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Arts & Culture Podcasts

Rencontrez à l'audio celles et ceux qui peuplent le monde de l'art: professionnels, artistes, passionnés, ou amateurs. Dans les musées, les lieux d'expositions, les ateliers ou juste devant une oeuvre d'art... Nous sommes toujours à l'écoute d'une histoire intime, experte ou sensible. Pour susciter l'envie, d'aller les voir en vrai. Production : Jérémie et Lisa THOMAS Logo: Jean-Charles Abrial + Jaquette: Thomas Hayman Soutenez-nous sur Patreon !

Location:

France

Description:

Rencontrez à l'audio celles et ceux qui peuplent le monde de l'art: professionnels, artistes, passionnés, ou amateurs. Dans les musées, les lieux d'expositions, les ateliers ou juste devant une oeuvre d'art... Nous sommes toujours à l'écoute d'une histoire intime, experte ou sensible. Pour susciter l'envie, d'aller les voir en vrai. Production : Jérémie et Lisa THOMAS Logo: Jean-Charles Abrial + Jaquette: Thomas Hayman Soutenez-nous sur Patreon !

Language:

French


Episodes
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Alireza Shojaian, artiste et activiste queer

4/11/2024
C’est dans son appartement parisien, là où il vit et dessine, que j’ai rencontré l’artiste Alireza Shojaian. Il a 35 ans, il est iranien, et il est exilé en France depuis 2019, forcé de quitter son pays, parce qu’il dessinait des corps masculins dénudés. En Iran, l’homosexualité et la représentation de la nudité sont un crime, et s’il voulait continuer à vivre et créer librement, il n’avait pas d’autre choix que de partir. Sa vie a basculé quelques années plus tôt, lorsqu’étudiant, au sein de son école d’art, il commence à représenter ses premiers corps masculins, comme un besoin irrépressible d’assumer ce qu’il ressentait au fond de lui. A la même époque, il découvre l’existence du mot “queer” et comprend qu’il fait partie de cette communauté militante dans laquelle se rassemble chaque personne qui n’accepte pas de se laisser dicter une sexualité, une identité ou un genre. Aujourd’hui, à Paris, il continue de mettre en scène dans ses dessins des hommes nus ou partiellement nus, fragiles, intimes, pour défendre sa propre vision de la masculinité et de la virilité. Un combat idéologique en somme, crayon en main, contre le pouvoir en place de son pays, et contre toutes les formes d’oppressions, ici ou ailleurs,… Soutenez-nous sur Patreon !

Duration:00:22:11

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Rendez-vous au Père Lachaise avec le Tampographe

2/28/2024
Parce que son œuvre d’art est classée à part, que son sens de l’humour est détonnant, et son nom d’artiste fleure bon l’encre, le bois et la nostalgie d’une époque révolue, j’ai voulu percer le mystère qui se cache, derrière ce nom, le Tampographe Sardon, l’artiste créateur et concepteur des tampons aux formes et aux messages rigolos, poétiques, absurdes… mais souvent vulgaires. Je l’ai d’abord retrouvé, dans son antre du 20ème arrondissement de Paris, à côté du boulevard de Charonne et juste en contrebas du cimetière du Père Lachaise, au 4, rue du repos, là où il vend, 1 journée par semaine, ses fameux tampons. Mais la boutique, ce n’était que la première étape de notre rendez-vous. L'enregistrement allait avoir lieu juste derrière… chez son voisin, le Père Lachaise, dans les allées du cimetière. Voilà en tout cas, comment, par une belle matinée de décembre, je me suis retrouvé, en compagnie de Vincent Sardon, c’est son vrai nom, à arpenter les pavés du plus célèbre des cimetières parisiens, à la recherche de l’humour noir qui infuse l’encre de ses tampons. Soutenez-nous sur Patreon !

