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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

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French


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À la Une: points de vue sur les manifestations dans les campus américains

5/3/2024
Commençons par le continent américain, et ces interrogations du Devoir qui titre : « Mêmes buts, mais traitements différents sur les campus pro-Palestine en Amérique. Si ces campements de protestation contre la guerre Hamas-Israël ont des objectifs similaires », ajoute le quotidien canadien, « ils n’ont pas été traités de la même façon par les autorités universitaires ni par les forces de l’ordre : certains perdurent dans le calme, alors qu’à d’autres endroits, des images frappantes montrent l’intervention de la police antiémeute ». Le Devoir remarque ainsi que « dans certaines universités américaines, les manifestants ne se sont pas contentés d'occuper les espaces verts, mais aussi des bâtiments universitaires ». Ce fut le cas notamment à Columbia, où l'université « a jugé que les manifestants nuisaient à son bon fonctionnement, en plus d’avoir vandalisé sa propriété ». La police est intervenue, il y aurait eu une centaine d'arrestations. « Jusqu’à maintenant », poursuit Le Devoir, « les campements sont demeurés en place dans les villes canadiennes, un contraste avec les images en provenance des États-Unis qui montrent la police antiémeute débarquer sur les campus pour arrêter de nombreux étudiants et arracher les tentes ». Pékin approuve Le Wall Street Journal constate : « Intolérant à l'égard des manifestations dans son pays, Pékin manifeste sa sympathie pour les manifestants étudiants pro-palestinien ». « À Pékin », poursuit le quotidien américain, « ces manifestations ont suscité les commentaires de certains responsables et médias d'État, qui ont exprimé leur sympathie pour les manifestants. Alors qu'en Chine, toute manifestation, notamment celle des étudiants, est un sujet extrêmement sensible, les mouvements étudiants ont été confrontés à une répression sévère de la part des autorités, notamment lors du massacre de la place Tiananmen en 1989 ». « Les commentaires officiels », poursuit le Wall Street Journal, « suggèrent une certaine compréhension de la part des étudiants impliqués dans les manifestations pro-palestiniennes, reflétant peut-être que la cause des manifestants est conforme au soutien de Pékin aux droits des Palestiniens ». « De la rivière à la mer » « Le Monde universitaire nous a abandonnés », titre le quotidien suisse Le Temps qui précise : « les étudiants et les professeurs israéliens se sentent de plus en plus isolés ». Et ils font part de leur désapprobation : « ceux qui manifestent dans les universités à l’étranger ne saisissent pas, pour une grande partie d’entre eux, la complexité des enjeux de la guerre entre Israël et le Hamas ». « À Sciences Po Paris, ils scandent le slogan « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre ». Mais lorsqu’on leur demande : quelle rivière, quelle mer ? Ils ne savent même pas répondre. Le niveau d’ignorance atteint des sommets ! » assure un professeur de sciences politiques. Une autre professeure, israélienne d'origine américaine, s'indigne : « dire que nous commettons un génocide contre les Palestiniens, alors que nous faisons la guerre à une organisation terroriste, c’est une grossière erreur d’interprétation ». Un étudiant, qui se présente comme « un activiste pro-paix et pro-palestinien, raconte », nous dit-on, « sa frustration et sa colère », face à ceux qui préfèrent « glorifier la résistance armée palestinienne ». Enfin, des survivants de l'attaque terroriste du 7 octobre, expriment, eux aussi, leur désapprobation. « Ils estiment », explique le Washington Post, « que les organisations Musulmans américains pour la Palestine et Étudiants pour la justice en Palestine, ont « diffusé la propagande terroriste du Hamas dans les universités américaines ». Ce groupe de survivants de l'attaque du 7 octobre, juge que ces deux organisations pro-palestiniennes, aux États-Unis, constituent un front de propagande travaillant pour recruter « des étudiants mal informés, malavisés et impressionnables afin de servir de fantassins pour le Hamas ».

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À la Une: l’interminable attente d’une trêve à Gaza

5/2/2024
« Alors que les allers et retours diplomatiques se prolongent pour arriver à une trêve dans la bande de Gaza, fatigue, peur et colère règnent des deux côtés de la frontière » : c’est ce que constate Libération à Paris. Le correspondant du journal à Tel Aviv a pu joindre par téléphone ce jeune infirmier de Rafah, Alaa al-Harazin : il « ne se rappelle plus d’une vie sans blocus, sans guerre, même avant le 7 octobre. “Mais celle-ci n’a rien à voir avec les autres, dit-il. C’est l’enfer avec de nouvelles armes et une destruction inimaginable“. Ils sont 1,3 million de Palestiniens à se serrer dans cette ville conçue pour 300.000 habitants, pointe Libération, alors que l’été promet d’être caniculaire et que la trêve entre Israël et le Hamas se fait toujours désirer. “Dans la rue, tout le monde vit dans l’attente. (…) Les gens sont exténués, coincés entre espoir et désespoir. Une minute, on se dit qu’on va pouvoir rentrer chez nous. L’autre, on craint une offensive imminente. Où irons-nous ? Nous craignons qu’ils nous poussent vers l’Egypte. C’est ce qu’il y aurait de pire. Nous préférons mourir que d’y aller“. » A quelques dizaines de kilomètres, en territoire israélien à présent, « Roni Miran a presque 3 ans, relate Libération. La dernière fois que cette petite fille a vu son père Omri, il était menotté, enlevé de leur maison du kibboutz de Nachal Oz, le 7 octobre, par des hommes du Hamas. Elle a tenté de courir vers lui, c’est sa mère Lishay qui l’a retenue au dernier moment. (…) Pour la famille Lavi-Miran, comme au moins 132 autres familles d’Israéliens encore retenues dans Gaza, la vie s’est arrêtée le 7 octobre. Depuis dix jours, constate encore Libération, tout le pays est accroché aux informations, attendant cette annonce de libération qui ne vient pas. » Un accord qui semble encore bien lointain… En effet, les négociations pour un cessez-le-feu et pour la libération d’otages et de prisonniers de part et d’autre, ces négociations s’éternisent entre Israël et le Hamas… Des négociations qui pourraient bien échouer une nouvelle fois… D’après un haut responsable du Hamas au Liban cité par le Jerusalem Post, la réponse du mouvement est formelle : « nous avons clairement fait savoir, dit-il, que notre position était négative. » Dans le même temps, le fossé se creuse entre l’État hébreu et les États-Unis. C’est ce que relève le New York Times : « près de sept mois après le début de la guerre, les objectifs déclarés et les efforts diplomatiques des États-Unis et d’Israël semblent plus éloignés que jamais (…). Biden et ses principaux collaborateurs envisagent une solution qui impliquerait que le Hamas libère environ trois douzaines d’otages dans les semaines à venir, que les deux parties décrètent un cessez-le-feu temporaire qui déboucherait sur un cessez-le-feu permanent et sur d’autres libérations d’otages, et que des pays arabes de premier plan, dont l’Arabie saoudite, acceptent de participer aux efforts de reconstruction et de sécurité, ainsi qu’à la normalisation des relations diplomatiques avec Israël. » Mais, poursuit le New York Times, « Netanyahou rejette l’idée d’un cessez-le-feu permanent et a réitéré sa volonté d’éradiquer le Hamas et les nombreux combattants qui, selon lui, restent à Rafah, malgré la conviction largement répandue parmi les responsables américains que cet objectif est irréalisable. » Résultat, constate Haaretz à Tel Aviv : « les prévisions optimistes semblent être arrivées trop tôt ; le cycle actuel de négociations sur les otages pourrait se solder par un échec. » Biden sous pression… Et dans le même temps, la contestation étudiante s’amplifie aux États-Unis malgré les nombreuses arrestations… Conséquence, analyse le Wall Street Journal, « le chemin de Biden est très étroit et semé d’embûches. Même si la guerre au Moyen-Orient se calmait d’ici l’été, les jeunes progressistes, déjà mobilisés sur les questions de race, de criminalité et de discours sur les campus, risquent de descendre dans la rue...

