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Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases. Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums... En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde. Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux. Into The Wind est animé par Pierre-Yves Lautrou et produit par Tip & Shaft (http://www.tipandshaft.com), le média expert de la voile de compétition. Pour vous abonner, c'est ici : https://www.tipandshaft.com/abonnement Générique : In Closing - Days Past © Tip & Shaft 2018-2021, tous droits réservés.

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Into The Wind, c'est le podcast des marins qui font des phrases. Dans Into The Wind, les marins prennent le temps de revenir sur leur parcours et se racontent au long cours, depuis leurs débuts et leurs galères jusqu'à la gloire et aux sommets des podiums... En explorant leurs trajectoires, Into The Wind cherche à comprendre comment se construisent ceux qui vont sur la mer en course, pour une journée, une semaine, un mois ou un trimestre, seul ou en équipage, en baie ou autour du monde. Les marins, hommes ou femmes, sont souvent de peu de mots. En leur donnant du temps et en les laissant parler, Into The Wind n'a qu'un objectif : prendre le large avec eux. Into The Wind est animé par Pierre-Yves Lautrou et produit par Tip & Shaft (http://www.tipandshaft.com), le média expert de la voile de compétition. Pour vous abonner, c'est ici : https://www.tipandshaft.com/abonnement Générique : In Closing - Days Past © Tip & Shaft 2018-2021, tous droits réservés.

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Episodes

#75 Antoine Koch, marin, ingénieur, architecte, discret et efficace

6/2/2023
Il n'est pas du genre à élever la voix ou à attirer les projecteurs. Et pourtant, voilà déjà un quart de siècle qu'Antoine Koch promène sa silhouette longiline et sa discrétion dans le monde de la voile de compétition. Et on pourrait ajouter "comme prévu" - ou presque - à la phrase précédente, tant ce garçon, né à Paris voilà 45 ans, a choisi sa voie très tôt. Son destin est en effet scellé dès son plus jeune âge : il a beau être parisien, la maison de vacances familiale est mitoyenne de celle des Caudrelier à Fouesnant, il fréquente la fameuse école de voile du Cap-Coz dont sont issus - entre autres - Roland Jourdain et Jean-Luc Nélias. Bref, la baie de la Forêt est son jardin, et le bateau des parents l'emmène très vite vers des rêves de Vendée Globe. A 20 ans, étudiant à l'Université de technologie de Compiègne - "parce qu'ils avaient un programme pour les athlètes de haut niveau" - il se lance dans son premier projet, la Transat AG2R ; l'année suivante, toujours étudiant, c'est sa première Solitaire du Figaro, où, benjamin de la course et bizuth, il se fait remarquer par une étonnante 8e place dans la première étape, qui se confirme par ses trois participations suivantes, toutes terminées... dans les 10 premiers, avec une victoire d'étape ! Avec le Vendée Globe dans le viseur, il rachète en 2002 Fila, l'Imoca de Giovanni Soldini, et se classe 5e de la Route du Rhum 2002 puis 8e de la Transat Jacques Vabre 2003, avant de devoir renoncer au tour du monde, faute de sponsor. Il rebondit quelques mois plus tard en prenant la barrre du trimaran Orma Sopra : il vit les dernières années du circuit et découvre le solo sur ces machines particulières, se classant 9e du Rhum 2006 puis 5e de la Transat Jacques Vabre. Retour, ensuite au Figaro - avec une nouvelle victoire d'étape en 2009 -, un détour par le Multi50 et le Classe C, et le voilà sur le Mod70 Gitana en 2012 : le navigant se mue en coordinateur technique, au sein de l'écurie du baron où il participe à l'épopée de la création du Maxi Edmond de Rotschild. En 2017, il passe à l'Imoca et entame une fructueuse collaboration avec Thomas Ruyant, avec qui il participe à la conception et au développement de LinkedOut, en particulier sur les voiles et les appendices, prenant la 4e place de la Transat Jacques Vabre en 2019 au passage. Le skipper de LinkedOut n'a pas encore fini son Vendée Globe qu'Antoine Koch commence à réfléchir au bateau suivant. Il s'associe avec Finot-Conq pour proposer un nouveau plan pour le prochain Vendée Globe, retenu par TR Racing mais aussi l'équipe Paprec Arkéa de Yoann Richomme. Et on dirait que ça marche : For People, le plan Koch-Finot-Conq a remporté la Guyader Bermudes 1000 Race, avec à peine 6 sorties au compteur. Antoine Koch, lui, s'est emparé de la troisième place avec Sam Goodhild sur l'ex Linked Out, devenu For The Planet. Ingéneur-architecte, peut-être, mais navigant, toujours ! Diffusé le 2 juin 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

Duration:02:05:15

#74 Corentin Douguet, le figariste recherché

5/19/2023
Corentin Douguet, c'est d'abord une voix, basse, grave, posée, souvent espacée de quelques silences ; c'est un ton, ensuite, mélange d'autodérision et de second degré. C'est surtout, enfin, plus de vingt années de haut niveau, marquées par 11 participations à la Solitaire du Figaro. Pourtant, s'il a découvert la voile très jeune sur le Muscadet familial, ce n'est que bien plus tard, à l'Ecole nationale de la marine marchande à Nantes, qu'il découvre la compétition. Sur les bancs de la Marmar, il rencontre Thierry Douillard, Thierry Chabagny, Fred Guilmin, Charles Caudrelier, Matthieu Richard... autant dire que son apprentissage de la régate, s'il est tardif, se fait en bonne compagnie ! Sa voie est trouvée, il n'entrera jamais dans la carrière au long cours : régates, convoyages, préparation, il navigue dès qu'il le peut. En 2001, il se lance dans la Mini Transat, en faisant "tout ce qu'il ne faut pas faire" pour ce premier projet. Il enchaîne rapidement sur des courses en Figaro avec Thierry Chabagny et sur le Tour de France à la voile. Mais en 2003, son copain Armel Tripon remporte la Mini Transat, alors Corentin Douguet met en place un projet sérieux pour l'édition 2005 - qu'il remporte en gagnant toutes les courses de la saison... Logiquement il enchaîne sur le circuit Figaro, multipliant les participations à la Solitaire (et l'AG2R), marquées par deux podiums en 2007 et 2010. Après cinq saisons intenses, il choisit de revenir à l'équipage en 2011, en manageant le projet Tour de France à la voile de Nantes et Saint-Nazaire en M34 pendant 3 saisons. En 2014 il est de retour sur le circuit Figaro, antichambre idéale du Vendée Globe, qu'il vise désormais. Il y squatte le top 10, multiplie les podiums d'étape, mais ne parvient pas à convaincre un sponsor de s'embarquer sur le Vendée Globe. Sa dernière Solitaire, en 2020, se termine avec un abandon sur vertèbre cassée, mais l'année suivante, embarqué par Tanguy Le Turquais, ils décrochent une 2e place sur la Transat en double. Dans l'intervalle, il a lancé, avec le soutien d'un investisseur, la construction d'un Class40 pour le Rhum 2022. Il se présente à Saint-Malo en favori, après avoir gagné ou fini deuxième de toutes les courses de la saison : avec une 3e place sur la transat, ce sera finalement son plus mauvais résultat sur le support ! Depuis, Corentin Douguet, dont l'expertise en routage et en navigation est reconnue (il a routé François Gabart, Thibault Vauchel-Camus, ...), découvre la vie de marin free-lance : des navigations de mise au point sur Arkea Paprec en début d'année ; la participation (écourtée) la Bermudes 100 Race avec Guirec Soudée ; et la saison Class40 2023 avec Fabien Delahaye... son carnet de bal est complet jusqu'à la fin de l'année. A-t-il envie, à bientôt 49 ans, de reconstruire un projet personnel ? "C'est une bonne question, je cherche à y répondre depuis la fin de la Route du Rhum", répond-il dans son style caractéristique. "Ce qui est sûr, c'est que j'ai encore la gnaque pour aller me faire mal sur l'eau, c'est le plus important." Diffusé le 19 mai 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