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Riss - le procès Papon

1/11/2024
Nous sommes allés rencontrer le dessinateur Riss, au Mémorial de la Shoah, pour découvrir une exposition temporaire qui présente une sélection de ses dessins, lorsqu'il qui a couvert pour son journal Charlie Hebdo, il y a 26 ans, l’intégralité du Procès Papon. Il sera condamné à 10 ans de prison, pour complicité de crimes contre l'humanité. Un procès qui marqua les annales judiciaires et l’histoire de notre pays, puisqu’il permit de mieux comprendre l’implication de l’Etat français dans la déportation des juifs. Comment dessine-t-on, au jour le jour, un procès? Quelles sont les spécificités et la force de ce dessin, le dessin d’audience, ou croquis de justice, comme on l’appelle? Et à titre personnel, qu’est-ce qui l’a particulièrement marqué au cours des 6 mois de ce procès historique… Lorsque s’ouvre le procès, le 10 octobre 1997, en plein coeur de la salle d’audience, Riss est là, près du box de l’accusé. Crayon gras à la main et carnet à dessins sur les genoux, prêt à retranscrire ce moment judiciaire unique. Il va produire un travail d’archive et une œuvre artistique hors norme puisque c’est le seul dessinateur, et peut-être même le seul journaliste, à avoir couvert l’intégralité du procès. Au total, plus de 400 dessins, dont une soixantaine sont présentés ici dans l’exposition, qui font revivre les confrontations, les déclarations et les tensions de ce procès… Soutenez-nous sur Patreon !

Duration:00:20:24

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La Cité internationale de la langue française

11/6/2023
L’ouverture d’un nouveau lieu culturel, ce n’est pas si fréquent et c’est toujours un événement. Alors, ne boudons pas notre plaisir, d'accueillir, depuis quelques jours la toute nouvelle Cité Internationale de la langue française. Installée au cœur d’un lieu de patrimoine exceptionnel, le château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, la Cité est entièrement dédiée à la langue française et à l’ensemble des cultures francophones. Avec 2 objectifs: Révéler cette langue dans toute sa richesse, sa diversité, et ses formes d’expression. tout en restant accessible aux adultes, aux jeunes générations, aux français et aux étrangers. Comment est-ce que l’on réfléchit et on conçoit un projet culturel d’une telle ampleur? Et puis, quels sont les enjeux et les messages portés par cette Cité? C'est ce qui nous intéressait de comprendre, en venant dans ce sublime château de Villers-Cotterêts, où nous avons pu rencontrer 3 personnes qui chacune à leur façon, ont contribué à l’ouverture de la Cité: l'Académicienne Barbara Cassin, philologue et commissaire scientifique de l’exposition permanente, Mathieu Avanzi, dialectologue à l’origine de plusieurs dispositifs de médiation, et Xavier Bailly, directeur délégué de la Cité internationale de la Langue Française. Un lieu culturel géré par le Centre des Monuments Nationaux, avec qui nous avons réalisé en collaboration cet épisode. Soutenez-nous sur Patreon !

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Les Enfants du Patrimoine

10/18/2023
Dans ce nouvel épisode, nous sommes allés passer la journée à Laguépie, une petite commune du Tarn-et-Garonne, au milieu des élèves de la classe de CM1/CM2 de Muriel Sanchez, institutrice. Avec sa classe, elle a décidé de participer aux Enfants du Patrimoine. Une manifestation organisée par le réseau des CAUE, les Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et de l'Environnement, soutenue par les Ministères de la Culture, de l’Education Nationale et de la Jeunesse, et qui propose à toutes les écoles des activités ludiques et pédagogiques, avec l’objectif de sensibiliser les élèves au patrimoine. Cette année, les Enfants du Patrimoine ont rassemblé plus de 40000 élèves et 500 partenaires culturels, en proposant près de 900 activités en France métropolitaine et d’outre-mer. Animés par cette mission de service public, celle de promouvoir la qualité du cadre de vie, les CAUE sont convaincus que les nouvelles générations sont aussi concernées par le patrimoine, celui du territoire où ils habitent. Alors, dans les villes ou les villages, le temps d’une journée, tout un maillage d’enseignants, d’acteurs culturels, d’architectes, de paysagistes, d’urbanistes, et d’autres professionnels, s’activent au service des enfants, pour les aider à regarder avec plus d’acuité et de curiosité tout ce qui les entoure, que ce soit un bâtiment, un paysage ou la nature. Soutenez-nous sur Patreon !

