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Grand reportage - La preservation des sols, l'exemple de l'Estonie

RFI

RFI propose un grand reportage réalisé par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde. Diffusion du lundi au jeudi à 19h40 TU. (et 03h10 TU du mardi au vendredi, à partir du 31 mars 2024). Le samedi et le dimanche à 09h10 TU, Patrick Adam, rédacteur en chef de l'information monde vous présente une version enrichie, sur 50 minutes avec la diffusion de deux Grands Reportages et à l’issue, un entretien avec leurs auteurs.

Location:

Paris, France

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RFI

Description:

RFI propose un grand reportage réalisé par les envoyés spéciaux et les correspondants de la rédaction, partout dans le monde. Diffusion du lundi au jeudi à 19h40 TU. (et 03h10 TU du mardi au vendredi, à partir du 31 mars 2024). Le samedi et le dimanche à 09h10 TU, Patrick Adam, rédacteur en chef de l'information monde vous présente une version enrichie, sur 50 minutes avec la diffusion de deux Grands Reportages et à l’issue, un entretien avec leurs auteurs.

Language:

French


Episodes
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Haïti, la vie sous l'emprise des gangs

5/21/2024
Comment survivre en Haïti, un pays vérolé par les groupes armés, qui contrôlent l'essentiel de Port-au-Prince, la capitale, et sèment la terreur au sein d'une population déjà épuisée par des années d'instabilité politique ? Les déplacés racontent la terreur et l'exil, le dénuement et l'abandon d'un État incapable de les protéger, qui laisse les autorités locales en première ligne face au risque de la contagion de la violence. « Haïti, la vie malgré les gangs », un Grand Reportage de Roméo Langlois, Catherine Norris-Trent, Marie-André Bélange, Boris Vichith et Vincent Souriau. Réalisation : Tiffanie Menta.

Duration:00:19:30

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Les Démocrates de Suède, à l’assaut de la forteresse socialiste

5/20/2024
Dans le bastion historique de la social-démocratie en Europe, la Suède, le parti nationaliste anti-immigration est devenu le premier parti de droite. Les Démocrates de Suède ont récolté 21% des voix aux dernières législatives de 2022, et sont ainsi devenus l’incontournable allié parlementaire du gouvernement actuel, une coalition de droite qui menace de tomber sans leur soutien. Plébiscité par les classes populaires et les jeunes, ce parti aux origines néo-nazies, jugé infréquentable il y a seulement une dizaine d’années, est désormais au centre du jeu politique suédois. C’est en Scanie, dans les plaines fertiles du Sud du pays, que les Démocrates de Suède (SD) ont connu leurs premiers succès, au début des années 1990. Et c’est là, à Trelleborg, une ville portuaire de 45 000 habitants, qu’a été élu le premier maire d’extrême-droite du pays, en avril dernier, après plusieurs années de gouvernance en coalition avec les partis de la droite libérale. Mathias Andersson, homme jovial de 40 ans à la barbe pointue, aux cheveux laqués en arrière et aux poignets tatoués, est chez lui, dans la bâtisse qui abrite l’Hôtel de ville. « Vous savez… J’étais un jeune socialiste ! » souffle-t-il en souriant. « Je viens d’une vieille famille ouvrière. Mes parents étaient socio-démocrates, mes grands-parents aussi. Mais je ne me retrouvais plus dans les questions qui étaient soulevées. On ne parlait plus des travailleurs suédois, mais des LGBTQ. Et quand ils disaient, “ouvrons les frontières aux immigrés”, ça ne me semblait pas très astucieux. » Le parti historique affaibli Le discours anti-immigré a fait mouche dans cette région dont le chef-lieu, Malmö, troisième plus grande ville du pays, qui se situe à 30 minutes d’ici, a accueilli un grand nombre de réfugiés. « En 2015, quand il y a eu la crise migratoire et que les frontières suédoises étaient grandes ouvertes, on a vu des milliers de migrants débarquer dans le port de Trelleborg et à Malmö. Les immigrés d’aujourd’hui, les musulmans, ils ne travaillent pas, ils touchent les aides sociales et forment des sociétés parallèles, avec leur propre police de la charia. Cette situation a rapproché les gens de notre parti. Il faut une nouvelle politique. C’est comme ça qu’on a viré les socialistes de leur piédestal. Ils étaient le plus grand parti depuis 99 ans, ils allaient fêter leur centenaire en 2018, et nous voilà ! » se réjouit Mathias Anderson. À Trelleborg, et en Suède, le parti historique du centre-gauche reste la première force politique avec 30% d’électeurs. Mais il est affaibli. Avec la délocalisation des emplois industriels et l’ascension de SD, le vote ouvrier s’est progressivement détourné du parti social-démocrate. En 2022, un an avant les législatives, la première ministre socialiste, Magdalena Andersson, voyant le vent tourner, a décidé d’adopter un ton très dur sur l’immigration. Suspicion de « fabrique à trolls » « Trop tard ! Nous ne sommes pas dupes ! » s’écrit Milton Kleimann, jeune homme aux rouflaquettes rousses de 24 ans, qui votera SD aux prochaines élections européennes. « Aujourd’hui, les socialistes et la droite sont tous d’accord avec les politiques migratoires de SD alors qu’ils refusaient de débattre avec eux pendant des décennies » constate-t-il. Comme beaucoup de jeunes de sa génération, cet employé d’une boulangerie locale s’est forgé son opinion sur internet. Très présents sur les réseaux sociaux, les Démocrates de Suède auraient même constitué une « fabrique à trolls » pour « manipuler l’opinion des jeunes électeurs », selon une enquête de l’émission d’investigation Kalla Fakta, parue le 14 mai dernier. Plus de 23 faux profils seraient animés secrètement par l’équipe de communication du SD, qui partagerait ainsi de la désinformation, des vidéos calomnieuses et des clips racistes. Le leader du parti, Jimmie Åkesson, qualifie ses comptes « d'humoristiques » et estime que ces révélations font partie « d’une gigantesque opération d’influence intérieure de la...

