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Passion Modernistes vous propose des interviews de jeunes historiens qui travaillent sur l’histoire moderne, une période historique qui va de la Renaissance jusqu’à la Révolution française. Podcast créé par Fanny Cohen Moreau depuis janvier 2019 Retrouvez le podcast sur Twitter et Facebook

Location:

France

Description:

Passion Modernistes vous propose des interviews de jeunes historiens qui travaillent sur l’histoire moderne, une période historique qui va de la Renaissance jusqu’à la Révolution française. Podcast créé par Fanny Cohen Moreau depuis janvier 2019 Retrouvez le podcast sur Twitter et Facebook

Language:

French


Episodes
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Épisode 25 – Simon et les épées de cour (Passion Modernistes)

4/13/2024
Affûtez vos connaissances sur les épées de cour du XVIIe au XIXe siècle avec Simon Colombo ! Portrait Simon Colombo Dans cet épisode, Simon Colombo tire de son fourreau le sujet intrigant des épées de cour. Simon nous présente sa thèse « L’épée de cour de la première moitié du XVIIe siècle à l’aube du XIXe siècle » sous la direction de Pascal Julien (Université Toulouse – Jean Jaurès), commencée en 2018. Simon Colombo présente l’importance et les détails des épées de cour, armes civiles dérivées de la rapière du début de l’époque moderne. Entre décoration et arme blanche, indicatrice de rang militaire comme social, Simon Colombo vous parle de cet objet ambivalent. Les armes qu’il étudie proviennent des collections de beaucoup de cours d’Europe, parfois de lointains maîtres forgerons, allant jusqu’au Japon. De l’affirmation du rang de la noblesse à l’après Révolution Française Epée de cour, travail français ou anglais, vers 1780, Paris, Musée de l’Armée (copyright Simon Colombo) Simon Colombo raconte dans l’épisode comment l’épée de cour est devenu peu à peu un élément de mode et de distinction sociale. Particulièrement développée en France, l’épée de cour dérive de la rapière du XIVe siècle. Raccourcie et allégée, elle profite de l’immense influence française à la fin du règne de Louis XIV. Elle se diffuse ensuite en Angleterre, aux Flandres, en l’Italie et jusqu’à la Russie. Les colonies européennes en Amérique sont aussi d’important lieux de production, mais aussi l’Asie, où se développe un marché de la création d’épées de cour à destination des cours européennes, revisitées par les courants de décoration du Japon et du Tonkin. L’épée de cour au râtelier de la typologie Epée écaille de tortue, Naples, vers 1720, New York, Metropolitan Museum of Art, 26.145.339 Dans sa thèse, Simon Colombo dresse une classification des épées de cour afin de mieux en comprendre l’usage et les choix faits à leur création. Dans une période de profonde mutation de la noblesse avec l’opposition entre noblesse de robe, nouvelle et enrichie, et noblesse d’épée, souvent ancienne et appauvrie, l’épée de cour devient un objet de crispation identitaire. Pour les bourgeois anoblis elle est un moyen de se rapprocher de la noblesse, pour la noblesse ancienne elle est le symbole d’un héritage familial de charges et de puissance militaire, représentation de leurs privilèges. L’épée de cour est un objet ambivalent, entre arme et bijou : Objet d’apparatun privilègela question de la défenserégler un conflit par le duel Découvrez les enjeux et les anecdotes qui entourent cet objet fascinant qu’est l’épée de cour dans ce nouvel épisode de Passion Modernistes ! Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, on vous conseille de lire : Simon Colombo avec une de ses épées en main Culture et mentalité de la noblesse : Être et paraître, la vie aristocratique au XVIIIe siècle : trésors cachés du musée national de la Renaissance Croiser le fer : violence et culture de l’épée dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siècle)L’épée et le sang : une histoire du concept de noblesse (vers 1500 – vers 1650) Armes et armures : Armes et armuresArmes européennes, Histoire d’une collection au musée du LouvreEuropean Weapons and armor, Lutherworth Press, Guildford & LondonLes canons de l’éléganceMusée de l’Armée, les armes et la vie Les épées : Blasco Almudena, Cognot Fabrice, Duvauchelle Christine, Huynh Michel, Lebedynsky Iroslav, L’épée : Usages, mythes et symboles, Paris, RMN, 2011 The noble art of the sword: fashion and fencing in Renaissance Europe, 1520-1630Epées et armes blancheEpées d’hommes libres chevaliers et saints Dans cet épisode vous avez pu entendre les extraits des œuvres suivantes : Si cet épisode vous a intéressé vous pouvez aussi écouter : Épisode 24 – Gabrielle et les duels en FlandreÉpisode 21 – Félix et la police à Caen pendant la RévolutionÉpisode 07 – Guillaume et les tournois de chevalerie (Passion Médiévistes) Merci à Julien Baldacchino et...

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Épisode 22 – Edith et Madame Roland, une femme des Lumières

4/13/2024
Découvrez dans cet épisode Madame Roland, femme de lettres du XVIIIème siècle ! Passion Modernistes RSS Portrait Edith Jouanjean Dans ce nouvel épisode de Passion Modernistes, Edith Jouanjean vous parle de son mémoire sur “Madame Roland ou les correspondances d’une femme des Lumières de 1780 à 1787 : entre incarnation et distinction de son temps”. Sous la direction de Dominique Godineau (Université de Rennes 2), Edith Jouanjean a soutenu ce mémoire en septembre 2019, et nous avons pu enfin nous rencontrer début 2021 pour enregistrer cet épisode ! Elle vous raconte la vie de Madame Roland, surtout connue pour ses écrits et prises de position pendant la Révolution, mais en se concentrant justement sur sa correspondance avant 1789. Edith Jouanjean s’est en particulier intéressée à ce que Madame Roland racontait de sa vie intime, comme lors des lettres où elle parle de sa fille à son mari. Une correspondance intime Bonneville / François / 17..-18.. / graveur / 0410. Portrait de Madame J. Ph. Roland, en buste, de profil dirigé à droite dans une bordure ovale / [estampe]. Gallica.frC’est à travers 289 lettres envoyées à des destinataires divers, comprenant son mari et plusieurs de ses ami·e·s,retranscrites par Claude Perroud en 1900 et conservées à la BNF,que Edith Jouanjean a pu entrevoir ce que fut une partie de la vie de Madame Roland. Cette femme, qui ne prend le nom de Roland qu’en 1780 en épousant celui qui sera son époux jusqu’à la fin de sa vie, est née le 17 mars 1754 sous le nom de Marie–Jeanne Phlipon, bien qu’elle fût surnommée Manon durant son enfance. Femme lettrée de la seconde moitié du XVIIIème siècle, elle fut surtout étudiée soit à travers ses lettres de jeunesse qu’elle échangea avec ses amies du couvent, les sœurs Cannet, ou avec ses différents prétendants, soit au prisme de la Révolution Française,à travers ses lettres et ses Mémoires, afin d’étudier le rôle qu’elle put avoir aux côtés de son mari et ministre girondin. C’est pourquoi l’invitée de l’épisode a souhaité se concentrer une étude plus approfondie des années 1780 à 1787, toujours sous le prisme de l’épistolaire. La lettre a en effet toujours été une pratique régulière chez Madame Roland, une activité quotidienne dont elle dépasse la seule fonction d’expression mondaine et sentimentale pour en faire l’outil d’une pensée dialogique en prise sur le monde. Une femme influencée par les Lumières 3 : Silhouettes de la famille Roland, par Lavater à Zurich, vers 1792, Paris, musée Carnavalet. (page de garde de l’ouvrage Siân Reynolds)) Edith Jouanjean souhaitait dans son mémoire mettre en avant l’individualité et la singularité de Madame Roland tout en cherchant à voir en quoi elle a pu et peut être comparée au type de la « femme des Lumières », prônant les idées progressistes d’une société qui loue l’autonomie intellectuelle et la critique des savoirs. Cette étude s’inscrit directement dans une histoire des femmes et du genre dont le point de départ se trouve dans une considération de la différence sexuelle, agrémentée de la notion centrale d’agency. Cette recherche propose ainsi de voir en quoi Madame Roland a pu atteindre un certain degré d’autonomie en tant que femme. Ses lettres illustrent une prise d’autorité féminine au sein de son entourage proche mais également maternelle dans sa prise en charge de l’éducation de sa fille. Sa capacité à asseoir un cercle d’influence dans l’espace privé mais aussi dans celui du public permet de questionner sa place dans une République des Lumières à laquelle elle participe à un certain niveau via la pratique culturelle qu’est l’épistolaire. Il s’agit de voir comment cette femme se positionnait face à son genre et aux règles sociales qui lui étaient assignées, dans son couple, puisqu’elle contribua fortement aux travaux de son mari, dans sa famille, mais aussi dans la société même. Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, on vous conseille de lire : Anonyme, Portrait de Manon Roland, v. 1790, huile...