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Chambord, un mur qu'on restaure

9/11/2023
Emblème de la Renaissance, le Château de Chambord, c’est une silhouette reconnaissable entre mille, une renommée internationale, et surtout un chef d'œuvre architectural. Construit à partir de 1519, de l’imagination de François 1er, et très sûrement inspiré par Léonard de Vinci… Mais Chambord, ce n’est pas uniquement le Château. C’est aussi, tout autour, un immense Domaine. Avec un village, des fermes et une forêt, à perte de vue, qui abrite un réservoir exceptionnel de faune et de flore, et un mur d’enceinte, de 32 km de long. Voulu dès l’origine par François 1er pour préserver le Domaine, ses premières pierres ont été posées il y a presque 500 ans. Conçu pour durer, il est resté debout toutes ces années… jusqu’en 2016, quand des inondations dévastatrices lui ont causé d’importants dégâts. En 2020, le Domaine National de Chambord décide de lancer la restauration du Mur, avec la volonté que ce soit aussi un chantier d’insertion et d’inclusion, et fait appel à l’association Acta Vista, dont c’est la mission depuis plus de 20 ans. Ainsi, depuis 3 ans maintenant, tous les matins, à la lisière du Domaine, arrivent près du mur, des personnes de tous horizons, pour apprendre les gestes de restauration du patrimoine historique auprès d’artisans qualifiés.Très souvent étrangers, ils ont fui des pays en guerre ou en souffrance, pour commencer ici, à se reconstruire… Voici l’histoire de ce chantier. Et d’un mur qu’on restaure. Soutenez-nous sur Patreon !

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Nikos Aliagas, le spleen d'Ulysse

7/3/2023
Pour ce dernier épisode de la saison, nous avons rencontré Nikos Aliagas. Homme de télé et de radio, journaliste. Nous l’avons rencontré pour évoquer avec lui, sa véritable passion: La pratique photographique. Un déclic qui remonte à l’enfance, il se souvient d’ailleurs parfaitement de l’instant de cette rencontre, c’était en Grèce, dans le pays de ses origines. Ensuite, comme un besoin, il ne va jamais cesser de photographier. Depuis quelques années, dans l’ombre de son personnage télévisuel, il s’autorise à exposer son travail, et dans des institutions culturelles comme l’Hôtel de Ville de Paris, le Musée des Beaux Arts de Bordeaux ou la Fondazione dellAlbero d’Oro à Venise… où il partage simplement son regard, et son univers photographique, en noir et blanc, bien éloigné des lumières électriques des plateaux télé. Jusqu’au 31 octobre 2023, c’est dans un lieu exceptionnel, l’Abbaye de Jumièges, en Seine Maritime, que se tient sa dernière exposition Le Spleen d’Ulysse. Une centaine de photographies, récentes ou plus anciennes, sont regroupées ici autour de cette figure mythologique, pour illustrer des sujets qui lui tiennent à coeur comme l’exil, le voyage, la finitude, les racines, les traces du temps, et la solitude… Des sujets qui semblent ne jamais le laisser vraiment tranquille... Mais que la photographie apaise. Soutenez-nous sur Patreon !