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LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Libéraux contre nationalistes, la Pologne est polarisée à la veille des élections européennes ET La colère rurale, carburant du populisme aux Pays-Bas

5/19/2024
Libéraux contre nationalistes, la Pologne est polarisée à la veille des élections européennes Avec les élections européennes du 9 juin 2024, la Pologne aura connu trois scrutins en huit mois. En octobre 2023, le pays a voté pour l’alternance après huit années de pouvoir ultraconservateur du parti Droit et Justice. C’est désormais l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk qui occupe le poste de Premier ministre, à la tête d’un gouvernement de coalition centriste. Mais si le PiS n'a pu conserver le pouvoir, il n’en reste pas moins le premier parti du pays. Critiqué pour ses atteintes à l’État de droit, le parti nationaliste et ultraconservateur a laissé un héritage, dont le nouveau pouvoir a du mal à se défaire. Un Grand reportage d'Anastasia Becchio qui s'entretient avec Patrick Adam. La colère rurale, carburant du populisme aux Pays-Bas Suite de notre série spéciale « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». Aux Pays-Bas, où l’agriculture intensive est la norme, les lois environnementales déclenchent la colère des agriculteurs. Un nouveau parti populiste, le BBB (Mouvement agriculteur-citoyen) prospère sur cette contestation. Mais cette colère dépasse les seules questions écologiques. Elle se nourrit aussi d’un discours anti-élite qui va peser lors des prochaines européennes. Un Grand reportage de Julien Chavanne qui s'entretient avec Patrick Adam.

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LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Sang contaminé : quand les traitements tuent ET Boxe : 4 ceintures pour un couronnement

5/18/2024
Sang contaminé : quand les traitements tuent Ils sont plusieurs dizaines de milliers, au moins 30 000 Britanniques, à avoir reçu du sang contaminé dans les années 70 et 80. Des patients transfusés, avec des poches de sang non testées… Et des hémophiles, traités avec du sang importé des États-Unis qui ont fini par contracter le Sida, des hépatites ou les deux… Ce lundi 20 mai 2024, cinquante ans après les premières contaminations reconnues, une enquête publique doit enfin rendre ses conclusions, très attendues par les survivants. Un Grand reportage d'Emeline Vin qui s'entretient avec Patrick Adam. Boxe : 4 ceintures pour un couronnement En Arabie Saoudite, ce samedi 18 mai 2024, un nouveau roi sera couronné. Un roi de la boxe. Le Britannique Tyson Fury affronte l’Ukrainien Oleksandr Usyk, pour la réunification des quatre ceintures poids lourds. Le gagnant deviendra, comme on dit, le « champion incontesté » de cette catégorie considérée comme la plus prestigieuse. L’enjeu sportif est colossal et les promoteurs promettent « le combat du siècle ». Un Grand reportage de Marion Cazanove qui s'entretient avec Patrick Adam.

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Boxe : 4 ceintures pour un couronnement

5/16/2024
En Arabie Saoudite, ce samedi 18 mai 2024, un nouveau roi sera couronné. Un roi de la boxe. Le Britannique Tyson Fury affronte l’Ukrainien Oleksandr Usyk, pour la réunification des quatre ceintures poids lourds. Le gagnant deviendra, comme on dit, le « champion incontesté » de cette catégorie considérée comme la plus prestigieuse. L’enjeu sportif est colossal et les promoteurs promettent « le combat du siècle ». « Boxe, 4 ceintures pour un couronnement », un Grand Reportage de Marion Cazanove.

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La colère rurale, carburant du populisme aux Pays-Bas