Duration:01:59:30

#73 Jean-Luc Nélias, l'indépendant devenu team manager après 40 ans de carrière

5/5/2023
Comme Roland Jourdain, Jean-Luc Nélias est un enfant de l'école de voile du Cap-Coz, cette bande de sable qui ferme la lagune de Port-la-Forêt ; et comme Bilou, deux ans plus jeune et ami de toujours, Jean-Luc Nélias va grandir dans l'écosystème de ce Finistère sud béni des dieux de la régate, où se côtoient, dans les années 1970 et 1980, Jean Le Cam, les frères Desjoyeaux, Marc Guillemot, Bretrand de Broc, Patrick Morvan et d'autres. Les études vite larguées, passionné de planche, il débute par quelques convoyages, embarque sur Pen Duick VI pour accompagner la transat Lorient-Les Bermudes en, 1983, régate avec Bilou sur son cata de 40 pieds Caisse d'Epargne, et fait vite son trou ; c'est une époque "d'aventuriers" et de "traîne-savates", où "tout est possible". Tout s'enchaîne : il progresse, court le SORC, embarque sur Jet Services - il est du tragique chavirage de 1985 - puis rencontre Jean Maurel qui l'emmène sur Elf Aquitaine, gagnant ensemble Québec-Saint-Malo, le Tour de l'Europe... En 1991, il mène son premier projet solo à bord de Cimarron, où il finit 3e de La Baule-Dakar, mais il poursuit surtout une carrière d'équipier recherché, se spécialisant dans la navigation. Il navigue avec Roland Jourdain (AG2R 1992), Laurent Bourgnon (Course de l'Europe 1993), Franck Cammas (AG2R 1996), Paul Vatine (Transat Jacques Vabre 1997), Thierry Peponnet (AG2R 1998), Marc Guillemot (Transat Jacques Vabre 1999)... et multiplie les participations au Tour de France à la voile pour faire bouillir la marmite. Il vit ensuite la belle époque des trimarans Orma à la tête de son propre projet, entre 2000 et 2003, avec Belgacom, embarquant Mich Desj et Loïck Peyron, avant de découvrir la Solitaire pour la première fois en 2004, gagnant le classement bizuth à 40 ans passés ! Il passe ensuite à l'Imoca avec Bilou, encore, et entre ensuite chez Groupama pour remporter avec Franck Cammas la Volvo Ocean Race en 2011 ; il rempile avec les Espagnols de Mapfre lors de l'édition suivante. Puis, c'est l'aventure Sodebo avec Thomas Coville, pendant 7 ans. Avant qu'une annonce dans Tip & Shaft, en 2021, n'attire son attention : Apivia recherche son team manager pour emmener Charlie Dalin décrocher le Vendée Globe . A 58 ans, le voilà patron d'équipe, découvrant la vie en CDI chez MerConcept, l'entreprise de François Gabart. Fidèle à lui-même, toujours aussi direct, Jean-Luc Nélias l'avoue : ça n'est pas facile tous les jours. Mais cela reste de la voile de haut niveau, une discipline qu'il pratique depuis quatre décennies. Diffusé le 5 mai 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

Duration:01:58:10

#72 Conrad Colman, le "crazy kiwi" cousin des "crazy Frenchies"

4/21/2023
L'histoire de Conrad Colman, c'est celle d'un type qui accorde ses paroles et ses actes - même si ça lui prend du temps. Et qui trouve, qu'au fond, les Néo-Zélandais - dont il est - et les Français ont beaucoup en commun. Né en 1983 d'un père américain qui a tout plaqué pour naviguer et d'une mère néo-zélandaise, il grandit à Auckland après le décès de son père quand il n'a que 11 mois. Il pratique la voile comme tout petit Kiwi qui se respecte, mais arrête quand il rejoint seul, à 15 ans, les Etats-Unis. Installé dans le Colorado, il pratique le VTT à haut niveau pendant ses études, créé une marque de vélo et largue tout en 2007, avec un seul objectif : participer au Vendée Globe 2016-2017, neuf ans plus tard. Il atterrit à Cowes, La Mecque anglaise de la course, reprend des cours de voile, en donne dans la foulée, devient voilier, régate en long et en large dans le Solent, achète en Italie un cata pour s'engager dans la Transat anglaise, puis abandonne prudemment l'idée pour viser la Mini transat 2009, qu'il finit 24e en bateau de série. L'année suivante, il s'installe à Lorient, court le Rhum en Class40 et l'année suivante encore remporte la Global Ocean Race, tour du monde en Class40 en double avec autant d'équipiers que d'escales. Un premier tour du monde, et l'échéance du Vendée Globe qui se rapproche... Il découvre l'Imoca en travaillant pour Bertrand de Broc, puis embarque avec Nandor Fa pour la Barcelona World Race, courue en 2015 ; dans les mois qui suivent il achète l'ex Maisonneuve (plan Lavranos) et s'aligne au départ du Vendée Globe 2016... comme prévu. C'est là qu'il gagne ses galons de "Crazy Kiwi" : au large du Portugal, après 100 jours de course, il démâte et finit sous gréement de fortune entrant dans la légende du Vendée Globe. Essoré physiquement et mentalement, il s'accorde une pause, en travaillant comme journaliste pour la Volvo Ocean Race, mais il a prévu de repartir pour un nouveau Vendée Globe. Après une saison en Figaro, il loue l'ancien Sill de Roland Jourdain, mais le Covid balaye le projet - il doit renoncer. Un renoncement forcément temporaire : en 2021, il rachète l'ancien V & B de Maxime Sorel, et court toute la saison Imoca 2022, histoire de sécuriser sa sélection pour le Vendée Globe - pour lequel il cherche encore des partenaires. Il vous raconte tout ça avec un grand sourire, des yeux très clairs et une forme de simplicité impressionnante. Et on comprend beaucoup mieux son surnom... Diffusé le 21 avril 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