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Hors-série 2 – L’Empire des Sens au Musée Cognacq-Jay

4/13/2024
Explorez l’érotisme au XVIIIème siècle avec le musée Cognacq-Jay et son exposition l’Empire des sens. (suite…)

Duration:00:46:25

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Épisode 20 – Philippine et la puberté au siècle des Lumières (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment était conçue la puberté à l’époque moderne, que ce soit du point de vue médical ou social ? Passion Modernistes RSS Portrait Philippine Valois au micro de Passion Modernistes Philippine Valois travaille sur l’histoire médicale de la puberté au siècle des Lumières (XVIIIème siècle) dans sa thèse dirigée par Didier Boisson et co-encadrée par Nahema Hanafi au sein du Laboratoire TEMOS Angers. Dans cet épisode, elle raconte ce qui l’a motivé à travailler sur ce sujet et nous explique l’histoire de ce concept si particulier, du point de vue médical et social. Dans sa thèse, Philippine Valois veut comprendre comment les phénomènes physiologiques et biologiques de la puberté ont été compris par les médecins du XVIIIème, quels termes ils utilisent et quels imaginaires ils convoquent. Elle s’interroge aussi sur les incidences des représentations médicales, les maladies spécifiques, sur le quotidien des personnes pubères à cette époque ou encore les représentations sociales. Une définition compliquée de la puberté Annexe : Louis Binet (1744-1800), Les six âges de la fille. 1er âge, 1780-1782, Paris, Duchesne, taille douce, format inconnu. Bibliothèque nationale de France [en ligne].Le concept de puberté est en plein de construction à l’époque des Lumières. A noter que le concept d’adolescence tel que nous le concevons aujourd’hui ne naît qu’au XIXème siècle. Il y a une forte ambiguïté des auteurs sur les mots entre puberté, adolescence et nubilité, parfois utilisés comme synonymes ou contraires. Philippine Valois montre qu’en général pour les médecins du XVIIIème siècle, l’adolescence désigne une période de la vie et la puberté les phénomènes biologiques, même si pas toujours, avec des différences selon le sexe. En général, la puberté est définie comme une crise à la fois positive et négative. La transformation pubertaire est sensée soigner certains maux de l’enfance comme l’épilepsie, l’échauffement créé par la puberté pouvant, toujours selon les médecins du XVIIIème siècle, guérir certaines maladies. Mais c’est aussi une crise négative avec son lot de nouvelles maladies, car la puberté « trouble l’âme et le corps« , on commence à dire que l’adolescent éprouve du mal-être. Les médecins utilisent des termes parfois poétiques, comme « orage« , « tempête » ou même « révolution« , parce que l’on passe d’un enfant asexué à un être sexué. Le contexte des Lumières Toute cette vision de la puberté s’inscrit dans le mouvement des Lumières, un mouvement à la fois culturel et philosophique, une période où l’éducation des enfants devient un sujet prioritaire. L’Émile de Rousseau est notamment une référence pour les médecins de l’époque, dont le chapitre 4 est consacré à l’adolescence. C’est aussi un contexte de « dégénérescence de l’espèce humaine« , formulée entre autres par Buffon en 1766 : pour lui, on pourrait expliquer toutes les variations entre les individus par une dégénération d’une espèce originelle. Une vision bien sûr profondément raciste, et les médecins ont dans ce sens un discours alarmant sur les problèmes démographiques et la faiblesses des enfants. Et à la fin du XVIIIème siècle, les débuts du mouvement hygiéniste dénoncent le mode de vie oisif des élites socio-culturelles. Il est par exemple constaté que les jeunes filles qui vivent dans ces milieux fastes étaient réglées plus précocement ou ont des problèmes de menstruations. Et dans le reste de l’épisode… Dans le reste de l’épisode, on parle notamment des différences entre les hommes et les femmes, de la vision de la masturbation, des maladies propres à la puberté, du contrôle des corps adolescents par les médecins et la société, et de comment Philippine Valois travaille sur ses sources pour sa thèse. Nicolas Lancret, L’Adolescence, 1707-1708, Paris, N. De Larmessin, estampe. Bibliothèque Nationale de France. [en ligne]. Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, on vous conseille de lire : De la pucelle à la minette : les jeunes filles, de l’âge...

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Épisode 19 – Laura et les malades dans la peinture néerlandaise du XVIIème siècle (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment les malades étaient représentés dans la peinture néerlandaise du XVIIème siècle ? Passion Modernistes RSS Portrait Laura Pennanec’h Dans cet épisode Laura Pennanec’h vous parle de représentations des maladies, de la peinture néerlandaise du XVIIème siècle et de l’histoire du genre. Depuis 2017 elle prépare une thèse sur le sujet « Réseaux de savoirs genrés autour du corps malade dans la peinture hollandaise du XVIIe siècle » au Centre Alexandre-Koyré (EHESS), sous la direction de Christian Jacob et Rafael Mandressi. A partir d’une centaines de tableaux, elle étudie comment des peintres nés ou formés à Leyde qui a vu se développer une école de peintres, « les peintres précieux« , qui ont beaucoup représentés les malades et les médecins. Parmi ses peintres, elle étudie notamment Gérar Dou, Frans van Mieris l’Ancien et Jan Steen. Une représentation genrée de la maladie Gerard Dou (Leyde, 1613 – Leyde, 1675), La femme hydropique, (De waterzuchtige vrouw), 1663, huile sur panneau de bois, (86 cm x 68 cm), Paris, Musée du Louvre. La thèse de Laura Pennanec’h entend mettre en lumière les réseaux de savoirs genrés enserrant les corps malades tels qu’ils furent dépeints dans la Hollande du XVIIe siècle. Cela permet d’établir d’abord une histoire des corps malades tels qu’ils ont été peints à l’époque en prenant pour entrée les variations iconographiques produites par le sexe des malades représentés. Il s’agit également de faire une histoire de l’insertion des tableaux dans un territoire donné, une histoire des circulations des motifs et des thèmes iconographiques entre les images et entre les peintres afin d’étudier ce que ces circulations disent de la culture visuelle des artistes, de leurs relations personnelles, de leurs sociabilités. Comparer avec l’histoire des sciences Parallèlement, l’utilisation d’un corpus textuel (médical comme artistique) permet de resituer les tableaux par rapport aux discours écrits sur la maladie, sur les relations entre hommes et femmes, sur les modalités de figuration des corps. Si elles ne sont pas prises pour centre, les intentions des acteurs — peintres, médecins — sont néanmoins intégrées dans un raisonnement qui souligne l’importance du cadre personnel, social et intellectuel dans lequel ils évoluaient, donnant à voir, d’une certaine manière, une sociologie rétrospective de ce qui existait à l’époque. En ce sens, Laura multiplie les échelles d’analyse, en se concentrant tour à tour sur les lieux (faculté de médecine, maison particulière, atelier de peintre), les individus (peintres, médecins, chirurgiens, malades), les objets et les pratiques (visite médicale, saignée, pose de ventouses, observation des urines). Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, Laura vous conseille de lire : Frans van Mieris l’Ancien (Leyde, 1635 – Leyde, 1681), La visite du médecin ou La malade d’amour (Het bezoek van de arts of De zieke vrouw), 1657, huile sur cuivre, (34 cm x 27 cm), Vienne, Kunsthistorisches Museum. Sur la peinture néerlandaise du xviie siècle :Une synthèse dense mais efficace : The Golden Age: Dutch Painters of the Seventeenth Century Une référence plus récente qui permet de repenser la notion de « siècle d’or » : Le siècle d’or hollandais : une révolte culturelle au XVIIe siècle Sur la médecine et les savoirs sur le corps au xviie siècle : Un manuel à destination d’étudiants en histoire de la médecine (et avec une visite du médecin de Jacob Toorenvliet, peinte en 1666, en première de couverture !) : The Healing Arts: Health, Disease and Society in Europe, 1500-1800 Un ouvrage sur la circulation des savoirs dans les Provinces-Unies : Matters of Exchange: Commerce, Medicine, and Science in the Dutch Golden Age Le frontispice de la Genees-Oeffening de Paul Barbette, graveur anonyme, vers 1670. Sur les femmes dans la peinture néerlandaise du xviie siècle : Un ouvrage synthétique : Paragons of Virtue: Women and Domesticity in Seventeenth-Century Dutch Art LE texte de...