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À la Une: si Trump gagne…

5/1/2024
« S’il gagne… » : c’est le grand titre du magazine américain Time avec une grande photo en noir et blanc pleine page de Donald Trump, assis, visage déterminé et œil inquisiteur dirigé vers l’objectif. S’ensuit une longue enquête construite à partir de deux entretiens avec le candidat républicain et de conversations avec plus d’une douzaine de ses conseillers et confidents. Le magazine Time résume tout dès le premier paragraphe : Une présidence Trump serait « une présidence impériale qui remodèlerait l’Amérique et son rôle dans le monde. Pour mener à bien une opération d’expulsion destinée à expulser du pays plus de 11 millions de personnes, Trump affirme qu’il serait prêt à construire des camps de détention pour migrants et à déployer l’armée américaine, à la fois à la frontière et à l’intérieur du pays. » Toute-puissance… Le magazine Time poursuit : « il laisserait les États conservateurs surveiller les grossesses des femmes et poursuivre en justice celles qui violent l’interdiction de l’avortement. Il retiendrait, à sa discrétion personnelle, les fonds alloués par le Congrès, selon les principaux conseillers. Il serait prêt à licencier tout procureur américain qui n’exécuterait pas son ordre de poursuivre quelqu’un, rompant ainsi avec une tradition d’application indépendante de la loi qui remonte à la fondation de l’Amérique. Il envisage l’amnistie pour chacun de ses partisans accusés d’avoir attaqué le Capitole américain le 6 janvier 2021, dont plus de 800 ont plaidé coupables ou ont été reconnus coupables par un jury. Il pourrait ne pas venir en aide à un allié attaqué en Europe ou en Asie s’il estimait que ce pays ne payait pas suffisamment pour sa propre défense. » Enfin, pointe encore Time : « Donald Trump viderait la fonction publique américaine, déploierait la Garde nationale dans les villes américaines comme bon lui semble, fermerait le bureau de préparation à la pandémie de la Maison Blanche et doterait son administration d’acolytes qui soutiennent sa fausse affirmation selon laquelle les élections de 2020 ont été volées. » « La dictature ? Beaucoup de gens aiment… » Et puis deux éléments encore de cette enquête du Time, des éléments mis en avant par Le Figaro à Paris : « lorsque le journaliste du Time demande à Donald Trump s’il a l’intention de “s’en prendre“ aux Biden s’il est réélu, Trump répond : si les neuf juges de la Cour suprême – dont trois ont été nommés par lui-même – ne lui accordent pas l’immunité, alors, “Biden, j’en suis sûr, dit-il, sera poursuivi pour tous ses crimes, car il a commis de nombreux crimes“. Des remarques qui font craindre au journal que Trump n’instrumentalise la justice à des fins de vengeance personnelle. Quand enfin le journaliste du Time lui demande “ne voyez-vous pas pourquoi de nombreux Américains considèrent vos discours sur la dictature comme contraires à nos principes les plus chers ?“ Donald Trump balaie la remarque d’un revers de la main : “je pense, répond-il, que beaucoup de gens aiment ça“. » Expulsé vers le Rwanda pour 3 000 livres… À la Une également : un immigrant clandestin expulsé du Royaume-Uni vers le Rwanda, mais de manière volontaire… C’est notamment le Times à Londres qui nous l’apprend. « Ce demandeur d’asile débouté, qui serait d’origine africaine, a pris un vol commercial lundi. Il est devenu le premier migrant à être relocalisé vers un pays tiers par le Royaume-Uni dans le cadre d’un programme volontaire. L’homme a accepté d’être expulsé vers le Rwanda et de recevoir en échange une somme de 3 000 livres. » Ce programme de départ volontaire est « bien distinct », précise le journal, « de la mesure d’expulsion controversée du gouvernement, dont les premiers vols vers Kigali doivent décoller d’ici juillet. » Une mesure qui continue de faire polémique au Royaume-Uni. Le Guardian, quotidien d’opposition, ne mâche pas ses mots contre le gouvernement de Rishi Sunak. Le Guardian qui qualifie le Premier ministre britannique d’ « homme désespéré dépourvu...

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À la Une: un espoir de trêve à Gaza…

4/30/2024
Il y a une possibilité « étroite » pour un accord de cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas. « L’équipe Biden en est convaincue », croit savoir le New York Times : « l’administration américaine a redoublé d’efforts dans la région. Le secrétaire d’État Antony Blinken a rencontré des dirigeants arabes en Arabie saoudite, où il a fait la promotion d’une nouvelle offre “extraordinairement généreuse“ de la part d’Israël, qui a indiqué, précise le journal, qu’elle était désormais disposée à accepter la libération d’un nombre inférieur d’otages dans la première phase de l’accord, 33 au lieu de 40. Sameh Shoukry, le ministre égyptien des Affaires étrangères, qui pourrait accueillir un nouveau cycle de négociations au Caire à partir de ce mardi, s’est dit “optimiste“ quant à la dernière proposition de cessez-le-feu, affirmant qu’elle “prenait en compte les positions des deux parties“. » Le Monde à Paris précise que d’après une source proche du Hamas, « la délégation du mouvement palestinien a quitté hier Le Caire pour Doha, où se trouve son bureau politique, et une réponse va être donnée “aussi vite que possible“. » Que choisira Netanyahu ? « Israël est à la croisée des chemins : le Premier ministre Benyamin Netanyahu doit sortir le pays de la crise », affirme de son côté le Jérusalem Post. « Israël met en balance une opération à Rafah et un accord visant à garantir le retour de tous les otages, et doit tenir compte des implications stratégiques et morales. Que choisira-t-il ? » En tout cas, pointe le Jérusalem Post, « l’inaction ou l’indécision ne sont plus acceptables. Le public israélien mérite de vivre sans la menace constante d’un conflit et sans l’angoisse de savoir que des concitoyens souffrent en captivité. Il est temps d’agir avec détermination, de mettre fin aux hostilités actuelles et d’entamer le processus ardu, mais nécessaire de guérison et de reconstruction. » Le couperet de la CPI… Dans le même temps, Benjamin Netanyahu et certains membres de son équipe sont sous la menace de mandats d’arrêt de la CPI, la Cour pénale internationale, pour crimes de guerre… Et d’après Haaretz à Tel Aviv, c’est une question de jours… « Le ministère israélien de la Justice et les avocats de l’armée travaillent d'arrache-pied pour empêcher que cela ne se produise. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, les États-Unis et d’autres pays occidentaux s’efforcent également de convaincre le procureur de la CPI, Karim Khan, de retarder ou d’empêcher l’émission de ces mandats d’arrêt. Mais il n’est pas certain qu’ils y parviennent, pointe le quotidien israélien. Les autorités israéliennes estiment que les mandats d’arrêt seront délivrés dans le courant de la semaine à l’encontre de Benjamin Netanyahu, du ministre de la Défense Yoav Gallant et du chef d’état-major des forces de défense israéliennes, Herzl Halevi. Les fonctionnaires de rang inférieur seraient épargnés. » « De bonnes raisons de s’inquiéter… » Pour le Guardian à Londres, « Le Premier ministre israélien a de bonnes raisons de s’inquiéter, et les défenses qu’il a proposées jusqu’à présent ne l’aideront probablement pas. » D’après le quotidien britannique, la principale accusation de la CPI porterait sur le fait que les israéliens aurait délibérément affamé les Palestiniens à Gaza. « La CPI mettra sans aucun doute également en accusation les hauts responsables du Hamas, pointe encore le Guardian. Le meurtre et l’enlèvement de civils israéliens le 7 octobre constituent clairement des crimes de guerre. Mais l’un des principes fondamentaux du droit international humanitaire est que les crimes de guerre commis par une partie ne justifient jamais les crimes de guerre commis par l’autre. » Reste que, sans parler de la CPI, « la responsabilité historique de Benjamin Nétanyahou est engagée, avant et après l’attentat du Hamas, affirme Libération à Paris. Malgré toutes ses tentatives pour faire durer son mandat, il est condamné à...

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À la Une: colère et dérapages dans les universités américaines

4/29/2024
Le mouvement contre la guerre à Gaza dans les facultés aux États-Unis prend de l’ampleur, les positions se crispent et les implications politiques se précisent. « Les manifestations étudiantes contre la guerre à Gaza se sont étendues ce week-end, pointe le Times à Londres, alors que la vague croissante de dissidence qui a conduit à des centaines d’arrestations menace désormais de saper la campagne de réélection du président Biden. Plus de 250 personnes ont été arrêtées par la police samedi (…). Dans le même temps, de nombreux manifestants sont accusés d’être ouvertement antisémites et d’avoir menacé et intimidé des étudiants et du personnel juifs. » Ainsi, précise le Times, « l’université de Northeastern à Boston a affirmé que la manifestation de ce week-end avait été "infiltrée par des organisateurs professionnels" sans affiliation à l’université et que des slogans antisémites, notamment "Tuez les Juifs", ont été entendus ». Débordement antisémite ? Attention prévient Haaretz à Tel Aviv : « Si les manifestants sur le campus ou à l’extérieur critiquaient Israël pour le meurtre d’un grand nombre de civils palestiniens, s’ils exigeaient un cessez-le-feu immédiat ou s’ils protestaient contre les pratiques israéliennes en matière d’aide humanitaire, ils seraient certainement dans leur droit. (…) Mais ce n’est pas la raison d’être de certains manifestants, déplore Haaretz. Les manifestants à l’extérieur et certains sur le campus ont tenté de détourner la manifestation. Ils ont dirigé leur venin et leur agressivité contre les Juifs, les partisans d’Israël et tous ceux qui n’adhèrent pas à leur rhétorique meurtrière. » Pour le New York Times, la règle devrait être claire : « Chaque étudiant peut manifester, mais la manifestation doit être pacifique et légale. (…) Ce que nous voyons sur un certain nombre de campus n’est pas de la libre expression, ni de la désobéissance civile. C’est de l’anarchie pure et simple. Quelle que soit la frustration des activistes sur les campus ou leur désir de se faire entendre, la véritable désobéissance civile ne doit pas violer les droits des autres. » Thème majeur de la présidentielle L’Orient-Le Jour à Beyrouth se félicite de cette contestation : les étudiants « dressent des tentes de nylon pour signifier un insolent et irréductible j’y suis j’y reste ; en toute logique, ils font littéralement du campus un lieu… où l’on campe, pardi ! Brutalement délogés par la police qui les arrête par centaines, ils récidivent de plus belle, mobilisés, interactifs et synchrones qu’ils sont, grâce à cette autre espèce de toile à leur portée : le web. Comme à l’accoutumée, poursuit le quotidien libanais, on ne trouve d’autre parade à cette vaste rébellion que la classique, l’infamante accusation d’antisémitisme qui a contraint à la démission les présidentes de deux établissements de grand renom. (…) Quoi qu’il en soit, conclut L’Orient-Le Jour, le fait demeure, irréfutable, qu’au pays de l’Oncle Sam, la boucherie de Gaza et ses prolongements palestiniens constituent désormais un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle programmée pour novembre prochain ». En effet, relève Le Temps à Genève, « la campagne présidentielle américaine ajoute à la polarisation ». Et le quotidien suisse de s’interroger : « Le calme reviendra-t-il avec le début des vacances universitaires ? Le risque de dérapage est dans tous les esprits. » Intrusion politique aussi en France Le Temps qui note aussi que « Sciences Po Paris a aussi vécu quelques heures compliquées la semaine dernière. "Il n’y aura jamais de droit au blocage", a déclaré le Premier ministre français, Gabriel Attal, après une occupation partielle de l’établissement français par des manifestants pro-palestiniens et des tensions avec des manifestants pro-Israël. Même intrusion politique : les élections européennes et les affrontements entre les deux extrêmes de l’échiquier idéologique exacerbent, on s’insulte et on s’accuse de part et d’autre ». Enfin, Le...