Duration:02:27:25

[REDIFFUSION] - #20 - Christopher Pratt, le Marseillais qui murmure à l'oreille des Bretons

4/7/2023
Cette semaine, Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de réécouter le 20e épisode d’Into The Wind, enregistré en septembre 2020 avec Christopher Pratt. A l'époque, le Marseillais est co-skipper de Charal, remplaçant de Jérémie Beyou pour le Vendée Globe. Ensemble, ils vont décrocher un nouveau podium sur la Transat Jacques Vabre 2021 (3e), avant que leurs chemins ne se séparent. Depuis, Christopher Pratt est devenu co-skipper de Maxime Sorel, avec qui il va courir la saison Imoca en double à bord de V and B - Monbana - Mayenne et une nouvelle Transat Jacques Vabre. Mais dans l'immédiat, il s'envole vers le Brésil, où il s'apprête à rejoindre l’équipage de Malizia pour la 4e étape sur The Ocean Race qui s’élancera le 23 avril à destination de Newport (USA). L'occasion d'écouter ou de ré-écouter "le Marseillais qui parle à l’oreille des Bretons" ! ----------------- Pour beaucoup, il est la doublure de Jérémie Beyou, co-skipper de Charal dans la Transat Jacques Vabre et "performer" préféré du Morlaisien depuis de longues années - son remplaçant officiel sur le Vendée Globe 2020, aussi. Mais Christopher Pratt, 39 ans, natif de Marseille, tombé dedans tout petit, a eu son propre parcours en dehors de l'ombre des top guns du Vendée Globe qui l'ont recruté pour ses capacités d'analyste et son savoir-faire dans la marche des machines de course. Passé par le 420 - vice-champion du monde en 1999 - il accumule les expériences sur le Tour de France à la voile, tentant sa chance à 4 reprises avant de décrocher son graal, le Challenge Crédit Agricole et le Figaro qui va avec en 2005. Il enchaîne ensuite avec des années sous les couleurs de DCNS en Imoca, puis accompagne Le Cléac'h et Beyou. Dans cet entretien dense, on découvre avec lui le monde méditerannéen de la voile de compétition, le long chemin d'un minot passionné vers le Vendée Globe, désormais entrepreneur avec Marsail, où il transfère son expérience de coureur dans le management. Une forme de ténacité et de résilience aussi, quand Christopher Pratt évoque son chavirage en Multi50 avec Eric Defert - où il a "grillé un joker" - et le Pot-au-noir qui l'a vu perdre la dernière Transat Jacques Vabre alors qu'ils avaient 150 milles d'avance avec Jérémie Beyou. Deux heures authentiques et sans détours, à écouter le Marseillais qui parle à l'oreille des Bretons ! Diffusé le 20 septembre 2020 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Clovis Tisserand ----------------- Pour vous abonner à Tip & Shaft, le média des professionnels et des passionnés de voile de compétition, c'est par ici : www.tipandshaft.com/abonnement">www.tipandshaft.com/abonnement

Duration:02:08:23

#71 Sam Manuard, le ministe devenu architecte éclectique

3/17/2023
C'est une histoire de ministe - une de plus. Mais un ministe devenu architecte naval, qui collabore avec les équipes les plus prestigieuses de la discipline, du team Imoca Charal jusqu'à Alinghi Red Bull Racing. Tout en ayant appris son métier sur le tas. Cette histoire, c'est celle de Sam Manuard, qui a fait de l'éclectisme une quasi-discipline. Elle commence par un atavisme familial, qui a vu son grand-père et son père construire des bateaux - dans son jardin, pour le second, qui emmène, à la fin des années 1970, sa famille naviguer vers l'Afrique puis le Brésil. Le jeune Sam vit la voile d'abord comme un mode de vie, mais une fois étudiant, c'est la Mini Transat qui l'attire, et en particulier les objets fascinants que sont les Minis 6.50. A la fin des années 1990, il se lance dans son premier dessin, en pur autodidacte, et le construit dans la foulée, pour s'aligner sur sa première Mini Transat en 2001 qu'il finit 4e. C'est le début d'une passion pour la classe et ces bateaux qui dure encore, 20 ans plus tard. Au cours de ces années Mini, il démâte à 60 milles de l'arrivée, en tête de l'édition 2003 de la transat, voit l'un de ses plans l'emporter en 2005 aux mains de Corentin Douguet, fait connaissance avec Kristian Hajnsek et Andraz Mihelin, duo slovène qui l'emmènera loin... Son premier dessin hors Mini 6.50 est le Mach45, puis il enchaîne avec la Class40, révolutionnant le genre en 2010, avec le lancement du premier Mach40 - on en est à la version 5. Il finit 4e de la Route du Rhum en 2010 en Class40, gagne la Transat Jacques Vabre en Multi50 avec Yves Le Blevec en 2011, nourrissant en permanence son travail d'architecte de ses navigations en course. En 2018, Armel Tripon lui commande son premier Imoca, L'Occitane. Là aussi, un bateau radical qui tape dans l'œil des spécialistes : quelques jours avant le départ du Vendée Globe 2020, c'est le team Charal qui vient le chercher pour le prochain Imoca de Jérémie Beyou. Curieux, touche-à-tout et passionné de tous les bateaux, Sam Manuard a dessiné des skiffs, des classes A, un Mini de série en lin... et collabore avec Beneteau via ses amis slovènes de la Mini 2005 : son First 36 est Bateau européen de l'année ! Jusqu'aux Suisses d'Alinghi Red Bull, qui l'ont recruté pour la prochaine Coupe de l'America. Quand on écoute Sam Manuard parler travail, ce sont les mots "plaisir", "rencontre", "apprendre", "génial" qui reviennent souvent. Deux heures de conversation qui passent très vite ! Diffusé le 17 mars 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