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Épisode 18 – Olivier et la marine au XVIIIème siècle (Passion Modernistes)

4/13/2024
Que sait-on sur la marine du XVIIIème siècle, au moment où elle passe de royale à républicaine ? Passion Modernistes RSS Olivier Aranda au micro de Passion Modernistes Dans ce nouvel épisode de Passion Modernistes nous allons faire un voyage dans le temps et parler de la fin de l’époque moderne, et plus précisément du contexte de la révolution française, mais nous allons nous éloigner de Paris et mettre cap à l’ouest, sur Brest et l’Atlantique. Depuis octobre 2018, Olivier Aranda prépare une thèse d’histoire moderne sur « La marine de la République à Brest et dans l’Atlantique 1792-1803« , sous la direction de Pierre Serna, à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, en partenariat avec l’Institut d’histoire moderne et contemporaine de Paris. A la fin du XVIIIème siècle, la société est « maritimisée », marquée par la mer et les échanges commerciaux, notamment avec le café. En France, la Révolution vient marquer la fin du siècle, et à partir de 1789 a lieu des bouleversements politiques et géopolitiques qui vont impacter la sphère maritime. Dans sa thèse, Olivier Aranda veut montrer que cette sphère navale continue d’être fondamentale après la Révolution et la fondation de la République en 1792, que les échanges et affrontements se poursuivent, par exemple dans l’espace antillais sur les plans stratégiques et économiques. Il souhaite étudier la stratégie navale de la France à cette époque, en réévaluant certaines sources, et pour contrer une grande part de l’historiographie qui a donné une mauvaise image de cette marine républicaine. L’organisation de la marine au XVIIIème siècle Banner – National Maritime Museum La flotte se divise en deux groupes : les navires de ligne (avec au moins 700 corps d’équipage), le cœur de la flotte qui combattent lors des batailles, et tous les bâtiments de plus petites tailles, qui ont plutôt des rôles de messagers, pour le commerce… Et à l’intérieur de ces navires, on trouve des officiers (un corps qui se renouvelle énormément à la période révolutionnaire) , les officiers mariniers (les spécialistes), et l’équipage avec les matelots. Sans oublier à terre le personnel administratif dans les ports et à Paris. C’est l’époque de l’âge d’or de la marine en bois, le modèle des vaisseaux de 74 canons est standardisé, la France construit tous ces navires sur ce modèle. L’évolution se fera du côté des armes, dans le contexte du conflit avec l’Angleterre, avec notamment les débuts de l’utilisation des obus explosifs (mais seulement mis au point en 1821). On voit que la marine n’est pas du tout délaissée par les autorités révolutionnaires, mais qu’au contraire on voit des efforts dans le but d’acquérir une maîtrise de la mer par la France. Plan de la ville de Brest : Par Mr P. L. Bermont Ingénieur La marine à Brest Durant tout le XVIIIème siècle la marine est très importante à Brest. Et à l’époque révolutionnaire, Brest est un îlot républicain dans un zone plutôt hostile à la République, avec par exemple les Chouans. La ville a pu résister grâce à son organisation géographique spécifique, avec un arsenal e son coeur et une muraille de Vauban qui la protège. Et en mer, la ville n’est accessible que par un goulet défendu par des batteries d’armes. Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, on vous conseille de lire et consulter : Marines et RévolutionAranda Olivier, « Pour visiter Pitt en bateau : les canons de la République », Annales historiques de la Révolution française, vol. 393, n° 3, 2018, p. 35-55Aranda Olivier, « Les comités de marine de la Législative et de la Convention, au cœur des rapports entre pouvoir exécutif et législatif », La Révolution française, 17 | 2020Le site Trois Ponts Dans cet épisode vous avez pu entendre les extraits des œuvres suivantes : Cello Suite No. 1 in G Major, BWV 1007: I. PréludeMaster and Commander Soundtrack – FantasiaThe Wellerman – TikTok Sea Shanty mashup 2021 Si cet épisode vous a intéressé vous pouvez aussi écouter : Épisode 17 – Sabrina et les...

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Épisode 17 – Sabrina et les voyages d’Antoine Galland

4/13/2024
Écrivain, traducteur, voyageur, diplomate… Embarquez avec Antoine Galland dans cet épisode ! Passion Modernistes RSS Portrait Sabrina Vincent Dans cet épisode de Passion Modernistes, Sabrina Vincent vous parle d’Antoine Galland et de ses voyages. Elle a étudié cette personnalité au cours de son mémoire soutenu en 2018 à l’université de Reims Champagne Ardennes, sous la direction d’Aurélien Girard et Mathieu Grenet. La France et la Méditerranée à la fin du XVIIème siècle Dans cet épisode nous sommes à l’époque du règne de Louis XIV (1643-1715). Antoine Galland ne connaitra rien d’autre, puisqu’il naît en 1646 et décède en 1715. Après 1650 la France est de plus en plus présente en Méditerranée. La multiplication des travaux dans le domaine naval et portuaire démontre une volonté de se tourner vers l’espace méditerranéen. On est ici dans la politique mercantiliste de Jean Baptiste Colbert qui souhaite favoriser les exportations et faire affluer les métaux précieux dans le royaume de France. Colbert fonde d’abord la Compagnie des Indes en 1664 et la Compagnie du Levant en 1670 qui vise à organiser les relations commerciales entre les ports français (Marseille, Sète) avec les ports de l’Empire ottoman. C’est dans ce contexte que Jean-Baptiste Colbert fonde, sous tutelle du gouvernement, une grande Compagnie qui reçoit le nom de « Compagnie du Levant ». Antoine Galland, un érudit français intéressé par l’Orient Antoine Galland naît le 6 avril 1646 à Rollot (Somme) et meurt le 17 février 1715 à Paris. Il est surtout connu sous la postérité comme étant le traducteur des Mille et Une Nuits, véritable best-seller du début du XVIIIème siècle même si pour lui c’est le fait le moins illustre de sa carrière. Il écrira d’ailleurs : Ce qu’il y a, c’est que cet ouvrage de fariboles (les Mille et Une Nuist) me fait plus d’honneur dans le monde que ne le ferait le plus bel ouvrage que je pourrais composer sur les médailles, avec des remarques pleines d’érudition sur les antiquités grecques et romaines. Tel est le monde : on a plus de penchant pour ce qui divertit que pour ce qui demande de l’application, si peu que ce puisse être. Sabrina Vincent pense qu’Antoine Galland aurait préféré qu’on le présente comme un orientaliste. Même si en réalité il est anachronique d’utiliser le terme d’orientaliste qui apparait au XIXème siècle, Aurélien Girard utilise d’ailleurs le terme de « professionnels » de l’Orient, et l’explique par le fait que ces érudits puisqu’ils maitrisaient les langues orientales avaient par conséquent, une capacité et une légitimité à étudier l’Orient. C’est aussi l’antiquaire du Roi, membre de la récente Académie Française puis professeur de langues arabes du Collège royal. On peut dire qu’avec un chemin de vie plutôt atypique et par sa grandeur intellectuelle, Antoine Galland a su se hisser au plus haut rang du monde érudit français au tournant du XVIIème et XVIIIème siècle. Carte du troisième voyage d’Antoine Galland, réalisée par Sabrina Vincent Des voyages en Levant Sabrina Vincent vous raconte dans cet épisode les différents voyages d’Antoine Galland, et notamment son troisième voyage fait en Levant aulequel elle a consacré ses recherches à partir d’un manuscrit particulier. Dans son premier voyage, Antoine Galland se rend à Constantinople en 1670 et voyage jusqu’en 1675, en Thrace, en Macédoine, en Roumélie orientale, en Asie mineure, dans les îles Égéennes, en Ionie, en Syrie et en Palestine. Puis il fait son deuxième voyage à Smyrne sur une très courte période sur l’année 1678. Son troisième et dernier voyage fait en Levant débute le 11 septembre 1679 à Toulon dans la suite du nouvel ambassadeur de la Porte, Gabriel de Guilleragues. Le 23 octobre 1679, Antoine Galland arrive à Milos et quitte le convoi de l’ambassadeur qui part vers Constantinople. D’octobre 1679 à octobre 1680, il essaye de rejoindre Constantinople le plus rapidement possible à ses propres frais. Néanmoins, les conditions météorologiques...

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Épisode 16 – Benjamin et Mme Eloffe, marchande de mode (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment devenait-on marchande de mode à la fin du XVIIIème siècle ? Passion Modernistes RSS Benjamin Alvarez-Araujo En juillet 2020, Benjamin Alvarez-Araujo a présenté un mémoire « Adélaïde Henriette Damoville, dite Mme Eloffe (1759-1805). Autour d’une marchande de modes imaginaire ». Il était sous la direction de Laurence Croq à l’ Université Paris. Née dans un contexte un peu pauvre, Adélaïde Henriette Damoville entre au service de Madame Pompey et se forme comme marchande de mode. Elle épouse M. Eloffe et ils finissent par récupérer la clientèle de Madame Pompey. Ils fournissent la cour de Versailles à la fin du XVIIIème siècle, la famille royale de l’époque et même Marie Antoinette. Pour connaître son activité il nous est parvenu deux de ses livres de comptes qui donnent des renseignements sur ce qui est vendu dans la boutique. Une signature de Madame Eloffe Le métier marchande de mode Au XVIIIème siècle le travail de marchande de mode ne consiste pas à fabriquer des vêtements mais justement à être l’intermédiaire entre les fabricants et les clients, en inventant des modes vestimentaires. On les considère parfois comme les ancêtres des grands créateurs de mode mais ce n’est pas tout à fait vrai. Le métier de marchande de mode naît avec celui de mercier, les femmes qui l’exercent sont souvent des épouses de marchands merciers et elle s’occupent des articles de mode. Et à la fin du XVIIIème siècle elles s’autonomisent et créent leur propre corporation. Elles vendent les accessoires et les ornements, tout ce qui vient décorer un vêtement, avec de la dentelle, des broderies, des plumes, etc. Elles les assemblent sur des robes déjà faites pour former des ensembles, les ajoutant ou déplaçant. Elles sont surtout spécialisées dans les ornements luxueux, destinés à une clientèle aristocratique qui cherche à se distinguer par le vêtement. Et avec la Révolution, le fonctionnement des métiers change, les corporations sont supprimées en 1791, et désormais n’importe qui peut ouvrir boutique en payant une patente. A cette période la boutique des Eloffe évolue pour s’orienter plus vers la mercerie, s’adaptant au changement de leur clientèle. François Boucher, La Marchande de modes, 1746 Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, on vous conseille de lire : entièrement numérisé sur le site des Archives NationalesLa France des Lumières. 1715-1789Les Femmes dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siècles)La France des LumièresLa Culture des apparences. Une histoire du vêtement (XVIIe-XVIIIe siècles)Rose Bertin, ministre des modes de Marie-AntoinetteDans la Garde-robe de Marie-Antoinette Dans cet épisode vous avez pu entendre les extraits des œuvres suivantes : W. A. Mozart – KV 164 (130a) – 6 Minuets for orchestra Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio Michel, Bulle d’art…) et par Clément Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir).