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À la Une: fin de l'occupation de Sciences Po Paris par des étudiants pro-palestiniens

4/27/2024
Toute la presse française revient ce matin sur l'occupation de Sciences Po Paris, qui s'est terminée vendredi 26 avril au soir, par un accord entre les étudiants et la direction de la prestigieuse école. « Au bout d’une longue journée de manifestations et contre-manifestations, la direction de l’institution a cédé à plusieurs revendications du comité de solidarité avec la Palestine », annonce Libération. Les étudiants ont obtenu la satisfaction de plusieurs de leurs revendications. Notamment « une réunion publique sur Gaza, jeudi prochain », et « la suspension des sanctions disciplinaires engagées contre des étudiants ayant manifesté ». À l'approche des élections européennes juin prochain, cette mobilisation ne laisse pas indifférents les politiques. « Pour Raphaël Glucksmann, la tête de liste du parti socialiste », raconte le Monde, « qu’on fasse preuve de solidarité à l’égard des Palestiniens, qu’on montre le rejet des crimes qui sont commis à Gaza, c’est naturel, c’est même digne et c’est noble. Après, est-ce qu'on est capable d'organiser le débat avec ceux qui ne partagent pas ce point de vue ? Jusqu'ici, jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas », conclut Raphaël Glucksmann. Le président du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, estime, lui, que la mobilisation pro-palestinienne « prend en otage le campus entier (...) et fait peser un climat de terreur intellectuelle sur les étudiants juifs ». Enfin, le Figaro, se demande si après les campus américains, « la fièvre pro-palestinienne va gagner le pays ». « En ces temps de wokisme virulent », ajoute le quotidien conservateur, « tous les clichés et préjugés sont permis pour opposer le pauvre et le riche, l'opprimé et l'oppresseur, l'Arabe et le Juif ». Le Figaro qui va encore plus loin, estimant que « l'antisionisme qu'expriment les étudiants de Sciences Po n'est que le cache-sexe de l'antisémitisme ». À lire aussiSciences Po Paris au cœur des tensions sur la question israélo-palestinienne La mobilisation pro-palestinienne continue sur les campus américains L'Orient le Jour se réjouit des manifestations aux États-Unis et à Paris. Pour le quotidien francophone libanais, « le vent d'un printemps pro-palestinien semble souffler parmi les étudiants malgré » ajoute-t-il, « le prix à payer », que regrette une universitaire libanaise de Columbia, pour laquelle les étudiants « ont été soumis à une répression massive de la part des autorités ». Quelles sont les revendications des étudiants ? Elles sont résumées par une étudiante : « nous voulons que l’université ne traite plus avec des entreprises qui tirent profit de la guerre, de l’apartheid, du génocide, de l’occupation israélienne en Palestine, nous voulons aussi une transparence totale vis-à-vis des investissements de l’université et une amnistie pour tous les étudiants et professeurs licenciés en lien avec le mouvement de la libération de la Palestine ». « Mais », poursuit l'Orient le Jour, ces demandes « se font peu entendre, étouffées par la résonance accordée à certains slogans antisémites entendus dans les manifestations. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des personnes criant "Brûle, Tel-Aviv", ou "Rentrez en Pologne" ». De son côté, Haaretz semble vouloir minimiser les manifestations pro-palestiniennes. Pour le quotidien israélien, « C'est le printemps, le temps se réchauffe, les arbres fleurissent, qui ne veut pas être dehors à cette période de l'année ? Ce n’est pas une coïncidence si, dans le froid glacial de décembre, alors que les présidentes de Harvard, l'université de Pennsylvanie et MIT étaient confrontées à des questions hostiles au Congrès sur l’antisémitisme dans leurs écoles, aucun étudiant manifestant n’avait planté de tente sur le campus pour tenter de voler la vedette ». « Le printemps est toujours une excellente saison pour les manifestations », conclut Haaretz. Enfin, les manifestations pro-palestiniennes sont aussi très présentes dans la...

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À la Une: toujours les manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains

4/26/2024
Pour illustrer les manifestations pro-palestiniennes, une photo et une vidéo publiées, notamment par le Washington Post. On voit un manifestant plaqué au sol, sans ménagement, par trois policiers, alors qu'un quatrième, armé, fait obstacle pour empêcher, sans y parvenir, les journalistes de filmer la scène. « Les arrestations lors des manifestations pro-palestiniennes qui se sont étendues hier aux universités à travers le pays portent le nombre total de personnes arrêtées en une semaine à plus de 500 », explique le quotidien américain. « Hier encore », poursuit le Washington Post, « les étudiants ont montré peu d'envie de plier leurs tentes et leurs pancartes, alors que l'année universitaire touche à sa fin ». Interrogée, Willow Torres, « jeune étudiante de 20 ans qui participait aux manifestations tous les soirs depuis dimanche, fait partie des personnes arrêtées. Elle a déclaré avoir vu la police encercler une foule de manifestants dans une ruelle et avoir rapidement senti un policier saisir le dos de son sweat-shirt, la pousser au sol et lui attacher les mains derrière le dos. "J'ai été secouée", a-t-elle déclaré, c'était "incroyablement violent". Elle a été libérée de prison à 7 heures du matin. Elle prévoit désormais d'éviter les manifestations nocturnes », nous dit le Washington Post. Avertissement du journal Haaretz « Personne ne dit aux Israéliens à quoi ressemblerait réellement une guerre avec le Hezbollah », titre le quotidien israélien qui poursuit : « Attaques dévastatrices contre les infrastructures civiles, retombées régionales, manque de soutien américain à la guerre : telle est la sombre réalité si un deuxième front s’ouvre avec le Hezbollah ». « Israël et le Hezbollah sont au bord d’une guerre à grande échelle », ajoute Haaretz. « Le lendemain de l'attaque du Hamas dans le sud d'Israël, la milice chiite, que certains considèrent comme un mandataire, voire un partenaire de l'Iran, a commencé à tirer sur les positions israéliennes depuis le sud du Liban. Quelque 80 000 Israéliens et environ 75 000 Libanais ont été évacués des zones frontalières et les troupes des deux côtés ont pris position ». Haaretz fait part de son inquiétude : « le Hezbollah dispose d’armes bien plus dévastatrices, que le Hamas n’en a jamais eu ». Mais l'État hébreu semble se préparer. Le quotidien israélien précise ainsi « qu'un document a circulé sur les réseaux sociaux, arborant le logo du ministère de la Justice, énumérant les consignes d'urgence en cas de guerre totale dans le nord et d'attaques contre des centrales électriques. Le mémo mettait en garde contre les pannes de courant et conseillait de faire des réserves d'eau, de batteries de téléphone portable et d'une radio, parmi la liste d'articles d'une longueur alarmante ». « Politique cynique » L'expulsion des demandeurs d'asile, du Royaume-Uni vers le Rwanda, est désormais possible, car elle a été approuvée par les parlementaires, qui ont entériné le projet que le Premier ministre Rishi Sunak défendait depuis des mois. The Independent s'en fait l'écho, mettant en avant les critiques d'Emmanuel Macron. « Le président français », nous dit le quotidien britannique, « qualifie cette politique de cynique, et parle aussi d'une trahison des valeurs européennes. Il a aussi prévenu que ce projet serait "inefficace". Downing Street a répliqué, affirmant que son approche était la "bonne" et que d’autres pays du monde exploraient des "options similaires" ». Quant au ministre de l'Intérieur James Cleverly, il s'est « prononcé contre les critiques "paresseuses" et "de mauvais goût" », tout « en assurant qu'il ne parlait pas des commentaires d'Emmanuel Macron ». Pour mémoire, rappelle The Independent, « Rishi Sunak a promis que les vols commenceraient à décoller d'ici à 10 à 12 semaines, mais le gouvernement se prépare à une série de contestations judiciaires contre cette politique, en partie de la part d'individus qui prétendront qu'ils sont trop vulnérables pour être expulsés », ajoute...

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À la Une: les manifestations pro-palestiniennes sur les campus américains

4/25/2024
« Près de sept mois après l’attaque du 7 octobre par le Hamas, les manifestations contre l’invasion militaire israélienne de la bande de Gaza s’intensifient sur les campus des universités et des établissements d’enseignement supérieur », constate le Wall Street Journal. « Les campements d’étudiants se sont multipliés ces derniers jours, notamment à l’université de Columbia [à New York]. La police a procédé à des dizaines d’arrestations ». Au total, « depuis mardi dernier, plus de 8 000 manifestations en faveur de la Palestine ont eu lieu dans plus de 850 villes des États-Unis », précise le journal qui cite des données compilées par des chercheurs de la Harvard Kennedy School et de l’université du Connecticut. Et maintenant, relève encore le Wall Street Journal, « on s’attend à un été de protestations, dont le point culminant pourrait être la convention du Parti républicain en juillet à Milwaukee et la convention démocrate en août à Chicago, ville marquée par des violences lors de l'activisme contre la guerre du Vietnam en 1968. » À lire aussiÉtats-Unis: l'université de Columbia, point de départ des manifestations étudiantes pour Gaza Comme en 1968 ? Justement, « le fantôme du mouvement anti-guerre de 1968 est de retour », analyse le New York Times. Cette année-là, rappelle le journal, « lors de la convention nationale démocrate à Chicago, les manifestants contre la guerre du Vietnam s’étaient violemment heurtés aux policiers. » Et l’histoire pourrait bien se répéter. « Les jeunes suivent la guerre entre Israël et le Hamas sur les médias sociaux et beaucoup sont horrifiés par ce qu’ils voient. Ils ont également grandi avec des mouvements de protestation - Occupy Wall Street, Black Lives Matter, ou encore la campagne de contrôle des armes à feu des étudiants de Parkland, en Floride. Comme en 68, le semestre se terminera bientôt et les étudiants partiront pour l’été, ce qui leur laissera du temps et de l’énergie pour concentrer leurs efforts sur le congrès national démocrate de Chicago. Les groupes anti-guerre prévoient déjà de grandes manifestations lors de cette convention. » Alors attention, prévient le New York Times, « l’équipe de campagne de Joe Biden semble penser que les manifestants vont se calmer, que les passions finiront par s’estomper et que les électeurs démocrates rentreront dans le rang à l’approche du jour de l'élection, lorsque le choix entre Biden et Trump se fera plus net. C’est un pari imprudent, s’exclame le journal. Les manifestants et de nombreux électeurs sont contrariés par quelque chose de plus qu’une simple question de politique étrangère. Nombre d’entre eux estiment qu’ils sont les témoins d’un génocide aidé et encouragé par un président américain qu’ils ont soutenu. Ils se sentent personnellement impliqués dans un conflit dont le nombre de morts ne cesse d’augmenter, et sans qu’aucune solution ne soit en vue. » Un « campement de la haine » ? Cette agitation pro-palestinienne sur les campus américains est suivie de très près par les médias israéliens… À l’université de Columbia, note Haaretz à Tel Aviv, « de nombreux étudiants juifs ont dû quitter leur logement parce qu’ils craignent pour leur sécurité personnelle et certains d’entre eux chercheraient même à quitter l’université en raison de l’antisémitisme qui règne sur le campus. » Le Jerusalem Post, quotidien proche du gouvernement israélien, qualifie le campement pro-palestinien de Columbia de « campement de la haine. (…) Le but annoncé de ces étudiants était de promouvoir la paix au Moyen-Orient. Ce que l’on a vu, en réalité, est une manifestation rampante et constante de rhétorique anti-israélienne et antisémite », affirme le journal qui estime qu’au-delà du démantèlement des camps, il faut exclure de l’université les étudiants activistes pro-palestiniens. Enfin, cette question, pourquoi l’épicentre de ce mouvement étudiant pro-palestinien se situe-t-il à l’université de Columbia à New York ? Réponse du Soir à Bruxelles : tout...