Duration:02:14:17

#70 Sébastien Rogues, le marin qui aimait entreprendre

3/3/2023
Il n'est pas encore quadra et pourtant, il a des choses à raconter : à 37 ans, Sébastien Rogues suit, sur le papier, le cursus le plus classique qui soit. Voile olympique, puis Mini, Class40 et, ces dernières années, Ocean Fifty. Et pourtant, ce fils d'un hockeyeur sur gazon allé plusieurs fois aux Jeux oympiques, grandi au Pays basque, n'a pas un profil tout à fait classique. Ne serait-ce que parce qu'il assure "s'éclater" dans la gestion de projet. Il dit les choses avec beaucoup de franchise, sinon de lucidité : il rêve de voile olympique (420, Laser), mais n'a "jamais été bon en dériveur" ; il colle des posters de coureurs au large sur les murs de sa chambre, "mais il y a un monde étanche entre eux et moi" ; et quand, plus tard, il s'engagera en GC32, il avoue sans ambages aujourd'hui qu'il n'avait pas le niveau pour barrer. Et à la différence d'une grande majorité de marins, il ne rêve pas de Vendée Globe, mais de Jules Verne - "ma quête". Comme beaucoup, le véritable déclic lui vient de la rencontre avec le monde des ministes à La Rochelle : après ses études en bac pro commerce et une expérience comme vendeur en électroménager chez Carrefour, il achète un Pogo 2 d'occasion et débarque à Lorient. Sa première saison, en 2008, sera fondatrice : lors de la Sélect 6.50, il tombe à l'eau juste après avoir franchi la ligne d'arrivée, récupéré in extremis : "C'est un point de bascule de ma vie ; elle a changé ce jour-là". Il reprend la mer sans tarder et va passer quatre saisons (2008-2011) dans la Classe Mini, en série puis en proto, enchaînant podiums et victoires, sans parvenir à conclure sur la Mini-Transat. Il passe ensuite en Class40, et fait construire un Mach 40 avec lequel il va remporter toutes les courses en 2013 (en particulier la Transat Jacques Vabre) et 2014, mais doit renoncer au Rhum sur avarie. Il s'attaque ensuite au GC32 : trois saisons arides et difficiles pour lui qui n'avait jusqu'ici jamais fait de multicoque. Après la fin de son partenariat avec Engie en 2017 (qui l'accompagne depuis ses débuts), il tente de monter un projet innovant de Trophée Jules Verne, sans succès. Il rebondit en Multi50 à partir de 2019 avec Primonial, avec à la clé une nouvelle victoire dans la Transat Jacques Vabre en 2021 et un podium sur le Rhum 2022, avant de lancer la construction d'un Ocean Fifty, dont la mise à l'eau est prévue à la fin du printemps. Plus de deux heures de discussion, sous le signe de la franchise et de la sincérité. Diffusé le 3 mars 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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#69 Bruno Dubois, de la Mini-Transat à la Coupe de l'America - 2e partie

2/17/2023
Comment, lorsqu'on est belge, fils d'une coiffeuse et d'un footballeur pro, installés à Genval, au sud de Bruxelles, parvient-on à s'attaquer pour la seconde fois, à 60 ans passés, à la conquête de la Coupe de l'America ? La question résume en une poignée de mots plus de quatre décennies d'une vie trépidante passée à courir la planète et les compétitions de voile : celle de Bruno Dubois, actuel team manager de l'équipe française de SailGP et du défi Orient Express Team, annoncé le 2 février 2023... C'est sur le lac près de chez lui que le jeune Dubois fait ses premières armes et accroche tout de suite à la pratique. Dès 10 ans, il commence les premières régates ; mais au cœur des années 1970 où il grandit, bercées par le flower power, c'est le voyage qui l'attire : après une année de service passée à régater, il prend la route pour le Brésil puis les Antilles. A son retour, en 1983, il n'a plus qu'une idée en tête : participer à la Mini Transat. Il finit premier Muscadet et sait qu'il a trouvé sa voie. Il enchaîne avec Québec Saint-Malo, le Tour de France à la voile, la Course de l'Europe, et se retrouve - à 28 ans - skipper de Rucanor Sport pour la Whitbread 1989 : c'est là qu'il rencontre Peter Blake, Pierre Fehlmann, Grant Dalton... Il entre ensuite chez North Sails à Toronto, au Canada, d'où est originaire son épouse. Il entame au sein de la voilerie américaine une longue carrière d'un quart de siècle - d'abord à l'étranger puis en France -, qui va lui permettre de côtoyer et de naviguer avec l'élite de la course, en France comme à l'étranger, tant en course au large (Imoca, Ultimes, VOR65) qu'en régate (Americas' Cup), tout en développant fortement la marque en Europe. En 2014, il entame une nouvelle phase de son parcours en quittant North Sails et en devenant le team manager de Dongfeng Race Team dans la Volvo Ocean Race, avec Charles Caudrelier à la barre. Il n'a cessé d'enchaîner depuis : il prend les mêmes fonctions chez Groupama Team France avec Franck Cammas pour la Coupe de l'America en 2017, revient chez Dongfeng pour une victoire sur la Volvo en 2018, puis dans l'équipe chinoise de SailGP avant d'être transféré chez les Français en 2020. Et, début 2023, il revient à la Coupe, avec Stéphane Kandler, une vieille connaissance. Un épisode dense et original, où Bruno Dubois nous emmène dans les coulisses, et pas que sur l'eau ! Diffusé le 17 février 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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#69 Bruno Dubois, de la Mini-Transat à la Coupe de l'America - 1ère partie

2/10/2023
Comment, lorsqu'on est belge, fils d'une coiffeuse et d'un footballeur pro, installés à Genval, au sud de Bruxelles, parvient-on à s'attaquer pour la seconde fois, à 60 ans passés, à la conquête de la Coupe de l'America ? La question résume en une poignée de mots plus de quatre décennies d'une vie trépidante passée à courir la planète et les compétitions de voile : celle de Bruno Dubois, actuel team manager de l'équipe française de SailGP et du défi Orient Express Team, annoncé le 2 février 2023... C'est sur le lac près de chez lui que le jeune Dubois fait ses premières armes et accroche tout de suite à la pratique. Dès 10 ans, il commence les premières régates ; mais au cœur des années 1970 où il grandit, bercées par le flower power, c'est le voyage qui l'attire : après une année de service passée à régater, il prend la route pour le Brésil puis les Antilles. A son retour, en 1983, il n'a plus qu'une idée en tête : participer à la Mini Transat. Il finit premier Muscadet et sait qu'il a trouvé sa voie. Il enchaîne avec Québec Saint-Malo, le Tour de France à la voile, la Course de l'Europe, et se retrouve - à 28 ans - skipper de Rucanor Sport pour la Whitbread 1989 : c'est là qu'il rencontre Peter Blake, Pierre Fehlmann, Grant Dalton... Il entre ensuite chez North Sails à Toronto, au Canada, d'où est originaire son épouse. Il entame au sein de la voilerie américaine une longue carrière d'un quart de siècle - d'abord à l'étranger puis en France -, qui va lui permettre de côtoyer et de naviguer avec l'élite de la course, en France comme à l'étranger, tant en course au large (Imoca, Ultimes, VOR65) qu'en régate (Americas' Cup), tout en développant fortement la marque en Europe. En 2014, il entame une nouvelle phase de son parcours en quittant North Sails et en devenant le team manager de Dongfeng Race Team dans la Volvo Ocean Race, avec Charles Caudrelier à la barre. Il n'a cessé d'enchaîner depuis : il prend les mêmes fonctions chez Groupama Team France avec Franck Cammas pour la Coupe de l'America en 2017, revient chez Dongfeng pour une victoire sur la Volvo en 2018, puis dans l'équipe chinoise de SailGP avant d'être transféré chez les Français en 2020. Et, début 2023, il revient à la Coupe, avec Stéphane Kandler, une vieille connaissance. Un épisode dense et original, où Bruno Dubois nous emmène dans les coulisses, et pas que sur l'eau ! Diffusé le 10 février 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

