones ont précédé le 30 avril 2025 à Hanoï une parade militaire imposante sous le regard de Tô Lâm, le secrétaire général du parti communiste, nouvel homme fort de ce pays d’Asie du Sud-Est, pris en tenaille entre la Chine et Donald Trump. Des célébrations auxquelles les diplomates américains se sont vu interdire de participer par Washington tant elles marquent la déroute historique des États-Unis. Les images des derniers hélicoptères américains quittant en urgence les toits de Saïgon ne sont pas loin… Cinq décennies plus tard, le pays s’est transformé : il est devenu un atelier du monde, un acteur discret mais stratégique d’Asie du Sud-Est, un État autoritaire en pleine croissance. Comment le Vietnam a-t-il pansé les plaies du conflit ? Quelles mémoires en garde-t-il ? Quel est son rôle dans le grand jeu indo-pacifique, entre Pékin et Washington ? Quels sont ses défis ? Invités : François GuillemotHistoire du Vietnam contemporain. De 1858 à nos joursLaurent Gédéon,

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Chine / Union européenne: un sommet tout juste symbolique?

7/19/2025
Le 24 juillet 2025 est prévu, à Pékin, un sommet entre la Chine et l’Union européenne, initialement planifié pour célébrer le 50è anniversaire des relations diplomatiques entre les deux blocs. Le climat est tendu. Alors que l’agressivité commerciale de Donald Trump aurait pu encourager un rapprochement prudent entre Pékin et Bruxelles, c’est le contraire qui se passe. Les points de convergence sont quasi-inexistants, mais les litiges foisonnent. Sur le plan commercial d’abord avec une relation économique gravement déséquilibrée en faveur de Pékin et un environnement des affaires en Chine qui s’est largement politisé au fil des ans. Récemment et tandis que l’UE fait face à un déficit commercial énorme de 357 milliards de dollars avec la Chine, la présidente de la Commission européenne a accusé Pékin d’inonder le marché mondial avec une surcapacité subventionnée et d’utiliser sa position dominante sur les terres rares comme une arme. Il y a aussi les tensions géopolitiques mondiales : l’alignement de Pékin sur les vues de la Russie en Ukraine, son soutien à l’Iran au Moyen-Orient, ses claires intentions à l’égard de Taiwan, ses prédations économiques en Europe et en Afrique, son expansion maritime en mer de Chine. Que peut-on attendre de ce sommet ? Jusqu’où peut aller l’escalade commerciale ? L’Europe est-elle en mesure d’imposer une ligne commune vis-à-vis de la Chine ? Et quelles sont les marges de manœuvre dans un monde de plus en plus polarisé ? Regard avec nos invités : Jean-Dominique Giuliani,Laurent Malvezin,Marc Julienne,

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Le Danemark, plus européen que jamais

7/13/2025
C’est un pays d’un peu moins de six millions d’habitants, situé au nord de l’Europe. Depuis le 1er juillet 2025, le Danemark a succédé à la Pologne à la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Copenhague dispose de six mois pour mettre en œuvre son programme, avant tout axé sur la défense européenne, alors que la Russie poursuit son offensive en Ukraine et que les États-Unis de Donald Trump semblent vouloir délaisser le vieux continent. Tout un programme pour un pays qui a, pourtant, toujours entretenu des relations glaciales avec l’Union européenne. Qu’est-ce qui pousse le Danemark à changer de comportement ? Que faut-il attendre de cette présidence tournante ? Invités : - Christian Lequesne, professeur à Sciences Po Paris, ancien directeur du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po, spécialiste de l’Union européenne. Il a écrit «Le diplomate et les Français de l’étranger» (Les Presses de Sciences Po) - Damien Degeorges, consultant basé à Reykjavik (en Islande), spécialiste des pays nordiques. Auteur de «Terres rares : enjeu géopolitique du XXIè siècle» (L’Harmattan).

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Vers un nouvel ordre économique mondial ?

7/12/2025
La croissance mondiale pourrait être, cette année, au plus bas depuis la crise financière de 2008. La Banque mondiale a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance pour une large partie du globe. En cause, notamment : les droits de douane envisagés par le président américain. Ils devraient définitivement entrer en vigueur au 1er août 2025, selon Donald Trump, pour les pays qui n’ont pas conclu d’accord avec Washington. Autant dire qu’il reste peu de temps pour s’adapter à une politique américaine qui rebat les cartes, et qui perturbe un système économique déjà bien fragile. Serait-ce, d’ailleurs, le dernier coup porté à l’hypermondialisation des 20 ou 30 dernières années ? L’ordre économique mondial est-il en train de se transformer sous nos yeux et, si oui, comment ? Qui pourrait en sortir gagnant ? Invités : - Guillaume Duval, ancien rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques, conseiller auprès de l’Institut Jacques Delors - Vincent Vicard, économiste, responsable du programme Analyse du commerce international au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales).

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