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À la Une: l’accord migratoire très contesté entre le Royaume-Uni et le Rwanda

4/24/2024
Le Parlement britannique a donc adopté, dans la nuit de lundi à mardi, la loi permettant d’envoyer les demandeurs d’asile arrivant sur le sol britannique vers le Rwanda. Une loi pour le moins controversée… En effet, les réactions indignées sont légion ce matin dans la presse. Dans une tribune publiée par le Guardian à Londres, Enver Solomon, directeur général du Conseil pour les Réfugiés, affirme que cette loi est « à la fois absurde et inhumaine. Elle n’arrêtera ni les bateaux ni les passeurs, et elle ne sauvera pas de vies. Les députés britanniques ont adopté un projet de loi qui entraînera davantage de morts et de souffrances. (…) Les réfugiés doivent être traités avec dignité, respect et humanité : leurs demandes d’asile doivent être examinées équitablement et en temps opportun sur le sol britannique. Il s’agit d’une fonction essentielle que le Royaume-Uni doit remplir en tant que signataire fondateur de la convention des Nations Unies sur les réfugiés de 1951. » Inhumanité… Libération à Paris hausse encore le ton : « le Rwanda est désormais un pays “sûr“ selon la loi en vigueur au Royaume-Uni, qui pourra d’ici à quelques semaines envoyer dans ce pays d’Afrique des demandeurs d’asile arrivés illégalement, y compris des Afghans ayant collaboré avec l’armée britannique. C’est dire le degré d’inhumanité atteint par certains Etats quand ils se sentent pris d’assaut par des femmes et des hommes cherchant à fuir la misère et la guerre. C’est dire, surtout, s’exclame encore Libération, le gouffre dans lequel s’enfonce le parti conservateur qui non seulement a menti aux Britanniques pour mieux leur faire approuver un Brexit qu’ils sont nombreux à regretter aujourd’hui, mais qui continue à s’acharner à transformer le Royaume-Uni en forteresse pour mieux régner sur ce qui lui reste de puissance. » Lignes rouges… « La grande hypocrisie européenne », dénonce La Croix, toujours à Paris. « En créant la possibilité d’une expulsion des migrants illégaux vers le Rwanda, la Grande-Bretagne ne fait que pousser à l’extrême une tendance des pays européens à faire traiter la gestion des migrants par des pays tiers : Turquie, Tunisie ou Albanie… Même le pacte migratoire européen prévoit un traitement hors des frontières. (…) La réponse n’est pas seulement morale mais doit être politique, affirme encore La Croix. Il faut désigner les lignes rouges du droit à ne pas franchir, plutôt que de trahir nos principes, comme le Royaume-Uni et, donc, derrière d’autres pays européens. Sinon, on risque de tomber dans ce que Hannah Arendt appelait “les lois du mouvement“, que l’on change au gré des besoins : la voie ouverte au totalitarisme. » Feu vert du Sénat américain pour l’aide à l’Ukraine A la Une également, l’approbation par le Sénat américain de la nouvelle tranche d’aide à l’Ukraine… Le New York Times se dit à la fois « soulagé, honteux, en colère et inquiet de ce qui s’est passé. (…) Soulagé qu’une nation assiégée reçoive probablement de l’aide à temps pour survivre, au moins pendant un certain temps, ce qui était de plus en plus incertain compte tenu de la supériorité écrasante de l’artillerie russe. (…) Honteux, poursuit le quotidien américain, que les choses en soient arrivées là, que l'Amérique ait été si près de trahir une démocratie en danger. (…) En colère contre la faction politique qui a bloqué l’aide pendant tant de mois, non pas, pour des raisons financières, mais probablement parce qu’elle souhaite la victoire de Vladimir Poutine. Et inquiet, pointe encore le New York Times, parce que cette faction reste puissante - une majorité de républicains à la Chambre des représentants a voté contre l’aide à l’Ukraine - et pourrait encore condamner l’Ukraine dans les années à venir. » En tout cas, cette aide à l’Ukraine constitue « une avancée psychologique pour Kiev et un revers pour Moscou », pointe le Washington Post. « Les missiles à moyenne portée ATACM-300 nouvellement arrivés sont susceptibles de changer la donne dans ce conflit,...

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À la Une: Trump sur le banc des accusés…

4/23/2024
Toute l’Amérique et une grande partie du monde ont les yeux fixés vers le tribunal de Manhattan à New York, où le procès de Donald Trump entre dans le vif du sujet. C’est la fameuse affaire Stormy Williams, du nom de cette actrice porno, avec laquelle Donald Trump aurait eu une brève liaison en 2006, et qui a reçu dix ans plus tard, en pleine campagne pour la présidentielle, un versement de 130.000 dollars en échange de son silence. « Toute l’affaire a été révélée en 2018 par le Wall Street Journal, rappelle Le Soir à Bruxelles. Il aura fallu une éternité aux juges new-yorkais pour se jeter à l’eau, mais, six ans plus tard, les faits sont établis : ces versements ont permis d’éviter un scandale à l’approche de l’élection présidentielle de 2016. Présentés par Trump comme de simples “frais judiciaires“ payés à son avocat alors qu’ils avaient un autre destinataire, ils violent donc la loi électorale de l’Etat de New York. On ajoutera une question sans réponse, poursuit Le Soir : et si l’affaire Stormy Daniels avait surgi au grand jour fin octobre 2016, Donald Trump aurait-il perdu face à Hillary Clinton ? » En tout cas, constate encore le quotidien belge, « des quatre procès au pénal instruits contre lui, c’est le seul capable d’enrayer la campagne et le faire plonger dans les urnes. Comme un certain Al Capone avant lui, c’est une sombre affaire d’argent qu’il traîne comme une casserole. » Enjeux considérables… Après la laborieuse sélection des jurés la semaine dernière, les procureurs ont donc ouvert le feu hier, rapporte le Washington Post : « Donald Trump a supervisé un “complot planifié, coordonné et de longue haleine visant à influencer l’élection de 2016“, qui comprenait des paiements occultes à une actrice de films pour adultes“. (…) “C’est une fraude électorale pure et simple“, a déclaré le procureur adjoint Matthew Colangelo au jury dans une salle d’audience bondée et lourdement gardée, illustrant les enjeux considérables d’un procès pénal dans lequel l’accusé est également le candidat républicain présumé à l'élection présidentielle de novembre. » Par ailleurs, pointe le Washington Post, « Trump a reçu l’ordre de ne pas critiquer publiquement les témoins, ni les membres de la famille du juge ou du procureur. » Une forme de « bâillon judiciaire », commente le Wall Street Journal qui ironise : « les avocats et les conseillers politiques de Donald Trump ont passé des années à essayer, en vain, de convaincre ce dernier de tenir sa langue pour son propre bien. Le juge new-yorkais Juan Merchan aura-t-il plus de chance ? » Condamné pour outrage ? Malgré tout, rapporte Libération à Paris, « le milliardaire qui aime tant prendre la parole a profité de chaque pause et fin d’audience pour s’adresser aux caméras. Il a dénoncé comme à son habitude la “chasse aux sorcières“ dont il est la victime. “C’est un jour très, très triste pour l’Amérique“, a-t-il déclaré dans la matinée. “Ne vous méprenez pas, c’est un procès Biden, comme tous les autres. Tout n’est qu’interférence électorale. Triste !“ a-t-il également écrit sur son réseau social. Il ne s’est pas non plus gêné pour critiquer son ancien allié Michael Cohen, témoin clé dans le procès. Une langue déliée qui pourrait lui jouer des tours, pointe Libération : le juge va se pencher ce mardi, avant la reprise des débats, sur une possible condamnation pour outrage au tribunal. » « J’ai b… les électeurs… » En tout cas, remarque le Times à Londres, Donald Trump est apparu bien seul hier dans la salle d’audience… Le Times qui ne mâche pas ses mots… « On dit qu’une étoile brûle intensément avant de mourir, mais ici, devant nous, relate le quotidien britannique, il n’y avait pas un homme incandescent, mais plutôt un homme émoussé, résigné. Un homme de 77 ans qui essayait juste de rester éveillé. » Et « les seules personnes présentes pour le soutenir étaient celles qu’il avait embauchées (ses avocats…). Bien que Trump ait appelé ses partisans à manifester pacifiquement devant...