Duration:00:27:18

#68 Giancarlo Pedote, passion, détermination et engagement à l'italienne

1/27/2023
Sa première rencontre avec la mer, elle passe par le planning... en planche en voile. A 14 ans, sur la plage du camping du Golfe de Follonica où il passe ses vacances en famille, Giancarlo Pedote, 47 ans aujourd'hui, découvre l'adrénaline de la glisse mais n'envisage pas encore de prendre le large : "La voile, c'est pour les mecs qui n'ont pas le physique." Et il vit à Florence, dans un milieu modeste : son trop-plein d'énergie passe dans les sports de combat, jusqu'à son bac, où il devient moniteur de planche - enfin libre. Un matin, il doit remplacer au pied levé un collègue qui encadre des dériveurs : passé le fiasco de la première journée, il devient moniteur de voile, et navigue de plus en plus, tout en se lançant dans des études de philosophie. Bientôt ce sont les premiers convoyages, les premiers skippages et les premières régates qui lui permettent d'assouvir son goût du sport et de la compétition. Très vite, au début des années 2000, tout juste diplômé de la fac de philo, il devient équipier professionnel. Au même moment, il découvre la Transat Jacques Vabre et la Mini-Transat gagnée cette année-là par Yannick Bestaven. La Mini devient son objectif. Il lui faudra 7 années avant d'y parvenir, d'abord en série (en 2009) puis en proto (en 2013), sous les couleurs de Prysmian. C'est à ce moment-là qu'il s'installe à Lorient, où il vit encore aujourd'hui. Après sa brillante mais décevante 2e place sur la Mini 2013 en proto, Giancarlo enchaîne les victoires et les titres de Velista dell'Anno. Sa carrière s'accélère, il participe à la Route du Rhum 2014 en Class40, gagne la Transat Jacques Vabre avec Erwan Le Roux en Multi50, goûte à l'Imoca en 2017 et attaque son objectif suivant : le Vendée Globe. Il rachète l'ancien Virbac-Paprec en 2018 et va enchaîner les courses, toujours soutenu par Prysmian jusqu'au dernier Vendée Globe, où il décroche une splendide 8e place. A l'arrivée, il sait déjà qu'il va repartir, avec le même bateau, qu'il va faire évoluer chaque hiver d'ici 2024. Toujours avec la même méthode, faite d'une incroyable détermination, d'une passion sans faille et d'un engagement de tous les instants. A l'image de cet épisode de 2h, où le marin italien s'exprime avec franchise et recul, sans rien cacher des difficultés et des bonheurs que procurent les courses à la voile. Diffusé le 27 janvier 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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#67 Franck Cammas, marin insatiable - 2e partie

1/20/2023
On l'avait laissé, en mai 2019, à la fin de l'enregistrement de l'épisode 6 d'Into The Wind">l'épisode 6 d'Into The Wind, sur une petite frustration : celle d'avoir balayé en une poignée de minutes un monument du sport français - la victoire de Groupama dans la Volvo Ocean Race 2011-2012 - et un autre sommet du sport auquel peu de coureurs au large se sont attaqués : la Coupe de l'America. Mais Franck Cammas - à l'époque fraîchement nommé coskipper du Gitana Team - était attendu pour une réunion et nous avions déjà largement dépassé l'horaire prévu... Un peu moins de trois ans plus tard, la carrière de l'Aixois a continué, toujours aussi riche : après trois saisons où il a tout gagné avec Charles Caudrelier à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild, il a repris sa liberté, même s'il est de l'équipage en standby pour une tentative de Trophée Jules Verne. Deux dossiers d'envergure sont sur son bureau : sa collaboration avec le Charal Sailing Team pour la conception et le développement de Charal 2 de Jérémie Beyou, avec qui il participera à la prochaine Transat Jacques Vabre, et son implication dans le défi français pour la 37e Coupe de l'America mené par Stéphane Kandler et Bruno Dubois, qui, si elle n'est pas officielle, est corroborée par de nombreuses sources. Il n'en fallait pas moins pour qu'on lui propose de s'asseoir quelques heures en plein hiver pour creuser les sujets survolés trop vite lors de notre premier enregistrement et s'attarder sur sa nouvelle vie de "freelance" lui qui, pour la première fois depuis deux décennies, n'est plus au centre d'un projet. Et on n'a pas été déçu : 3 heures de discussion denses et détaillées, où l'on plonge avec lui dans les arcanes de la technique, de l'humain et de la gestion de projet au plus haut niveau. Passionnant ! Diffusé le 20 janvier 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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#67 Franck Cammas, marin insatiable - 1ère partie

1/13/2023
On l'avait laissé, en mai 2019, à la fin de l'enregistrement de l'épisode 6 d'Into The Wind">l'épisode 6 d'Into The Wind, sur une petite frustration : celle d'avoir balayé en une poignée de minutes un monument du sport français - la victoire de Groupama dans la Volvo Ocean Race 2011-2012 - et un autre sommet du sport auquel peu de coureurs au large se sont attaqués : la Coupe de l'America. Mais Franck Cammas - à l'époque fraîchement nommé coskipper du Gitana Team - était attendu pour une réunion et nous avions déjà largement dépassé l'horaire prévu... Un peu moins de trois ans plus tard, la carrière de l'Aixois a continué, toujours aussi riche : après trois saisons où il a tout gagné avec Charles Caudrelier à bord de l'Ultim Edmond de Rothschild, il a repris sa liberté, même s'il est de l'équipage en standby pour une tentative de Trophée Jules Verne. Deux dossiers d'envergure sont sur son bureau : sa collaboration avec le Charal Sailing Team pour la conception et le développement de Charal 2 de Jérémie Beyou, avec qui il participera à la prochaine Transat Jacques Vabre, et son implication dans le défi français pour la 37e Coupe de l'America mené par Stéphane Kandler et Bruno Dubois, qui, si elle n'est pas officielle, est corroborée par de nombreuses sources. Il n'en fallait pas moins pour qu'on lui propose de s'asseoir quelques heures en plein hiver pour creuser les sujets survolés trop vite lors de notre premier enregistrement et s'attarder sur sa nouvelle vie de "freelance" lui qui, pour la première fois depuis deux décennies, n'est plus au centre d'un projet. Et on n'a pas été déçu : 3 heures de discussion denses et détaillées, où l'on plonge avec lui dans les arcanes de la technique, de l'humain et de la gestion de projet au plus haut niveau. Passionnant ! Diffusé le 13 janvier 2023 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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[REDIFFUSION] - #49 - Bruno Troublé, la Coupe pour la vie

