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Createurs face a l'urgence climatique

Arts & Culture Podcasts

Un podcast initié et produit par la Fondation Thalie, créé par Nathalie Guiot, fondatrice et co-modératrice de ces rencontres entre artistes, designers, scientifiques pour partager de nouvelles façons de concevoir, penser à la durabilité de nos objets, à des modes de vie plus vertueux des limites planétaires.Rendre visible l’invisible, transformer le réel, les artistes, les designers ont cette capacité infinie à être des précurseurs dans l’invention de nouvelles formes. Design régénératif, bio-matériaux, mobilité douce et surtout nouveaux imaginaires, pour nous inspirer sur ce que pourrait être une société bas carbone. Pour cette 4ème saison, nous accueillons nos invités à l’ENSAD - École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. La programmation est assurée par la philosophe Chiara Vecchiarelli, avec la complicité de Patrick Laffont De Lojo de l’ENSAD. Un podcast produit par la Fondation Thalie, à Bruxelles (https://www.fondationthalie.org) #CreateursUrgenceClimat #climatechange #designregeneratif #biomateriaux #nouveauxrecits #transitionclimatique

Location:

France

Description:

Un podcast initié et produit par la Fondation Thalie, créé par Nathalie Guiot, fondatrice et co-modératrice de ces rencontres entre artistes, designers, scientifiques pour partager de nouvelles façons de concevoir, penser à la durabilité de nos objets, à des modes de vie plus vertueux des limites planétaires.Rendre visible l’invisible, transformer le réel, les artistes, les designers ont cette capacité infinie à être des précurseurs dans l’invention de nouvelles formes. Design régénératif, bio-matériaux, mobilité douce et surtout nouveaux imaginaires, pour nous inspirer sur ce que pourrait être une société bas carbone. Pour cette 4ème saison, nous accueillons nos invités à l’ENSAD - École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris. La programmation est assurée par la philosophe Chiara Vecchiarelli, avec la complicité de Patrick Laffont De Lojo de l’ENSAD. Un podcast produit par la Fondation Thalie, à Bruxelles (https://www.fondationthalie.org) #CreateursUrgenceClimat #climatechange #designregeneratif #biomateriaux #nouveauxrecits #transitionclimatique

Language:

French


Episodes
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Green Soul #7 — Anthropocène-art 2

9/18/2024
La Fondation Thalie propose le cycle de conférences Green Soul, L’anthropocène, cultures, imaginaires conçu et mené par Paul Ardenne, historien de l’art et commissaire d’exposition. Cette série de 8 conférences, imaginée comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte ». #7 — Anthropocène-art 2, Écopoésie, écocinéma, écoBD, écomusique, écothéâtre, écodanse L’art anthropocène est, fondamentalement, une création que porte l’idée de renouement. Qu’est-ce que « renouer » ? C’est refaire les liens, parce qu’ils sont distendus ou rompus. C’est « relier », ce terme renvoyant à celui de « religion » (du latin religare), une disposition que porte une foi en quelque chose. La foi, pour l’occasion, en un nouveau contrat, le Contrat social du XXIe siècle, le Contrat socio-écologique. Il faut, à toutes fins d’établir ce contrat et outre la foi, plusieurs autres ingrédients : le volontarisme, l’énergie, un optimisme avéré pour l’idée qu’un futur est possible et qu’il ne sera plus celui du monde contaminé, des récits enfin, une fabula, un « storytelling », dirait-on aujourd’hui – une somme de « narratifs » qui soutiennent avec persuasion, style et sensibilité l’idée d’un monde à venir qui sera rédimé, réparé et réinscrit dans une trajectoire vertueuse Cette conférence, de façon synthétique, s’applique à cerner la nature du « récit » propre à la culture anthropocène que l’on va dire positive, celle qui quête le renouement, dans des domaines de création tels que la danse, le théâtre, la musique, le cinéma ou encore la BD. On y parle de contact rapproché, de sensualité douce, de ralentissement du geste, de restitution à la nature de sa propre musique, de rapports humains-non humains rééquilibrés… Ceci, dans le cadre d’une écoculture en quête de pacification où il s’agit, pour parler après le militant vert et documentariste Cyril Dion, « de remplacer le récit dominant actuel, matérialiste et consumériste ». Agrégé d’Histoire, docteur en Arts et Sciences de l’art, collaborateur des revues Art press, Archistorm et INTER-Art actuel, Paul Ardenne est l’auteur de plusieurs ouvrages : Art, l’âge contemporain (1997), L’Art dans son moment politique (2000), L’Image Corps (2001), Un Art contextuel (2002), Art, le présent (2009), Un Art écologique. Création plasticienne et anthropocène (2018), L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse (2023). Il est également romancier et spécialiste dans le domaine de l’architecture (Terre Habitée, 2005 ; La Bonne ville,2019 ; Le Boost et le frein – Comment l’humain bâtit au 21e siècle ?, 2021…). Curateur en art contemporain, Paul Ardenne a conçu de multiples expositions parmi lesquelles, pour les plus récentes, « Dendromorphies. Créer avec l’arbre » (Paris, 2016), « Courants verts. Créer pour l’environnement » (Paris, 2019) et « L’anthropocène et après » (Saint-Denis de la Réunion, 2020). Il a produit plusieurs émissions sur France Culture consacrées à l’art à l’âge de l’anthropocène (« L’art est l’environnement », janvier 2023) et collabore régulièrement à la série d’émissions Le dessous des images, sur la chaîne de télévision ARTE. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D’innovation Sociale.

Duration:01:20:18

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#39 - Anaïs Tondeur & Marine Legrand

9/17/2024
Dans le cadre de la 4ème saison du programme "Créateurs Urgence Climat", la Fondation Thalie s’associe à l’École des Arts Décoratifs de Paris (de octobre 2023 à mai 2024) et invite l'artiste Anaïs Tondeur à échanger avec la chercheuse en anthropologie environnementale Marine Legrand. À cette occasion, elles interrogent la relation entre biosphère et fluides corporels – tels le lait, le sang et les larmes – à partir d’une perspective écoféministe qui se situe à la croisée entre art, anthropologie et écologie. Tonder et Legrand nous invitent à penser la relation entre ces fluides qui circulent entre les vivants et leur milieu, et à reconfigurer notre compréhension des interrelations qui traversent le vivant. À travers une pratique artistique et d’écriture, elles abordent l’invention de rituels autour de ces fluides comme articulation entre pratique poétique et politique au sein de laquelle vient s’ouvrir la possibilité d’une nouvelle éthique. Créée en 2020 par la Fondation Thalie, cette série de conversations entre artistes, designers et scientifiques engagé·es pour une société post-carbone, a pour ambition de transmettre une pensée nouvelle et des savoirs pour inspirer toute une nouvelle génération de créateur.ices, inventer des imaginaires de transition, concevoir et mettre en œuvre de nouvelles façons de produire face à l’épuisement des ressources naturelles. Le grand défi écologique de notre temps. Invitées : Anaïs Tondeur, artiste, et Marine Legrand, chercheuse en anthropologie environnementale. Modération : Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme. La pratique artistique de Anaïs Tondeur est ancrée dans une démarche écologique. Composant une forme de laboratoire des attentions, elle développe ainsi un travail par l’enquête et la fiction, présentées sous forme de marches, d’installations, de photographies ou de protocoles associés à l’alchimie. Elle interroge, à travers les mondes qui implosent, les interdépendances profondes qui relient nos existences humaines à la trame du vivant, par un travail de l’image développé dans un mode de production le plus en lien et en respect possible avec les milieux de vies, et cela, au moyen de protocoles photographiques, d’expériences sensibles ou de récits spéculatifs, présentés sous forme d’installations ou d’arpentages collectifs. Elle est diplômée de la Central Saint Martin (2008) et du Royal College of Arts (2010) à Londres, lauréate du Prix Art of Change 21 et récipiendaire de la Mention d’honneur Cyber Arts, Ars Electronica (2019), elle a présenté et exposé son travail dans des institutions internationales telles que le Centre Pompidou (Paris - FR), Serpentines Galleries (London - UK), Bozar (Bruxelles - BE), Pavillon français “Lieux Infinis* Biennale Di Venezia (Venezia - IT). Marine Legrand est chercheure en anthropologie environnementale, chargée de recherche & animation à l'École des Ponts Paris Tech / Laboratoire Eau, Environnement, Systèmes Urbains. Ses recherches concernent l’écologisation des pratiques d’aménagement du territoire en contexte post-industriel. Elle s’intéresse aux savoirs et imaginaires associés à l’émergence de pratiques alternatives, à la remise en discussion des infrastructures existantes, au dialogue entre usages informels et approches institutionnelles. Un sujet lui sert de fil conducteur, celui des liens nourriciers entre humains et autres vivants : de l’intime au planétaire, des fluides corporels jusqu’aux cycles biogéochimiques et rythmes de la biosphère. À l’École des Ponts, elle travaille principalement sur l'assainissement écologique et le retour au sol des excrétas humains comme fertilisants, au croisement entre enjeux agricoles et de protection des milieux aquatiques. Elle a consacré une dizaine d'années au sujet de la gestion de la biodiversité, au Muséum national d'Histoire Naturelle. Sur une idée originale de la Fondation Thalie, cette 4e saison accueillie au sein de l’École des Arts Décoratifs est programmée par Chiara...