5/15/2024
Suite de notre série spéciale « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». Aux Pays-Bas, où l’agriculture intensive est la norme, les lois environnementales déclenchent la colère des agriculteurs. Un nouveau parti populiste, le BBB (Mouvement agriculteur-citoyen) prospère sur cette contestation. Mais cette colère dépasse les seules questions écologiques. Elle se nourrit aussi d’un discours anti-élite qui va peser lors des prochaines européennes. De notre envoyé spécial, En 2019, la Cour suprême des Pays-Bas a pris une décision contre les rejets d’azote : trop d’agriculture intensive dans le pays, trop d’engrais, trop de bétails et trop de lisier… Le gouvernement a donc essayé de réduire la facture environnementale issue de l’agriculture. Pour Nanda, productrice de lait à Putten à 11 heures de route d’Amsterdam, cette décision revient à signer l’arrêt de mort de nombreux fermiers : « ils ont voulu se débarrasser des agriculteurs, en tout cas de beaucoup d’entre nous… À cause de la nature, pour faire de la place pour construire des maisons… Et maintenant on a vraiment un problème aux Pays-Bas mais aussi dans l’Union européenne parce que les règles, on n’arrive pas à les suivre… On veut le faire mais c’est impossible ! » Nanda et son mari ont participé aux manifestations organisées ces dernières années. Un parti politique est né pendant cette crise. Le BBB, le mouvement agriculteurs et citoyens. À sa tête, une ancienne journaliste et ex-communicante dans le secteur de la viande : Caroline van der Plas. « Caroline est très active », salue Nanda devant une immense banderole accrochée dans un de ses hangars. « Elle est vraiment connectée à la réalité. Elle vit dans une maison normale comme le reste des Hollandais. Pas dans un grand manoir ou un truc du genre. C’est ça que j’admire profondément chez elle : elle est comme nous. Et même si c’est une personnalité politique, elle est restée normale. J’aime vraiment ça chez elle. » Une ascension surprise Le BBB est sorti de nulle part, il a raflé la mise lors des élections locales de mars 2023 : un raz-de-marée dans l’intégralité des 12 provinces et au Sénat où le parti de Caroline van der Plas est le premier groupe avec 16 élus sur 75. Une réussite phénoménale qui a pris de court la classe politique et les médias. « Tout le monde a été surpris par leur succès », abonde Frank Hendrikx, journaliste politique, l’une des grandes signatures du Volkskrant, le troisième quotidien du pays, classé à gauche. « Ils ont d’abord réussi à entrer au Parlement avec un siège. Ça nous a étonnés parce que le parti était sous les radars. Mais après bien sûr, on a vu que la cheffe du parti Caroline van der Plas était très compétente, très bonne dans les médias, très appréciée par beaucoup de personnes et par les électeurs. On s’attendait à ce qu’elle ait du succès mais elle a réussi à faire du BBB le plus grand parti des Pays-Bas et ça a surpris tout le monde. » Le succès du BBB répond aussi à un sentiment de déclassement et anti-élites de la population rurale. « Au début, Caroline van der Plas représentait la communauté des agriculteurs. Mais ensuite, elle a eu une audience beaucoup plus large, plus seulement les agriculteurs, et elle a gagné de plus en plus de sympathisants. Et c’était clair que c’était parmi un électorat profondément déçu par le système politique et par le statu quo à la tête du pays. » « Ramener du bon sens » à Bruxelles Nous rencontrons Caroline van der Plas à la Chambre basse du Parlement à La Haye. La patronne du BBB a un objectif clair aux européennes : « On veut ramener du bon sens dans les règlements et les politiques de l’Union européenne. C’est nécessaire quand vous voyez ce qui a été décidé ces dernières années. Les gens veulent voter autre chose, ils en ont marre de toutes les règles et de tous les plans sur l’environnement et la nature. » Faire plier l’Union européenne, c’est ce que souhaite Wilco Brouwer de Koning. Ce producteur laitier à...

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Sang contaminé : quand les traitements tuent

5/14/2024
Ils sont plusieurs dizaines de milliers, au moins 30 000 Britanniques, à avoir reçu du sang contaminé dans les années 70 et 80. Des patients transfusés, avec des poches de sang non testées… Et des hémophiles, traités avec du sang importé des États-Unis qui ont fini par contracter le Sida, des hépatites ou les deux… Ce lundi 20 mai 2024, cinquante ans après les premières contaminations reconnues, une enquête publique doit enfin rendre ses conclusions, très attendues par les survivants. « Sang contaminé : quand les traitements tuent », un Grand reportage d’Emeline Vin.

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Libéraux contre nationalistes, la Pologne est polarisée à la veille des élections européennes

5/13/2024
Avec les élections européennes du 9 juin 2024, la Pologne aura connu trois scrutins en huit mois. En octobre 2023, le pays a voté pour l’alternance après huit années de pouvoir ultraconservateur du parti Droit et Justice. C’est désormais l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk qui occupe le poste de Premier ministre, à la tête d’un gouvernement de coalition centriste. Mais si le PiS n'a pu conserver le pouvoir, il n’en reste pas moins le premier parti du pays. Critiqué pour ses atteintes à l’État de droit, le parti nationaliste et ultraconservateur a laissé un héritage, dont le nouveau pouvoir a du mal à se défaire. De notre envoyée spéciale, Cinq mois après le retour au pouvoir d’une coalition pro-européenne à Varsovie, l’enthousiasme des débuts semble quelque peu retombé. « On vit une grande expérience politique », observe Jaroslaw Kuisz, le rédacteur en chef de Kultura Liberalna, un hebdomadaire en ligne centriste influent. « Le moment que nous vivons, nous offre l’occasion de nous débarrasser du pouvoir populiste qui, comme du lierre, s’est enroulé autour des institutions d’État. Mais, se débarrasser de ces personnes, de leur influence, de la corruption, s’avère très difficile », souligne le politiste, dans son bureau situé en plein cœur de Varsovie, où il analyse les changements en cours dans les institutions polonaises, depuis que le PiS a perdu les élections en octobre 2023 et que le gouvernement de Donald Tusk est entré en fonction deux mois plus tard. Sur le modèle de la décommunisation, la Pologne libérale a entamé une « dépisacja », une tentative de se libérer de l’emprise du PiS sur le pays et ses institutions et de réparer les dommages causés à l'État de droit. Mais la comparaison avec les événements de 1989 s’arrête là, car contrairement au communisme lors de son effondrement, les idées antilibérales ne sont pas en recul. « L’idéologie des populistes reste très vivante. On n’est pas en présence de vieux communistes qui quittent le pouvoir, mais de gens qui ont envie de se battre pour le regagner et qui restent toujours dans le jeu », affirmeJaroslaw Kuisz. De fait, les élections régionales du 7 avril ont montré que le PiS restait le premier parti du pays même s’il ne contrôle plus que 7 provinces sur 16 et qu’il n’a réussi à conserver une majorité absolue que dans quatre de ces régions. Le parti de Jarosław Kaczyński se maintient dans de nombreuses communes de l’est du pays. C’est le cas en Podlachie, cette région aux confins orientaux, qui partage sa frontière avec la Biélorussie et la Lituanie. Employé des forêts domaniales, Rafal Supiński y a été élu conseiller régional. Les résultats des scrutins municipaux et régionaux qui ont vu son parti résister, le rassurent pour la suite, en particulier pour les Européennes : « cela signifie que Droit et Justice a ses électeurs fidèles, et qu’il est même en mesure d’en gagner d’autres. La société de Podlachie est très attachée à ses valeurs traditionnelles. Lui imposer une manière de penser ou de parler, cela provoque des réactions. Nous devons montrer à l'Union européenne qui nous sommes, nous devons afficher nos valeurs traditionnelles et conservatrices », affirme l’élu, aux côtés de son épouse et de la plus jeune de leurs filles, dans sa coquette maison d’un village paisible, entouré de champs et de bois. Pologne A et B Ces dernières années, dans la région, les investissements réalisés à l’aide, notamment, de fonds européens ont été nombreux. C’est le cas dans la commune de Wizna : routes rénovées, bâtiments publics mis aux normes écologiques, terrain de sport, école maternelle, cabinet de physiothérapie. « Les habitants ont commencé à être traités dignement, comme des sujets à respecter », affirme l’ancien maire Mariusz Soliwoda, battu, malgré tout, aux municipales du 21 avril. « Avant le PiS, l’argent n’allait qu’aux grandes agglomérations et alors qu’elles se développaient, les habitants des petits villages étaient oubliés. Ces huit dernières...