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Épisode 15 – Isabelle et les médecins à Paris au XVIIIème siècle (Passion Modernistes)

4/13/2024
Que sait-on sur les médecins à Paris au XVIIIème siècle ? Passion Modernistes RSS Isabelle Coquillard au micro de Passion Modernistes En 2018, Isabelle Coquillard a soutenu une thèse sur les médecins parisiens entre 1707 et 1789 à Paris, sous la direction de Laurence Croq (Université Paris Nanterre). Elle a voulu étudier un groupe professionnel sous « tous les angles » en mobilisant des sources institutionnelles (celles de la Faculté de médecine de Paris et des autres centres savants ) mais aussi notariales afin de saisir les docteurs dans leur vie professionnelle (marché de la santé et honoraires, clientèle, lieu de réception à domicile) et leur vie privée (habitat, mariage, fortune). Elle montre ainsi la pluralité d’activités des médecins au XVIIIème siècle (en ville, dans l’espace militaire, dans les campagnes, les ports et les colonies) et leur affirmation progressive en tant qu’experts de la médecine et acteurs à part entière de la politique sanitaire balbutiante du roi. En 1707, le roi Louis XIV décide de repenser l’enseignement médical en promulguant l’édit de Marly, et d’uniformiser la profession. Isabelle se sert de ce point de départ pour étudier les médecins parisiens tout au long du XVIIIème siècle, pour comprendre comment l’on devient médecin et comment ces hommes (et femmes) pratiquent dans leur quotidien. Liste de Messieurs les docteurs régents de la faculté de médecine en l’Université de Paris, avec leurs demeures, pour l’année 1770(Wellcome Library, Londres) Pour en savoir plus sur le sujet de l’épisode, on vous conseille de lire : erlan Hélène, Faire sa médecine au XVIIIe siècle. Recrutement et devenir professionnel des étudiants montpelliérains (1707-1789), Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2013. Permet de comparer les Facultés de médecine de Paris et de Montpellier, les deux plus grandes institutions diplômantes au XVIIIe siècle. De nombreux docteurs régents parisiens ont éprouvé le cursus montpelliérain. Coquillard Isabelle, « Le marché des remèdes antivénériens et les docteurs régents de la faculté de médecine de Paris au xviiie siècle », in Rieder Philip, Zanetti François (éd.), Materia medica. Savoirs et usages des médicaments aux époques médiévales et modernes, Genève, Droz, 2018, pp. 161-188. Un chapitre pour aborder les questions de liberté professionnelle et de réputation des médecins, l’usage de son pouvoir coercitif par la Faculté. Lunel Alexandre, La Maison médicale du roi, XVIe-XVIIIe siècles. Le pouvoir royal et les professions de santé, Seyssel, Champ Vallon, 2008. Une mise au point précise sur l’histoire de la profession médicale et sur l’organisation des professions de médecin, de chirurgien, et d’apothicaire entre le XVIe siècle et la fin du XVIIIe siècle. Pauthier Céline, L’exercice illégal de la médecine (1673-1793) : entre défaut de droit et manière de soigner, Paris, Glyphe & Biotem, 2002. Une mise au point sur la façon dont la Faculté de médecine défend ses privilèges, une réflexion sur le champ d’intervention des médecins et sur les marges de la profession médicale. Perez Stanis, Histoire des médecins, Paris, Tempus, 2020. Une fresque allant de l’Antiquité à nos jours sur l’histoire à la fois sociale, politique et économique des médecins. Rieder Philippe, La figure du patient au XVIIIe siècle, Genève, Droz, Bibliothèque des Lumières, 2010. Pour découvrir ce qu’est un malade au XVIIIe siècle, la construction sociale de l’expérience de la maladie, et la culture médicale du professionnels de la médecine. Transcription de l’épisode 15 (cliquez pour dérouler) Fanny : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Passion Modernistes. Je m’appelle Fanny Cohen Moreau, et dans ce podcast, nous vous proposons de rencontrer de jeunes chercheurs et chercheuses en master ou en thèse qui étudient l’histoire moderne. Et pour rappel, l’histoire moderne c’est cette période qui s’est un petit peu glissée entre le Moyen ge et l’époque contemporaine,...

Duration:00:37:47

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Épisode 14 – Axel et le peintre Watteau (Passion Modernistes)

4/13/2024
Découvrez le peintre Watteau, connu pour ses représentations des fêtes galantes mais victime de vide archivistique. Passion Modernistes RSS Axel Moulinier au micro de Passion Modernistes Doctorant en histoire de l’art à la fois à l’École du Louvre et à l’Université de Bourgogne de Dijon, Axel Moulinier travaille sur le peintre Antoine Watteau et son rapport aux vêtements et aux usages vestimentaires à Paris, sous la codirection d’Olivier Bonfait et Christophe Martine Voktherr. Il est lauréat d’une bourse de la fondation Antoine de Galbert pour l’École du Louvre, 2019-2020 et lauréat de la Scholarship for the Study of Eighteenth-century French Fine and Decorative Arts du Burlington Magazine (2020-2021). Un peintre flamand… et finalement français Antoine Watteau naît à Valenciennes en 1684, et la ville est française depuis seulement six ans. Elle a été rattachée au royaume de France par le traité de Nimègue, c’est pour ça que l’on a longtemps appelé Watteau le peintre flamand jusqu’au XIXème siècle. Il arrive à Paris vers 1700/1702, le règne de Louis XIV n’est pas loin de s’achever (le roi mourra en 1715). On a souvent désigné Watteau comme un peintre de la Régence mais cette affirmation est à nuancer, notamment si l’on pense à son séjour à Londres entre 1718 et 1720. La vie de Watteau est néanmoins à cheval entre la monarchie pure et la Régence qui instaure une certaine détente dans les mœurs, et cela se ressent probablement dans sa peinture. Un vide archivistique Pèlerinage à l’île de Cythère, dit L’Embarquement pour Cythère.© Photo RMN-Grand Palais (Musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle Il est difficile de connaître en détails la vie de Antoine Watteau à cause d’un vide d’archives, surtout si on compare aux autres peintres de son époque. Par exemple, les historiens ne sont sûrs de son prénom que depuis 2006. Il n’a signé aucun tableau ni aucun dessin, et aucun document avec son écriture n’a été retrouvé. On sait que son père était couvreur, mais il est quasiment impossible de déterminer pourquoi Watteau est devenu peintre à Valenciennes. Surtout qu’au XVIIIème siècle la peinture est un système très institutionnel, avec des académies réglementées. Le style de Watteau Dans l’histoire de l’art européen, Antoine Watteau se situe dans le courant de la rocaille qui se développe au début du XVIIIème siècle. On y trouve un retour vers la nature, le terme vient des rocailles représentées dans les tableaux. On considère que Watteau est l’un des premiers articles à avoir jalonné ce courant, à avoir infléchi la peinture avec un raffinement décoratif, des couleurs nuancées tendant vers le pastel. Pierrot, dit autrefois Gilles© 2007 Musée du Louvre / Angèle Dequier Watteau est surtout connu pour avoir « inventé » le genre de la fête galante, et notre invité Axel Moulinier s’amuse à décrire ce style comme suit : « des gens riches dans des parcs, très bien habillées, et qui ne font rien« . Le peintre a effectué beaucoup de variations sur ce thème, il existe plusieurs versions très identiques des mêmes tableaux. Pour Axel Moulinier, quelques éléments permettent de reconnaître une œuvre d’Antoine Watteau si l’on y prête attention. Il a une manière très particulière de réaliser les tissus, avec une lumière scintillante, les arbres, et les mains. Mais pour Axel la meilleure façon de reconnaître un tableau de Watteau est de procéder de manière archivistique et non attributioniste, en retrouvant par exemple la mention du tableau dans un catalogue de vente, ou en retrouvant le dessin préparatoire. Pour aller plus loin sur le sujet voici une bibliographie sélectionnée par Axel : disponible en lignedisponible en lignedisponible en ligne Le jugement de Pâris, Antoine Watteau (Louvre) Les références des extraits des oeuvres diffusées dans cet épisode : J. B. Lully – Suite « Armide » – PassacailleCe que mes yeux ont vuRenaud – « Pierrot » Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio...

