Ouvrez la parenthese, trois petits points

Où il est question de classe spéciale, de panneaux STOP sur les portes, de cheveux magnifiques et de yeux violets, de savoir voler, d’être amoureux, de garde son âme d’enfance, d’être plus petit que les autres, de parler aux plantes, à la mer et à rien de spécial, d’apprendre à dire non, de tout ce qu’on voudrait savoir sur l’autisme et les personnes autistes, d’être autant pareil qu’un autre être humain, des difficultés de langage, d’un petit garçon qui a bu 100 tasses de café, du fait que leur école est mieux depuis qu’elle accueille une classe spéciale, d’un dossier avec du bric-à-brac dedans, du Garçon-Cabane et de sa cachette, d’être nouvelle dans une école et de ne pas avoir d’ami.e.s, du regret d’être née plus tard et du grand sac qu’on a tous et toutes à l’intérieur. Dans le cadre de la résidence de transmission et de création autour de Cabane à l’école primaire Romain Rolland des Lilas. Travail mené de septembre 2022 à juin 2023 avec 2 classes de CM2 et l’UEEA. Avec Léon, Clarence, Amina, Gustavo, Amine, Isabelle, Noémie, Gabin, Jayden, Rose, Gabriel, Loujaïne, Ruslan, Anouk, Héloïse, Marianne, Aliya, Adèle, Kamelia, Céleste, Galen, Noah, Lucile, Giulia, Mona, Samuel, Adam, Liam, Mila, Lison, Soan, Justine, Gabriel, Jade, Théa, Amira, Louis, Ruben, Dahlia, Yanis, Sofia, Joséphine, Samy, Lily, Ethan, Meyssa, Constance, Adam, Mina, Louise, Linh, Joseph, Simon, Adam, Emmanuel, Abdoulaye, Bilkis, Akim, Adam, Yani et Dylan. Musique finale de François Merlin, spectacle Ma fille ne joue pas.

Où il est question de la solidité des liens d’amitié, d’avoir « un gars sûr », d’ami.e.s de longues dates et des liens à distance, d’être le seul noir dans une classe de blancs, de ne pas trop se sentir à sa place – mais ça va quand même, de « racismo no », de « la différence qui est si jolie » et de Salif Keïta, de la difficulté d’expliquer le handicap, de la peur de blesser, des handicaps invisibles, des stéréotypes sur les personnes handicapées et de la gêne que les médias nous ont inculquée, de se marcher les uns sur les autres ou de faire équipe, du lien entre les pompiers, des affrontements pour rire autour du sport, de la transition entre collège privé et collège public, de l’adaptation comme caractéristique essentielle de l’être humain et de la confiance que personne ne peut avoir pour toi. Dans le cadre d’ateliers théâtre au lycée Baudelaire de Meaux, en partenariat avec le théâtre du Luxembourg. Avec Élias, Henri-Eugène, Noah, Maëlla, Loan, Salif et Marius.

Où il est question de grains de poivre au milieu du sel, de solitude infligée ou choisie et du sentiment d’être invisible aux yeux des autres, de l’avantage de n’avoir que quelques ami.e.s, d’une section ULIS et de ses élèves, des mots « normal » et « différent », de poésie, d’être bien entouré.e, d’un mec qui est riche tout seul dans sa villa, des chansons qu’on aime et qui nous font du bien, de lever le poing et viser la lune, d’extérioriser ses sentiments par la musique, de la société qui rassemble les concepts, des gens qui sont en colère tout le temps et de la joie de trouver des ami.e.s. Dans le cadre d’un projet de classe APAC avec le collège Politzer à Bagnolet, en partenariat avec l’académie de Créteil et le théâtre de l’Échangeur. Avec Flora, Ryan, Mezen, Kevin, Chang-Feng, Grégory, Haitem, Matias, Alexis, Logan, Assilah, Shanice et Frédérique ; et les textes écrits par les élèves de 3e. Extraits de « Jefe » de Ninho, « Parle à ta tête » d’Indila, « Bella Ciao », « Papaoutai » de Stromae, « Under the influence » de Chris Brown.

Où il est question de harcèlement au primaire et au collège, d’en venir aux mains plutôt qu’aux mots, d’être poussé dans ses derniers retranchements, d’être exclu.e d’un collège ou d’un groupe, de ne pas être dans les normes, d’habiter dans d’autres quartiers, de la violence du rejet, de la solitude, du racisme, de toutes les couleurs de la peau, d’une ville calme avec des gens aisés, de se donner un genre, de se sentir à l’écart, de la fierté de voir ses élèves se déployer, de la transmission des langues maternelles, des origines, de la condescendance des adultes vis-à-vis des plus jeunes, de toutes les formes d’adaptation, des injustices scolaires, de l’intégration d’un nouveau membre à un groupe, de la confiance – un grand personnage jaune avec des muscles, et de la difficulté de se fier aux autres, de la malhonnêteté et de la manipulation et surtout de la nécessité de dire les choses. Dans le cadre du projet PACTE mené au collège Louise Weiss de Cormeilles-en-Parisis en partenariat avec l’académie de Versailles et le théâtre du Cormier. Avec Hamza, Hilel, Céleste, Nalya, Lucas, Alyssa, Lucas, Neil, Aboubacar, Léonie, Kenji, Mathilde, Mehdi, Nolan, Orianne, Kyra, Inès, Diogo, Nolan, Victor, Quentin, Clément, Benjamin, Sara, Léa, Adam, David, Nérina, Brandon, Emmy et Élodie.