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Hyper sensible. Un regard sur la sculpture hyperréaliste

6/7/2023
En collaboration avec le Musée d’Arts de Nantes, nous vous faisons découvrir, de l’intérieur, sa grande exposition estivale 2023, HYPER SENSIBLE. Un regard sur la sculpture HYPERRÉALISTE. Installée dans le Patio du Musée, au cœur de ses collections, l’exposition explore ce courant artistique apparu il y a plus d’une cinquantaine d’années, dont le but est de créer en sculpture l’illusion de la réalité pour représenter l’humain et le vivant… Au-delà de la fascinante virtuosité de ces artistes pour représenter le réel au risque de le confondre, ce qui a suscité notre curiosité, c’était la relation entre ces œuvres et le public. Face à des sculptures hyperréalistes de femmes, d’hommes ou d’enfants, il très difficile de rester insensible. On a voulu se rendre compte par nous-mêmes de ce phénomène souvent fascinant d’effet miroir, d’introspection, d’attirance ou de répulsion que l’on peut ressentir face à ces œuvres. Nous avons donc passé 2 journées intenses face aux sculptures hyperréalistes mais surtout… à côté des gens qui les regardaient: le public évidemment, mais aussi les employés du musée, qui vivent chaque jour au milieu de ces œuvres troublantes de vérité. Pour les réaliser, les artistes de ce courant utilisent généralement une technique bien particulière, le moulage sur modèle vivant, avec des matériaux comme les résines polymères et la fibre de verre. Et pour que l’illusion soit presque parfaite, ils vont coiffer, habiller et accessoiriser, ces personnages. Chacun à leur manière, ils scrutent le monde, ses failles et ses détails, pour reproduire toujours plus précisément la réalité de nos corps, de nos quotidiens et de nos existences. Soutenez-nous sur Patreon !

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"Manet / Degas" par Albin de la Simone

5/15/2023
Nous avons retrouvé l’auteur, compositeur, interprète Albin de la Simone, au Musée d’Orsay, pour une visite, en sa compagnie, de l’exposition “Manet / Degas”. Invité d’honneur autour de cette expo, depuis quelques mois, il a pris ses quartiers au Musée d’Orsay, qui lui a laissé carte blanche pour piocher, dans les peintures de ces 2 artistes, des histoires à raconter en musique.. Résultat: une chanson de son nouvel album, les Cent prochaines années, sorti en mars dernier, est directement inspirée de la contemplation de deux tableaux de l’exposition: La Prune de Manet, et L’Absynthe de Degas. Le rendez-vous était fixé avec Albin devant l’entrée de service du musée, à 08H30. Le moment où Orsay se refait une petite beauté juste avant d'accueillir ses premiers visiteurs, on avait donc un peu de temps devant nous pour se balader dans les salles désertées de cette expo qui présente en parallèle ces deux superstars de l’histoire de l’art: Edouard Manet et Edgar Degas. Deux acteurs essentiels de la Nouvelle Peinture à la fin du 19ème siècle, précurseurs, inventeurs, géniaux, à leur façon, ils ont changé la façon de représenter le vivant. Une expo événement, à ne pas rater, que vous soyez admirateur de Manet, de Degas, ou des deux, ou d’aucun des deux d’ailleurs. Parce que ce qui est présenté ici, au-delà de certains de leurs chefs-d’oeuvre qui n’avaient jamais été réunis ensemble, c’est surtout leur histoire. Leur famille, leur époque et leur relation avec d’un côté, Manet le mondain, de l’autre, Degas le taciturne, que presque tout oppose, et qui pourtant, au cours de leur vie, successivement, se respectent, se détestent, ou s’admirent. Nous avons donc suivi Albin de la Simone, au fil de ces oeuvres exposées, dans lesquelles il s’est projeté de nouveau, pour nous, au micro. Une visite, au calme, de bon matin, seuls avec Degas et Manet. Et pour reprendre ses mots, lâchés à la fin de l’expo: “c’était une belle façon de commencer une journée.” Soutenez-nous sur Patreon !

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The Graffiti Tunnel, London

4/17/2023
Dans ce nouvel épisode, nous sommes partis à Londres. Pour découvrir un lieu emblématique du street art de cette ville: le Graffiti Tunnel de Leake Street. Situé juste derrière la Gare de Waterloo, il a été "créé" à l'origine en 2008 par Banksy. Un grand nombre de street artistes de renom y ont laissé leur empreinte. Aujourd'hui, c'est le seul endroit dans Londres où chacun peut graffer ou dessiner légalement. Avec Sophie, guide française expatriée à Londres, nous avons parcouru les 300 mètres de ce tunnel, qu'elle nous a fait découvrir. Elle nous a partagé sa passion de cet endroit, des artistes, de ce mouvement, et de la ville... Dans laquelle elle a décidé de vivre. Soutenez-nous sur Patreon !