Duration:01:12:47

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#37 - Laura Huertas Millán & Jean-Louis Tornatore

9/17/2024
La Fondation Thalie s'associe à l'École des Arts Décoratifs de Paris pour la 4ème saison du cycle de conférences "Créateurs Urgence Climat" (octobre 2023 - mai 2024). En mars, la cinéaste et plasticienne Laura Huertas Millán est invitée à échanger avec l'anthropologue Jean-Louis Tornatore. La transition appelle la transe, nous dit Jean-Louis Tornatore. Comment composer alors « un art de transe pour le XXIème siècle » ? En nous tournant, peut-être, vers ces manières d’êtres au monde – et ces pratiques artistiques – qui proposent une écologie politique des savoirs et des différences pour affirmer la réalité d’un monde à plusieurs mondes ; vers ces manières d’êtres au monde qu’explore Laura Huertas Millán dans sa pratique de cinéaste et à travers un regard à la fois féministe, écologique et décolonial. Sous son regard, une plante psychotrope cesse d’être un objet, un simple produit, pour se faire personne et venir ouvrir la possibilité rituelle d’une conversation collective susceptible de porter sur le néocolonialisme, l’écologie, l’activisme autant que sur des sujets plus intimes. Créée en 2020 par la Fondation Thalie, cette série de conversations entre artistes, designers et scientifiques engagé·es pour une société post-carbone, a pour ambition de transmettre une pensée nouvelle et des savoirs pour inspirer toute une nouvelle génération de créateur.ices, inventer des imaginaires de transition, concevoir et mettre en œuvre de nouvelles façons de produire face à l’épuisement des ressources naturelles. Le grand défi écologique de notre temps. Invité.es : Laura Huertas Millán, cinéaste et plasticienne franco-colombienne et Jean-Louis Tornatore, anthropologue, professeur émérite à l’université de Bourgogne. Co-modération : Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme et Stéphane Degoutin, enseignant à l'École des Arts Décoratifs de Paris, écrivain, chercheur. Laura Huertas Millán est une cinéaste et plasticienne franco-colombienne dont la pratique se situe à l'intersection entre le cinéma, l'art contemporain et la recherche. Elle co-dirige la chaire Film/Video au Bard College de NY. Dans le domaine de l'art, ses dernières expositions personnelles ont eu lieu au MASP Sao Paulo, à la Maison des Arts de Malakoff et au Musée d'Art Moderne de Medellin. Ses films ont également été exposés et projetés dans des institutions artistiques (Centre Pompidou Paris, Jeu de Paume, Guggenheim Museum NY). Ils font partie de collections privées et publiques (Kadist, CNAP, Banco de la República de Colombia, CIFO, FRAC Lorraine, etc.). Huertas Millan est titulaire d'un doctorat pratique sur les « Fictions ethnographiques » développé entre l'Université PSL (programme SACRe) et le Sensory Ethnography Lab (Université de Harvard). Depuis 2019, elle fait partie du collectif de commissariat et de recherche Counter Encounters, qui a développé des projets au Centre Pompidou et à la Tate Modern. Jean-Louis Tornatore est anthropologue, professeur émérite à l’université de Bourgogne. Il est l’auteur de Pas de transition sans transe. Essai d’écologie politique des savoirs, Bellevaux, Éditions Dehors, octobre 2023. Il travaille à déconstruire la catégorie de patrimoine «devant» l’Anthropocène. Il a co-initié en 2017 un atelier d’écologie politique engagé dans une approche critique et spéculative des transitions. Il a été membre du Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture (IIac/Lahic, Cnrs-Ehess-Ministère de la culture, Paris) et membre associé du Shadyc (Sociologie, histoire et anthropologie des dynamiques culturelles, Cnrs-Ehess, Marseille). Ses investigations empiriques portent sur la patrimonialisation des restes industriels, via leur traitement en monument ou leur conversion en « friches culturelles » et sur les formes d’engagement patrimonial en situation de perte. Il a récemment créé avec Perrine Alranq, comédienne, clowne et chercheuse (La Fabrique Sauvage), une forme spectaculaire, L'Occident désorienté, dans...

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Green Soul #6 – Les arts plastiques. Qu’est-ce que l’art « écologique » ?

5/28/2024
La Fondation propose le cycle de conférences Green Soul, L’anthropocène, cultures, imaginaires conçu et mené par Paul Ardenne, historien de l’art et commissaire d’exposition. Cette série de 8 conférences, imaginée comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte ». #6 – Les arts plastiques. Qu’est-ce que l’art « écologique » ? Peinture, sculpture, installation, vidéo entre déploration, célébration, activisme et décroissance. L’objet de cette rencontre est de définir ce que devient la création à l’ère de l’anthropocène. Comment le champ des arts visuels réagit-il à l’accentuation de la pollution, à l’effondrement de la biodiversité, au réchauffement climatique, à l’épuisement des ressources qui font chaque jour à présent la une de l’actualité ? Comment l’univers plasticien s’inscrit-il dans le défi de la décarbonation, avec quels discours, quels moyens et quelle crédibilité ? L’éthique, plus que jamais, est à l’ordre du jour, contre la furie destructrice de l’économie globale. Parallèlement au changement des mentalités en cours, il convient d’évaluer le potentiel artistique de l’engagement écologique que mettent en œuvre les artistes « visuels », entre esthétique, éthique, combat environnemental, en usant d’une création conventionnelle ou d’un art contextuel décrété « utile ». Le temps semble venu d’une mutation radicale du « faire », de la méthode. Agrégé d’Histoire, docteur en Arts et Sciences de l’art, collaborateur des revues Art press, Archistorm et INTER-Art actuel, Paul Ardenne est l’auteur de plusieurs ouvrages : Art, l’âge contemporain (1997), L’Art dans son moment politique (2000), L’Image Corps (2001), Un Art contextuel (2002), Art, le présent (2009), Un Art écologique. Création plasticienne et anthropocène (2018), L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse (2023). Il est également romancier et spécialiste dans le domaine de l’architecture (Terre Habitée, 2005 ; La Bonne ville,2019 ; Le Boost et le frein – Comment l’humain bâtit au 21e siècle ?, 2021…). Curateur en art contemporain, Paul Ardenne a conçu de multiples expositions parmi lesquelles, pour les plus récentes, « Dendromorphies. Créer avec l’arbre » (Paris, 2016), « Courants verts. Créer pour l’environnement » (Paris, 2019) et « L’anthropocène et après » (Saint-Denis de la Réunion, 2020). Il a produit plusieurs émissions sur France Culture consacrées à l’art à l’âge de l’anthropocène (« L’art est l’environnement », janvier 2023) et collabore régulièrement à la série d’émissions Le dessous des images, sur la chaîne de télévision ARTE. Cette série de conférences a lieu chaque mois en présence à la Fondation Thalie, Bruxelles. Elle se donne pour objet de faire le tableau le plus complet possible de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte », la Green Soul. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D’innovation Sociale.