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À la Une: soulagement en Ukraine…

4/22/2024
Après des mois de tergiversations, les Américains s’apprêtent donc à débloquer une nouvelle tranche d’aide de 61 milliards de dollars en faveur de l’Ukraine : « de l’air pour les soldats ukrainiens et une victoire pour Zelensky », s’exclame Le Soir à Bruxelles. En effet, poursuit le quotidien belge, « le soulagement est très grand au sommet de l’État ukrainien. Volodymyr Zelensky s’était lancé corps et âme dans cette bataille politico-diplomatique, en se rendant à plusieurs reprises à Washington, jusqu’ici en vain. » Alors, « l’aide que Washington devrait enfin débloquer permettra sans doute d’éviter un effondrement de la défense ukrainienne, pointe Le Soir, d’autant qu’elle s’ajoute aux efforts entrepris par les Européens. Avec cette assistance, l’Ukraine est censée tenir pendant toute l’année 2024, avant d’envisager de reprendre les grandes manœuvres en 2025. Tenir jusque-là n’a rien d’évident. L’état-major ukrainien évoque avec insistance une grande offensive russe en mai ou juin, possiblement sur Kharkiv, la deuxième ville du pays. » Un besoin vital de défense anti-aérienne Die Welt à Berlin détaille l’aide américaine : outre des armes, des munitions légères et des obus, « on peut supposer que les prochaines livraisons d’armes en provenance des États-Unis contiendront des missiles longue portée ATAC-MS, essentiels à la guerre ukrainienne derrière les lignes de front. Washington devrait également fournir des missiles pour les systèmes de défense aérienne Patriot, qui sont presque épuisés. » Et puis « Kiev avait soumis une liste de souhaits très particuliers à Washington l’automne dernier, relève encore le quotidien allemand. Il s’agit notamment d’hélicoptères d’attaque Black Hawk et Apache ainsi que des avions de combat F-16 et F-18 et d’autres chars Abrams. » Alors, « on ne sait pas encore exactement ce qui sera livré. Mais, affirme Die Welt, étant donné ce paquet d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards, ce qui sera fourni aura probablement un impact positif et significatif sur l’effort de guerre pour Kiev. » Quand ces armes seront-elles livrées ? Réponse du Guardian à Londres : « le vote (final) du Sénat est attendu demain mardi et le paquet initial, probablement centré sur l’artillerie et la défense aérienne, pourrait arriver peu de temps après. Certaines munitions ont été stockées en Europe par anticipation et pourraient être en circulation d’ici une semaine ou deux. Toutefois, poursuit le quotidien britannique, les experts préviennent qu’il faudra un certain temps avant qu’une différence ne se fasse sentir sur le champ de bataille, d’autant que la Russie pourrait tenter de monter une offensive précipitée et de lancer davantage de frappes aériennes. Des raids pour tenter de conserver son avantage sur le front de l’Est. » L’Europe attentiste… Et l’Europe ? « Conscients du péril qui menace les Ukrainiens, les États européens tentent de s’organiser pour leur venir en aide, pointe Le Monde à Paris. Les ministres des Affaires étrangères des 27 doivent se retrouver ce lundi au Luxembourg, pour tenter de renforcer leur appui. Mais les avancées sont laborieuses, relève le journal. Ainsi, les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’Union se sont-ils bien gardés, lors du conseil européen des 17 et 18 avril dernier, de faire la moindre promesse. » De toute façon, remarque encore Le Monde, « il est illusoire de croire que l’Ukraine aura un jour la même défense aérienne qu’Israël, qui a intercepté la quasi-totalité des quelque 330 drones et missiles lancés par l’Iran dans la nuit du 13 au 14 avril. Le territoire de l’Etat hébreu est vingt-sept fois plus petit que celui de l’Ukraine et Tel-Aviv dispose d’un arsenal sans commune mesure avec celui de Kiev. » À quand la paix ? Enfin, triste constat pour La Croix, toujours à Paris : la paix en Ukraine n’est pas pour demain… Pourtant, il faudra bien y arriver… « Lâcher Kiev aurait été une faute morale et politique, risquant d’ouvrir, à terme, sur des perspectives...

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À la Une: les risques de conflit ouvert au Moyen-Orient

4/20/2024
Les réactions et analyses sont nombreuses, après les frappes d'Israël contre l'Iran. Frappes limitées, mais les commentaires abondent. Celui de l'Orient le Jour, par exemple. Pour le quotidien francophone libanais, « la guerre n'est pas évitée, elle est reportée... comme si les trajectoires des deux puissances devaient forcément finir par se heurter ». Et cela pourrait passer par le Hezbollah. « Du point de vue israélien, estime le journal, le Hezbollah constitue aujourd’hui la principale menace à sa sécurité. L’Iran se situe à plus de 1 000 kilomètres et n’est pas (encore) une puissance nucléaire. Malgré sa relative retenue depuis le 7 octobre, le parti chiite libanais est l’instrument iranien pouvant causer le plus de dégâts à Israël... ». Conclusion du quotidien libanais. « S’il n’y a pas d’accord dans les prochains mois impliquant une zone tampon à la frontière libano-israélienne, dont la milice chiite se retirerait, la guerre paraît inévitable ». De son côté, Haaretz privilégie l'ironie. « Il y avait quelque chose de presque timide dans le silence du gouvernement israélien vendredi matin après la frappe sur une base aérienne iranienne près d'Ispahan qui, selon les responsables américains, a été menée par Israël. C’est presque comme si quelqu’un à Jérusalem espérait que les événements des 19 derniers jours pouvaient être annulés – comme si le fait que l’Iran et Israël étaient en conflit direct pouvait être commodément oublié ». Aux yeux du quotidien israélien, Netanyahu ne sait pas où il va. « Tout comme sa résistance à présenter un plan du jour au lendemain pour Gaza, il n’a aucun plan pour l’Iran maintenant que Téhéran a changé de stratégie ». Conflit ouvert « Pendant des années avant l’attaque du 7 octobre », explique pour sa part le Wall Street Journal, « Israël et l’Iran ont gardé leur conflit dans l’ombre. La stratégie iranienne reposait sur l’utilisation de son réseau de milices comprenant des groupes armés irakiens et syriens, le mouvement du Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen, pour tenter de chasser les États-Unis de la région et de faire pression sur Israël tout en restant à distance des combats ». Mais cette « guerre fantôme » est finalement devenue un « conflit ouvert », estime le quotidien américain, qui cite des spécialistes de la sécurité, selon lesquels « L’animosité qui a poussé les deux pays à mener une longue guerre fantôme n’a pas diminué. Mais cela se déroulera désormais dans un contexte dans lequel les deux parties ont démontré leur volonté de sortir de l’ombre et de passer aux bombardements directs ». Retrait américain du Niger C'est le Washington Post qui s'en fait l'écho, rappelant que « la région du Sahel est devenue ces dernières années un point culminant de l'extrémisme islamiste ». « L’accord signifie la fin d’une présence de plus de 1 000 soldats américains au Niger », poursuit le quotidien américain, « C’est le point culminant du coup d’État militaire de l’année dernière qui a renversé le gouvernement démocratiquement élu du pays et installé une junte qui a déclaré « illégale » la présence militaire américaine dans ce pays ». « Avant que le Niger ne cherche à évincer l’armée américaine » ajoute le Washington Post, « il a forcé le retrait des troupes françaises qui avaient mené des opérations antiterroristes contre les groupes extrémistes dans la région au cours de la dernière décennie, mais qui étaient devenues une puissance postcoloniale impopulaire ». Un responsable du département d'État américain assure toutefois : « Ils ne veulent pas nous traiter comme les Français, et ils ne veulent pas faire exploser les relations comme ils l'ont fait avec les Français ». Que va-t-il se passer désormais ? « La semaine dernière, nous dit le Washington Post, au moins 100 instructeurs militaires russes sont arrivés à Niamey, marquant une escalade des relations en matière de sécurité entre le Niger et Moscou qui, selon les analystes, pourrait rendre difficile, voire impossible, la poursuite...

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À la Une: la riposte d'Israël contre l'Iran

4/19/2024
« Israël attaque l'Iran en représailles à l'offensive de missiles et de drones sur son territoire », titre Haaretz. « L'impact s'est produit dans la province d'Ispahan », poursuit le quotidien israélien, Ispahan, où se trouve « Natanz, la région où est située l'une des installations nucléaires iraniennes ». « Une source militaire a déclaré à la chaîne de télévision américaine Fox que l'attaque était toutefois "limitée" ». Et Haaretz précise : « L'attaque a eu lieu peu de temps après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hosein Amir Abdolahian, a averti Israël, dans une interview accordée à CNN, de ne pas entreprendre d'action militaire contre son pays sous peine de réponse sévère. » En Suisse, le journal le Temps fait état des premières déclarations : « Nous n'avons pas de commentaires pour le moment », déclare un porte-parole de l'armée israélienne. Pas de commentaires officiels non plus côté américain. Washington a toutefois été prévenu de l'attaque israélienne, « mais ne l'a pas approuvée et n'a joué aucun rôle dans son exécution, selon des responsables cités par les médias américains », ajoute le Temps. À lire aussi[En direct] Iran: «Aucun dégât» sur les sites nucléaires après des explosions dans la région d'Ispahan Élections en Inde Le Times of India, qui affiche tout de même en Une des photos illustrant la riposte israélienne contre l'Iran, fait état « de files d'attente dans de nombreux états et d'affrontements sporadiques au Bengale, alors que commence la phase 1 du plus grand scrutin au monde ». Le quotidien indien dévoile aussi les noms des personnalités au fur et à mesure qu'elles se présentent dans les bureaux de vote. Des politiques, des candidats, mais aussi « la plus petite femme du monde », Jyoti Amge, on la voit en photo. Photos également, d'électeurs en fauteuils roulants, « aidés par des bénévoles, dans un isoloir ». Un peu plus loin, le Times of India relate les propos de Narendra Modi lors d'un rassemblement dans l'Uttar Pradesh. Le Premier ministre a parlé d'un « grand jour pour la fête de la démocratie. Il appelle tous les électeurs à user de leurs droits et à voter ​​​​​​​». Signal d'alarme Les élections en Inde intéressent aussi la presse américaine. C'est le cas du New York Times, qui titre : « Le pouvoir de Modi ne cesse de croître et l'Inde semble certaine lui en donner davantage ​​​​​​​». « Rares sont ceux qui doutent que le populaire premier ministre remportera un troisième mandat ​​​​​​​», ajoute le quotidien américain, « une main ferme, c'est exactement ce que semblent vouloir beaucoup d'Indiens ​​​​​​​». Le Premier ministre qui fait à la fois le bilan de son action et des promesses pour l'avenir. Le New York Times raconte : en campagne, « M. Modi lit le menu de ce qu'il appelle le "développement" abondant qu'il a fourni aux pauvres de l'Inde. Mais il ne s'arrête pas là. "Ce que Modi a fait jusqu'à présent n'est qu'un apéritif", a-t-il déclaré, se référant à lui-même à la troisième personne, comme il le fait souvent. "Le plat principal reste à venir" ​​​​​​​». Mais pour ses détracteurs, poursuit le journal américain, les propos de M. Modi sur le« plat principal » sont « un signal d'alarme pour l'avenir de la plus grande démocratie du monde ​​​​​​​». Car « même si sa place de leader incontesté de l'Inde semble assurée, il a mené une répression contre la dissidence qui n'a fait que s'intensifier ​​​​​​​». Dernier exemple en date : « le gel des comptes bancaires du plus grand parti d'opposition ​​​​​​​». « Narendra Modi dirige l'Inde d'une main très ferme, et de nombreux indiens semblent prêts à l'accepter ​​​​​​​», nous dit le New York Times ce matin. « Le Premier ministre indien est resté très populaire même s’il est devenu plus autocratique. Il a même trouvé du soutien pour ses efforts visant à transformer l’Inde en ce que les analystes appellent une démocratie anti-libérale ​​​​​​​». À écouter aussiInde: coup d’envoi des élections générales XXL, Narendra Modi favori

