Du Biscuit

Toute cette saison, "Du Biscuit" s'intéresse sur la façon dont les médias s’emparent de l'urgence climatique. Pour ce nouvel épisode, direction Tours pour les Assises du journalisme.

C’est un Du Biscuit Hors-série que l’on vous propose aujourd’hui sur Le Chantier, tout droit sorti de l’un de nos ateliers d’éducation aux médias. Pendant cinq jours, au mois de janvier, cinq étudiant.es en art de l’ENSAPC, l’Ecole d’art de Cergy en région parisienne, ont travaillé autour des liens entre influenceur.euses et sauvegarde du climat. En partant d’une statistique simple : 80 % des jeunes suivent au moins un influenceur.euse sur les réseaux sociaux, ils et elles ont tenté de comprendre l’impact positif que pouvaient avoir ces influenceur.euses, davantage connu.es pour leur mode de vie tapageur, riche de trajets en avion et d’achats de vêtements de fast-fashion. Avec Amélie Deloche, co-fondatrice du collectif « Paye ton influence » qui vise à « réveiller le monde de l’influence sur les questions climatiques ». Un documentaire réalisé par Balint, Anouck, Elise, Ulises et Juliette de l’ENSAPC. Préparation, encadrement des étudiant.e.s et réalisation : Clara Garnier-Amouroux. Un programme réalisé dans le cadre des ateliers d’éducation aux médias et d’initiation à la radio menés par l’association L’Onde Porteuse et avec le soutien du Ministère de la Culture.

Il a d’abord fallu que le dérèglement du vivant soit au menu de l’actualité. Que les rédactions et les journalistes s’y penchent, s’en emparent. Décortiquent les textes scientifiques, comprennent les liens de causalité, s’interrogent sur le pourquoi des méga-feux, des inondations apocalyptiques, des sécheresses comme celle qui semble se profiler à nouveau dans les prochains mois. A nouveau, encore une fois. Les mêmes catastrophes se répètent, les compte-rendus s’enchaînent, les bilans chiffrés s’égrainent un à un. Comment en parler ? Comment vulgariser, informer, alerter sans banaliser. Quel récit proposer aujourd’hui pour traiter du bouleversement qui est à l’œuvre, que ce soit dans les rédactions, dans les médias ? Et, puisque nous sommes aujourd’hui accueillis au festival Longueur d’Ondes de Brest, comment la radio et les podcasts peuvent-ils proposer une nouvelle narration ? Pour en discuter, Du Biscuit reçoit : Nabil Wakimpodcast Chaleur humaineNicolas TeillardFrance InfoLucas Scaltrittipodcast Super Green MeCamille Crosnierchroniqueuse dans l’émission La Terre au Carré sur France Inter Ce podcast a été enregistré en public le vendredi 3 février, dans le cadre du 19e festival Longueur d’Ondes, festival de la radio et de l’écoute, à Brest. Présentation : Tiphaine Crézé Réalisation : Francisque Brémont Un programme réalisé avec le soutien du Ministère de la Culture

Lorsque l’on ouvre le manifeste écolo pour enfant signé par Marie Desplechin, on tombe nez-à-nez sur cette citation de Greta Thunberg : “Vous dites souvent que les enfants incarnent le futur, et que vous feriez n’importe quoi pour eux. Si vous pensez ce que vous dites, s’il vous plaît, écoutez-nous. Nous ne voulons pas de vos encouragements. Nous voulons que vous preniez au sérieux l’urgente crise environnementale qui se déroule autour de vous. Et nous voulons que vous commenciez à dire la vérité.” "La vérité" sur le changement climatique : comment la délivrer aux enfants ? Avec quels mots, quel degré de lucidité... et quelle marge de rétention d’information ? Comment avouer que les adultes ont fait n’importe quoi sans déprimer les petits ? Faut-il responsabiliser dès la couche lavable ? Ou laisser les enfants vivre leur vie d’enfant ? On en parle dans une première partie d’émission avec Marion Joseph, rédactrice en chef du magazine Astrapi, le bimensuel des éditions Bayard jeunesse, destiné aux 7-11 ans. Puis avec Marie Desplechin, autrice jeunesse, qui a donc notamment publié son manifeste “Ne change jamais !”, à l'École des Loisirs. Présentation : Tiphaine Crézé Réalisation : Francisque Brémont Un programme réalisé avec le soutien du Ministère de la Culture