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Artiste en fusion

3/17/2023
Direction le Viaduc des Arts, dans le Studio de Jeremy Maxwell Wintrebert, artiste souffleur de verre. A l’intérieur de son atelier qui modèle le verre en fusion, une équipe s’active autour de lui pour l’aider à concevoir et diffuser ses créations, vers les quatre coins du monde, et dans les musées, puisque certaines de ses oeuvres ont été exposées dernièrement au MusVerre ou au Palais de Tokyo… Autodidacte né en 1980, son art du verre et du geste, il le peaufine depuis plus de 20 ans, ce qui lui permet aujourd’hui de réaliser des sculptures, lumineuses, parfois volumineuses, mais toujours sans moule, et à main levée. Chaque jour, devant le four en fusion, Jeremy explore les possibilités infinies de création que lui offre le verre. Une matière qui exerce sur lui, depuis l'enfance, une véritable fascination. Voici notre conversation, recueillie en fin de journée, après que l'atelier se soit vidé, pour découvrir avec lui, son univers, son parcours et le verre... avec qui il entretient aujourd’hui, une relation singulière, filiale, quasi mystique… Soutenez-nous sur Patreon !

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"C'est notre musée"

2/20/2023
Il y a quelques semaines, se tenait à la Collection Lambert, en plein coeur d’Avignon, une exposition intitulée “Notre musée, une collection sentimentale”. À l'origine de ce projet qui s’est permis de bouleverser les règles de l’art: un musée d’art contemporain, la Collection Lambert, associé à des structures du champ social, comme la Fondation Abbé Pierre, entre autres organisatrices du Festival “C’est pas du luxe”. et puis un artiste, Mohamed el Khatib. Ensemble, ils veulent créer une exposition pour que, chacun, chacune, puisse se ré-approprier l’espace et les collections d’un musée. Alors, ils ont eu l’idée d’impliquer dans leur démarche, des personnes éloignées du champ de la culture, souvent en situation de précarité, les pensionnaires de ces structures d’hébergement. Au total, un collectif d’une vingtaine de personnes, venus d’horizons très différents, réunies pour créer cet évènement, où s’entrecroisaient et s’exposaient, au même niveau, des oeuvres d’art de la Collection Lambert et des objets, très personnels, apportés par chacun des co-commissaires. Ce sont les histoires de ces objets, intimes, légères, ou bouleversantes, que nous sommes venus recueillir, au micro, et auprès des co-commissaires, quelques jours avant la fin de l’exposition. Soutenez-nous sur Patreon !

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Le Louvre parfumé

1/3/2023
Dans ce nouvel épisode, vous allez suivre les pas (et le nez) d’un parfumeur dans les allées du Musée du Louvre. Pour Patrice Revillard, notre guide du jour, mais surtout le créateur du laboratoire de parfums Maelstrom, l’art, la peinture, et les natures mortes en particulier, sont une véritable source d’inspiration dans son métier. C’est donc avec l’objectif de dénicher des détails odorants et des odeurs évocatrices à l’intérieur des peintures, que nous nous sommes retrouvés sous la pyramide du Louvre. Dans notre quête olfactive, on a d’abord commencé par l’exposition temporaire “Les Choses. Une histoire de la Nature Morte”, puis nous avons continué ensuite avec les collections permanentes du Musée, dans la Grande Galerie des peintures italiennes, puis celle des Peintures françaises… De salles en salles, face aux oeuvres, en prenant le réflexe d’y chercher un élément odorant, on découvre en soi une façon originale, instinctive et presque animale de regarder les oeuvres… Une expérience inédite pour découvrir un musée, et pour nous, l’occasion d’échanger avec un parfumeur sur les liens entre l’art et le parfum, sur son métier et sur des choses plus intimes… car dès qu’on fait référence à l’odorat, on convoque inévitablement la mémoire, les sensations et les souvenirs… Soutenez-nous sur Patreon !