Duration:01:25:29

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Green Soul #5 – L’âme verte, un engagement culturel

5/28/2024
La Fondation propose le cycle de conférences Green Soul, L’anthropocène, cultures, imaginaires conçu et mené par Paul Ardenne, historien de l’art et commissaire d’exposition. Cette série de 8 conférences, imaginée comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte ». #5 – Le mouvement intellectuel et la conception d’un nouveau langage pro-Terre : l’âme verte, un engagement culturel. L’« âme verte » (comprendre : la disposition à un rapport harmonieux avec le vivant) ne peut émerger en nous qu’au terme d’un processus de reconstruction de soi. Il s’agit, rien moins, de réélaborer un rapport perdu avec le vivant, le biotope, la biosphère, le cosmique, en se débarrassant autant que faire se peut de notre dépendance moderne au monde artificialisé – ceci, avec un maximum de sincérité. Vivre dans l’artificialisation constitue, dans cette lumière, une corruption, quand se défaire de l’artificialisation nous rapproche en revanche de l’essentiel, en un contact peau à peau avec la substance du monde physique naturel ou avec ce qu’il en reste. De ce mouvement seul de réapprentissage du moi peut naître une authentique culture écologique Cette conférence s’attache à une donnée essentielle dans la construction de la culture anthropocène, versant positif : l’élaboration d’un rapport corporel étroit, jusqu’à l’intime, avec le vivant. L’écologie, autant qu’une bonne entente entre l’humain et son environnement, est affaire d’incorporation. Il s’agit pour l’humain d’incarner le corps du « redux », de celui qui est « revenu ». Objectifs, la connexion, la fusion, le corps-monde. Agrégé d’Histoire, docteur en Arts et Sciences de l’art, collaborateur des revues Art press, Archistorm et INTER-Art actuel, Paul Ardenne est l’auteur de plusieurs ouvrages : Art, l’âge contemporain (1997), L’Art dans son moment politique (2000), L’Image Corps (2001), Un Art contextuel (2002), Art, le présent (2009), Un Art écologique. Création plasticienne et anthropocène (2018), L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse (2023). Il est également romancier et spécialiste dans le domaine de l’architecture (Terre Habitée, 2005 ; La Bonne ville,2019 ; Le Boost et le frein – Comment l’humain bâtit au 21e siècle ?, 2021…). Curateur en art contemporain, Paul Ardenne a conçu de multiples expositions parmi lesquelles, pour les plus récentes, « Dendromorphies. Créer avec l’arbre » (Paris, 2016), « Courants verts. Créer pour l’environnement » (Paris, 2019) et « L’anthropocène et après » (Saint-Denis de la Réunion, 2020). Il a produit plusieurs émissions sur France Culture consacrées à l’art à l’âge de l’anthropocène (« L’art est l’environnement », janvier 2023) et collabore régulièrement à la série d’émissions Le dessous des images, sur la chaîne de télévision ARTE. Cette série de conférences a lieu chaque mois en présence à la Fondation Thalie, Bruxelles. Elle se donne pour objet de faire le tableau le plus complet possible de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte », la Green Soul. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D’innovation Sociale.

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#36 - Lia Giraud & Marie Rebecchi

5/24/2024
Dans le cadre de la 4ème saison du programme "Créateurs Urgence Climat" (octobre 2023- mai 2024) initiée par la Fondation Thalie, l'artiste Lia Giraud et l'auteure Marie Rebecchi se rencontrent et échangent autour de la thématique « Algægraphies et puissance du végétal : pour une écologie des images ». « Un nouveau type d’image vivante » a vu le jour dans la pratique artistique de Lia Giraud. Ses algægraphies sont fabriqués par des organismes vivants photosensibles qui participent à la formation de l’image : des « micro-algues, habituellement utilisées comme marqueur de pollution, se substituent ici au grain d’argent photographique pour dévoiler une image devenue vivante ». Car si l’écologie a besoin d'images, il existe, au niveau de leur production, des techniques capables de révéler à la fois la vitalité du monde et ses hétérochronies porteuses de solutions. Créée en 2020 par la Fondation Thalie, cette série de conversations entre artistes, designers et scientifiques engagé·es pour une société post-carbone, a pour ambition de transmettre une pensée nouvelle et des savoirs pour inspirer toute une nouvelle génération de créateur.ices, inventer des imaginaires de transition, concevoir et mettre en œuvre de nouvelles façons de produire face à l’épuisement des ressources naturelles. Le grand défi écologique de notre temps. Invitées : Lia Giraud, artiste, docteure en arts visuels (SACRe/PSL) et Marie Rebecchi, auteure, Maîtresse de conférences en Esthétique et Histoire du cinéma à l'Université de Aix-Marseille. Co-modération : Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme et enseignante à Paris-Saclay, et Camille Baudelaire, Fondatrice d'Atelier Baudelaire et enseignante à l'ENSAD. Initialement formée à l’image documentaire, Lia Giraud est artiste et docteure en arts visuels (SACRe/PSL), professeure de photographie aux Beaux-Arts de Marseille. Depuis plus de dix ans, ses installations explorent l’évolution de nos conceptions et relations au vivant, dans un contexte marqué par les sciences et techniques. Mêlant phénomènes biologiques, gestes techniques et systèmes d’imagerie, ses œuvres processuelles interrogent par un dialogue sensible et opératoire notre expérience du milieu, en cherchant à proposer de nouvelles écologies. Engagée dans la création d’écosystèmes de recherche interdisciplinaire à la frontière des sciences et de la société, ses projets impliquent des chercheurs en sciences de la nature, des penseurs, des artistes, des communautés citoyennes. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions (Centre Pompidou, Le 104, Le Cube, Le Bel Ordinaire, Festival Images de Vevey, Naturpark Our, Dutch Design Week), diffusions (Artpress, Tracks, Wired, Vice) et interventions pédagogiques auprès du grand public. Marie Rebecchi est maîtresse de conférences en Esthétique et Histoire du cinéma à l’Université de Aix-Marseille et membre du LESA. Elle est l’auteur de Paris 1929. Eisenstein, Bataille, Buñuel (Mimésis, Images médiums, 2018) et a co-dirigé le livre Puissances du végétal et cinéma animiste. La vitalité révélée par la technique (Les presses du réel, 2020). En 2020 elle co-organise l'exposition Time Machine. Cinematic Temporalities (Parme, 2020) et en co-dirige la publication (Skira, 2020). En février 2021 elle a organisé le marathon de clôture du Festival Hors Pistes (L'écologie des images - Le vivant révélé par la technique) au Centre Pompidou (Paris). Pour l'année 2020-2021 elle a été chercheuse invitée à l'Université de Lausanne (Section cinéma) et travaille sur le projet “The kaleidoscope. Optics, Abstraction, Psychedelia”. En 2023 elle est Visiting Fellow à l'Université de YALE, Film and Media Studies Program (fall 2023) Sur une idée originale de la Fondation Thalie, cette 4e saison accueillie au sein de l’École des Arts Décoratifs est programmée par Chiara Vecchiarelli, philosophe et curatrice du cycle “Créateurs Urgence Climat”, en co-construction avec Patrick Laffont-DeLojo, enseignant en...