1/6/2023
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter le deuxième épisode d'Into The Wind le plus suivi de l'année 2022. Votre podcast revient dans son format habituel vendredi prochain, le 13 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2023 ! C'est l'histoire d'une révélation. Celle qu'a connue, à même pas 18 ans, Bruno Troublé, dans les locaux du New York Yacht-Club, en plein Manhattan, en découvrant la Coupe de l'America qui y trônait alors dans une vitrine. Nous sommes en 1963, et le jeune Troublé, dernier rejeton d'une famille versaillaise, promis, comme les trois générations précédentes, à la robe d'avocat, tombe raide dingue de la Cup et se jure d'y participer. Fou de bateau depuis l'enfance, il délaisse rapidement le droit pour se consacrer à la régate qu'il a appris dans le fief familial d'Antibes et sur la Seine. Plutôt doué - vice-champion du monde junior de 505 -, il est sélectionné pour les Jeux de Mexico en 1968 qu'il termine 6e avec Bertrand Chéret en Flying Dutchman. Il candidate auprès de baron Bich - fondateur de Bic - qui monte le premier défi français pour la Coupe de l'America 1970, sans succès, retourne aux JO en 1976 (7e en Soling avec Patrick Haegli) et parvient finalement à embarquer pour la Coupe de 1980 sur France 3 qu'il mène en finale des challengers. Le baron est la "rencontre de sa vie". Une vie, qui va définitivement basculer du côté de la Coupe en 1983, où, toujours barreur du défi français, il parvient à convaincre Henry Racamier, le patron de Louis Vuitton, de financer les sélections des challengers de l'America's Cup. C'est le début d'un long compagnonage qui verra Bruno Troublé devenir au fil des années et des éditions un personnage incontournable et influent de la Coupe - seul français jamais intronisé au Hall of Fame du pichet en argent. Même lorsque Vuitton se retirer de la Coupe, en 2007. A 76 ans, il était encore consultant en Nouvelle Zélande sur la Prada Cup en 2021. Mais la vie de Bruno Troublé ne se résume pas au plus vieux trophée sportif du monde : à côté de cette grande passion, il continuera à régater, vendra des Dufour après avoir été journlaiste à Bateaux dans ses jeunes années, fera de la Windglider la planche des JO de Los Angelès - en s'appuyant sur... les Russes -, fondera une société d'évènementiel (Jour J), organisera le Tour de France à la voile, convertira Lindsay Owen Jones, le patron de L'Oréal, à la voile, s'impliquera dans la voile classique... Six décennies de passion vélique, passée au milieu d'une incroyable galerie de personnages, que cet épisode de 2h10 ne suffit pas à balayer. On attend avec impatience les mémoires de celui qui se surnomme lui-même le "Papy de la Coupe" !

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[REDIFFUSION] - #50 - Thomas Coville, le marin curieux qui sait faire des phrases - 1ère partie

12/30/2022
Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de ré-écouter l'épisode d'Into The Wind le plus suivi de l'année 2022. Votre podcast revient dans son format habituel le vendredi 13 janvier. D'ici là, toute l’équipe de Tip & Shaft vous souhaite une très bonne année 2023 ! Quand on s'assoit face à lui après avoir installé les micros, on sait qu'on va en avoir pour son argent... et qu'il faut se caler confortablement. Car Thomas Coville, 53 ans, est un marin éclectique, doublé d'un formidable conteur. L'invité idéal, donc, pour fêter ce 50e épisode d'Into The Wind : un épisode exceptionnel en trois parties pour six heures d'interview - avec une pause déjeuner au milieu, rassurez-vous - mais nous n'avons pas vu le temps passer ! Thomas Coville, boulimique de la mer et des bateaux, a couru sur presque tous les supports et sur toutes les mers, en plus de trois décennies d'une carrière d'une rare intensité. A part la voile olympique, c'est bien simple, il a touché à tout. Le Tour de France à la voile ? Il les enchaîne en guise de formation dans les années 1980. Le multicoque ? Il apprend tout avec Laurent Bourgnon. La Coupe de l'America ? Il participe à l'édition 1995 au sein du team de Marc Pajot. En rentrant de San Diego, il réalise un enchaînement impeccable : Trophée Jules Verne avec Olivier de Kersauson (record), Mini Transat quelques mois plus tard (2e), puis Route de l'Or avec Yves Parlier (vainqueur) qui lui confie Aquitaine Innovations pour le Rhum 1998 après sa chute de parapente (vainqueur). C'est là qu'il est recruté par Sodebo pour remplacer Raphaël Dinelli sur l'Imoca vendéen : victoire dans la Transat Jacques Vabre 1999 et Vendée Globe dans la foulée (6e). S'en suivent plus de deux décennies de partenariat qui courent encore. Aux cinq saisons - difficiles - en Orma, succèdent dix années ou presque d'une quête personnelle, celle du Trophée Saint-Exupéry, le record du tour du monde en solitaire "overall", qu'il décroche à sa cinquième tentative, le jour de Noël 2016. Sans parler des "extras", qu'il pratique avec bonheur, des piges sur le Trophée Jules Verne - remporté une seconde fois avec Franck Cammas en 2010 - et sur la Volvo Ocean Race - plusieurs participations, dont une victoire, toujours avec Cammas en 2012. Bilan : 8 tours du monde, 10 passages du cap Horn, une vingtaine de transats... et la liste n'est pas close. Désormais pilote d'Ultime, Thomas Coville vise le Rhum 2022 puis le Tour du monde en solitaire en 2023. Insatiable.