Où il est question de l’éducation, de groupes mixtes, de concepts qui n’existent pas, de persévérance, de la vraie force de l’homme, de la tolérance, d’endurer, de l’évolution entre le primaire et le collège, de maturité, de harcèlement, d’amis de confiance, des apparences, d’une ULIS, de l’importance de comprendre, du fait que tout le monde donne son avis sur tout, de ce qui est plus facile à dire qu’à faire, de l’impossibilité d’être tout en même temps, de grandir dans sa vie d’adulte, des groupes et du groupe. Dans le cadre du projet MICACO avec la classe de 3e 2 du collège Marie Curie porté par Lilas en Scène et la Cie Les EduLs Avec Namir, Gil, Anaë, Samy, Hagr, Madi, Youssouf, Othilie, Yixuan, Ricardo, Syrine, Emilie, Kenya, Tony, Noé, Sacha, Boukaïla, Martial, Lucas, Elyes, Naël, Mariam, Yuri, et Geneva. Textes lus : Voyage au centre d’un cerveau d’autiste de Babouillec et “Le Choeur des solitudes”- texte écrit par les élèves de 3ème 2.

Où il est question de timidité, de fierté, de théâtre, d’équation “travail = douleur”, de Raimund Hogue, de scoliose, de danse, de scène, de ce que tu es toi là avec les autres, de la tour-amide, du codage social par la langue, des “P4”, de paroles et paroles, de noeud-noeud, de secret, de générations futures, du soin que l’on porte au monde, de la coexistence, du pari de la vie, du sens du jeu et de la métabolisation des difficultés. Dans le cadre de la résidence artistique sur la ville des Lilas Avec les témoignages des jeunes de l’atelier théâtre de Lilas en Scène, des habitant.e.s des Lilas et Bagnolet ayant participé aux permanences à Un Lieu pour Respirer, des enfants de l’ULIS de l’école Waldeck-Rousseau des Lilas, des jeunes du lycée Paul Robert, des passant.e.s au marché des Lilas, des enfants de l’UPE2A de l’école Paul Langevin des Lilas. Texte lu : Voyage au centre d’un cerveau d’autiste de Babouillec.

Où il est question de ne pas plonger dans la haine et la xénophobie, des martiens, de la “Douce France”, de peaux, de cheveux, de vitesse, de noms à connotation allemande, de Mme Nicolas, de la première promotion mixte de l’École Normale Supérieure, de féminisme, d’écologie, des friperies, d’injustice, de soigner l’institution, de l’HP, des espaces de transindividualité, de tolérance, d’acceptation et de volonté. Dans le cadre de la résidence artistique sur la ville des Lilas Avec les témoignages des jeunes de l’atelier théâtre de Lilas en Scène, des passant.e.s au marché des Lilas, des enfants de l’ULIS de l’école Waldeck-Rousseau des Lilas, des personnes rencontrées au sein de la résidence Voltaire, des jeunes du lycée Paul Robert, des habitant.e.s des Lilas et Bagnolet ayant participé aux permanences à Un Lieu pour Respirer. Textes lus : Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce. Extraits musicaux : Youkali de Kurt Weill, Prendre un enfant d’Yves Duteil, J’irai pas de Brigitte Fontaine.

Où il est question de bulle, d’incompréhension, d’efforts à faire pour s’adapter, de hautes luttes, de vouloir ressembler aux autres, de vie de jeune fille tout à fait normale, de force, de richesse, de double, de ce qui nous surprend toujours en nous-même, du souci de la juste distance dans les relations, de menace, de cases, des mensurations de Marilyn Monroe, du jugement, de la survie, du règne animal et de l’absence d’alternatives. Dans le cadre de la résidence artistique sur la ville des Lilas Avec les témoignages des enfants de l’ULIS de l’école Waldeck-Rousseau des Lilas, des jeunes de l’atelier théâtre de Lilas en Scène, des personnes rencontrées au sein de la résidence Voltaire, des jeunes du lycée Paul Robert, des habitantes des Lilas et Bagnolet ayant participé aux permanences à Un Lieu pour Respirer. Textes lus : Benjamin Walter de Frédéric Sonntag, La cloche de détresse de Sylvia Plath, Comme il vous plaira de William Shakespeare, Mon cher double d’Abdellatif Laâbi.

Où il est question de mots, d’intelligences, de plastiques non-toxiques, de test de Q.I. et de psychologues, de difficultés scolaires, de silence, du collège de Vigny, de rêves et d’héritage, de l’humain, du racisme, de la couleur des yeux et des cheveux, de gros caractères et de caractère trempé, de souplesse, d’une classe ULIS, d’insultes, d’injustice, de chiens et de tourterelles turques, de grands conseils et de pensées importantes. Épisode créé dans le cadre du dispositif de résidence Création en Cours #4 des Ateliers Médicis Avec les témoignages des enfants de l’école primaire de Condécourt. Merci à Elsa, Valentin, Soheyl, Louis, Enora, Amira, Lisa, et à leur maîtresse, Stéphanie Blancot.

Ouvert la parenthèse, trois petits points Conception - Emma Pasquer & François Merlin / Enregistrements - Emma Pasquer / Réalisation et création musicale - François Merlin