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Épisode 13 – Aurélie et l’éducation des enfants pauvres (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment organisait-on l’éducation des enfants pauvres à l’époque moderne en France ? Passion Modernistes RSS Aurélie Perret au micro de Passion Modernistes Depuis 2015 Aurélie Perret fait une thèse « L’éducation des enfants pauvres dans les villes d’Ancien Régime : Lyon, Rouen et Reims 1659 – 1791 », sous la direction de Albrecht Burkardt à l’université de Limoges. Histoire de l’éducation Son travail consiste en une étude en profondeur de l’éducation donnée aux enfants pauvres. Aurélie traite donc à la fois des écoles et de leurs fondations, des maîtres et des maîtresses, des élèves, des théories pédagogiques, mais aussi, grâce à des sources inédites, elle me propose de rentrer en sein des classes pour traiter la réalité des pratiques enseignantes. Il y a une éducation pour les pauvres dès l’époque moderne. (Aurélie Perret) L’image de l’éducation sous l’Ancien Régime est celle d’une éducation exclusivement cantonnée à la sphère des élites. Dans la pratique, on a affaire à la mise en place de petites écoles de charité à destination des enfants pauvres, filles et garçons, au sein des villes dès la première moitié du XVIIe siècle. Ce phénomène, relativement peu étudié en ce qui concerne l’éducation des filles pauvres, fait face à un vide historiographique conséquent qui amène aujourd’hui à une relecture des sources archivistiques sous l’aspect de l’histoire du genre, mais aussi de l’histoire de l’éducation populaire et de l’histoire sociale. Abraham Bosse, La maîtresse d’école, eau-forte, v. 1638 (source site de la BNF) Un réseau d’écoles Dans sa thèse Aurélie Perret travaille surtout sur la ville de Lyon, mais aussi sur Rouen où Nicolas Barré, fondateur de la congrégation des sœurs du saint Enfant Jésus et d’une école de filles pauvres, a eu des contacts avec celui des écoles lyonnaises, Charles Démia. Elle s’est également intéressée à Reims où le prêtre Nicolas Roland, fondateur d’écoles destinées aux enfants pauvres et directeur de conscience de Jean Baptiste de la Salle (fondateur des Frères des écoles Chrétiennes, dévoués à l’éducation des garçons pauvres) a lui aussi eu des contacts avec Nicolas Barré. Ces trois espaces urbains ne sont donc pas choisis au hasard puisque les trois pédagogues principaux de ces villes ont eu des contacts. Les populations cibles de ces petites écoles : les « enfants pauvres » sont également originaires des mêmes milieux socioprofessionnels puisque le contexte urbain est sensiblement le même. Cahiers d’Inspection conservés aux Archives Départementales du Rhône. Pour aller plus loin sur le sujet voici une bibliographie sélectionnée par Aurélie : Dictionnaire historique de l’éducation chrétienne d’expression françaiseprojet Cantus ScholarumL’éducation en France du XVIe au XVIIIe siècleL’invention de l’école des filles des amazones de Dieu aux XVIIe et XVIIIe sièclesCharles Démia (1637-1689), Fondateur lyonnais des petites écoles de pauvresLes petites écoles sous l’Ancien RégimeAtlas Historique du Limousindisponible en ligne Les références des extraits des oeuvres diffusées dans cet épisode : Saint-CyrJ.-B. LULLY: «Armide» LWV 71 Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio Michel, Bulle d’art…) et par Clément Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir). Si l’histoire moderne vous intéresse allez écouter les autres épisodes de Passion Modernistes Si vous voulez vous aussi proposer un sujet pour le podcast envoyez moi un message !

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Épisode 12 – Paul-Arthur et les épidémies au XVIIIème siècle (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment luttait-on contre les épidémies au XVIIIème siècle en Italie ? Passion Modernistes RSS Paul Arthur Tortosa au micro de Passion Modernistes Lorsque cet épisode a été enregistré début mars 2020 nous n’avions aucune idée de comment la situation pourrait évoluer dans les prochaines semaines… Cet épisode est publié le mercredi 18 mars, et nous espérons qu’il permettra d’avoir du recul sur la situation, d’observer les évolutions ou les constantes entre le XVIIIème siècle et notre époque contemporaine. La politique face aux épidémies Dans sa thèse, Paul-Arthur Tortosa étudie les politiques de santé publique mises en place dans l’Italie des années 1796-1805, c’est-à-dire sous domination française, mais encore constitué d’États indépendants. Dans cet épisode, nous parlons de comment l’Italie, dans toute sa complexité politique, gérait les épidémies, quelles mesures étaient mises en place ou non. La santé publique et la médecine, c’est de la politique menée par d’autres moyens. Souvent les mesures d’urgence et de luttes contre les épidémies, comme les quarantaines ou les cordons sanitaires, sont des mesures avant tout politiques : de la politique intérieure, pour rassurer la population, et de la politique extérieure, pour rassurer les États voisins. Mais les politiques et les autorités sanitaires sont conscientes des limites de la quarantaine, il s’agit avant tout de mettre en scène l’action du souverain qui protège sa population. La conjonction des épisodes épidémiques et de l’occupation française en Italie entraîne un moment de recomposition des rapports de force : entre les différents États italiens, entre magistratures centrales et périphériques, et entre les sphères médicales et politiques. Edward Jenner pratiquant la première vaccination contre la variole en 1796 (Crédits : Gaston Melingue) Qu’est-ce qu’une épidémie au XVIIIème siècle ? La notion d’épidémie est à différencier de celle de l’endémie, une maladie qui touche une population et une région de manière continue dans le temps, comme le paludisme. On peut définir une épidémie comme la hausse de l’incidence d’une maladie dans un espace donné à un moment donné, avec une augmentation de cas. Mais dans cet épisode Paul-Arthur nuance cette définition car le seuil où une maladie devient une épidémie est politique. Après la peste à la fin du Moyen Âge et jusqu’au XVIIème, et avant le choléra au XIXème siècle, le XVIIIème est le siècle de la variole, une forme de très grande varicelle, qui laissait les malades défigurés, et qui touchait toutes les parties de la population (là où la peste touchait plutôt les milieux populaires). Et ce jusqu’au sommet des États, parce que Louis XV notamment est mort de la variole. Mais la connaissance des maladies à l’époque n’était pas aussi développée qu’aujourd’hui, donc une maladie aujourd’hui pouvait avoir plusieurs noms au XVIIIème siècle, comme le paludisme, appelé fièvre tierce ou fièvre intermittente, qui est une des maladies les plus mortelles à l’époque. D’ailleurs c’est Giovanni Maria Lancisi, médecin du pape Clément XI, qui, croyant que le mauvais air était cause de la maladie, introduit le mot mal’aria, et en 1717 il publie l’ouvrage De noxiis paludum effluviis eorumque remediis à propos du paludisme. Carte de l’Italie, par le géographe royal français Vaugondy Avec les armées et les conflits vont aussi transformer des maladies endémiques en véritables épidémies, notamment pour des maladies comme la galle et les maladies sexuellement transmissibles. Les espaces confinés (hôpitaux, prisons, galères) sont aussi propices au développement de maladies endémiques qui deviennent des épidémies au contact d’autres populations, notamment lorsqu’un bateau contaminé arrive dans un port. Pour aller plus loin sur le sujet voici une bibliographie sélectionnée par Paul-Arthur : Contre un ennemi invisible : épidémies et structures sanitaires en Italie de la Renaissance au XVIIe siècleLe Chaudron et la lancette : croyances...

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Hors-série 1 – La Méditerranée au XVIIème siècle avec Guillaume Calafat (Passion Modernistes)

4/13/2024
Dans les hors-séries de Passion Modernistes je vous propose des épisodes un peu généraux sur de grandes thématiques, et aujourd’hui on embarque pour la Méditerranée au XVIIème siècle. Passion Modernistes RSS Une mer jalousée (éditions du Seuil). Pour parler de la Méditerranée au XVIIème siècle je reçois dans cet épisode Guillaume Calafat. Ancien élève de l’École Normale Supérieure et maître de conférences en histoire moderne à l’Université Paris 1 depuis septembre 2014, il a publié en 2019 l’ouvrage Une mer jalousée. Contribution à l’histoire de la souveraineté (Méditerranée, XVIIe siècle) aux éditions du Seuil. Au XVIIème siècle une grande partie des États européens, ainsi que l’empire Ottoman, s’affrontent pour avoir des parts de marché sur le monde méditerranéen, qui reste un espace important au XVIIème siècle avec de nombreuses villes et un taux d’urbanisation élevé. Ses puissances règnent grâce à leurs flottes marchandes et militaires qui se déploient en Méditerranée, accueillies par les ports pour leurs marchandises et par leurs conquêtes. Le concept de souveraineté va définir les États au XVIIème et au XVIIIème siècle, il va venir de la mer, et il est crucial pour comprendre la politique moderne. La Méditerranée est un espace d’affrontements, où il est dangereux de naviguer à cause de la présence des corsaires (par exemple ceux de Salé auxquels le podcast Radio Maarif a consacré un épisode) et des flottes des États rivaux, par exemple lors de la guerre de Trente Ans. Pour la France, un des enjeux en Méditerranée est le port de Marseille, qui connaît au XVIIème siècle une croissance importante, avec des marchands marseillais qui négocient jusqu’au Levant. Le royaume octroie notamment à Marseille un édit d’affranchissement en 1669 qui abaisse les barrières douanières à l’entrée du port et organise un monopole commercial. La France s’appuie aussi sur un réseau de petits ports provençaux comme Saint-Tropez, Antibes, Saint-Raphaël ou encore Toulon. Pour aller plus loin sur le sujet nous vous conseillons aussi d’écouter cette émission de La Fabrique de l’histoire sur France Culture à propos de l’histoire du commerce. Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio Michel, Bulle d’art…) et par Clément Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir), merci beaucoup à eux !