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#66 Fred Le Peutrec, par amour du multicoque - 2e partie

12/23/2022
C'est l'histoire d'une passion unique : celle de la vitesse et des sensations qu'elle procure, sur deux ou trois coques - au moins. Fred Le Peutrec a consacré sa vie aux multis et uniquement à eux. Il n'y a guère qu'à ses débuts, sur la grande plage de Houat - paradis des vacances d'été du jeune Parisien qu'il est alors - qu'il fréquente un monocoque, un 485 qu'il découvre en autodidacte. Avec son bateau suivant, un Dart 18, il découvre le cata de sport et s'embarque dans une longue idylle, qui le mène au Tornado, puis en équipe de France et à trois campagnes olympiques, dont l'une aboutit aux JO d'Atlanta en 1996, qu'il termine 6e avec Franck Citeau. Qui dit fréquentation exclusive du multicoque ne veut pas pour autant dire voile légère uniquement. Très tôt, Fred Le Peutrec embarque au large, où sa finesse de barre fait merveille auprès de Bruno Peyron et de Jean Maurel, puis, à partir de 1996, avec Loïck Peyron. Il sera un pilier de Fujicolor II qui domine l'Orma, avant de se lancer dans un nouveau Graal, les tours du monde - toujours en multicoque, bien sûr. Vainqueur de The Race sur Club Med en 2001, il devient skipper de Bayer Cropscience à son retour, passe ensuite chez Gitana avant d'entrer chez Groupama où il participe à toute la mise au point du légendaire Groupama 3, qui décroche le Trophée Jules Verne en 2010. Il passe ensuite chez Banque Populaire où il accroche un nouveau trophée Jules Verne à sa boutonnière. Bloqué à terre dans l'attente d'une greffe de rein - qu'il vivra en 2017 -, il s'investit dans le circuit D35 sur le lac Léman, puis suit la construction des TF35 et du Multi50 Ciela Village, et n'oublie jamais de naviguer, avec le Maserati de Giovanni Solidini, en ce moment. Par amour de la vitesse, des bateaux et du voyage Diffusé le 23 décembre 2022 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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#66 Fred Le Peutrec, par amour du multicoque - 1ère partie

12/16/2022
C'est l'histoire d'une passion unique : celle de la vitesse et des sensations qu'elle procure, sur deux ou trois coques - au moins. Fred Le Peutrec a consacré sa vie aux multis et uniquement à eux. Il n'y a guère qu'à ses débuts, sur la grande plage de Houat - paradis des vacances d'été du jeune Parisien qu'il est alors - qu'il fréquente un monocoque, un 485 qu'il découvre en autodidacte. Avec son bateau suivant, un Dart 18, il découvre le cata de sport et s'embarque dans une longue idylle, qui le mène au Tornado, puis en équipe de France et à trois campagnes olympiques, dont l'une aboutit aux JO d'Atlanta en 1996, qu'il termine 6e avec Franck Citeau. Qui dit fréquentation exclusive du multicoque ne veut pas pour autant dire voile légère uniquement. Très tôt, Fred Le Peutrec embarque au large, où sa finesse de barre fait merveille auprès de Bruno Peyron et de Jean Maurel, puis, à partir de 1996, avec Loïck Peyron. Il sera un pilier de Fujicolor II qui domine l'Orma, avant de se lancer dans un nouveau Graal, les tours du monde - toujours en multicoque, bien sûr. Vainqueur de The Race sur Club Med en 2001, il devient skipper de Bayer Cropscience à son retour, passe ensuite chez Gitana avant d'entrer chez Groupama où il participe à toute la mise au point du légendaire Groupama 3, qui décroche le Trophée Jules Verne en 2010. Il passe ensuite chez Banque Populaire où il accroche un nouveau trophée Jules Verne à sa boutonnière. Bloqué à terre dans l'attente d'une greffe de rein - qu'il vivra en 2017 -, il s'investit dans le circuit D35 sur le lac Léman, puis suit la construction des TF35 et du Multi50 Ciela Village, et n'oublie jamais de naviguer, avec le Maserati de Giovanni Solidini, en ce moment. Par amour de la vitesse, des bateaux et du voyage Diffusé le 16 décembre 2022 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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[REDIFFUSION] - #40 - Jean-Baptiste Bernaz, Marin de l'année 2022 : le Laser dans la peau !

12/2/2022
Cette semaine, Tip & Shaft vous propose d’écouter ou de réécouter le 40e épisode d’Into The Wind, enregistré en juillet 2021 avec Jean-Baptiste Bernaz. A l'époque, le patron du Laser français s'apprêtait à s'envoler pour les Jeux de Tokyo, avec beaucoup d'ambition. La 6e place qu'il y décroche ne l'a évidemment pas satisfait, et il a très vite décidé de repartir pour une cinquième olympiade. Preuve qu'à 35 ans, le Varois a toujours aussi faim, il est entré dans la légende en devenant le premier Français à remporter le titre mondial en mai au Mexique ! Un exploit unique qui fait de lui le Marin de l'année 2022 ! Ils ne sont pas nombreux, les athlètes français à participer à leurs quatrièmes Jeux Olympiques consécutifs : à 34 ans, Jean-Baptiste Bernaz fait partie de ce club fermé. Depuis près de 15 ans, le Varois règne sur le Laser français, leader indéboulonnable du support. Passé par l’optimist et, très tôt, accro au dériveur en solitaire le plus diffusé au monde, Jean-Baptiste Bernaz commence fort avec des titres mondiaux et européens en jeune. Avant de venir concurrencer rapidement les coureurs en place. A 21 ans, il est sélectionné pour les JO de Pékin, où il se classe 8e, très déçu. Mais il a compris que seuls les Jeux peuvent procurer des émotions aussi fortes – une vraie drogue. Son histoire olympique ne fait donc que commencer : sans concurrence en France, il enchaîne les PO pour Londres 2012 (10e) et Rio 2016, multipliant, en cours de route les titres nationaux en Laser et en match-racing. Pour cette olympiade brésilienne, il change d’entraîneur et monte en puissance : 6e au championnat du monde en 2014, vainqueur du test-event en 2015, il s’entraîne avec Robert Scheidt, la légende brésilienne, décrochant l’argent au Mondial 2016 puis une 5e place aux Jeux. “Frustré de fou“, il prend le temps de réfléchir, navigue sur d’autres supports, mais repart pour une nouvelle campagne avec une envie de revanche à Tokyo. Toujours au sommet – il gagne 6 manches sur 12 au Mondial de Melbourne en 2019 ! – il change d’entraîneur au milieu de la pandémie et se présente au Japon avec des ambitions dorées. Près de 2 heures d’entretien, pendant lesquelles Jean-Baptiste Bernaz raconte avec franchise les coulisses de la vie de coureur olympique, les joies, les doutes, et, surtout la détermination et l’engagement que réclame le plus haut niveau mondial. Diffusé le 16 juillet 2021 Rediffusé le 2 décembre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain">Grégoire Levillain

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[REDIFFUSION] - #01 - Charles Caudrelier, de la baie de La Forêt à la Volvo