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Jeanne et Paul, l'art sans gravité

12/3/2022
Dans ce nouvel épisode, nous allons parler de danse, d’art numérique, d’apesanteur, et d’exoplanètes… Nous avons rencontré un duo d’artistes, aux parcours atypiques, qui créent, en binôme, des oeuvres d’art à mi-chemin entre l’art et la science: Jeanne Morel, danseuse et Paul Marlier, artiste nouveaux media. Conjoints dans la vie, leur collaboration porte un nom: “Art in Space”, un véritable laboratoire de création artistique et d’exploration scientifique. Jeanne danse en milieu extrême, en haut d’une montagne, à proximité d’un volcan ou dans des lieux à la gravité modifiée, pendant que Paul recueille les données biométriques de son corps, et de ses émotions, grâce à la technologie de captation cérébrale. A partir de ces informations théoriques, il va ensuite dessiner des oeuvres d’art numériques. Artistes et explorateurs en même temps, leur but est de partager aussi bien avec le public qu’avec le monde scientifique, les résultats de leurs expériences, entre ciel et terre. Nous avons retrouvé Jeanne et Paul, au Musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget près de Paris. Dans ce décor tout en démesure, au milieu de satellites et d’engins spatiaux exposés comme des oeuvres, nous avons évoqué leurs parcours respectifs et ce qui les anime en tant qu’artistes chercheurs… Dans la 2ème partie de l’épisode, et pour continuer à tisser des liens entre l’art et l’espace, nous irons au CNES, le Centre National d’Etudes Spatiales, pour écouter une conversation passionnante entre Jeanne Morel et Etienne Klein, physicien renommé et directeur du Laboratoire de recherche sur les sciences de la matière, qui a eu lui aussi la chance de voler en apesanteur. L’occasion pour eux de nous partager cette “1ère fois” inoubliable, et puis leur vision d’un monde sans gravité. Soutenez-nous sur Patreon !

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Attention... Vive la vie

11/10/2022
Nous sommes allés rencontrer, dans son atelier parisien, Shelomo Selinger. Un artiste franco-israélien, sculpteur et dessinateur, de 94 ans. C’est l’un des derniers rescapés de la Shoah. Revenu de l’enfer sur terre, c’est l’art qui lui a permis de surmonter les souffrances de ce traumatisme, et son oeuvre, depuis le début des années 60, est un hymne à la vie, à la mémoire et à l’amour. En taillant directement dans la pierre ou le bois, il évacue ses angoisses, comme il le dit lui-même, en représentant son expérience concentrationnaire, et surtout son amour inconditionnel de la Nature et de la beauté. Un entretien rare. Voici son histoire... Soutenez-nous sur Patreon !

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Le Panorama de Magalie Mobétie

10/17/2022
Dans cet épisode, nous rencontrons une jeune artiste multimédia, au Fresnoy - Studio national des arts contemporains. Créé en 1997 comme “une villa medicis high tech”, tous les ans, il accueille 48 étudiantes et étudiants de tous horizons et de toutes les nationalités, pour leur permettre de créer, en toute liberté, des oeuvres d’art innovantes, dans le domaine de l’audiovisuel et de la création numérique. Et en septembre de chaque année, au sein de l’école, est organisée “Panorama”, une exposition qui regroupe l’ensemble des oeuvres produites pendant l’année par les étudiants. Si nous sommes allés rencontrer Magalie, c'est parce que nous avions été marqués, l’année dernière, par son 1er projet qu’elle avait réalisé au Fresnoy - Studio national. Une installation interactive qui invitait le visiteur, grâce à la réalité augmentée et une tablette, à rencontrer et écouter des membres de sa famille parler d’un sujet tabou pour eux: l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage. Dans cet épisode, c’est nous, qui lui avons tendu le micro. Pour écouter sa voix douce mais déterminée nous parler de ce projet qui l’a évidemment transformé, de cette école Le Fresnoy qui a permis de le réaliser, et puis aussi de cette carrière d’artiste multimédia qui s’ouvre devant elle… Soutenez-nous sur Patreon !