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LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE AfD, pourquoi l’extrême droite progresse en Allemagne ET Giorgia Meloni, les ambitions européennes de l’extrême-droite italienne

5/12/2024
AfD, pourquoi l’extrême droite progresse en Allemagne Deuxième volet de notre série spéciale « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». Contrairement à d’autres pays européens, l’Allemagne a longtemps été épargnée par le populisme de droite. Cela a changé avec le parti AfD, l’Alternative pour l’Allemagne. Il pourrait devenir la deuxième force politique lors des élections européennes. Fondée, il y a 11 ans, cette formation classée « d’extrême droite avérée » par plusieurs gouvernements régionaux, ne cesse de gagner du terrain. Et cela malgré les scandales qui ont touché le parti, des procès pour incitation à la haine aux accusations récentes d’espionnage. Un Grand reportage d'Achim Lippold qui s'entretient avec Patrick Adam. Giorgia Meloni, les ambitions européennes de l’extrême droite italienne Premier volet de notre série spéciale : « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». En Italie, cela fait un an et demi qu'elle est au pouvoir et elle va affronter le 9 juin prochain, avec les élections européennes, son premier grand test électoral. Forte du soutien de sa base, confortée par le succès de sa stratégie de normalisation, Giorgia Meloni veut servir de référence à l'extrême-droite européenne et espère, à l’issue de ce scrutin, peser le plus possible sur les choix politiques de l'Union européenne. Un Grand reportage de Daniel Vallot qui s'entretient avec Patrick Adam.

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LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Cameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l’Ouest ET L’Odyssée de la flamme d’Olympie à Marseille

5/11/2024
Cameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l’Ouest Nous sommes dans l’ouest du Cameroun, une région francophone qui, depuis 4 ans, subit des attaques attribuées aux séparatistes anglophones. Bilan de la dernière attaque : neuf morts et une dizaine de personnes enlevées. C’était à Bamenyam, un petit village enclavé dans l’arrondissement de Galim. Désormais, les populations des villages de l'ouest du Cameroun, limitrophes avec les régions anglophones, apprennent à vivre avec ce risque d'incursion. Un Grand reportage de Richard Onanena qui s'entretient avec Patrick Adam. L’Odyssée de la flamme d’Olympie à Marseille Elle annonce la tenue prochaine de chaque JO et veut transmettre un message de paix et d'amitié aux peuples, à travers les dizaines des milliers de relayeurs et relayeuses qui la portent. Jusqu'à la cérémonie d'ouverture le 26 juillet 2024, la flamme des JO de Paris 2024 va sillonner la France métropolitaine et l'outre-mer, en partant de Marseille, où elle arrive par bateau ce 8 mai après avoir été allumée en Grèce, berceau des Jeux de l'Antiquité. Un Grand reportage de Christophe Diremszian qui s'entretient avec Patrick Adam.