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Green Soul #4 – Du désastre anthropocène à la création prodigue

2/27/2024
La Fondation propose le cycle de conférences Green Soul, L’anthropocène, cultures, imaginaires conçu et mené par Paul Ardenne, historien de l’art et commissaire d’exposition. Cette série de 8 conférences, imaginée comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte ». #4 – Du désastre anthropocène à la création prodigue. La destruction environnementale du monde et sa riche traduction esthétique. La culture de l’anthropocène se nourrit d’un ensemble de perceptions de la situation environnementale qui trouve sa traduction dans la manière même de « représenter », de donner sa figure à la réalité écologique. Il en résulte une création intellectuelle et artistique profuse, aussi prodigue de richesse culturelle que l’anthropocène est riche de destructions en tous genres. Abîmer la Planète, est-ce un paradoxe ? Agrégé d’Histoire, docteur en Arts et Sciences de l’art, collaborateur des revues Art press, Archistorm et INTER-Art actuel, Paul Ardenne est l’auteur de plusieurs ouvrages : Art, l’âge contemporain (1997), L’Art dans son moment politique (2000), L’Image Corps (2001), Un Art contextuel (2002), Art, le présent (2009), Un Art écologique. Création plasticienne et anthropocène (2018), L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse (2023). Il est également romancier et spécialiste dans le domaine de l’architecture (Terre Habitée, 2005 ; La Bonne ville,2019 ; Le Boost et le frein – Comment l’humain bâtit au 21e siècle ?, 2021…). Curateur en art contemporain, Paul Ardenne a conçu de multiples expositions parmi lesquelles, pour les plus récentes, « Dendromorphies. Créer avec l’arbre » (Paris, 2016), « Courants verts. Créer pour l’environnement » (Paris, 2019) et « L’anthropocène et après » (Saint-Denis de la Réunion, 2020). Il a produit plusieurs émissions sur France Culture consacrées à l’art à l’âge de l’anthropocène (« L’art est l’environnement », janvier 2023) et collabore régulièrement à la série d’émissions Le dessous des images, sur la chaîne de télévision ARTE. Cette série de conférences a lieu chaque mois en présence à la Fondation Thalie, Bruxelles. Elle se donne pour objet de faire le tableau le plus complet possible de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte », la Green Soul. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D’innovation Sociale.

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Green Soul #3 – L’imaginaire de la fin du monde

2/16/2024
La Fondation propose le cycle de conférences Green Soul, L’anthropocène, cultures, imaginaires conçu et mené par Paul Ardenne, historien de l’art et commissaire d’exposition. Cette série de 8 conférences, imaginée comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte ». #3 - L’imaginaire de la fin du monde. Post-apocalypse, dystopie, téléologie écologique. Cette troisième rencontre interroge la théorique de la fin du monde vue et imaginée par l’homme. Certains proclament qu’en matière écologique « un autre monde est possible », d’autres considèrent que le monde, pour l’homme, est perdu – à plus ou moins long terme. Un imaginaire selon lequel celui-ci serait parvenu à son développement ultime, qui exclut l’humain ou le renvoie à des formes de vie régressives, marquées par le primitivisme. L’imaginaire anthropocène est caractérisé par toute une culture à la fois apocalyptique et dystopique à laquelle Paul Ardenne se confrontera à cette occasion. Agrégé d’Histoire, docteur en Arts et Sciences de l’art, collaborateur des revues Art press, Archistorm et INTER-Art actuel, Paul Ardenne est l’auteur de plusieurs ouvrages : Art, l’âge contemporain (1997), L’Art dans son moment politique (2000), L’Image Corps (2001), Un Art contextuel (2002), Art, le présent (2009), Un Art écologique. Création plasticienne et anthropocène (2018), L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse (2023). Il est également romancier et spécialiste dans le domaine de l’architecture (Terre Habitée, 2005 ; La Bonne ville, 2019 ; Le Boost et le frein – Comment l’humain bâtit au 21e siècle ?, 2021…) Curateur en art contemporain, Paul Ardenne a conçu de multiples expositions parmi lesquelles, pour les plus récentes, « Dendromorphies. Créer avec l’arbre » (Paris, 2016), « Courants verts. Créer pour l’environnement » (Paris, 2019) et « L’anthropocène et après » (Saint-Denis de la Réunion, 2020). Il a produit plusieurs émissions sur France Culture consacrées à l’art à l’âge de l’anthropocène (« L’art est l’environnement », janvier 2023) et collabore régulièrement à la série d’émissions Le dessous des images, sur la chaîne de télévision ARTE. Cette série de conférences a lieu chaque mois en présence à la Fondation Thalie, Bruxelles. Elle se donne pour objet de faire le tableau le plus complet possible de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte », la Green Soul. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D’innovation Sociale.

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#35 - Ariane Michel & Sabrina Speich

2/16/2024
Pour 4ème saison de « Créateurs Urgence Climat » (octobre 2023 – mai 2024), la Fondation Thalie invite l’artiste et cinéaste Ariane Michel et l'océanographe Sabrina Speich. Ariane Michel vit et travaille dans le Finistère et développe une pratique qui se situe entre performances, installations vidéos et expériences sensorielles. Elle a notamment été invitée en résidence à bord de la Goélette de la fondation Tara, destinée à la recherche scientifique et à la défense de l’environnement ; Au cinéma, son long-métrage Les Hommes, a reçu le Grand Prix de la Compétition Française au FID Marseille en 2006. Ces travaux s’inscrivent dans une même recherche : offrir un nouvel espace sensible à notre perception. Elle échange avec Sabrina Speich dont la recherche porte sur la dynamique non linéaire des océans et son impact sur la biogéochimie, en particulier le biome, les écosystèmes marins et l’atmosphère. Cette conversation les fait se rencontrer autour de ces eaux communes afin d’élever notre sensibilité à ces phénomènes naturels car en effet, « l’océan est la clé de l’avenir de l’humanité et il est confronté à un changement climatique sans précédent, entrainant des conséquences irréversibles sur la biodiversité marine ». Créée en 2020 par la Fondation Thalie, ce cycle de conversations entre artistes, designers et scientifiques engagé·es pour une société post-carbone, a pour ambition de transmettre une pensée nouvelle et des savoirs pour inspirer une nouvelle génération de créateur.ices, inventer des imaginaires de transition, concevoir et mettre en œuvre de nouvelles façons de produire face à l’épuisement des ressources naturelles. Le grand défi écologique de notre temps. Invités : Ariane Michel, artiste vidéaste et Sabrina Speich, océanographe et Professeur de Géosciences et membre du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) de l’École Normale Supérieure. Modération : Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme Ariane Michel vit et travaille entre Paris et le Finistère. Elle réalise des films, des installations et des performances qui mettent en jeu nos manières de percevoir. Bêtes, plantes, minéraux, éléments. elle investit des territoires non-humains avec les outils du cinéma et en portant une grande attention au son. Manipulant notre manière d’être au monde, elle cherche à bousculer l’échelle et la hiérarchie des êtres et à impliquer le spectateur dans de nouvelles géographies mentales qui incluent le reste du vivant. Elle tente ainsi de découdre le rapport authropocentré au monde que nos civilisations européennes ont construit. Elle a présenté ses œuvres dans des musées, des centres d’art et des salles de cinéma, mais aussi dans des rues, des forêts, des couloirs de métro, des lieux de culte ou sur des rivages océaniques. Sabrina Speich est Professeur de Géosciences et membre du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) de l’École Normale Supérieure. Elle a étudié la physique à l’université de Trieste (Italie), au CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) de Genève (Suisse) et à l’université Pierre et Marie Curie-Paris 6. Dans le cadre de ses recherches au CNRS, elle travaille sur la découverte et la compréhension de la dynamique des océans et de son rôle sur les changements climatiques. Elle est un expert reconnu mondialement dans le domaine de la modélisation des océans et de l’organisation d’observations in situ de grande ampleur. Récemment, elle a concentré ses recherches sur l’échelle d’interaction de la dynamique des océans et son impact sur la circulation des océans à l’échelle terrestre, les échanges air-mer et les écosystèmes. Sur une idée originale de la Fondation Thalie, cette 4e saison accueillie au sein de l’École des Arts Décoratifs est programmée par Chiara Vecchiarelli, philosophe et curatrice du cycle “Créateurs Urgence Climat”, en co-construction avec Patrick Laffont-DeLojo, enseignant en scénographie à l’École des Arts Décoratifs. En partenariat avec l’École des Arts...