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Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori, artiste aborigène devenue peintre à 80 ans

9/16/2022
Jusqu’au 6 novembre 2022, la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris expose les œuvres d’une des plus grandes artistes australiennes de ces 20 dernières années, Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori. C’est la 1ère fois qu’une exposition personnelle lui est consacrée hors de son pays d’origine, et son histoire, en tant que femme, en tant qu’artiste, est unique. L’histoire de Mirdidingkingathi Juwarnda Sally Gabori commence au début des années 20, sur une île au Nord de l’Australie, Bentick Island, habitée par un peuple aborigène, les Kaiadilt. Très isolés et attachés à leurs terres d'origine, ils sont l’une des dernières communautés à être entrés durablement en contact avec les colons européens. En 1948, un raz de marée dévastateur les contraint à quitter leur île. Pour survivre. Ils seront recueillis sur une île voisine, Mornington Island. Arrachés à leur terre, ils perdent leurs repères et se retrouvent comme prisonniers sur cette île. A l'unisson de sa communauté, Sally Gabori vivra toute cette période entre désespoir et dénuement. C'est en 2005 que la vie de Sally Gabori va radicalement changer. Alors qu'elle a dépassé les 80 ans, elle découvre la peinture dans le cadre d’un atelier. Pendant près de 10 ans, elle va représenter dans ses toiles, avec des couleurs vibrantes: la terre, le ciel, et la mer de son île natale, Bentick Island. Très rapidement, elle acquiert une renommée nationale et internationale. Aujourd'hui, une trentaine de ses toiles sont accrochées, ici, à la Fondation Cartier pour l'art contemporain à Paris. Pour vous faire ressentir la force de la peinture de Sally Gabori, nous avons rencontré Juliette Lecorne, la commissaire de cette exposition, Nicholas Evans, anthropologue, linguiste spécialiste de la communauté Kaiadilt, et Bruce Johnson Mc Lean, Conservateur spécialiste de l’art aborigène à la National Gallery of Australia. Ecoutez l'incroyable histoire de Sally Gabori. Soutenez-nous sur Patreon !

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Le rêve de Jean-Michel Othoniel

9/5/2022
Nous sommes allés rencontrer l’un des artistes contemporains français les plus reconnus aujourd’hui, Jean-Michel Othoniel, à l’occasion de sa dernière exposition “Le rêve de l’eau” qui se tient en plein coeur du Palais idéal du Facteur Cheval. Et c’est un événement, car c’est la première fois qu’un artiste est invité à investir avec ses oeuvres, ce fameux Palais. Depuis 110 ans, ce lieu, unique en son genre, fascine le public autant qu’il inspire les artistes. 26 mètres de long pour 12 mètres de hauteur, des pierres, des coquillages, et de la chaux pour englober le tout. Et un message universel et humaniste. Mais le plus fascinant, en regardant ce Palais, c’est de réaliser qu’il a été construit par un seul homme, Joseph Ferdinand Cheval, un facteur, fils de paysan, sans aucune connaissance en architecture ni en sculpture. En 33 ans, de 1879 à 1912, il a bâti ce qui est aujourd’hui considéré comme un chef d’oeuvre de l’art brut. Lors de ses longues tournées, son esprit rêveur vagabonde pendant que ses yeux se posent sur le courrier qu’il distribue: des cartes postales, des magazines illustrés de voyages, les calendriers de la poste, toutes ces images, de lieux, de voyages commencent à tourner et à se graver dans son esprit. Jusqu’au jour où, lors d’une tournée, son pied bute sur une pierre qui manque de le faire tomber. Fasciné par sa forme, elle est pour lui, dans son esprit d’autodidacte bouillonnant d’imagination, le signe et l’élément déclencheur, d’une nouvelle vie. Alors, dans son jardin, de ses propres mains, avec des pierres ramassées lors de ses tournées, il va construire un palais rempli de toutes ces images, la nuit, à la lumière des bougies, en continuant d’être facteur le jour. Même s’il était considéré comme un fou dans son village et aux alentours, le Facteur Cheval, lui, avait conscience qu’il était en train de réaliser une oeuvre qui le dépasserait. Et lui survivrait longtemps. Il avait raison. Près d’un siècle après sa mort, plus de 200000 personnes visitent aujourd’hui son Palais, et cette année, l’un des plus grands artistes contemporains français, Jean-Michel Othoniel lui rend hommage, en créant cette exposition qui parcourt les grottes, les niches et les alcôves de ce Palais. Pour célébrer ce lieu qu’il a lui-même très souvent visité, enfant, avec sa maman, il a décidé, au moyen de fontaines, de perles géantes et de vitraux flamboyants, de réaliser l’un des derniers rêves du Facteur Cheval: faire apparaître l’eau et la lumière dans son Palais. Soutenez-nous sur Patreon !