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En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes Plaines

5/9/2024
Les bisons américains ont failli disparaître à la fin du XIXè siècle, et avec eux tout un pan de la culture autochtone du continent. Au Canada, ce lourd passé colonial est désormais un véritable moteur pour la réintroduction des bisons, entre réconciliation culturelle, écologique et économique, pour les descendants des colonisateurs et des peuples autochtones. Dans les vastes plaines jaunies du sud de l'Alberta balayées par le vent, le bâtiment du centre d'interprétation de Head-Smashed-In est parfaitement intégré dans l'une des falaises des plateaux situés au pied des montagnes des Rocheuses. Quinton Crowshoe, membre de la communauté des Piikani, est guide à Head-Smashed-In, site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco : c'est là, du haut de cette falaise, que ses ancêtres chassaient le bison. Rassemblés dans un bassin, les bisons étaient attirés jusqu'au bord des falaises au soleil levant. Éblouis et effrayés par des Piikanis, ils se précipitaient dans le vide. Au pied de la falaise, les autres membres de la communauté les achevaient, puis utilisaient l'intégralité des carcasses pour survivre au rude hiver du continent. Le centre de Head-Samshed-In reçoit chaque année plus de 80 000 visiteurs. Pour Quinton, perpétuer cet héritage, c'est aussi reconnaître l'importance des bisons pour les écosystèmes des Grandes Plaines. « Lorsque le Créateur a créé les bisons, il a conçu leurs sabots de manière à ce que, lorsqu'ils se déplacent, ils aèrent naturellement le sol. Ils nourrissent le sol une fois qu'ils ont mangé toute l'herbe, puis se déplacent vers leur prochaine zone de pâturage. Ils laissent derrière eux une formidable fertilisation », explique le petit-fils de Joe Crowshoe Senior, qui a participé à la création de ce centre d'interprétation. Un allié écologique Les peuples autochtones connaissent depuis toujours le potentiel écologique du bison, mais il a fallu qu'il manque de disparaître pour que les Blancs réalisent l'importance de leur rôle. Les bisons ont été presque annihilés pour leur cuir, utilisé dans les courroies des machines lors de la révolution industrielle en Europe, et pour chasser les peuples autochtones des plaines que les animaux avaient fertilisées. À la fin du XIXè siècle, il n'en restait plus qu'une poignée, contre des dizaines de millions un siècle plus tôt. Dans le nord de l'Alberta, près du parc national de l'Île aux Élans, Wes Olson, ancien employé de Parc Canada et spécialiste du bison, a établi sa résidence. « Les bisons sont des espèces-clé, et lorsqu'ils ont été retirés des grandes plaines d'Amérique du Nord ou de tout autre endroit où ils vivaient, ces écosystèmes se sont généralement effondrés », explique le passionné. Wes Olson a participé à la réintroduction des bisons dans le parc national canadien de Banff, en 2017, aux côtés de Dillon Watt, toujours employé là-bas. Casquette visée sur la tête, le travailleur de Parc Canada explique : « Aujourd'hui, il y a un peu plus de cent bisons dans le parc national de Banff. Nous avons commencé avec 16 animaux en 2017. On peut parler d'une réussite, même si beaucoup de choses restent à accomplir, notamment pour faire cohabiter l'homme et l'animal sauvage ». Aujourd'hui, le bison n'est plus une espèce en danger. Rien qu'au Canada, on compte plus de 12 000 bisons des plaines et des bois en liberté, et près de 150 000 bisons d'élevage. Une économie écologique ? Dans un café de Calgary, la ville la plus peuplée de l'Alberta, le rendez-vous est pris avec Kelly Long. À la tête de l'entreprise Noble Premium Bison, la femme d'affaires exporte de la viande de bison jusqu'en Europe. Pour Kelly, cultiver le bison permet de promouvoir un élevage plus responsable : en moyenne un producteur canadien détient seulement 150 têtes dans sa harde. « Nous ne pratiquons pas d'insémination artificielle et nous ne donnons pas d'hormones de croissance. La façon dont nous élevons les animaux ajoute de la valeur à la terre, aide l'environnement, aide le sol, aide...

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Cameroun : les échos de la crise anglophone dans la région francophone de l’Ouest

5/8/2024
Nous sommes dans l’ouest du Cameroun, une région francophone qui, depuis 4 ans, subit des attaques attribuées aux séparatistes anglophones. Bilan de la dernière attaque : neuf morts et une dizaine de personnes enlevées. C’était à Bamenyam, un petit village enclavé dans l’arrondissement de Galim. Désormais, les populations des villages de l'ouest du Cameroun, limitrophes avec les régions anglophones, apprennent à vivre avec ce risque d'incursion.

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Paris 2024, l'odyssée de la flamme d'Olympie à Marseille

5/7/2024
Elle annonce la tenue prochaine de chaque JO et veut transmettre un message de paix et d'amitié aux peuples, à travers les dizaines des milliers de relayeurs et relayeuses qui la portent. Jusqu'à la cérémonie d'ouverture le 26 juillet 2024, la flamme des JO de Paris 2024 va sillonner la France métropolitaine et l'outre-mer, en partant de Marseille, où elle arrive par bateau ce 8 mai après avoir été allumée en Grèce, berceau des Jeux de l'Antiquité. « Paris 2024, l'odyssée de la flamme d'Olympie à Marseille », un Grand Reportage de Christophe Diremszian.