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Épisode 11 – Élodie et le suicide du curé de Pompierre (Passion Modernistes)

4/13/2024
Plongez dans la micro histoire dans cet épisode, dans la Franche Comté au XVIIème siècle ! Passion Modernistes RSS Elodie Lemaire au micro de Passion Modernistes Un début d’après-midi du 10 janvier 1689 en Franche Comté, le curé Bennenot met fin à ses jours dans sa maison curiale de Pompierre. Il rédige ses derniers mots sur un bout de papier laissé sur la table de son poêle. Quand il revient dans son cabinet, il se tranche la gorge d’abord au rasoir, puis à l’aide d’un grand couteau avec en poche une pâte de Rome et devant lui son crucifix. Pourquoi ce curé s’est suicidé ce jour là, dans une seigneurie entre Besançon et Montbéliard ? Et comment cette histoire peut nous éclairer du point de vue historique ? Elodie Lemaire a consacré son mémoire de Master 2 d’histoire moderne à l’étude du procès qui a fait suite au suicide du curé Sébastien Bennenot. Soutenu en juillet 2019 sous la direction de Anne Bonzon, ce mémoire sert aussi à dresser le portrait de la seigneurie de Clerval au XVIIème siècle. Elodie a cherché à comprendre l’environnement dans lequel a évolué pendant un an Sébastien Bennenot et duquel viennent tous les producteurs de sa source. Elodie raconte dans l’épisode une seigneurie en proie aux conflits, déstabilisée par la guerre et l’absence de son seigneur, au moment-même où la société d’Ancien Régime connaissait de profondes mutations : recul du seigneur, prise de pouvoir de la bourgeoisie, réforme du clergé. Marqués par la mentalité comtoise, tiraillés entre deux territoires, les Clervalois ont ainsi développé une identité affirmée dans des temps difficiles. C’est dans ce contexte général qu’en 1689, Sébastien Bennenot se suicide, considéré comme fou mélancolique par ses proches. Le mot laissé par le curé Sébastien Bennenot avant son suicide en 1689 Sur la Franche Comté : Histoire de l’annexion de la Franche-Comté et du pays de MontbéliardLa vie comtoise au temps de l’Ancien Régime (1) : XVIII e siècle Sur le suicide : Histoire du suicide : la société occidentale face à la mort volontaire« Se délivrer soi-même de la vie »« Le procès au cadavre du suicidé au XVIIIe siècle. Deux exemples provençaux »www.historiaetius.eu Sur la figure du curé de campagne et la paroisse : Le presbytère et la chaumière : curés et villageois dans l’ancienne France (XVIIe et XVIIIe siècles) A la lumière de l’aube, au matin… Gregorio Allegri, Miserere (psaume 51) Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio Michel, Bulle d’art…) et par Clément Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir), merci beaucoup à eux !

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Épisode 10 – Jérôme, la Lorraine et le Saint-Empire (Passion Modernistes)

4/13/2024
Quelle est la place du duché de Lorraine par rapport au Saint-Empire au XVIIIème siècle ? Passion Modernistes RSS En juin 2019, Jérôme Jacobé a soutenu un mémoire sur « Le duché lorrain et sa pratique de l’appartenance impériale à travers la diplomatie » à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, sous la direction de Christine Lebeau. Un duché de Lorraine entre deux grands pouvoirs A la fin de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697), le duc de Lorraine Léopold retrouve ses duchés qui ont été annexés par la monarchie française depuis le milieu du XVIIème siècle. Au début de la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714), le prince lorrain tente de maintenir une stricte neutralité à l’égard de ses deux parents que sont Louis XV et l’Empereur Léopold. Néanmoins, cela ne l’empêche pas de formuler de vastes projets diplomatiques en lien avec ses revendications successorales sur le duché de Montferrat. A travers l’étude d’un de ses envoyés extraordinaires à la diète de Ratisbonne, Jérôme Jacobé a travaillé sur comment le duché lorrain a tâché de rappeler son appartenance au Saint-Empire. Celle-ci est certes ambiguë mais s’appuie sur une multitude de liens et de définitions juridiques floues utilisée à dessein afin de se présenter comme membre de l’Empire pour obtenir une protection diplomatique. Léopold Ier duc de Lorraine Un envoyé extraordinaire La trajectoire de Gaspard de Henckelman, l’envoyé extraordinaire de Léopold Ier et l’étude des documents juridiques permettent de comprendre comment se construit à travers la diplomatie une pratique de l’appartenance impériale originale. Elle est cependant caractéristique de cet ensemble complexe qu’est le Saint-Empire où se juxtaposent plusieurs types de droits et des princes possédant différents statuts. Le Saint-Empire (1500-1800), Le Saint-EmpireLe Saint-Empire, histoire sociale, La connaissance du Saint-Empire en France 1643-1746Du Roi-Soleil aux Lumières : l’Allemagne face à l’Europe française (1648-1789) Sur la Lorraine : Richelieu et la LorraineNoblesse et pouvoir dans la Lorraine ducale (1624-1737Échanges, passages et transferts à la cour du duc Léopold (1698-1729), Absolute monarchy on the frontiers : Louis XIV’s military occupations of Lorraine and SavoyZwischen Habsburg und Bourbon Carte simplifiée du Saint-Empire romain germanique Sur les relations internationales : Dix-huitième SiècleLes relations internationales en Europe XVIIe et XVIIIe siècleL’invention de la diplomatieL’art de la paix en Europe : naissance de la diplomatie à l’époque moderne, XVIe-XVIIIe siècleGuerre, paix et construction des États Episode 1 de Passion Modernistes – Sophie et Gaston d’OrléansEpisode 6 de Passion Modernistes – Camille et la noblesse au XVIIIème siècle Madin – Te Deum pour les victoires de Louis XVMathieu Chedid – Le Blues de Metz Transcription de l’épisode 10 (cliquez pour dérouler) Fanny : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode de Passion Modernistes. Dans ce podcast, nous vous proposons de rencontrer de jeunes chercheurs et chercheuses en master ou en thèse qui étudient l’histoire moderne. Et pour rappel, l’histoire moderne c’est cette période qui s’est glissée entre le Moyen Âge et l’époque contemporaine, c’est-à-dire en gros, pour l’Europe occidentale, entre les années 1500 et 1800. Épisode 10 — Jérôme, la Lorraine et le Saint-Empire, c’est parti ! Bonjour Jérôme Jacobé. Jérôme : Bonjour Fanny, bonjour à tous. Fanny : À l’heure on enregistre ce podcast, tu viens de soutenir ton mémoire de deuxième année de master, il y a seulement, quoi, même pas quelques jours. Félicitations ! Jérôme : Merci beaucoup. Oui c’était il y a une semaine et demi, deux semaines peut-être, ça passe vite maintenant. Fanny : Ça va, le stress est un peu redescendu ? Jérôme : Le stress est redescendu, c’est pas plus mal. Fanny : Tant mieux. Donc, tu as fait ce master à l’Université Paris 1 — Sorbonne, sous la direction de Christine Lebeau, et ton mémoire portait...