Qu’arrive-t-il quand des rédactions de presse quotidienne régionale, imbattables sur le local, doivent traiter d’une urgence mondiale ? Comment couvrir les initiatives du coin tout en mesurant l’enjeu planétaire ? Chaque titre s’adapte. Depuis cet automne, le groupe Nice-Matin propose chaque semaine une rubrique dédiée aux conséquences locales du réchauffement climatique. A l’est de la France, le groupe EBRA, lui, publie chaque mois un supplément consacré à l’environnement et porté par le journalisme de solutions. Et Ouest-France dans tout ça ? Le 1er quotidien français s’ajuste, lui aussi, comme va nous l’expliquer Alan Le Bloa. Il est journaliste au pôle actualité France du journal et pilote du réseau environnement. Tiphaine Crézé Réalisation : Francisque Brémont

Pour sa saison 3, « Du Biscuit » se consacre au traitement médiatique de l'urgence écologique et décortique la fabrique de l’info pendant ce qui sera l’année la plus fraîche du reste de votre vie. Les journalistes doivent-ils s’engager ? Comment s’adaptent, ou non, les rédactions ? Faut-il changer de vocabulaire ? Quelle place pour les scientifiques au journal de 20 heures ? Et pour entamer cette saison 3, Tiphaine Crézé reçoit Loup Espargilière. Co-fondateur et rédacteur en chef du média indépendant vert.eco. A l’initiative de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, dont Le Chantier est signataire, et que nous allons décortiquer ensemble. A écouter également : un entretien de Benoît Bouscarel avec Kévin Bulard, rédacteur en chef du Quotidien de La Réunion qui nous explique pourquoi son journal a décidé de boycotter la Coupe du monde du Qatar.

Plus de 40°C affichés à la mi-juin et encore des reportages sur les vendeurs de sorbets ou la joie des dimanches à la plage en famille. Nous avions entamé cette saison 2 de Du Biscuit en nous demandant si l’environnement allait être un sujet brûlant de cette campagne présidentielle… Nous avons maintenant la réponse : l’année électorale a mis l’écologie sous le tapis. Nous concluons cette deuxième saison avec un sentiment d’inquiétude et avons donc décidé de boucler la boucle. Les médias entendent-ils enfin muscler leur discours sur le climat ? Faut-il repolitiser les sujets sur l’environnement ? Qui sont les nouveaux visages qui s’emparent de ce champ, et avec quel ton le font-ils ? Doit-on repenser la formation des journalistes ? Enfin, les anciens médias, les médias généralistes, se remettent-ils en question, et comment ? Pour en parler, Du Biscuit reçoit : Elsa Régnier, diplômée d’un master 2 en Études environnementales à l’École des hautes études en sciences sociales et autrice d’un mémoire consacré à L’environnement au « 20 heures », Lydia Ben Ytzhak, journaliste scientifique indépendante, lauréate du prix du journaliste européen en 2019. Elle réalise notamment des documentaires, des entretiens et des chroniques scientifiques pour France Culture, depuis plus de 25 ans, Juliette Lenrouilly, rédactrice en chef du média NowU, “une nouvelle offre digitale interactive pour permettre aux jeunes Européens de devenir des acteurs face à ce défi majeur de demain” comme le promettent France Télévisions et son partenaire allemand WDR qui ont lancé NowU, à l’été 2021. Attachée de production : Mathilde Thon-Fourcade Prise de son et réalisation : Francisque Brémont

Comment faire entendre ces voix que l’on entend pas, ou très peu dans les médias ? Comment par exemple le traitement journalistique des banlieues a-t-il évolué depuis 2005 ? Pourquoi n’a-t-on pas vu venir le mouvement des Gilets jaunes en 2018 ? Plus de diversité dans les rédactions permettrait-elle une meilleure représentation de la population dans les journaux ? Faut-il repenser en profondeur les pratiques journalistiques de terrain ? Pour en parler, Du Biscuit reçoit : Maïté DarnaultLes Joursune série intitulée “Jaunes de rage”LibérationN’Fanteh MintehFrance 3 Bretagnel’émission quotidienne “Vous êtes formidable”“24h Pujadas”Nordine NabiliInstitut des Hautes Etudes des Communications SocialesBondy BlogCet épisode a été enregistré au Mame, la cité de la création et de l’innovation à Tours, à l’occasion des Assises du journalisme 2022. Avec le concours de Radio Campus France, pour la mise à disposition de son studio. Attachée de production : Mathilde Thon-Fourcade Prise de son et réalisation : Francisque Brémont