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L’Allemagne face à l’extrême droite : les raisons d’une percée électorale

5/6/2024
Deuxième volet de notre série spéciale « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». Contrairement à d’autres pays européens, l’Allemagne a longtemps été épargnée par le populisme de droite. Cela a changé avec le parti AfD, l’Alternative pour l’Allemagne. Il pourrait devenir la deuxième force politique lors des élections européennes. Fondée, il y a 11 ans, cette formation classée « d’extrême droite avérée » par plusieurs gouvernements régionaux, ne cesse de gagner du terrain. Et cela malgré les scandales qui ont touché le parti, des procès pour incitation à la haine aux accusations récentes d’espionnage. Nous sommes sur le marché d’Oberursel, une ville dans la banlieue aisée de Francfort. C’est le début de la campagne électorale pour les Européennes. Les partis politiques ont installé leurs stands. Celui de l’AfD se trouve à côté d’un manège pour enfants. Peter Lutz de la section locale du parti distribue des brochures avec le slogan : « Pour une remigration légale au lieu d’une immigration illégale ». Il faut savoir qu’en Allemagne, le terme « remigration » fait polémique depuis quelques mois. En novembre dernier (2023), une réunion secrète révélée par la presse avait eu lieu à Potsdam, avec des néonazis et des cadres de l’AfD. L’objectif : discuter d’un « plan remigration », soit l’expulsion de millions d’étrangers et de personnes considéréees comme « non assimilées ». Cette réunion a provoqué un tollé mais n’a pas porté préjudice à l’AfD, explique Paul Beuter, un autre cadre du parti à Oberursel : « De plus en plus de gens se rendent compte que leurs préoccupations sont ignorées par les partis traditionnels. Ça commence par la politique d’immigration qui va au-delà de ce que ce pays peut supporter. » Paul Beuter cite l’exemple de sa ville d’Oberursel qui a dû construire deux nouveaux centres d’accueil de réfugiés, pour un total de 550 personnes. Et en plus, trois nouveaux postes à la mairie pour gérer ce dossier. Selon Peter Lutz, « on a laissé entrer trop de migrants en Allemagne. Tous ceux qui n’ont plus le droit de rester, qui viennent des pays sûrs ou qui devraient être reconduits, doivent partir. » En Hesse, l’AfD attire les cadres moyens L’AfD a été fondée ici à Oberursel, il y a onze ans, par une vingtaine de personnes, notamment des professeurs d’université et des intellectuels de droite. Parmi eux, Konrad Adam, ancien journaliste au quotidien conservateur et libéral Frankfurter Allgemeine Zeitung. Aujourd’hui âgé de 82 ans, il rappelle l’objectif de départ : « relancer la démocratie ». Déçus à l’époque de voir tous les partis « aller dans la même direction », les fondateurs de l’AfD voulaient créer un parti d’opposition national-conservateur pour « permettre aux citoyens d’avoir le choix lorsqu’ils se rendent aux urnes ». Mais pour Konrad Adam, le parti a pris un virage trop extrême. En 2020, il claque la porte de l’AfD, au moment de ses premiers succès électoraux. En Hesse, l’une des régions les plus riches du pays, l’AfD est devenue la deuxième force politique, après le parti conservateur de la CDU. Parmi ses bastions, la Wetterau, une région rurale à une heure de route de Francfort. À Schotten, jolie bourgade avec ses maisons à colombages, Thomas est en train de charger ses courses sur un pick-up. Oui, cela fait des années qu’il vote pour l’AfD, explique ce sexagénaire. Et tous ses amis font pareil. Selon cet agent administratif, cadre moyen dans le service du ramassage des ordures, le pays va dans la mauvaise direction. Il refuse la politique « va-t-en guerre avec la Russie », pense que Moscou et Kiev devraient « gérer leurs problèmes entre eux ». Il est parti de Francfort où il a vécu 40 ans : « Il y avait trop de bars à chicha, je n’entendais plus ma langue. » Financièrement, explique-t-il, ça va, il s’en sort bien. Mais il a toutefois peur du déclassement social, une fois devenu retraité. « J’espère que vous n’allez pas déformer mes propos comme le fait souvent la presse »,...

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LE SUPPLÉMENT DU DIMANCHE Au Soudan du Sud, les ravages du mystérieux syndrome du hochement de tête ET En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes Plaines

5/5/2024
Au Soudan du Sud, les ravages du mystérieux syndrome du hochement de tête Le syndrome du hochement de tête touche les enfants à partir de trois ans. La maladie débute par des épisodes de hochement de la tête accompagnés de perte de connaissance. En l’absence de prise en charge médicale, les symptômes s’aggravent au fil des mois : crises d’épilepsie, retards de croissance, handicap mental... La Tanzanie, le Cameroun, la RDC ou encore la République Centrafricaine sont touchés. Mais c’est au Soudan du Sud que les cas sont les plus nombreux, on en dénombre au moins 6 000 dans la région d’Equatoria-Occidental. Un Grand reportage de Florence Miettaux qui s'entretient avec Patrick Adam. En Amérique du Nord, le retour vital du bison dans les Grandes Plaines Les bisons américains, aussi appelés buffalos, ont failli disparaître à la fin du XIXè siècle et avec eux tout un pan de la culture de Quinton Crowshoe, membre de la communauté Piikani, une Première nation de l'ouest du Canada. Ce lourd passé colonial est désormais un véritable moteur pour la réintroduction des bisons, entre réconciliation culturelle, écologique et économique, pour les descendants des colonisateurs et des peuples autochtones. Un Grand reportage de Léopold Picot qui s'entretient avec Patrick Adam.