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Green Soul #2 – Prémices de la pensée écologique

12/22/2023
La Fondation propose un nouveau cycle de conférences Green Soul, L’anthropocène, cultures, imaginaires conçu et mené par Paul Ardenne, historien de l’art et commissaire d’exposition. Cette série de 8 conférences, imaginée comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte ». #2 – Prémices de la pensée écologique. Quand et comment naît la conscience verte ? Quand et comment naît la « conscience verte » ? Comment s’annonce la pensée écologique ? Comment vient-elle à nos esprits, à nos corps ? La « conscience verte », née du champ de la réflexion théorique, est aussi une conscience incorporée, vécue intimement, forgée au contact direct du réel, dès le contact avec nos intérieurs domestiques et dans le paysage immédiat, devenu anthropocène. La meilleure des consciences vertes, la plus efficiente, la plus combative, est moins intellectuelle qu’organique, elle est moins chose de l’esprit que charnelle, chose de la chair. Agrégé d’Histoire, docteur en Arts et Sciences de l’art, collaborateur des revues Art press, Archistorm et INTER-Art actuel, Paul Ardenne est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont récemment Un Art écologique. Création plasticienne et anthropocène (Édition Le Bord de l'eau, 2018), et L’Art en joie. Esthétiques de l’humanité joyeuse (Édition La Muette, 2023). Curateur en art contemporain, Paul Ardenne a conçu de multiples expositions parmi lesquelles, pour les plus récentes, « Dendromorphies. Créer avec l’arbre » (Paris, 2016), « Courants verts. Créer pour l’environnement » (Paris, 2019) et « L’anthropocène et après » (Saint-Denis de la Réunion, 2020). Il a produit plusieurs émissions sur France Culture consacrées à l’art à l’âge de l’anthropocène (« L’art est l’environnement », janvier 2023) et collabore régulièrement à la série d’émissions Le dessous des images, sur la chaîne de télévision ARTE. Cette série de conférences a lieu chaque mois en présence à la Fondation Thalie, Bruxelles. Elle est conçue comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet possible de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte », la Green Soul. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D'innovation Sociale.

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Maurizio Montalti & Christian Sinicropi : Agir et penser comme un champignon

12/19/2023
Pour la 4ème saison de « Créateurs Urgence Climat » (octobre 2023 – mai 2024), la Fondation invite l’expert en biomatériaux et designer Maurizio Montalti et le chef cuisinier étoilé Christian Sinicropi pour une conversation sur le thème “Agir et penser comme un champignon : « avec la nature, pour la nature et en tant que nature »”. Créée en 2020 par la Fondation Thalie, cette série de conversations entre artistes, designers et scientifiques engagé·es pour une société post-carbone, a pour ambition de transmettre une pensée nouvelle et des savoirs pour inspirer toute une nouvelle génération de créateur.ices, inventer des imaginaires de transition, concevoir et mettre en œuvre de nouvelles façons de produire face à l’épuisement des ressources naturelles. Le grand défi écologique de notre temps. Invités : Maurizio Montalti, expert en biomatériaux et co-fondateur du studio de design Officina Corpuscoli, et Christian Sinicropi, chef cuisinier étoilé. Modération : Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme, et Patrick Laffont-DeLojo, enseignant en scénographie à l'École des Arts Décoratifs de Paris. Un humaniste qui part du terroir, s’enracine par la cuisine et mène avec elle une recherche autour du vivant, Christian Sinicropi accompagne désormais la start-up Mycophyto dans le développement d’une technologie qui vise à réduire l’empreinte environnementale des cultures grâce à la synergie naturelle entre les racines des plantes et des microchampignons capables de créer de véritables systèmes d’irrigation naturels sous terre. À travers un travail pionnier dans la recherche et le développement de technologies basées sur le mycélium et la production de biomatériaux, Maurizio Montalti nous invite, quant à lui, à concevoir la relation entre humains et non humains comme un écosystème dynamique qui traverse le vivant. Chez les deux, le rapport au champignon se fait porteur d’un message de cohérence relationnelle au cœur d’une pensée du vivant qui nous apprend, avant tout, à concevoir le lien comme geste écologique. Ambassadeur de la gastronomie française et provençale, Christian Sinicropi a fait une grande partie de sa carrière à l’Hôtel Martinez qu’il rejoint en 1989 en tant que commis. Il part ensuite pour Biarritz à l’Hôtel du Palais puis à Strasbourg au Buerehiesel. Très vite son talent est reconnu auprès des grands Chefs, il rejoint Alain Ducasse au restaurant Louis XV à l’Hôtel de Paris à Monaco. En 2001, il retourne au restaurant La Palme d’Or à Cannes à l’Hôtel Martinez où il devient Chef de cuisine. Qualifié de « véritable artiste » par le critique gastronome Jean-Luc Petitrenaud, son travail imaginatif et inspiré est récompensé par 2 étoiles au Guide Michelin et une note de 17/20 au Gault-Millau. Maurizio Montalti est l’un des pionniers à étudier et à développer une gamme très large de technologies basées sur le mycélium pour la production de biomatériaux et de produits naturels. En tant que créateur, il contribue à la croissance de matières dans son atelier Officina Corpuscoli tout en y ayant une activité de conseil, toujours à la croisée du design et de la biotechnologie, puis il cofonde Mogu, en Italie, une entreprise axée sur l’innovation et la prise en compte de l’environnement, consacrée au design, à la standardisation et à la commercialisation de la déclinaison de produits très performants liés à la biomatière et de produits finis dérivés de moisissures. Sur une idée originale de la Fondation Thalie, cette 4e saison accueillie au sein de l’École des Arts Décoratifs est programmée par Chiara Vecchiarelli, philosophe et curatrice du cycle “Créateurs Urgence climat”, en co-construction avec Patrick Laffont-DeLojo, enseignant en scénographie à l'École des Arts Décoratifs de Paris. . En partenariat avec l’École des Arts Décoratifs de Paris

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Green Soul #1 – Les mots qui le disent. L’« anthropocène » et son nouveau lexique

11/29/2023
En écho aux engagements de la Fondation Thalie pour promouvoir des pratiques artistiques engagées dans la transition écologique, l'historien de l'art et commissaire d'exposition Paul Ardenne propose un cycle de 8 conférences autour du thème de la création à l'ère de l'anthropocène. L’âge écologique dans lequel nous sommes entrés suscite de multiples réactions : du désespoir à la prospective, de l’exaspération au combat activiste. Pas d’unité de réactions à cette situation négative mais plutôt, une diversité d’engagements : on oscille à la fois entre éco-anxiété et aspiration d'un nouveau modèle écosophique. Quel que soit le choix adopté, l’heure est à l’invention de nouveaux liens avec le vivant ainsi qu’entre les humains, sur un mode d’égalité, de partage et de solidarité. Le champ culturel et intellectuel résonne de cette inflexion, qu’il a parfois anticipée, il s’en fait l’écho et l’accompagnateur. C’est de son approche, renouvelant ses fondements et ses manières, qu’il sera question dans ces conférences. Car une révolution mentale, avec l’anthropocène, se fait jour. Cette nouvelle ère culturelle et intellectuelle, gage de modes de réflexion refondus, repose sur une nouvelle dynamique conceptuelle : il faut apprendre à penser autrement. C'est la naissance de l’« âme verte », de la Green Soul, une nouvelle résonance dans notre rapport au « monde ». L’homme « maître et possesseur de la nature » (Descartes) laisse place au compagnon non écocidaire, à l’individu commensal, au technicien soucieux d’en finir avec le régime de la productivité, au créateur culturel épris de justice environnementale, praticien de l’éco-art, de l’éco-poésie et producteur de discours d’alliances. L’heure est à la déhiérarchisation, au soin et à la générosité et, s’agit-il de donner figure à ce réel repensé, à l’« anthropocén’art » – une création devenue spécifique d’une époque et d’une mentalité réellement inédites, propre à cette surchauffe climatique que nous traversons. Cette série de conférences a lieu chaque mois en présence à la Fondation Thalie, Bruxelles. Elle est conçue comme un tout, se donne pour objet de faire le tableau le plus complet possible de l’« esprit du temps » anthropocénique, prodigue de l’« âme verte », la Green Soul. En partenariat avec l’ESA Saint-Luc Bruxelles, Master Design D'innovation Sociale.