Des journalistes-stars qui jouent les chronomètres. Des caméras embarquées qui commentent le trajet d’une voiture sans même savoir qui est assis sur la banquette arrière. Les mêmes éditorialistes, les mêmes visages sur les plateaux télés... Comment renouveler le journalisme politique sur les écrans ? Cette campagne présidentielle est terminée. Ouf ! Mais puisque celle des législatives s’est instantanément ouverte sans que nous n’ayons eu le temps de reprendre notre souffle, posons la question : est-il possible de traiter autrement de la politique ? La télé est-elle morte ? Internet incarne-t-il la révolution attendue ou ne fait-il que reproduire les schémas traditionnels ? En un mot : comment renouveler le journalisme politique sur les écrans ? Pour ce premier épisode de Du Biscuit post élection présidentielle, Tiphaine Crézé reçoit Thierry Vedel, chercheur CNRS au CEVIPOF, le Centre de recherches politiques de Sciences Po. Il travaille notamment sur les mutations de la communication politique et sur les relations entre internet et le politique, en particulier lors des campagnes électorales. Également au micro, Nathan Morfoisse, streamer et fondateur de PIPOLE, premier média de société sur le réseau Twitch, qui a notamment proposé des contre soirées électorales, pendant cette campagne présidentielle. Attachée de production : Mathilde Thon-Fourcade Prise de son et réalisation : Francisque Brémont

« Identité », « guerre », « débat », « président-candidat », « écologie »… Quelles formules ont fait leur apparition dans cette campagne ? Quels mots sont, au contraire, totalement absents des discours ? A quoi ressemble la rhétorique de cette présidentielle 2022 ? Nous arrivons au terme de cette campagne présidentielle, qui a été beaucoup qualifiée, analysée, commentée souvent plus sur la forme, que sur le fond des programmes. On a scruté les postures lors des meetings, les déclarations de candidatures, attendu un débat à 12… et puis l’Ukraine est arrivée dans ce temps médiatique et démocratique singulier qu’est une campagne présidentielle. Et finalement, qu’en reste-t-il ? Quels mots résonnent dans la tête des électeurs à quelques jours du premier tour ? Quels concepts ont marqué les discours de ces dernières semaines ? De quelles formules se souviendra-t-on quand nous penserons à 2022 ? Pour ce dernier épisode de Du Biscuit avant l’élection présidentielle, Tiphaine Crézé reçoit Paul Bacot, professeur émérite de science politique à Sciences Po Lyon, chercheur au laboratoire Triangle dédié à l’Action, au discours et à la pensée politique et économique. Il est l’auteur de l’ouvrage “Les mots de l’élection présidentielle sous la Cinquième République”, paru cette année aux Presses universitaires du Midi. Également au micro, Mariette Darrigrand, sémiologue, à la tête du cabinet “Des Faits et des Signes”, spécialisé dans l’analyse du discours médiatique. Elle est blogueuse, fondatrice de L’observatoire des mots et intervient régulièrement dans les médias, notamment dans l’émission Ça vous regarde sur LCP. Son ouvrage “Viriles” comme Vénus” est paru fin 2021 aux éditions des Équateurs.

Alors que la guerre retentit aux portes de l'Europe, le débat démocratique peut-il avoir lieu dans le mois qui nous sépare du 1er tour ? Peut-on décemment mentionner aujourd'hui le pass vaccinal, ou la réforme du chômage alors que Poutine bombarde l’Ukraine ? “Atone”, “poussive”, “qui peine à décoller” et qui finalement est peut-être déjà terminée, la campagne présidentielle 2022 a-t-elle eu, peut-elle, aura-t-elle lieu, alors que l'armée de Vladimir Poutine a envahit l'Ukraine au matin du 24 février et menace plus que jamais les populations civiles ? Emmanuel Macron peut-il être à la fois chef de guerre, président et candidat ? Comment les médias peuvent-ils regarder vers l'est de l'Europe tout en commentant la bataille pour l'Elysée ? Tiphaine Crézé reçoit Fabrice d’Almeida, historien, professeur à l’Université Panthéon-Assas et directeur du Master Médias et mondialisation à l'Institut français de Presse. Nous entendrons également Loris Guémart, journaliste au sein du média Arrêt sur images, évoquer la fin de la diffusion de RT France dans l'Hexagone. Dans une seconde partie d'émission, et malgré ce contexte international dramatique, nous nous concentrerons sur la campagne à gauche, avec Fabien Conord, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Clermont-Auvergne et spécialiste de la gauche.