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LE SUPPLÉMENT DU SAMEDI Santé mentale des jeunes, les difficultés de la prise en charge ET Le supplice des migrants subsahariens en Tunisie

5/4/2024
Santé mentale des jeunes, les difficultés de la prise en charge C’est devenu un fait de société, en France, ailleurs aussi. Les jeunes vont mal, la santé mentale se dégrade avec notamment des dépressions de plus en plus tôt. Et la crise sanitaire liée au Covid a tout accéléré. Dans le nord de la France, les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, les consultations pour troubles anxieux et angoisses ont augmenté chez les 10 ans et plus. En 2021, les tentatives de suicides chez les jeunes étaient même 4 fois supérieures à la moyenne nationale. Une dégradation de la santé mentale qui se heurte à une dégradation du secteur psychiatrique en crise depuis plusieurs années. Un Grand reportage de Lise Verbeke qui s'entretient avec Patrick Adam. Le supplice des migrants subsahariens en Tunisie C’était l’an dernier (2023), le président tunisien s’en prenait aux migrants, établis ou de passage en Tunisie. Des propos qui avaient été suivis de semaines de violences anti-Noirs qui ont culminé, durant l'été 2023, avec des migrants déportés par centaines vers des zones désertiques ou vers les frontières avec l’Algérie et la Libye. Sans eau, sans nourriture, et en plein été. Aujourd’hui, les migrants sont moins nombreux dans les grandes villes de Tunisie, les tensions ont-elles pour autant disparu ? Un Grand reportage d'Amira Souilem qui s'entretient avec Patrick Adam.

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Soudan du Sud: les ravages du mystérieux syndrome du hochement de tête

5/2/2024
Le syndrome du hochement de tête touche les enfants à partir de trois ans. La maladie débute par des épisodes de hochement de la tête accompagnés de perte de connaissance. En l’absence de prise en charge médicale, les symptômes s’aggravent au fil des mois : crises d’épilepsie, retards de croissance, handicap mental... La Tanzanie, le Cameroun, la RDC ou encore la République Centrafricaine sont touchés. Mais c’est au Soudan du Sud que les cas sont les plus nombreux, on en dénombre au moins 6 000 dans la région d’Equatoria-Occidental. De notre correspondante, À Mvolo, comme à Mundri et dans tous les villages lourdement touchés par le syndrome du hochement de tête au Soudan du Sud, les habitants prennent leur mal en patience. Les projets de recherche n’ont pour l’instant apporté qu’une partie des réponses, échouant jusqu’ici à percer le mystère de la cause de cette maladie. Et les questions sont nombreuses : la maladie est-elle contagieuse, se transmet-elle d’une personne à l’autre ? C’est une idée très répandue, qui conduit à l’isolement des enfants malades, mais elle est fausse. « Les analyses montrent que le syndrome du hochement de tête est une forme d’épilepsie. Et donc, comme il s’agit d’une maladie neurologique, il est impossible qu’elle se transmette d’une personne à l’autre », affirme le chercheur Stephen Jada, un médecin sud-soudanais qui réalise sa thèse de doctorat sur le syndrome du hochement de tête tout en pilotant les recherches menées par l’ONG Amref Health Africa sur le sujet. « Le fait, observé par les populations concernées, que dans une même famille, ou dans un même village, les enfants développent la maladie les uns après les autres, a été étudié, et la théorie d’une contagiosité a été écartée », poursuit-il. « Ce que les études ont confirmé, c’est que toutes les personnes ayant développé cette maladie ont été exposées aux mêmes facteurs environnementaux. Il y a donc quelque chose dans l’environnement qui déclenche la manifestation de la maladie chez elles », explique le docteur. La théorie qui prédomine à l’heure actuelle, c’est que le syndrome du hochement de tête serait une forme d’épilepsie « associée » à l’onchocercose, la « cécité des rivières ». Maladie parasitaire endémique dans la région, elle est transmise par les morsures de mouches noires qui se reproduisent dans les hautes herbes au bord des cours d’eau à courant rapide, comme les rivières de Mundri, de Mvolo et de tous les villages sud-soudanais où les cas de syndrome du hochement de tête ont explosé depuis trente ans. Mais aujourd’hui encore, tous les chercheurs ne sont pas d’accord. Et d’autres théories ont été avancées : des déficiences nutritionnelles parmi la population touchée, la consommation d’aide alimentaire contaminée par un germe, ou encore l’usage d’armes chimiques dans ces zones qui ont aussi pour point commun – outre leur proximité avec des cours d’eau – d’avoir été des zones de conflit… En effet, au Soudan du Sud, la région d’Equatoria-Occidental a été une zone de combats intenses lors de la seconde guerre civile soudanaise (1983-2005). Le nord de l’Ouganda a lui aussi été un terrain de guerre, en proie aux violences de la Lord’s Resistance Army (LRA) dans les années 1990. Dans les deux régions, les cas de syndrome du hochement de tête se sont multipliés pendant ces conflits marqués par d’importants déplacements de populations. Des causes inconnues « Ces autres causes possibles ont été analysées, sans succès », affirme pourtant le docteur Gasim Abd-Elfarag, autre spécialiste sud-soudanais du syndrome du hochement de tête. « De nombreuses recherches ont été consacrées à la cause du syndrome du hochement de tête. Nous avons cherché des virus, des bactéries, des parasites… Toutes ces recherches ont été réalisées, sans résultats concluants », avoue-t-il. « La cause exacte de cette maladie reste un mystère. » Pour lui comme pour le groupe de chercheurs réunis au sein de la Nodding Syndrome Alliance, un consortium d’ONG et...