11/18/2022
Cette semaine, Tip & Shaft vous propose d'écouter ou de réécouter le tout premier épisode d'Into The Wind, enregistré en septembre 2018, dont l'invité était celui qui, quatre ans plus tard, s'est imposé mercredi en Ultim sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en moins de 7 jours, Charles Caudrelier. Ce dernier, qui n'avait alors pas intégré le Gitana Team, sortait tout juste d'une victoire au bout du suspense sur la Volvo Ocean Race à la tête de l'équipage de Dongfeng Race Team. Depuis, son palmarès s'est étoffé, avec, entre autres, la Brest Atlantiques en 2019, le Fastnet et la Transat Jacques Vabre en 2021, la Finistère Atlantique et le Rhum cette année... Les marins français qui peuvent aligner deux victoires dans la Volvo Ocean Race sur leur CV ne sont pas légion ; ceux qui peuvent prétendre être montés sur le podium lors des trois dernières éditions encore moins ; et un seul d'entre eux peut se targuer d'ajouter une Solitaire du Figaro et plusieurs Transat Jacques Vabre à son palmarès : il s'appelle Charles Caudrelier. A 44 ans, le skipper de Dongfeng Race Team vient de consacrer une décennie à courir l'exigeante Volvo Ocean Race, couronnée par une incroyable victoire sur le fil en juin dernier à la barre du bateau chinois. Pour ce premier numéro d'Into The Wind, il revient longuement sur son parcours, depuis ses premiers bords en baie de la Forêt, jusqu'à l'option victorieuse au large des côtes du Danemark, cet été. Un entretien plein d'anecdotes et de révélations, où Charles Caudrelier, désormais star en Chine, ne fait pas mystère de son envie de retourner au solitaire. Diffusé le 18 septembre 2018 Rediffusé le 18 novembre 2022 Générique : In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain">Grégoire Levillain

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#65 Jean Le Cam, une vie pour la course - 2e partie

11/4/2022
Faut-il vraiment présenter Jean Le Cam ? Faut-il tenter de résumer une carrière débutée en 1978... et toujours en cours, 44 ans plus tard ? Devenu une véritable rock star adulée du grand public sur le tard, le Roi Jean, qui a fini par admettre son surnom, est une légende, tout simplement. Quel marin peut se targuer d'avoir gagné trois fois la Solitaire, navigué sur Pen Duick VI avec Tabarly, avoir été sauvé par Vincent Riou puis sauvé Kevin Escoffier, et préparer une sixième participation consécutive au Vendée Globe ? A l'âge où le Français moyen profite de la retraite, lui envisage tranquillement d'aller virer une énième fois un cap Horn, dont il a fait son jardin, ou presque. De la course au large à la française, Le Cam a tout vécu - à l'exception de la Mini Transat. Après une première participation à la Solitaire du Figaro en 1978 - l'année où le regretté Mike Birch gagne la mythique première édition du Rhum -, puis une Whitbread sur Euromarché avec Tabarly, le jeune Finistérien est un pilier de la saga Jet Services, puis du circuit Formule 40, à la fin des années 1980. Quelques années plus tôt, il a créé CDK avec Gaétan Gouérou et Hubert Desjoyeaux, son ami d'enfance, qui a donné son nom au bateau avec lequel il a brillé lors du dernier Vendée Globe. Puis ce sont les années 1990 dédiées au Figaro, une décennie pendant laquelle il va bâtir les fondamentaux de sa légende : trois victoires dans la Solitaire, une autre dans la transat AG2R, en six saisons. Le Roi Jean règne sur le figarisme, il est temps de passer à l'Orma. Des trois saisons qu'il passe sur son multicoque de 60 pieds Bonduelle, Jean Le Cam dit tout simplement : "Ce sont des bateaux de fous". En basculant, en 2008 dans la classe Imoca, le Quimpérois va retrouver le plaisir et entamer une relation fusionnelle avec une course qu'il va faire sienne : le Vendée Globe. Cinq éditions où se mêlent podiums, chavirage, sauvetages, régate au couteau mais aussi répliques mythiques et fulgurances stylistiques. Pour son sixième tour, Le Cam part avec un projet neuf et innovant - un scow sans foils - et, changement important, un budget quasi bouclé deux ans avant le départ. Une nouveauté pour un marin qui continue, saisons après saisons, d'avoir la course dans la peau - tout simplement. Diffusé le 4 novembre 2022 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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#65 Jean Le Cam, une vie pour la course - 1ère partie

10/28/2022
Faut-il vraiment présenter Jean Le Cam ? Faut-il tenter de résumer une carrière débutée en 1978... et toujours en cours, 44 ans plus tard ? Devenu une véritable rock star adulée du grand public sur le tard, le Roi Jean, qui a fini par admettre son surnom, est une légende, tout simplement. Quel marin peut se targuer d'avoir gagné trois fois la Solitaire, navigué sur Pen Duick VI avec Tabarly, avoir été sauvé par Vincent Riou puis sauvé Kevin Escoffier, et préparer une sixième participation consécutive au Vendée Globe ? A l'âge où le Français moyen profite de la retraite, lui envisage tranquillement d'aller virer une énième fois un cap Horn, dont il a fait son jardin, ou presque. De la course au large à la française, Le Cam a tout vécu - à l'exception de la Mini Transat. Après une première participation à la Solitaire du Figaro en 1978 - l'année où le regretté Mike Birch gagne la mythique première édition du Rhum -, puis une Whitbread sur Euromarché avec Tabarly, le jeune Finistérien est un pilier de la saga Jet Services, puis du circuit Formule 40, à la fin des années 1980. Quelques années plus tôt, il a créé CDK avec Gaétan Gouérou et Hubert Desjoyeaux, son ami d'enfance, qui a donné son nom au bateau avec lequel il a brillé lors du dernier Vendée Globe. Puis ce sont les années 1990 dédiées au Figaro, une décennie pendant laquelle il va bâtir les fondamentaux de sa légende : trois victoires dans la Solitaire, une autre dans la transat AG2R, en six saisons. Le Roi Jean règne sur le figarisme, il est temps de passer à l'Orma. Des trois saisons qu'il passe sur son multicoque de 60 pieds Bonduelle, Jean Le Cam dit tout simplement : "Ce sont des bateaux de fous". En basculant, en 2008 dans la classe Imoca, le Quimpérois va retrouver le plaisir et entamer une relation fusionnelle avec une course qu'il va faire sienne : le Vendée Globe. Cinq éditions où se mêlent podiums, chavirage, sauvetages, régate au couteau mais aussi répliques mythiques et fulgurances stylistiques. Pour son sixième tour, Le Cam part avec un projet neuf et innovant - un scow sans foils - et, changement important, un budget quasi bouclé deux ans avant le départ. Une nouveauté pour un marin qui continue, saisons après saisons, d'avoir la course dans la peau - tout simplement. Diffusé le 28 octobre 2022 Générique : In Closing – Days Past">In Closing – Days Past Post-production : Grégoire Levillain

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