Cette première élection présidentielle après metoo est l'occasion de faire un point sur l'état des rapports hommes-femmes dans le monde politique. L'occasion aussi de montrer à quel point les représentations médiatiques influencent les allées du pouvoir, tout autant que la société dans son ensemble. Avec Cécile Duflot (ancienne ministre et présidente d'Oxfam France), Lauren Bastide (journaliste, productrice du podcast féministe "La Poudre") et Frédérique Matonti (professeure de sciences politiques à Paris 1-Panthéon Sorbonne, auteur de "Le genre présidentiel", aux éditions de La Découverte).

La rédaction du Chantier a choisi un titre en créole pour cette émission exceptionnellement enregistrée à Saint-Denis de la Réunion. Comment les enjeux politiques nationaux, liés à la campagne présidentielle de 2022, vont-ils résonner outre-mer ? Comment les médias de la Réunion vont-ils faire vivre cette campagne sur place ? Quelle place sera réservée aux préoccupations et aux sujets réunionnais dans les médias nationaux ? Plus largement, comment l'information est fabriquée et diffusée, à la Réunion ? Benoît Bouscarel et Tiphaine Crézé reçoivent Valérie Filain, rédactrice en chef adjointe à la rédaction télé de Réunion La Première (France Télévision), et Bernard Idelson, chercheur en sciences de l'information et de la communication à l'Université de La Réunion.

En campagne, comment se rencontrent candidats à la magistrature suprême et journalistes locaux ? Quelle matière journalistique sort de ces rencontres ? Comment la PQR, en particulier, peut-elle déjouer les pièges de la communication politique, et prendre le recul nécessaire sur les enjeux de la campagne ? Si les politiques ont besoin de (sur)jouer la proximité pour faire oublier l'éloignement du pouvoir, il est en effet primordial pour les médias locaux de construire leur propre récit des enjeux politiques. Avec Mathias Bernard, historien, président de l'Université Clermont Auvergne, Yves-Marie Robin, journaliste chez Ouest France et Pauline Amiel, maîtresse de conférence à l'école de journalisme et de communication d'Aix-Marseille.

Pour ce premier épisode de sa nouvelle saison, diffusé ce lundi à 18h30 sur Le Chantier et disponible en replay sur notre site et les applications de podcasts, l’équipe de Du Biscuit s’est déplacée aux Assises du Journalisme à Tours. Le thème annuel de ces Assises, « Urgence climatique et responsabilités journalistiques », a imposé le sujet du nouveau numéro de ce podcast présenté par Benoît Bouscarel et Tiphaine Crezé : « L’Environnement, sujet brûlant. » Pour mieux explorer et comprendre la façon dont les médias traitent et diffusent les actualités toujours plus pressantes liées à l’environnement, Du Biscuit invite Morgan Large, journaliste à Radio Kreizh Breizh et Hervé Kempf, fondateur de Reporterre. Éric Fottorino, créateur du Un Hebdo et Céline Guivarch, climatologue, sont également présents en interview… Et en guest-star, par le biais d’archives sonores, René Dumont, à l’origine de l’écologie politique à la française et candidat à l’élection présidentielle de 1974, est confronté aux interrogations des journalistes contemporains sur la possibilité d’un futur à l’air plus pur… et moins chaud. Du Biscuit, Saison 2 numéro 1, « L’environnement, sujet brûlant ». Une émission animée par Benoît Bouscarel et Tiphaine Crezé. Réalisation : Francisque Brémont. Disponible en replay sur lechantier.radio et en podcast sur vos applis et plateformes habituelles.

Pour ce dernier épisode de la saison, Du Biscuit vous donne les meilleurs outils de nos invités, tous spécialistes de l'Éducation aux Médias et à l'Information. Nous avons passé une saison à étudier les pratiques des spécialistes de l'EMI, à chercher leurs motivations, à comprendre leurs manières de travailler et à scruter leurs projets, Rémy et Martin reviennent aujourd'hui sur quelques-uns des outils qu'ils nous ont présentés. Avec, Sheerazad Chekaik-Chaila, co-fondatrice du collectif La Friche, Carole Pujol, responsable éditoriale de Lumni, Delphine Roucaute, vice-présidente d’Entre les Lignes, Estelle Faure, journaliste à France Info et Jean-Emmanuel Dumoulin, coordonnateur académique du CLEMI.