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Les Grands Entretiens, avec David van Reybrouck

11/16/2023
Essayiste et auteur notamment de l'ouvrage Nous colonisons l'avenir (Actes Sud, 2023), David Van Reybrouck inaugure la série Les Grands Entretiens, menée par Nathalie Guiot, Fondatrice-Présidente de la Fondation et commissaire d'exposition ; ces discussions sur le vif avec des personnalités investies dans la sphère de l'innovation sociale permettent un éclairage en profondeur sur les mutations de notre époque et le rôle de chacun pour agir. David Van Reybrouck est écrivain, poète, historien et fondateur du projet G1000, une plateforme d’innovation démocratique qui vise à renforcer la participation des citoyens dans le processus décisionnel.

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Arturo Escobar & matali crasset : Vers un design du plurivers

9/19/2023
La Fondation renouvelle son soutien au Festival Agir pour le Vivant (août 2023, Arles) et organise dans le cadre du cycle “Conversations à ciel ouvert” trois rencontres “Créateurs Urgence Climat”, accessibles en podcast audio sur le site et sur les plateformes d’écoute. De nouvelles manières de construire et fabriquer le monde avec pour souci de permettre du commun, d’habiter durablement la Terre sont à inventer, faisant du design l’un des débats philosophiques les plus importants des années à venir. L’anthropologue Arturo Escobar et la designer matali crasset s’entretiennent sur le rôle du design à la lumière des crises socio-environnementales et interrogent sa capacité à contribuer au vivre-ensemble. Conversation août 2023, Jardin Lapidaire, Arles Invités : Arturo Escobar, anthropologue, chercheur-activiste, et matali crasset, designer industrielle. Modération : Caroline Naphegyi, directrice des études, École Camondo. Les impasses politiques, sociales et écologiques dans lesquelles nos sociétés se trouvent sont signe d’un défaut fondamental dans la manière de faire monde et il s’agit aujourd’hui de le re designer, c’est-à-dire d’établir un nouveau contexte technologique, social et écologique capable d’accueillir et de porter une reconfiguration ontologique. C’est la recherche d’un design ontologique ou pluriversel, cette praxis critique novatrice. Invité.e.s Arturo Escobar est un anthropologue colombien et chercheur-activiste. Professeur émérite à l’Université en Caroline du Nord jusqu’en 2019, il fait partie du groupe fondateur du programme Modernité/Colonialité/Décolonialité. Depuis les années 1990, il théorise une pensée de l’écologie politique, qui propose une approche décentrée et critique de la notion de “Tiers-Monde”, propre selon lui, à un discours culturel et historique de la culture occidentale. Il collabore étroitement avec plusieurs organisations afro-colombiennes environnementales et féministes sur les luttes territoriales contre l’extractivisme, les transitions post-développementalistes et post-capitalistes. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage Sentir-penser avec la terre : l’écologie au-delà de l’Occident (Seuil, 2018) qui rompt avec l’universalisme occidental au profit d’une pensée pluriverselle. matali crasset est une femme designer française de renommée internationale. Depuis sa formation aux Ateliers-ENSCI dans les années 1990, elle défend un design à la croisée d’une pratique artistique, anthropologique et sociale. Elle œuvre pour un design de la création, du vivant et du quotidien : comment le design peut contribuer au vivre ensemble et nous accompagner dans le monde contemporain ? C’est à partir de ce postulat à la fois simple et engagé qu’elle pense et travaille « en mouvement ». Depuis 30 ans, elle invente son parcours singulier, nourri des centaines de projets qu’elle a menés aussi bien en architecture qu’en scénographie, en conception d’objets, de mobilier, d’espaces publics et d’aménagement. Ses œuvres sont exposées dans les institutions culturelles en France et à l’étranger et comptent parmi les grandes collections de design des musées., du Moma de New York au Centre Pompidou. En partenariat avec le Festival Agir pour le Vivant.

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Emmanuel Tibloux & Samuel Tomatis : Pour un design des mondes ruraux

9/18/2023
La Fondation est partenaire du Festival Agir pour le Vivant (août 2023, Arles) et organise dans le cadre du cycle “Conversations à ciel ouvert” trois rencontres “Créateurs Urgence Climat”. Avec : Emmanuel Tibloux, directeur de l’École des Arts Décoratifs de Paris et Samuel Tomatis, designer. Comment faire corps avec la terre ? Comment penser un corps d’eau et de terre dont le rapport à l’écosystème se dessinerait à travers la création ? Emmanuel Tibloux, Directeur de l’École des Arts Décoratifs de Paris, et promoteur du Post-master Design des mondes ruraux, un programme délocalisé de l’ENSAD en Dordogne dédié au développement des territoires ruraux par le design s'entretient avec le designer Samuel Tomatis, qui ne cesse de repousser les potentialités de l'algue, à propos d’un bio-design à travers lequel les vivants, humains et non-humains, s’entraident et se régulent de façon réciproque. Invités : Emmanuel Tibloux, Directeur de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs, promoteur du Post-master Design des mondes ruraux, et Samuel Tomatis, designer diplômé de l’ENSCI – Les Ateliers, spécialisé en bio-design. Modération : Nathalie Guiot, Fondatrice-Présidente de la Fondation Thalie, et Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme Créateurs Urgence Climat. Lieu : Jardin Lapidaire, Arles Emmanuel Tibloux est Directeur de l’École des Arts Décoratifs depuis 2018, anciennement directeur de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon. Ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, il a dirigé l’école supérieure d’art et de design de Saint-Etienne, l’école régionale des beaux-arts de Valence et l’Institut français de Bilbao. Le projet d’Emmanuel Tibloux pour l’École des Arts Décoratifs tient compte des spécificités de cette école d’excellence qui accueille plus de 800 étudiant.es par an. Il est à l’origine en 2019 du plan pour une « École de la Transition », faisant notamment de l’École des Arts Décoratifs le premier établissement d’enseignement supérieur à se doter d’un plan de transition écologique. Il est également l’initiateur du Post-master Design des mondes ruraux, un programme délocalisé de l’ENSAD à Nontron, en Dordogne. Samuel Tomatis est diplômé en 2016 de l’ENSCI – Les Ateliers, après un diplôme à l’Institut Supérieur des Arts Appliqués. Le jeune designer entretient une relation étroite avec la science et l’écologie. Son travail oscille entre design industriel et architecture éphémère. Séduit par la mer et le phénomène des marées, il gravite dans ses recherches autour de l’univers des ressources maritimes, et plus particulièrement de l’algue. Il collabore avec différents corps de métiers, notamment scientifiques et artisans. L’expérimentation, le travail de la matière et l’éco-conception sont au cœur de sa démarche. Lauréat de nombreux prix tels que la Bourse Agora pour le design, le Grand Prix de la Création de la ville de Paris ou le Dezeen Awards, son travail a notamment été exposé à la Villa Noailles, au Design Museum de Gent, au Pavillon de l’Arsenal, au Japon pour Maison&Objet, au Centre Pompidou. Il est lauréat de la récompense Dialogues du Prix Liliane Bettencourt pour l’Intelligence de la Main (2022). En partenariat avec le Festival Agir pour le Vivant.