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Épisode 9 – Elise et les chasseurs du Mississippi (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment chassaient les chasseurs dans la vallée du Mississippi aux XVIIème et XVIIIème siècle ? Passion Modernistes RSS Elise Retoré au micro de Passion Modernistes En septembre 2018 Elise Retoré a soutenu un mémoire sur le sujet « La chasse dans la vallée du Mississippi (1672 –1770): Acteurs, pratiques et territoires« , sous la direction de Gilles Havard à l’École des Hautes Études en sciences sociales. Dans son mémoire elle a interrogé l’enjeu de l’entrée de la chasse pour mieux comprendre la société coloniale louisianaise et plus généralement l’histoire de l’espace mississippien au XVIIIème. Elle s’est aussi intéressée aux modalités d’interactions entre les différents acteurs participant via cette activité : les colons, les Amérindiens et les esclaves africains, en essayant à l’intérieur de ces groupes de distinguer les pratiques masculines mais aussi féminines. A travers ses recherches Elise Retoré a tenté de proposer une histoire totale de la chasse en Louisiane française et d’envisager la pratique cynégétique du point de vue tant social et culturel, qu’économique et politique, et de l’étudier à différentes échelles. Aussi, son mémoire a été pensé dans la continuité des recherches et des idées de son directeur de recherche (elle a trouvé son sujet dans son ouvrage Histoire des Coureurs de Bois, paru en 2016) mais elle a tenté d’innover en intégrant à sa réflexion l’histoire environnementale, notamment aux rapports entre hommes et animaux. Elle a d’ailleurs choisi de considérer ces derniers comme des acteurs historiques à part entière car dotés d’une agentivité. Carte de la Louisiane et du cours du Mississippi, dressée à partir d’un grand nombre de mémoires, dont ceux de Monsieur Le Maire, par Guillaume de L’Isle de l’Académie royale des sciences Histoire de l’Amérique françaiseLa chasse sous l’Ancien régimeLes Caraïbes au temps des flibustiers: XVIe-XVIIe sièclesHistoire des coureurs de bois: Amérique du Nord, 1600-1840Les Indiens blancs: Français et Indiens en Amérique du Nord (XVIe-XVIIIe siècle)Vos chiens ont plus d’esprit que les nôtres » : histoire des chiens dans la rencontre des Français et des AmérindiensLa chasse et la cueillette aujourd’hui. Un champ de recherche anthropologique ? Ryuichi Sakamoto – The Revenant Main Theme (The Revenant Original Motion Picture Soundtrack) Dans cet épisode on a aussi mentionné le podcast Binouze USA qui parle de bière et de culture louisianaise ! Transcription de l’épisode 9 (cliquez pour dérouler) Fanny : Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans ce nouvel épisode de Passion Modernistes. Je m’appelle Fanny Cohen-Moreau, et dans ce podcast je vous propose de rencontrer de jeunes chercheurs et chercheuses en master ou en thèse qui étudient l’histoire moderne. Pour rappel, l’histoire moderne c’est cette période qui s’est un petit peu glissée entre le Moyen Âge et l’époque contemporaine, c’est-à-dire en gros pour l’Europe occidentale entre les années 1500 et 1800. Épisode 9, Élise et les chasseurs du Mississippi, c’est parti ! Après l’épisode sur les origines de New York, il y a 2 épisodes, oui regardez sur vos applis de podcast ou alors sur le site, je propose un nouveau voyage aux Amériques à l’époque moderne, encore aux futurs États-Unis entre le XVIIe et XVIIIe siècle, mais cette fois on va partir dans la vallée du Mississippi. Bonjour Élise Rétoré. Élise : Bonjour Fanny. Fanny : Alors tu as fait un mémoire de master 2 à l’École des hautes études en sciences sociales en septembre 2018 et le titre c’était « La chasse dans la vallée du Mississippi (1672 – 1770) : Acteurs, pratiques et territoires » et tu étais sous la direction de Gilles Havard. Je voudrais déjà te demander, Élise, pourquoi est-ce que tu as voulu étudier l’histoire moderne, qu’est-ce qui t’attirait dans cette période ? Élise : Alors je suis rentrée dans l’histoire moderne un petit peu par hasard. J’ai été très attirée par l’histoire de l’Amérique du Nord grâce à un cours que j’ai eu en L2. On...

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Épisode 8 – Thomas et les nobles jeux des bourgeois (Passion Modernistes)

4/13/2024
Comment les bourgeois se divertissent au XVIIème et XVIIIème dans leur quête de noblesse ? Passion Modernistes RSS Thomas Fressin Lors de l’enregistrement de ce podcast, Thomas Fressin était en troisième année de thèse à l’université Côte d’Azur. Son sujet : “Des bourgeois en quête de distinction : Les chevaliers des nobles jeux de l’arc, de l’arbalète et de l’arquebuse. (XVIIe-XVIIIe s.)”, sous la co-direction de Pierre-Yves Beaurepaire & Hervé Drévillon. A partir du XVIIe siècle, l’Europe connait une « révolution associative » majeure, où de nouveaux espaces de convivialité et de sociabilité restreinte émergent. C’est durant cette période qu’apparait également, dans le milieu urbain, une forme de sociabilité méconnue : les compagnies privilégiées de la milice bourgeoise. Choisissant de s’exercer à un noble jeu, c’est-à-dire l’arc, l’arbalète et l’arquebuse, mais également la couleuvrine, du canon, de l’épée, du pistolet ou encore de la navigation, ces institutions s’affilient à l’histoire des anciennes confréries militaires des villes, nées au Moyen Âge des libertés urbaines et de l’obligation de se défendre par ses propres moyens. Trouvant une place particulière au sein des milices bourgeoises, ces compagnies sont privilégiées par de nombreuses patentes. Elles finissent par se distinguer des compagnies ordinaires de la milice urbaine sur lesquelles elles exigent le pas. Nous les retrouvons sur une grande partie du royaume de France, sans tenir compte de la hiérarchie urbaine, des villes bien peuplées comme Caen à des petites villes comme Sézanne en Champagne. Bien que les chevaliers des nobles jeux tentèrent de conserver leurs statuts particuliers, l’Assemblée nationale finit par dissoudre ces compagnies privilégiées, par décret du 12 juin 1790. Une fois fondues dans la garde nationale, quelques mois plus tard, l’Assemblée nationale finit par faire de leurs meubles et immeubles des biens nationaux. Il faut alors attendre le premier Empire pour que de nouvelles compagnies des nobles jeux se reconstituent selon les anciens usages. Pour parler de ses recherches au quotidien, Thomas Fressin a ouvert un compte Twitter spécialement dédié à sa thèse, ainsi qu’un compte de chercheur personnel. Le tir aux buttes, ou Le tir à l’arc aux berceaux. Toile attribuée à TENIERS David, 17e siècle, Musée de l’Archerie et du Valois Le bouquet provincial, fête traditionnelle de l’archerieLe tir beursault, pratique traditionnelle du tir à l’arcLes jeux militaires au XVIIIe siècle. Une forme de sociabilité urbaine négligée Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio Michel, Bulle d’art…) et par Clément Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir). Si cet épisode vous a plu, je vous conseille d’écouter l’épisode 7 de Passion Médiévistes qui porte sur les tournois de chevalerie et les pas d’armes.

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Épisode 7 – Virginie et les origines de New York

4/13/2024
Saviez-vous que New York était d’abord une colonie néerlandaise ? Et pourquoi la ville s’appelle ainsi ? Passion Modernistes RSS Virginie Adane Après une maîtrise d’histoire consacrée à la vision de l’Amérique qu’avait l’Europe au XIXème siècle, Virginie Adane s’est lancée dans une thèse, soutenue en 2017, intitulée « Genre, pouvoir et relations marchandes dans une société coloniale multiculturelle. Nouvelle-Néerlande, New York (1630-1730)« . Virginie était fascinée par le choix de ces personnes de tout plaquer pour aller vivre sur un continent inconnu et elle voulait se plonger dans les racines de l’Amérique et des colonies. Colonie fondée à partir de 1624 autour de la vallée de l’Hudson et de l’île de Manhattan, la Nouvelle-Néerlande est une colonie néerlandaise dans un monde colonial anglais, formée autour de la traite des pelleteries. La société coloniale est marquée par sa diversité, faisant se côtoyer des populations européennes, amérindiennes et afro-caribéennes. À partir de 1664, la colonie connaît un changement de souveraineté, devient New York et est intégrée à l’empire anglais. En un siècle, une société nouvelle a émergé, s’est construite et transformée. Dans sa thèse, Virginie Adane a analysé le rôle des normes et relations sociales entre hommes et femmes dans la construction de cette société et a envisagé la façon dont ces normes et ces relations construisent un ordre social et informent les échanges marchands. La société de Nouvelle-Néerlande est caractérisée, dès les premières années de l’installation coloniale, par sa diversité culturelle et religieuse, ainsi que par la diversité des projets coloniaux. Parmi ces projets, la mise en place d’un peuplement familial pose la question des normes familiales et de genre au cœur de la formation de la société nouvelle. Ces normes constituent l’armature de base de l’ordre colonial et d’une volonté de faire société, par l’imposition, la transposition ou l’adaptation de prescriptions quant au comportement sexué. Pour les administrateurs, la conformité et le respect des normes de genre étaient conçus comme un garant d’ordre social. Du reste, l’aspiration et l’adaptation à ces normes est aussi le fait des des colons eux-mêmes. Novi Belgii Novaeque Angliae… (Carte de la Nouvelle-Belgique ou Nouvelle-Hollande), 1685, par Nicolaes Visscher Cet attachement permet de comprendre, paradoxalement, l’apparente violence des rapports sociaux et l’importante judiciarisation des pratiques sociales. Virginie a voulu montrer que la Nouvelle-Néerlande était, au contraire, une société très normée. Avec le changement de souveraineté, les questions de masculinité, de féminité et des rôles et des relations qui y sont associés ont été au cœur du processus de domination et d’imposition d’un nouvel ordre colonial. Elle a ainsi observé une prise en charge plus marquée de la régulation des crimes moraux – prostitution, adultère, mariages dysfonctionnels – dans le cadre d’une société où le contrôle social par la population s’avère moins opérant que celui effectué par les autorités. Pour étudier la Nouvelle-Néerlande, Virginie Adane a dû notamment étudier le néerlandais pour se plonger dans les archives, la barrière de la langue ayant retenu beaucoup de chercheurs et de chercheuses avant elle. Grâce à des bourses, elle a pu passer deux ans aux États-Unis pour faire ses recherches directement sur son champ d’étude, rencontrer des sociétés historiques sur place. Retrouvez Virginie Adane aussi dans le podcast MDR qui parle des comédies françaises et le podcast Les rois du monde est stone etc sur les comédies musicales françaises. Et Virginie Adane a écrit un article sur son sujet de thèse : « Penser le genre en Nouvelle Néerlande au XVIIe siècle : enjeux historiographiques », Nuevo Mundo Mundos Nuevos [Online], Workshops, mis en ligne le 11 juin 2013. Le Dernier des Mohicans Transcription de l’épisode 7 (cliquez pour dérouler) Fanny : Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel...