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À la Une: le risque d’embrasement au Proche-Orient

4/18/2024
« Depuis l’attaque inédite, dans la nuit de samedi à dimanche, de l’Iran contre Israël, en riposte au bombardement du consulat iranien à Damas, le Hezbollah intensifie la bataille sur le front sud ». C’est ce que relève L’Orient Le Jour à Beyrouth. « Ainsi, poursuit le journal, aux côtés des opérations routinières qu’elle mène depuis le 8 octobre, la milice chiite lance désormais des opérations plus qualitatives. Certaines consistent à miner la région frontalière […]. D’autres reposent sur les drones d’attaque, de plus en utilisés par la formation pro-iranienne. » De leur côté, les israéliens ne restent pas les bras croisés, pointe encore le quotidien libanais : « tout comme le Hezbollah, Israël adopte une politique d’escalade militaire progressive, qui a culminé avant-hier avec l’élimination de trois commandants du parti chiite dont le rôle était lié aux missiles et à leur mode opératoire. » Et L’Orient Le Jour de poursuivre : « cette escalade intervient à l’heure où les Iraniens affirment que toute attaque contre leur pays vaudra aux Israéliens une riposte vigoureuse et rapide, impliquant également les alliés de Téhéran, en particulier le Hezbollah. En intensifiant ses opérations militaires, ce dernier envoie donc un message à Tel-Aviv selon lequel il est prêt à infliger des pertes directes. » Israël prêt à riposter D’autant, souligne encore L’Orient Le Jour, qui cite une source diplomatique occidentale, d’autant qu’Israël « s’apprête indubitablement à une riposte contre l’Iran. » En effet, complète Le Figaro à Paris, « l’attaque iranienne a replacé la question de la sécurité d’Israël avant les considérations humanitaires. Netanyahu, qui a fait depuis des années de la menace iranienne le centre de sa politique, se voit de nouveau en position de décideur. "Je tiens à être clair : nous prendrons nos propres décisions et l’État d’Israël fera tout le nécessaire pour se défendre", a répété hier le premier ministre israélien. » Le risque d’un conflit généralisé est donc à craindre, sur le double front iranien et libanais… « Après l’attaque iranienne, le sud du Liban frémit », s’alarme Le Temps à Genève. Le Temps qui s’interroge : « alors que le gouvernement israélien met la dernière main à ce qui semble être une riposte imminente après l’attaque iranienne, le "front nord", comme l’appellent les Israéliens, menace-t-il à son tour de s’embraser ? La "riposte" israélienne s’étendra-t-elle au Liban, comme le craignent avant tout les Libanais eux-mêmes ? » Réponse dans le quotidien suisse de Daniel Meier, enseignant à l’Université de Genève et spécialiste de la région : « Je m’attends à ce que les violences s’intensifient, affirme-t-il. Le Liban, vu sa quasi-vacuité en termes de souveraineté, est un terrain idéal pour tous les débordements. De nouvelles frappes ciblées israéliennes sont sans doute à craindre, même à Beyrouth. » Pourtant, souligne Le Temps, « le Hezbollah est conscient de ce qu’il en coûterait d’une confrontation générale contre Israël dans un Liban déjà au bord du gouffre. De leur côté, les militaires israéliens savent aussi combien les centaines de missiles balistiques dont dispose la milice chiite inspirent forcément le respect. […] Le prix à payer d’un éventuel durcissement du conflit serait (donc) particulièrement élevé. » Grave erreur ? Malgré tout, la question n’est plus de savoir si Israël va riposter après l’attaque iranienne du week-end dernier, la question est : quand ? Le Jerusalem Post croit avoir la réponse : « Israël ne devrait pas attaquer l’Iran avant la Pâque juive (qui se déroulera du 22 au 30 avril) ». Quelle forme prendrait cette réplique ? Pour l’instant, mystère… En tout cas, multiplier les fronts serait une grave erreur pour Israël, prévient Haaretz. « Comment le cabinet de guerre, qui a décidé dès le départ de concentrer ses efforts sur Gaza, envisagerait-il de vaincre une organisation terroriste (le Hamas) qu’il combat depuis six mois tout en s’engageant dans une guerre avec une...

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À la Une: l’Ukraine et Israël, deux poids deux mesures

4/17/2024
« "Si les alliés (occidentaux) peuvent abattre des drones iraniens en direction d’Israël, pourquoi ne peuvent-ils faire la même chose pour l’Ukraine ?". La question, posée par une journaliste américaine à John Kirby lundi [15 avril], a visiblement embarrassé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche », constate Le Figaro à Paris. « "Différents conflits, différents espaces aériens, différentes menaces", a éludé le responsable américain. » De fait, pointe le quotidien français, « lorsque l’Iran a envoyé ses drones et ses missiles contre Israël le 13 avril, l’État hébreu a bénéficié de l’assistance immédiate et directe des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France pour intercepter les projectiles. » Et « pendant ce temps, poursuit Le Figaro, l’Ukraine continue d’être harcelée par les bombes, missiles et drones russes. Ces derniers sont pour certains des drones Shahed de fabrication iranienne, identiques à ceux utilisés le 13 avril par Téhéran. Mais pour les intercepter, l’armée ukrainienne ne peut compter sur l’aide directe de ses alliés. Elle doit se satisfaire de livraisons d’aides militaires occidentales qui sont en baisse ces derniers mois, sur fond de blocage politique aux États-Unis et plus largement de tensions sur les stocks en Occident. La pénurie en matière de munitions et de systèmes anti-aériens se fait déjà ressentir en Ukraine, alors que les Russes, ces dernières semaines, sont parvenus à frapper et endommager gravement plusieurs centrales de production d’électricité. » À lire aussiÉtats-Unis: les députés devraient voter séparément les projets d'aide à l'Ukraine et Israël Qui pour financer la défense de l’Ukraine ? Mardi, le président ukrainien a encore exprimé toute son amertume, rapporte Le Monde, toujours à Paris. « Après avoir exprimé la veille le sentiment de frustration de son pays vis-à-vis de la différence, selon lui, entre l’aide directe que plusieurs pays alliés ont apportée à Israël pour contrer l’attaque aérienne de l’Iran ce week-end, et celle dont bénéficie l’Ukraine, Volodymyr Zelensky a de nouveau évoqué le sujet dans sa vidéo quotidienne, appelant ses alliés à augmenter leur aide à Kiev et à "accorder la même valeur à chaque vie". » Le Guardian à Londres s’interroge : « qui va financer la défense de l’Ukraine ? […] Le Congrès américain a finalement annoncé son intention de soumettre au vote du Parlement un programme d’aide militaire à l’Ukraine – qui est bloqué depuis des mois en raison du scepticisme des Républicains. » En attendant un feu vert encore hypothétique, « l’aide occidentale est au point mort », constate le Guardian. Et « depuis des mois, l’Ukraine est aux prises avec trois défis urgents : l’insuffisance de munitions et de missiles de défense aérienne ainsi que le manque de troupes expérimentées. » J-100 avant les JO : ambiance plombée ? À la Une également : 100 jours avant les Jeux olympiques de Paris. Avec ce dessin publié dans le quotidien belge Le Soir, dessin qui nous montre des Français râleurs : « c’est nul, ça va nous ruiner », affirme l’un. « On ne pourra plus circuler », peste un autre. « Y’aura des attentats, ça va péter partout », s’inquiète un troisième. « De toute façon, on n’aura pas une seule médaille », fulmine encore ce quidam coiffé d’un béret. Des Français râleurs, donc, et un président qui « a plombé l’ambiance avant-hier », rapporte Libération. En effet, Emmanuel Macron « a douché son monde en évoquant les plans B et C de repli, si d’aventure la cérémonie d’ouverture ne pouvait pas se tenir sur la Seine comme prévu, pour des raisons de sécurité […]. Le message essentiel retenu aura donc été celui de la sécurité », déplore le journal. Certes, pointe Libération, « risques terroristes, guerres en Ukraine et au Proche-Orient, c’est peu dire que les idéaux olympiques de paix et de fraternité ont du mal à se frayer une petite place parmi ces actualités plus dramatiques les unes que les autres. Elles expliquent peut-être que les...