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Gilles Clément & Michio Tase : Paysage de Satoyama ou la cohabitation des espèces

9/17/2023
La Fondation renouvelle son soutien au Festival Agir pour le Vivant (août 2023, Arles) et organise dans le cadre du cycle “Conversations à ciel ouvert” trois rencontres “Créateurs Urgence Climat”, accessibles en podcast audio sur le site et sur les plateformes d’écoute. Conversation Août 2023, Jardin Lapidaire, Arles Invités : Gilles Clément, paysagiste français, professeur au Collège de France et à l’École du paysage de Versailles, et Michio Tase, architecte-paysagiste japonais. Modération : Ludivine Gragy, paysagiste. Gilles Clément, jardinier, paysagiste, botaniste, entomologiste, biologiste et auteur de plusieurs concepts qui ont marqué les acteurs du paysage de la fin du XXe siècle ou le début de ce XXIe siècle s’entretient avec l’architecte-paysagiste Michio Tase, dont les multiples projets sont marqués par une architecture urbaine verte introduisant des plantes et des habitats naturels dans les zones urbaines japonaises. Invité.e.s Gilles Clément enseigne depuis 1979 à l’École nationale supérieure du paysage de Versailles, en parallèle de son activité de concepteur. Il intervient dans l’élaboration du parc André-Citroën à Paris, inauguré en 1992. En 1999, il est le commissaire de l’exposition spectaculaire sur Le Jardin planétaire à la Grande halle de la Villette. Parmi ses nombreux projets, Gilles Clément a contribué notamment à la conception des Jardins de l’Arche à la Défense, Jardin du musée du quai Branly à Paris, avec Patrick Blanc et Jean Nouvel, Jardin de l’École normale supérieure de Lyon. En parallèle de son activité de créateur de parcs, jardins, espaces publics et privés, Gilles Clément poursuit des travaux théoriques et pratiques selon trois axes de recherche : le Jardin en Mouvement, le jardin planétaire et le Tiers-Paysage. Ces concepts découlent de l’observation qu’un paysage naturel n’est jamais figé, que les espèces et les gènes doivent circuler. Né en 1949, architecte, paysagiste, le travail de Michio Tase s’articule autour de la notion d’écologie urbaine. Parmi ses principales réalisations, le village de Yurigaoka, le Palais de justice de Kunitachi, ACROS Fukuoka, l’aquarium de Fukushima, BIOS à Okinawa, la société d’énergie solaire OM-EGG, le Nissan Advanced Technology Center, 5bai Midori, l’Ajinomoto Stadium West Field, des habitations folkloriques modernes rénovées “Machiya”. En duo avec Ludivine Gragy, Michio Tase participe à un programme de résidence proposé par la Maison Kochimi, dont l’objectif est d’inviter des artistes japonais·es en France. En partenariat avec le Festival Agir pour le Vivant.

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Patrick Bouchain & Frédérique Aït-Touati : la ville de demain

6/5/2023
La Fondation Thalie et l’École nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris s'associent pour la 3ème saison du cycle de rencontres Créateurs face à l’urgence climatique et invitent l'architecte urbaniste Patrick Bouchain et Frédérique Aït-Touati, directrice académique du programme d'Expérimentation en Arts Politiques à Sciences-Po Paris, sur le thème de la ville de demain. Créé en 2020 par la Fondation Thalie à l’initiative de Nathalie Guiot, ce cycle – qui se développe en partenariat avec l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris depuis sa troisième saison – se propose d’éclairer dans le présent, et mobiliser pour le futur, la capacité des créateurs à imaginer des futurs possibles en dialogue avec des chercheurs et chercheuses dans le but d’encourager de nouvelles collaborations entre disciplines au sein desquelles se produisent de nouvelles visions du monde. De faire émerger de nouveaux imaginaires de transition, de nouvelles façons d’imaginer et préserver la planète. Invités : Patrick Bouchain, architecte et Frédérique Aït-Touati, directrice scientifique du master Expérimentation en arts politiques (SPEAP) à Sciences-Po Paris. Co-modération : Chiara Vecchiarelli, curatrice du programme pour la Fondation Thalie, et Pauline Marchetti, architecte, scénographe et professeure à l'École des Arts Décoratifs de Paris. Comment transformer les projets urbains et architecturaux en supports d’actions collectives au service des attentes et des besoins d’un territoire ? En quoi théâtre et fiction constituent-ils des éléments essentiels dans la construction des savoirs ? Patrick Bouchain et Frédérique Aït-Touati partagent une vision expérientielle et durable de l'urbanisme par le biais notamment du collectif. Face aux injonctions sur le devenir de nos villes et leur nécessaire adaptabilité au regard des enjeux climatiques, ils échangeront sur une possible transformation des architectures, en mettant en avant les intelligences et savoir-faire des chercheurs, philosophes, entrepreneurs, citoyens, qui constituent des aspects fondamentaux pour penser ce monde nouveau et l’habiter autrement. Invités Patrick Bouchain est architecte, scénographe et lauréat du Grand Prix de l’urbanisme 2019, reconnu notamment pour la réhabilitation de plusieurs friches industrielles telles que la Belle-de-Mai à Marseille ou Le Lieu Unique à Nantes. À travers son agence Construire, il défend un « urbanisme démocratique » et propose une architecture « HQH » (Haute Qualité Humaine). S’attachant à construire autrement, ses projets se fondent sur une analyse fondamentale et systémique des contextes et des besoins, tout en favorisant une économie de moyens et en valorisant la place de l’usager au cœur du processus de conception. Frédérique Aït-Touati est historienne des sciences, maître de conférences en littérature française à l'Université d'Oxford et Professeur associée à Sciences-Po Paris. Elle est également metteuse en scène et directrice artistique de Zone Critique, une compagnie de théâtre qui explore nos imaginaires scientifiques et écologiques, fondée entre autre par le sociologue et anthropologue Bruno Latour. À la croisée du théâtre et de la philosophie, les projets de Zone Critique interrogent les conséquences esthétiques et politiques d’une redéfinition du vivant proposée par les sciences de la terre. Durant cette saison 2022-2023, la compagnie prévoit la création du spectacle Earthscape, réalisé en collaboration avec le philosophe Emanuele Coccia. Sur une proposition curatoriale de la Fondation Thalie, cette 3e saison accueillie au sein de l’École des Arts Décoratifs est organisée par Chiara Vecchiarelli, chargée de programmation pour le cycle “Créateurs face à l’urgence climatique”, en co-construction avec Francesca Cozzolino, enseignante en sciences humaines et sociales et Patrick Laffont-DeLojo, enseignant en scénographie à l'École des Arts Décoratifs de Paris. En partenariat avec l'École des Arts Décoratifs...

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Suzanne Husky & Geneviève Pruvost : Écoféminisme, métamorphose, invention.