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Épisode 6 – Camille et la noblesse au XVIIème siècle

4/13/2024
Qu’est-ce que la noblesse au XVIIème siècle ? Comment se pense-t-elle, comment s’écrit-elle ? Passion Modernistes RSS Camille Pollet Camille Pollet vient de finir sa thèse sur le sujet « Définir la noblesse. Écriture et publication des traités nobiliaires en Angleterre, en France et en Espagne au XVIIe siècle ». A la fois à l’université de Nantes et au Grihl à l’EHESS, il était sous la direction de Yann Lignereux et de Dinah Ribard. Un traité nobiliaire est un livre savant sur le thème de la noblesse, et Camille confie être un des premiers à utiliser ce terme pour différencier des traités sur la noblesse ou des manuels de courtoisie et de cour. Beaucoup de gens au XVIIème siècle ne lisent pas, mais pour ceux qui le peuvent ces traités permettent d’apprendre l’histoire de la noblesse, de transmettre des valeurs et des traditions. « Ces livres ont une fonction sociale indépendamment de leur lecture« , comme on peut le voir dans le tableau de Jan van Belcamp (voir ci-dessous), « le livre devient un symbole de noblesse« . Le XVIIème siècle est une époque foisonnante du point de vue intellectuel et de l’écrit, avec des personnalités comme Gallilé, Spinoza, Corneille, Molière, ou encore Cervantes en Espagne. En France est fondée l’Académie française à l’initiative de Richelieu en 1635, et le développement de l’écriture est directement lié à l’affirmation de l’État et de la monarchie absolue. En Angleterre, au niveau politique, deux guerres civiles qui opposent les Stuart au Parlement et à la noblesse. Et en Espagne, le pays connaît une période de déclin, notamment avec la perte du Portugal et de nombreuses révoltes. Ce déclin s’incarne dans la personnalité de Charles II, qui meurt sans héritier, conduisant à la guerre de succession d’Espagne. Dans ces trois pays, la monarchie façonne la noblesse et donne des titres et des droits à la noblesse, avec le Bill of Rights en Angleterre par exemple en 1689, et l’édit de la Paulette en France en 1604. Camille Pollet a travaillé sur plus de 160 traités nobiliaires, rédigés entre 1590 et 1715 par des auteurs qui écrivent en français, anglais et espagnol. Et parmi eux on retrouve deux femmes, une anglaise et une espagnole, alors que la pratique de l’écrit par les femmes est mal vue par les moralistes de l’époque. VAN BELCAMP Jan, Le Grand Portrait, 1646, la famille d’Anne, baronne de Clifford Au XVIIème siècle la notion de noblesse est débattue, que ce soit en France, en Angleterre ou en Espagne, il n’y a pas de consensus. Néanmoins plusieurs critères reviennent, comme celui de l’ancienneté, la naissance, les qualités morales… Détail important, un livre publié et imprimé et que l’on peut étudier aujourd’hui est passé par la censure qui s’exerçait alors dans les trois monarchies. Ce sont donc des textes autorisés qui ont du se conformer à la religion et aux principes de l’Église, encore très puissante au XVIIème siècle. En Espagne les procédures de censure peuvent être particulièrement lourdes. La Noblesse dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siècles)Hétérographies. Formes de l’écrit au siècle d’Or espagnolLa Main de l’auteur et l’esprit de l’imprimeurL’Espagne de 1492 à 1808Revue d’histoire moderne et contemporaine. Les noblesses à l’époque modernedisponible en ligneÉpreuves de noblesse. Les expériences nobiliaires de la haute robe parisienne (XVIe-XVIIIe siècle)Écriture et Action. XVIIe-XIXe siècle, une enquête collectiveL’Angleterre à l’époque moderne. Des Tudors aux derniers StuartsLes Pouvoirs de la littérature. Histoire d’un paradoxein Le mot qui tue. Une histoire des violences intellectuelles de l’Antiquité à nos joursL’Épée et le Sang. Une histoire du concept de noblesse (vers 1500 – vers 1650)Naissance de l’écrivain. Sociologie de la littérature à l’âge classique Jean-Baptiste Lully – Les Folies d’EspagneHenry Purcell – Anthems & HymnsRay Ventura – Tout va très bien Madame la Marquise Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou,...

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Épisode 5 – Noémie et les mariages à la cour de Louis XIV

4/13/2024
Comment se passaient les mariages à la cour de Louis XIV ? Plongez la tête la première dans les festivités et les archives ! Passion Modernistes RSS Dans cet épisode on vous propose un petit voyage mental à la période faste de la cour de Versailles : imaginez la Galerie des glaces du château de Versailles, les chambres somptueuses, les grands jardins… Et bien sûr Louis XIV, un des rois de France les plus connus à travers le monde. Noémie Arnaud Dans le cadre d’un master 2 Recherche-Agrégation Civilisation des temps modernes à l’université Paris Sorbonne, Noémie Arnaud a réalisé un mémoire sur le sujet “Des mariages à la cour de Versailles : le cas des légitimés, 1692« , sous la direction de Lucien Bély. Elle a étudié les mariages des enfants légitimés de Louis XIV, et plus particulièrement ceux qui se sont déroulés à un mois d’intervalle durant l’année 1692. Il s’agit du mariage du duc de Chartres (le neveu du roi) et de Mlle de Blois II (dernière fille du roi et de Mme de Montespan) qui s’est déroulé les 17 et 18 février, et de l’union du duc du Maine (fils ainé du roi et de Mme de Montespan) et de Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé (princesse du sang), qui a eu lieu les 18 et 19 mars. Dans cet épisode, Noémie Arnaud raconte son travail sur les dispositions légales des mariages, sur le cérémonial, et les à côtés des mariages, comme les festivités et les repas de noce. A la Cour, le mariage est un évènement capital, tant financier que social, politique et mondain. Les mariages de 1692 s’inscrivent dans la politique de promotion sociale que mène Louis XIV à l’égard de ses enfants légitimés, et plus particulièrement de ses filles, tout en étant un prétexte au déploiement de festivités remarquables, montrant les largesses et la magnificence royale. Les mariages en général, dont ceux de 1692, sont également l’une des facettes de la représentation royale, renforçant à la fois la cohésion familiale – à travers des alliances internes au sein de la famille large – et les liens du sang. Sur le sujet des bâtards de princes vous pouvez écouter l’épisode de Passion Médiévistes sur le sujet, dans la famille des Bourbon à la fin du Moyen Âge. Chapelle royale de Versailles © Jean-Marc Manaï Sur les mariages : Histoire du mariage en OccidentLes mariages dans l’Europe des XVIème et XVIIème siècles : réalités et représentationsLe mariage en Occident Sur la société du Grand siècle : Bâtards et bâtardise dans l’Europe médiévale et moderneLa société des Princes, XVIème-XVIIIème siècles Sur les représentations et les fêtes : Le roi-machine. Spectacle et politique au temps de Louis XIVLes courtisans. Une société de spectacle sous l’Ancien Régime Les fêtes à la cour du Roi-SoleilFestins, Ripailles et bonne chère au Grand Siècle Ce très beau générique a été réalisé par Julien Baldacchino (des podcasts Stockholm Sardou, Radio Michel, Bulle d’art…) et par Clément Nouguier (du podcast Au Sommaire Ce Soir). Transcription de l’épisode 5 (cliquez pour dérouler) Fanny Cohen Moreau – Bonjour à toutes et à tous, l’Histoire moderne, vous commencez à le savoir, c’est cette période historique coincée entre le moyen âge et l’époque contemporaine. En gros, pour l’Europe occidentale c’est entre 1500 et 1800. Dans ce podcast Passion Modernistes je vous propose de rencontrer de jeunes historiens et historiennes qui étudient cette période. Episode 5, Noémie et les mariages, c’est parti ! [Extrait du film On connait la chanson ! « Il y a des gens que, que ça intéresse » « Non personne »] Fanny Cohen Moreau – Bonjour Noémie Arnaud. Noémie Arnaud – Bonjour Fanny. Fanny Cohen Moreau – Tu as fait un mémoire sur les mariages à la cour de Versailles dans le cadre d’un master recherche agrégation sur la civilisation des temps modernes à l’Université Paris Sorbonne et tu étais sous la direction de Lucien Bély. Parfois, on reçoit ici des gens qui ont travaillé sur des dizaines d’années, voire sur des siècles, et toi Noémie tu as travaillé sur une seule...

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