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À la Une: Israël se dit prêt à la riposte

4/16/2024
« L’Iran a voulu cibler nos capacités stratégiques, les représailles sont inévitables » : cette petite phrase prononcée hier soir par le général Herzi Halevi, chef d’état-major de l’armée israélienne, est reprise dans nombre de quotidiens ce matin. Oui, il faut réagir, s’exclame le Jerusalem Post, quotidien proche du pouvoir : « Dans un moment aussi décisif, Israël doit réaffirmer sa force en ripostant […]. On ne saurait trop insister sur les attentes de la population israélienne en matière de sécurité et sur la responsabilité du gouvernement à cet égard. » Et le Jerusalem Post d’évoquer « l’utilisation potentielle par l’armée israélienne de chasseurs furtifs F-35 pour pénétrer profondément dans le territoire iranien et cibler des sites nucléaires clés. » En effet, pointe le journal, « le coût de l’inaction pourrait être élevé, compte tenu de l’agression continue de l’Iran et des progrès de son programme nucléaire. La réticence passée d’Israël à l’égard de toute escalade pourrait changer, compte tenu des menaces actuelles qui s’étendent au-delà de ses frontières […]. » Sagesse et patience Non, rétorque le quotidien d’opposition Haaretz : « Israël a déjà commis des erreurs à Gaza. Il a encore plus à perdre avec l’Iran […]. Nous devons espérer que le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi feront preuve de sagesse cette fois-ci et ne se laisseront pas entraîner dans une aventure dangereuse. Ils ont échoué le 7 octobre, s’exclame Haaretz, ils n’ont pas provoqué l’effondrement du Hamas, ils n’ont pas ramené les otages à la maison, ils n’ont pas fait preuve de retenue en assassinant le général iranien Zahedi à Damas et ils nous ont fait subir la terrible nuit de samedi à dimanche. » Quoi qu’il en soit, les israéliens ne doivent pas prendre de décision hâtive, estime le New York Times : « L’attaque aux missiles de samedi est le dernier exemple en date d’un long et vilain palmarès de la part de l’Iran. Mais au moment de décider comment réagir, les Israéliens serviraient mieux leurs intérêts en se rappelant l’adage utile selon lequel la vengeance est un plat qui se mange froid. » La solution de la diplomatie Comment sortir de cette escalade ? Pour nombre de commentateurs, la solution ne peut être que diplomatique. Exemple, El Pais, à Madrid, pour qui « la communauté internationale, dont les principales démocraties ont condamné l’agression, doit actionner tous les leviers nécessaires pour arrêter la spirale action-réaction dans laquelle Israël et l’Iran se sont engagés et dont le résultat sera inévitablement une guerre aux conséquences mondiales. La diplomatie doit prévaloir sur la rhétorique belliciste des deux nations, qui n’apporte manifestement aucune solution et ne fait qu’accroître la peur, la destruction et la mort. » Comment faire concrètement ? Pour Le Figaro à Paris, « les Occidentaux, à commencer par la France, devraient proposer à l’Iran une grande négociation sur tous les sujets sécuritaires, à l’image de ce que Téhéran avait proposé en vain à l’Occident en 2003, après les invasions américaines de l’Afghanistan et de l’Irak […]. Le fait que nous n’apprécions pas le caractère théocratique du régime des ayatollahs, ne devrait pas nous empêcher de parler avec les Iraniens, affirme encore Le Figaro. Dialoguer ne signifie pas se courber. Souvenons-nous qu’en géopolitique, la valeur suprême ce n’est pas la démocratie, c’est la paix. » Arrêter les frais à Gaza En attendant, pour Le Monde, toujours à Paris, « la meilleure désescalade, par ailleurs, serait assurément obtenue si elle s’accompagnait d’un cessez-le-feu durable là où tout a commencé, à Gaza, et si Israël renonçait enfin à une ligne maximaliste qui passe par une offensive contre Rafah, la dernière agglomération palestinienne relativement épargnée par des bombardements de son armée. » Enfin, estime encore Le Monde, « Benyamin Netanyahu aurait tort de vouloir voir dans le...

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À la Une: jusqu’où ira l’escalade au Proche-Orient ?

4/15/2024
Question posée par la plupart des éditorialistes ce lundi matin après l’attaque menée dans la nuit de samedi à dimanche par l’Iran contre Israël. Pour le Jerusalem Post, il faut temporiser : « bien sûr, Israël pourrait lancer des centaines de missiles sur l’Iran, relève le quotidien proche du pouvoir. Mais doit-il le faire ? Telle est la question à laquelle est confronté Benyamin Netanyahou, alors qu’il évalue les coûts et les avantages d’une telle initiative. Israël a besoin des Américains, cela ne fait aucun doute. » Mais ceux-ci ont affirmé « qu’ils ne voulaient pas d’une guerre avec l’Iran. (…) Israël a besoin d’une stratégie appropriée, affirme donc le Jerusalem Post. Nous avons le temps, et ce n’est pas le moment d'être irréfléchi. » Pour Haaretz, pas question de répondre à Téhéran par la force : « attaquer l’Iran sans le soutien des alliés d’Israël, en particulier des États-Unis, serait irresponsable et imprudent. Israël risquerait d’entraîner la région et même le monde dans une guerre totale. » Vers un embrasement ? Toutefois, soupire Le Figaro à Paris, « s’ouvre maintenant une période incertaine des représailles aux représailles. L’État hébreu peut voir dans l’attaque directe menée par Téhéran une occasion et une légitimité renforcée pour frapper à son tour le territoire iranien, en particulier les installations du programme nucléaire militaire, que la communauté internationale n’a pas su endiguer. » Et Le Figaro de s’interroger : « Israël en est-il capable sans assistance américaine ? Le ratio risques/efficacité a-t-il changé au point de convaincre Netanyahou de céder à cette vieille tentation ? L’embrasement de la région est dans la balance. » Libération, toujours à Paris, n’est pas très optimiste… On assiste, écrit-il, à « une dynamique d’emballement que rien ne semble pouvoir arrêter. (…) Israël n’a pas d’autre choix – et d’ailleurs pas d’autre volonté – que de réagir de la même manière +proportionnée+, autrement dit d’approfondir la crise. » En effet, précise Libération, « aussi dangereuse soit-elle, cette perspective a peu d’obstacles qui pourraient troubler sa réalisation dans le champ géopolitique d’aujourd’hui. Les deux pays en confrontation sont gouvernés par leurs politiques intérieures respectives. Benyamin Nétanyahou, enlisé dans son offensive à Gaza, est ravi de la diversion que constitue l’offensive iranienne. Elle lui offre l’opportunité de redorer son blason sécuritaire, après sa lourde responsabilité dans l’aveuglement menant aux terribles attaques du 7 octobre. Les mollahs (iraniens), eux, offrent au peuple une réponse nationaliste à la crise économique et à la contestation sociétale et politique de 2022. » Mauvais calcul… Alors, « la décision appartient maintenant à Netanyahu et au cabinet de guerre israélien, pointe leWashington Post. Israël serait pleinement justifié, moralement et légalement, d’ordonner des frappes aériennes sur l’Iran. Mais ce ne serait pas très judicieux d’un point de vue stratégique », estime le quotidien américain. « L’Iran est une nation de 88 millions d’habitants, tandis qu’Israël n’en compte que 9 millions et demi. L’Iran dispose de plus d’un demi-million de militaires en service actif, d’une industrie de défense sophistiquée et d’un vaste réseau de puissants mandataires dans toute la région. » Certes, « Israël peut blesser l’Iran, pointe encore le Washington Post, mais il ne peut pas le vaincre, ni même détruire son programme nucléaire bien caché et bien fortifié. » Une solution diplomatique ? Comment sortir de cette spirale guerrière ? Il faut accentuer la pression sur l’Iran, estime le New York Times : mettre en place « une initiative mondiale menée par les États-Unis pour imposer des sanctions à Téhéran et l’isoler davantage sur la scène mondiale », sinon « Israël pourrait riposter et nous nous acheminerions vers une guerre majeure au Moyen-Orient et un pétrole à 250 dollars le baril. » Analyse similaire pour le Guardian à Londres : il faut « une action...

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À la Une: attaque de drones et de missiles iraniens contre Israël