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Italie: les ambitions de Giorgia Meloni pour l’extrême droite européenne

5/1/2024
Premier volet de notre série spéciale : « Élections européennes : la montée des nationalismes en question ». En Italie, cela fait un an et demi qu'elle est au pouvoir et elle va affronter le 9 juin prochain, avec les élections européennes, son premier grand test électoral. Forte du soutien de sa base, confortée par le succès de sa stratégie de normalisation, Giorgia Meloni veut servir de référence à l'extrême-droite européenne et espère, à l’issue de ce scrutin, peser le plus possible sur les choix politiques de l'Union européenne. « Ici, avant, il n’y avait que des cabanes ! C’était une zone presque rurale, avec des champs tout autour de l’église et puis, petit à petit, cette partie de la ville est sortie de terre avec les logements construits par Mussolini ». Il est 9 heures du matin, Giuliana prend le temps de boire un petit café avec ses amies avant d’aller faire ses courses. Cette restauratrice à la retraite habite depuis les années 1980 à la Garbatella, un quartier populaire de Rome réputé pour ses petites ruelles et ses maisons typiques des années 1930. La Garbatella a servi de décor à de nombreux films italiens, dont le fameux « Journal Intime » de Nanni Moretti, mais est surtout connue désormais pour avoir été le quartier de jeunesse de Giorgia Meloni, la dirigeante italienne arrivée au pouvoir à l’automne 2022. « Mon neveu est allé dans la même école », lance Guilana, tout sourire… « et quand le recteur est mort, elle est venue à la messe pour lui rendre hommage ! Je suis vraiment fière qu’elle soit de notre quartier. Et ce qui me rend fière c’est qu’elle est restée telle qu’elle était… Et puis j’aime sa façon de penser, je l’aime parce qu’elle fait beaucoup pour les gens… et qu’elle est restée proche de nous ! » Lors des élections législatives de l’automne 2022, Giorgia Meloni a obtenu 20% des voix à la Garbatella, un score inférieur à sa moyenne nationale mais très élevé pour un quartier qui a toujours voté à gauche. Venue de l’extrême droite et d’un parti néofasciste qui a renié ses origines sulfureuses, la cheffe de Fratelli d’Italia s’est imposée dans les urnes en prônant le retour aux valeurs familiales, et une lutte sans merci contre l’immigration illégale. Et c’est bien ce discours populiste et autoritaire qui a séduit Gerardo, un vendeur de fruits et légumes installé à la Garbatella depuis 25 ans. « Aujourd’hui, avec tous ces non-européens qui sont ici, vous ne pouvez plus circuler dans la rue à certaines heures parce que vous risquez d’être agressé, ou violée si vous êtes une femme », s’indigne-t-il entre deux clients. « Nous, en Italie, nous avons besoin de plus de sécurité, de surveillance. » Autre attente des électeurs de Giorgia Meloni : le changement, la rupture avec tous les partis qui ont dirigé l’Italie au cours des dix dernières années… « Moi j’ai voté pour elle parce que je veux qu’elle change le système », pointe Gerardo. « Avant elle, on a essayé le Mouvement 5 étoiles, la Ligue du Nord… mais on a bien vu qu’ils n’étaient pas à la hauteur ! Elle est partie du bas, elle est restée simple et elle a fait son chemin lentement… Et même si tout n’a pas changé depuis qu’elle est élue, il faut lui laisser du temps. C’est comme une plante qu’on a semée, il faut la laisser grandir, la laisser arriver à maturité. » « Fasciste, raciste et homophobe » 18 mois après sa victoire éclatante aux législatives, Giorgia Meloni conserve le soutien de sa base électorale. Et à quelques semaines des élections européennes, les sondages annoncent un résultat supérieur aux 25% remportés par son parti, les Fratelli d’Italia, aux législatives de 2022. Face à cette victoire annoncée du parti d’extrême-droite, les électeurs de gauche ne cachent ni leur inquiétude ni leur découragement. « Je ne l’aime pas, je n’aime pas ce qu’elle dit, je n’aime pas sa politique, souffle Christina, une comédienne de 28 ans, lunettes noires et cheveux teintés en bleu. Elle est raciste, elle n’aime pas les homosexuels et dit vraiment des...

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Le supplice des migrants subsahariens en Tunisie

4/30/2024
C’était l’an dernier (2023), le président tunisien s’en prenait aux migrants, établis ou de passage en Tunisie. Des propos qui avaient été suivis de semaines de violences anti-Noirs qui ont culminé, durant l'été 2023, avec des migrants déportés par centaines vers des zones désertiques ou vers les frontières avec l’Algérie et la Libye. Sans eau, sans nourriture, et en plein été. Aujourd’hui, les migrants sont moins nombreux dans les grandes villes de Tunisie, les tensions ont-elles pour autant disparu ? « Le supplice des migrants subsahariens en Tunisie », un Grand reportage d'Amira Souilem.

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Santé mentale des jeunes, les difficultés de la prise en charge

4/29/2024
C’est devenu un fait de société, en France, ailleurs aussi. Les jeunes vont mal, la santé mentale se dégrade avec notamment des dépressions de plus en plus tôt. Et la crise sanitaire liée au Covid a tout accéléré. Dans le nord de la France, les passages aux urgences pour gestes et idées suicidaires, les consultations pour troubles anxieux et angoisses ont augmenté chez les 10 ans et plus. En 2021, les tentatives de suicides chez les jeunes étaient même 4 fois supérieures à la moyenne nationale. Une dégradation de la santé mentale qui se heurte à une dégradation du secteur psychiatrique en crise depuis plusieurs années. « Santé mentale des jeunes, les difficultés de la prise en charge », un Grand reportage de Lise Verbeke.

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