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Berlinde de Bruyckere au MO.CO

7/11/2022
Elle est flamande, elle vient de Gand, elle s’appelle Berlinde de Bruyckere, et c'est l'une des plus grandes artistes actuelles. Du 18 juin au 2 octobre 2022, elle investit toutes les salles du MO.CO (Montpellier Contemporain). Et une expo de Berlinde de Bruyckere, c’est toujours un événement. Parce que ses oeuvres ne peuvent pas laisser indifférent ou insensible. Certaines de ses pièces, par leur évocation de la violence et de la mort, interpellent, choquent ou bousculent. Mais si vous prenez le temps de bien les regarder, vous ne ressortirez pas du musée, comme vous y êtes entrés. Et l’artiste aura réussi son pari: celui de vous questionner et de réveiller votre sensibilité. De notre côté, fidèles à ce qu’on aime faire, et n’ayant encore jamais vu de nos propres yeux une de ses oeuvres, nous sommes allés à la rencontre des gens qui peuplaient les premières journées de cette exposition. Et au fil de nos discussions avec le public, les équipes et le directeur du lieu, Numa Hambursin, on est parvenus à entrer totalement dans l’univers de Berlinde de Bruyckere. Suivez la visite de cette expo pas comme les autres... Soutenez-nous sur Patreon !

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Cluny Nouvelle Génération

6/18/2022
Le Musée de Cluny est l’un des plus anciens musées parisiens. Il expose depuis 1843 une collection unique en France d’oeuvres et d’objets d’art du Moyen Age, en plein cœur de la Capitale, dans un lieu à la croisée de plusieurs siècles d’histoires, entre les thermes gallo-romains de Lutèce et l’hôtel médiéval des Abbés de Cluny. Mais depuis quelques semaines, c’est une nouvelle page de son histoire, qui s’écrit… Après 11 ans de travaux et 2 ans de fermeture, le Musée de Cluny vient tout juste d'ouvrir de nouveau ses portes. Nous avons passé la journée, à la rencontre du public qui a réinvesti le musée, devant les oeuvres, dans les couloirs, à l’écoute de leurs retours et de leurs regards, dans ce nouveau musée, pourtant très ancien… Nous avons aussi rencontré Anne Sophie Grassin, cheffe adjointe du Service Culturel, c’était l’occasion aussi d’échanger avec elle, sur tout ce qu’un musée du 21ème siècle déploie aujourd’hui pour se rendre plus accessible… Et notamment, la mise en place de nouvelles médiations, sensibles, intuitives, afin de faire découvrir les œuvres, autrement qu’avec les yeux, et permettre au public d’entrer en contact et pourquoi pas en communication avec elles… (https://www.musee-moyenage.fr/activites/programmation.html) Soutenez-nous sur Patreon !

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