4/14/2024
L'offensive iranienne, annoncée depuis plusieurs jours, est bien sûr en Une de tous les journaux, européens, américains, ou encore du Proche-Orient. Avec à l'appui photos et vidéos. Le Washington Post donne ainsi à entendre des explosions et les sirènes d'alerte à Jérusalem, alors que le Wall Street Journal nous montre les drones iraniens survolant Bethléem. Le Wall Street Journal qui fait part de son inquiétude : « L’Iran a lancé une vague de plus de 300 drones et missiles de croisière et missiles balistiques vers Israël, déclenchant une confrontation militaire directe entre les deux nations et augmentant les risques d’une guerre régionale plus large ». En Israël, le quotidien Haaretz le souligne aussi : « C’est la première fois que l’Iran lance une attaque directe contre Israël, malgré des décennies d'inimitié remontant à la révolution islamique en 1979 ». Et bien sûr, l'heure n'est pas à l'accalmie : les responsables iraniens mettent en garde contre une « réponse plus sévère si Israël réplique à l'attaque », nous dit Haaretz, alors que de son côté, l'un des porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, interrogé sur une éventuelle réplique d'Israël répond : « l'armée fait et fera tout ce qui est nécessaire pour protéger la sécurité de l'état d'Israël ». Hostilité au long cours « Assassinats ciblés, frappes militaires, cyberattaques et injures publiques ». « Depuis 1979, souligne aussi le Monde, un conflit larvé entre l’Iran et Israël ponctuait les crises au Moyen-Orient. Depuis hier, les deux puissances sont entrées dans une confrontation directe ». Cette opération, baptisée « Promesse honnête », a été « lancée avec l’approbation du Conseil suprême de sécurité nationale et sous la supervision de l’état-major général des forces armées, a précisé la télévision d’État iranienne », poursuit le quotidien français, qui ajoute : « les alliés de l’Iran, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthistes ont également mené des attaques anti-israéliennes, le premier en tirant des roquettes sur le Golan occupé par Israël, et les seconds en lançant des drones en direction du territoire israélien ». De son côté, l'Orient le Jour s'interroge : « Comment lire, à chaud, ce qui s’est passé ces dernières heures ? Quelles conséquences cette opération aura-t-elle sur la suite des évènements dans la région ? » La guerre israélo-iranienne sort officiellement de l’ombre sans que l’on sache pour l’instant avec quelle intensité elle sera menée à visage découvert », estime le quotidien francophone libanais, selon lequel « l’escalade de grande ampleur semble pour l’instant avoir été évitée ». Mais cela n'engage pas à l'optimisme, selon l'Orient le Jour, qui se demande, « à quel point Washington va pouvoir contrôler son allié israélien qui peut être tenté de faire le pari de la guerre régionale ». Soutien américain et britannique Le Guardian le rappelle : « les forces américaines et britanniques ont aidé à abattre les drones iraniens au-dessus de la Jordanie, de la Syrie et de l'Irak ». Le quotidien britannique souligne que « la Royal Air Force est impliquée dans ces opérations régionales ». En Allemagne, die Welt ajoute que le président américain Joe Biden « s'est entretenu au téléphone avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. La Maison Blanche a ensuite déclaré que Biden avait condamné l’attaque iranienne dans les termes les plus forts possibles » et a réaffirmé « l’engagement sans faille » des États-Unis envers la sécurité d’Israël ». Certains journaux asiatiques donnent aussi une bonne place à l'attaque iranienne. C'est le cas du Japan Times, selon lequel « Les premiers signes suggèrent que les défenses aériennes tant vantées par Israël ont réussi leur plus grand test à ce jour, repoussant un barrage sans précédent de l'Iran ». Enfin, l'Hindustan Times, publie la réaction officielle de l'Inde, qui se dit « sérieusement préoccupée » et appelle à une « désescalade immédiate ». « Épuration ethnique...

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À la Une: la bataille pour le droit à l'avortement aux Etats-Unis

4/13/2024
Le débat a été relancé cette semaine, par une décision de la Cour suprême de l'État de l'Arizona, interdisant tout avortement, sauf si la mère est en danger. L'Arizona où la vice-présidente Kamala Harris était hier, vendredi 12 avril, pour un meeting électoral. Le New York Times, qui était aussi sur place, nous raconte qu'elle « a critiqué l'ancien président Donald Trump, au sujet du droit à l'avortement, l'accusant d'être directement responsable de la décision de justice rendue cette semaine en Arizona », car c'est en 2022, lors de son mandat, que la Cour suprême américaine a annulé la protection constitutionnelle de l'avortement. « Trump veut ramener l'Amérique aux années 1800 », a également fustigé Kamala Harris, précise le quotidien canadien Le Devoir. « Voilà à quoi ressemblerait un 2ᵉ mandat de Trump » a ajouté la vice-présidente américaine : « plus d'interdictions, plus de souffrances et moins de liberté ». Mais le cas de l'Arizona met Donald Trump dans l'embarras, remarque Le Devoir. « Cette victoire idéologique s’est transformée en boulet électoral pour les républicains. Les sondages montrent que la majorité des Américains soutiennent l’avortement, ce qui fragilise le parti conservateur dans les urnes ». Donald Trump a même fait volte-face, assurant hier que « la Cour suprême de l'Arizona, est allée trop loin dans ses décisions ». Du Bangladesh à l'Indonésie Il s'appelle Hamid, il a entre 11 et 13 ans, et il est Rohingya, une minorité musulmane de Birmanie. On le voit en photo, petit garçon à l'air sage. « Hamid a passé plus de la moitié de sa vie dans le plus grand camp de réfugiés du monde, un endroit en proie à la criminalité et à un sentiment de désespoir écrasant. Il n’a pas pu aller à l'école et n’aurait eu aucun droit de travailler une fois adulte », explique le Wall Street Journal. Cet immense camp de réfugiés, se trouve « au sud est du Bangladesh. C’est un endroit largement oublié alors que l’attention mondiale et les dollars humanitaires se sont tournés vers Gaza, l’Ukraine et ailleurs », poursuit le quotidien américain. Le « désespoir » y est tel, « qu'il pousse des centaines de jeunes Rohingyas à monter sur des bateaux pour échapper aux camps de réfugiés ». « Mais c'est un voyage cauchemardesque qui pour beaucoup se termine par la mort ». Hamid reconnaît « qu'il a eu peur et qu'il a beaucoup pleuré » pendant ce voyage en mer, après être parti de chez lui, « sans dire au revoir à ses parents, parce qu'il savait qu'ils tenteraient de l'arrêter ». Finalement, le jeune garçon est arrivé en Indonésie, avec son oncle, il vit là encore dans un camp de réfugiés. « Ce n'est pas beaucoup mieux ici, dit-il, mais il y a de bons côtés, comme l'espoir d'aller à l'école ». Son rêve de toujours… Inflation en Argentine Il faut avoir le cœur bien accroché, pour suivre les hauts et les bas, de l'économie argentine. C'est la Nacion qui décrypte pour nous la situation. En mars, l'inflation dans le pays « était de 11 %, c'est-à-dire beaucoup, mais moins que ce que prévoyaient les marchés »... Toutefois, le chiffre le plus impressionnant est celui de l'inflation sur douze mois en Argentine : 287,9 %. « Pour trouver un chiffre annuel aussi élevé, il faut remonter à mars 1991 », précise la Nacion. Comment cela se traduit-il, au quotidien, pour les argentins ? La liste est longue : en mars, la plus forte hausse est celle « de l'éducation, près de 58 %," en raison de l'augmentation des frais de scolarité ». Il faut aussi compter avec l'augmentation du prix « du téléphone et d'internet, 15,9 % ou encore celle de l'eau, de l'électricité, du gaz, plus 13, 3 % ». Malgré tout, les analystes argentins sont relativement optimistes. Certains tablent sur une augmentation de l'inflation de seulement… 140 % pour l'année 2024 !

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À la Une: la menace iranienne se précise

4/12/2024
« Israël se prépare à une attaque iranienne dans les prochaines 48 heures », titre Haaretz, qui cite le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, et son homologue américain Lloyd Austin. « Ils ont, nous dit le quotidien israélien, discuté de l'engagement à toute épreuve des États-Unis envers la sécurité d'Israël, contre les menaces iraniennes ». Le Wall Street Journal titre lui aussi sur cette « attaque iranienne attendue contre Israël dans les deux jours ». Toutefois, selon des sources proches des dirigeants iraniens citées par le quotidien américain, « des plans d'attaque sont en cours de discussion, mais aucune décision finale n'a été prise ». Le Wall Street Journal rappelle que l'Iran a publiquement « menacé de riposter à une attaque la semaine dernière contre un bâtiment diplomatique à Damas ». Selon des sources israéliennes, cette riposte pourrait avoir lieu « à l'intérieur des frontières israéliennes ». Ces dernières heures, poursuit le Wall Street Journal, « des comptes de réseaux sociaux proches des Gardiens de la révolution ont publié des vidéos montrant des simulations d'attaques de missiles contre l'aéroport israélien de Haïfa et son installation nucléaire de Dimona. Un responsable iranien a également déclaré que l'Iran frapperait les usines électriques et de dessalement d'eau d'Israël en cas d'attaque ». La mort d'OJ Simpson à l'âge de 76 ans « Ce qu'OJ Simpson signifiait pour l'Amérique Noire », titre le Washington Post qui ajoute : « Près de 30 ans plus tard, l'arrestation et le procès pour meurtre d'OJ Simpson à Los Angeles évoquent encore des souvenirs forts. Et, pour de nombreux Américains, le cas de Simpson restera également dans les mémoires pour la façon dont il a révélé les profondes divisions entre les Américains noirs et blancs ». En effet, explique le Washington Post, citant un professeur d'université, « le traitement infligé à Simpson par la police et les médias a été vu par de nombreux acteurs de la communauté noire comme preuve que même les célébrités fortunées ne peuvent pas échapper au racisme en Amérique ». Pour rappel, OJ Simpson, ex-star du football américain, avait finalement été acquitté, d'un double meurtre dont celui de son épouse. De son côté, le New York Times, parle de ce procès, comme d'un « point d'inflexion sur la question raciale en Amérique. « Au fil des années », ajoute le quotidien américain, l'histoire d'OJ Simpson a généré une marée de livres, de films, d'études et de débats révélateurs sur les questions de justice, de relations raciales et de célébrité dans une nation qui adore ses héros, en particulier ceux enfermés dans les stéréotypes de la misère à la richesse ». Découverte chinoise Le South China Morning Post, nous parle du « projet Babel », ou « comment des scientifiques chinois ont construit le premier satellite au monde permettant d'appeler sur un smartphone ». « Désormais, explique le journal, les utilisateurs chinois peuvent composer n'importe quel numéro via le satellite Tiantong, dans des endroits sans couverture de signal, comme les déserts ou les îles isolées, en payant 10 yuans, soit 1 dollar 40, chaque mois ». Alors, comment les Chinois en sont-ils venus à cette performance technologique ? Tout remonte à 2008, lorsque plus de 80 000 personnes ont « perdu la vie dans un tremblement de terre de magnitude 8. Une catastrophe aggravée par des perturbations des communications dans de nombreuses villes, entravant les efforts des secours ». C'est alors, explique le South China Morning Post, « que le gouvernement chinois a discrètement lancé le projet Tian Tong, visant à mettre en place "un système de communication par satellite, accessible à tous, Quelle que soit la situation économique de l'utilisateur ». Et la Chine a été prudente, conclut le quotidien : « elle a déposé un grand nombre de brevets, pour le satellite Tiantong, ce qui signifie que les entreprises chinoises de haute technologie n'ont pas à s'inquiéter d'éventuels obstacles à ces brevets ou des...

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