2/24/2023
Écoféminisme : le quotidien a-t-il “le pouvoir de la métamorphose et de l’invention” ? L’écoféminisme interroge les liens entre destruction de l’environnement et oppression des femmes, reposant tous deux sur un système de violence et de domination : ce champ d’études et d’actions peut-il ainsi constituer une source d’inspiration et une voie émancipatrice pour la création contemporaine, autant que fournir des outils supplémentaires pour agir face au dérèglement climatique ? Comment les artistes et créateur.rices peuvent-iels à travers ce prisme transformer leurs pratiques et investir le champ politique du « moindre geste » et « de l’entre-subsistance », en s’inspirant des luttes collectives existantes (telles celles des Zones À Défendre), en écoutant et en inventant d’autre récits, en se tournant vers d’autres savoirs ? Les invitées Formée en paysagisme et en agroécologie, Suzanne Husky développe une pratique artistique fondée sur l’observation des formes de domination sur le vivant et leurs interconnexions : peut-on « œuvrer avec la terre » plutôt que lutter contre ? Ses œuvres prennent la forme d’un sol régénéré, d’un.e jardin-forêt, de la recherche des savoirs de la terre présents dans les contes ou d’une tapisserie sur les oiseaux et la formation des sols. Husky créé en 2016 avec Stéphanie Sagot Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, une institution fictive qui tend à démasquer les absurdités des politiques agricoles françaises et propose des solutions concrètes pour sortir d’un modèle de société extractiviste. Son travail est présenté en 2021 dans le cadre du Festival de Film de la Villa Médicis à Rome, à la Biennale de Timișoara, au Transpalette de Bourges, et à l’IAC Villeurbanne/Rhône-Alpes, ainsi qu’au Frac Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux (2020), au Museum of Modern Art à Varsovie (2020), à la 16e biennale d’Istanbul (2019) et plus récemment à la 16e Biennale d’art contemporain de Lyon (2022). Suzanne Husky est représentée par la galerie Alain Gutharc, Paris. Geneviève Pruvost est sociologue du travail et du genre au Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS). Elle est médaille de bronze du CNRS. Ses recherches actuelles portent sur la politisation du moindre geste et les alternatives écologiques. Elle a publié Profession policier, sexe féminin (Maison des Sciences de l’Homme, 2007) et Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance (La Découverte, 2021). Elle a co-dirigé l’ouvrage Penser la violence des femmes (La Découverte poche, 2017). En partenariat avec l’École des Arts décoratifs de Paris. Co-modération par Stefano Vendramin, Fondation Thalie et Lucile Encrevé, historienne de l’art et du design, professeure à l’École des Arts Décoratifs. 👉 Abonnez-vous à la newsletter pour ne manquer aucun épisode du podcast : https://www.fondationthalie.org/fr/newsletter Instagram & Facebook : @fondationthalie #CreateursUrgenceClimat 🔗 Images et références : https://www.fondationthalie.org/fr/evenements-en-presence/createurs-face-a-lurgence-climatique-suzanne-husky-et-genevieve-pruvost/ 📷 Rencontre Créateurs face à l’urgence climatique avec Suzanne Husky et Geneviève Pruvost, Ecole des Arts Décoratifs Paris, février 2023 © Fondation Thalie 🎙 Production : Fondation Thalie. Responsable de programmation : Stefano Vendramin. Bande sonore : Joseph Schiano di Lombo. Montage/mixage : Fabrizio d’Elia

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Tino Sehgal & Agnes Sinaï : Créer sans détruire

10/26/2022
Créer sans détruire : est-ce possible ? La sobriété est d’époque et l’innovation doit être frugale désormais face à l’injonction de réduire de 43% nos émissions de CO2 d’ici 2030. Le changement de société est systémique. Chaque nouveau pas prend du temps et nous devons pourtant aller si vite : quel est l’impact d’un tel défi environnemental dans la sphère artistique ? Reconnu comme l’un des artistes les plus importants de sa génération, Tino Sehgal développe une pratique artistique fondée sur des « situations construites ». A la croisée du ballet, du théâtre et de la performance, ses installations vivantes valorisent la relation à l’autre plutôt que la création d’un objet défini. Le caractère éphémère de son travail repose sur la spécificité d’une rencontre engageant l’échange verbal entre des comédiens et les visiteurs autour de sujets sociétaux, philosophiques, économiques ou artistiques. Formé à la danse et l’économie, Tino Sehgal est finaliste du Turner Prize en 2013, et lauréat du Lion d’Or de la 55e Biennale de Venise en 2013. Agnès Sinaï est une journaliste environnementale, auteure et fondatrice de l’Institut Momentum, un réseau de réflexion sur les politiques de l’Anthropocène, les effondrements et la décroissance. Enseignante à Science Po, où elle crée en 2010, un cours sur les politiques de décroissance, elle développe en particulier une réflexion sur les « biorégions » comme lieux d’hospitalité terrestre. Co-auteure de Le Grand Paris après l’effondrement (Wildproject, 2020) et de divers ouvrages, dont Sauver la Terre (Fayard, 2003), Petit traité de résilience locale (avec Pablo Servigne, Raphaël Stevens, Hugo Carton, ECLM éditions, 2015). En partenariat avec l’École des Arts décoratifs de Paris. Co-modération par Nathalie Guiot, Fondatrice-Présidente de la Fondation Thalie, et Annabel Vergne, enseignante en scénographie à l’École des Arts Décoratifs. 👉 Abonnez-vous à la newsletter pour ne manquer aucun épisode du podcast : https://www.fondationthalie.org/fr/newsletter Instagram & Facebook : @fondationthalie #CreateursUrgenceClimat 🔗 Images et références : https://t.ly/a_Y3R 📷 Rencontre Créateurs face à l’urgence climatique avec Tino Sehgal et Agnès Sinaï, Ecole des Arts Décoratifs Paris, octobre 2022 © Fondation Thalie 🎙 Production : Fondation Thalie. Responsable de programmation : Stefano Vendramin. Bande sonore : Joseph Schiano di Lombo. Montage/mixage : Fabrizio d’Elia

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Kader Attia, Eva Jospin & Nicola Delon : La création artistique pour de nouvelles formes d'engagements

8/27/2022
L’artiste Kader Attia a grandi entre la France et l’Algérie et développe depuis plus de vingt ans une pratique multidisciplinaire nourrie de ses racines interculturelles. Il explore le point de vue des sociétés sur leur propre histoire, notamment en ce qui concerne les privations et les répressions, la violence et la perte, et la manière dont celles-ci affectent l’évolution des individus et des nations, tous deux connectés à la mémoire collective. Ses recherches l’ont conduit à la notion de réparation, un concept qu’il a développé philosophiquement dans ses écrits et symboliquement dans son œuvre. Le principe de réparation étant une constante au sein de la nature – et donc au sein de l’humanité, tout système vivant, social ou culturel peut être considéré comme un infini processus de réparation, étroitement lié aux pertes et aux blessures. Eva Jospin est née en 1975 à Paris, où elle vit et travaille. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et a été résidente de la Villa Médicis à Rome en 2015. Elle a exposé entre autres à la Manufacture des Gobelins, au Palais de Tokyo, dans la Cour Carrée du Louvre, à la Hayward Gallery à Londres, et plus récemment à la fondation Arter à Istanbul, et au Musée de la Chasse à Paris. Ses installations pérennes dans l’espace public sont visibles au Beaupassage à Paris, à Nantes et au Domaine de Chaumont sur Loire. Eva Jospin est représentée par la Galerie Suzanne Tarasieve. Nicola Delon est architecte et cofondateur du collectif « Encore heureux ». De l’effondrement des écosystèmes découlent leurs recherches d’une architecture autonome qui instaure des espaces de liberté où se cherchent des alternatives. Encore Heureux est commissaire en 2018 du Pavillon Français pour la 16ème Biennale Internationale d’Architecture de Venise avec l’exposition « Lieux Infinis », inventaire de lieux qui accueillent l’imprévu et le désir de commun. Nicola Delon a participé à de nombreuses conférences à travers le monde, défendant une architecture plus sobre, plus juste et plus joyeuse. En partenariat avec Agir pour le Vivant à Arles. 👉 Abonnez-vous à la newsletter pour ne manquer aucun épisode du podcast : https://www.fondationthalie.org/fr/newsletter Instagram & Facebook : @fondationthalie #CreateursUrgenceClimat 🔗 Images et références : https://t.ly/GGNn 📷 Cénotaphe, 2020, carton et papier coloré et bois, 1000 x 380 x 380 cm. Abbaye de Montmajour, Arles. Courtesy of the artist. 🎙 Production : Fondation Thalie & Agir pour le Vivant. Responsable de programmation : Stefano Vendramin. Bande sonore : Joseph Schiano di Lombo. Montage/mixage : Fabrizio d’Elia

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